« Chapitre 25 »
Chapitre 25
PDV EMILY
Ethan était resté manger avec Kate, Naomie, Samuel et moi.
Samuel et moi étions moins proches ces temps-ci, mais c'était surtout à cause de moi. J'étais beaucoup moins présente, et je m'étais excusée d'être distante avec lui. Il ne l'avait pas mal pris, et me fit un baiser sur la joue en guise de confirmation. Quant à Naomie, elle était beaucoup malade en ce moment. C'était vrai que nous étions en plein hiver, et que c'était dans cette période que les maladies apparaissaient le plus, mais Naomie était l'une des filles qui étaient la plus fragile que je connaissais, immunitairement parlant.
Kate m'avait pris quelques minutes à part des autres avant d'entrer dans le self, afin que je lui explique ce que nous nous étions dits, Ethan et moi. Quand je lui annonçai qu'il ne m'en voulait pas, elle ne put s'empêcher de me lancer un « Je te l'avais dit ! ».
Nous étions à présent en train de manger une délicieuse purée, qui était appréciée par tout le monde, à l'exception de Naomie qui disait qu'il n'avait pas de goût.
« C'est parce que tu es enrhumée que tu ne sens rien. » rit Samuel à Naomie.
« Toi, tais-toi. » le réprimanda-t-elle, riant à son tour.
Pendant que Kate, Samuel et Naomie parlaient entre eux sur un sujet inintéressant, Ethan et moi ne cessaient de nous regarder de temps à autre. Il était devant moi, et était à présent en train de manger son malheureux bout de pain qu'il avait laissé de côté tout le long du repas.
« Tu t'es enfin décidé à le manger. » souris-je.
« De quoi ? » me questionna-t-il, ne voyant pas à quoi je faisais allusion.
« Ton pain. »
Il rit.
« Tu es vraiment.. »
« Conne ? » le coupai-je.
« Non. Imprévisible. » répondit-il.
« Merci. » souris-je d'une manière forcée, le faisant rire de nouveau.
Je fondais en entendant son rire d'ange. Plus je passais du temps avec lui, et plus il me paraissait impossible de le perdre. Il entrait peu à peu dans la carapace que je m'étais forgée durant ces longues années. Ces longues années où j'avais évité d'avoir une quelconque relation avec un garçon, à l'exception de Samuel. On m'avait tellement raconté que les garçons étaient tous les mêmes, et que la plupart ne faisaient que faire souffrir les filles, je m'étais convaincue de ne pas m'attacher à la gente masculine, mais c'était à présent raté.
« Bon, vous arrêtez de vous lancer des regards sensuels les deux tourtereaux ? » nous lança Samuel, faisant semblant d'être jaloux.
Je donnai un coup de pied à Samuel sous la table, ce qui lui valu un cri de douleur, semblable à celui d'une autruche ayant perdu une patte. (Notez l'excellente comparaison ici.)
« Va te faire ! » me lança-t-il, se frottant le tibia.
Naomie, Kate, Ethan et moi riaient face à la réaction de Samuel, puis nous décidâmes de sortir du self afin de laisser la table à ceux qui arrivaient. Je passai la première et allai débarrasser les différents couverts qui étaient dans mon plateau, puis me lavai rapidement les mains aux toilettes avant de sortir à l'extérieur, suivie des autres.
« Qu'il fait froid ! » frissonna Naomie.
« Tu n'avait qu'à pas venir en cours ! » riposta Kate.
« Mais je ne pouvais pas rater encore des cours ! On a le Bac de français en fin d'année ! » rétorqua Naomie.
J'avais complètement oublié que j'avais une épreuve de français en fin d'année, ce qui me fit également rappeler le fameux concours de musique auquel je pouvais m'inscrire, comme me l'avaient proposé Fanny et le directeur du conservatoire de musique.
« Au pire c'est dans 5 mois, on a le temps. » dédramatisa Samuel qui n'avait pas du tour l'air d'être préoccupé par tout ça.
« Oui mais toi tu vas l'avoir les doigts dans l'nez, non ? » lança Naomie.
J'arrêtai de les écouter avant de rejoindre Ethan qui s'était légèrement écarté du groupe.
« Pourquoi tu ne viens pas avec nous ? » lui demandai-je.
« Je sais pas.. je préfère te regarder rire. » me répondit-il.
Je souris timidement avant de commencer à jouer avec mes jambes, nerveusement.
« Allez.. viens..? » essayai-je de le convaincre.
« Non, ne t'inquiète pas, j'ai des cours à rattraper de toutes façons. Je vais aller à la bibliothèque. On se revoit tout à l'heure ! » dit-il avant de déposer un baiser sur ma joue qui me les fit rougir.
« A tout à l'heure.. » chuchotai-je d'une manière quasi inaudible alors qu'il venait déjà de faire demi-tour.
Je le regardai s'éloigner, avant de me secouer la tête afin de retirer toute idée de ma tête puis rejoignis les autres qui étaient en train de débattre sur les notes de mon meilleur-ami..
*Ellipse.*
Deux semaines s'étaient passés depuis ma révélation auprès d'Ethan, et j'étais heureuse de voir que nous étions toujours aussi proches, voire plus.
Nous étions à présent le 8 février, un dimanche, et le soir-même je devais avoir cours de violon. Mais ce cours-ci était différent des autres, je devais annoncer si oui ou non j'allais m'inscrire au concours de musique. Je ne cessais de déblatérer intérieurement si je devais y aller ou non. Je passais du « Ça ne peut qu'être enrichissant après tout.. » à « Et si je me rate ? Si je me ridiculise devant des dizaines de personnes ? ».
Je venais de sortir de la douche, les cheveux enroulés d'une serviette rose, avant de me regarder dans le miroir de la salle de bain. J'aperçus mon teint légèrement trop pâle à mon goût, et attendais avec impatience l'arrivée de l'été afin de dorer ma peau.
Mon portable se mit à sonner. Je le pris, faisant attention de m'essuyer les mains avant de le prendre, craignant l'électrocution. Paranoïaque.
« Allô ? » dis-je après avoir décrocher.
« Emily ! »
Je pus reconnaître la voix de Kate.
« Je voulais te demander si tu voulais m'accompagner à la fête foraine samedi prochain, entre célibataires ? » me proposa-t-elle.
« Entre célibataires ? » demandai-je, confuse.
« Bah oui, ce sera la Saint-Valentin, et comme nous n'avons pas de n'amoureux, ce s'rait bien qu'on la passe entre amies, non ? Naomie viendra également. »
Je regardai mon reflet dans le miroir, et souris face à la couleur de mon téléphone que j'apercevais sur la surface de verre : Rose bonbon. J'avais pas remarqué que Kate avait échangé nos coques de téléphone. Quelle courge j'étais.
« Bah.. Pourquoi pas. » souris-je à l'appareil.
« Cool ! On s'éclatera, tu verras ! »
« Je n'en doute pas ! » m'exclamai-je à mon tour.
« Bon bah, je ne t'embête pas plus longtemps ! A demain Emy'. »
« A demain. »
Je raccrochai et reposai mon téléphone portable sur la machine à laver. Je m'essuyai les cheveux puis m'habillai simplement d'un pantalon basique et d'un pull en laine mauve. Ma mère avait désactivé « par inadvertance » le chauffage, alors les pièces de la maison étaient de véritables réfrigérateurs.
« MAMAN ?! » l'interpellai-je.
Aucune réponse.
« MAMAAAAN ?! » criai-je de nouveau.
Elle ne me répondit pas.
Je soupirai et sortis de la salle de bain, prenant avec moi mon téléphone portable puis descendis les escaliers avant d'aller dans le salon. J'aperçus ma mère qui dormait sur le canapé. Mais comment pouvait-elle s'endormir dans une pièce aussi froide ? Il devait faire aux alentours de 15 degrés dans cette pièce.
Je préférais attendre qu'elle se réveille toute seule pour lui demander qu'elle remette le chauffage. Habituellement, c'était mon père qui s'occupait de ces choses-là, mais il n'était plus là, alors Maman devait désormais faire toutes ces tâches. J'aurais très bien pu le faire, mais je ne savais pas comment fonctionnait l'électricité de la maison. Déjà que j'étais mauvaise en physique-chimie, il fallait en plus que j'en ais besoin.
Trois heures plus tard, il était déjà l'heure de partir à mon cours de violon qui devait se dérouler de l'autre côté de la ville. J'enfilai mon manteau tout en interpellant ma mère à travers la maison. Elle avait remis le chauffage après s'être réveillée, comme je le lui avais demandé.
« J'arrive ! »
Elle descendit les escaliers, et le boucan qu'elle fit avec ses bottes me fit penser à un documentaire de la savane. (D'accord...)
« On va être en retard ! » rajoutai-je, agacée.
« Calme-toi, on a le temps. » rétorqua-t-elle.
Je soupirai et m'adossai à la porte d'entrée, attendant que ma mère finisse de se préparer.
Après avoir enfilé son gilet et s'être brossée les cheveux, nous sortîmes dehors et entrâmes dans la voiture. Matthew n'était pas avec nous, il était chez les voisins. Il s'était fait un ami, que je n'appréciais pas particulièrement car il l'entraînait dans des « bêtises de petits garçons » comme disait ma mère. Il avait une influence sur mon petit frère, mais d'après mon entourage, c'était normal que les enfants ont des délires entre eux.
« N'oublie pas de t'attacher. » me lança ma mère avant de démarrer la voiture, ayant aperçu que je ne l'avais pas mise.
Je mis ma ceinture, et nous partîmes au conservatoire..
Quinze minutes plus tard, nous arrivâmes à destination et descendîmes de la voiture. Il ne pleuvait pas cette fois-ci, au plus grand bonheur de mes cheveux que j'avais soigneusement mis nattes, telle une petite fille. Je semblais parfois plus jeune que mon âge, et j'aimais ce côte enfantin que j'avais.
Je serrai la poignée de l'étui où se trouvait mon instrument et montai les escaliers. Je fis un vague « A taleur ! » à ma mère avant de disparaître dans le couloir. Une fois arrivée devant la porte de Mademoiselle Rose -ou Fanny-, je frappai deux fois à la porte puis entrai après avoir entendu sa permission.
« Hey ! » me lança-t-elle, souriante comme toujours.
« Coucou Fanny. » lui souris-je à mon tour, posant mon violon sur le piano à queue qui se trouvait au centre de la pièce.
« Tu vas bien ? » me demanda-t-elle.
« Bien sûr, et toi ? »
« Très bien. »
Nous débutâmes l'heure par des exercices que je devais répéter chez moi, et que je faisais assez souvent, puis commençai à jouer l'une des partitions que m'avait donnée Fanny l'heure précédente. Après avoir fini, elle m'applaudit.
« Tu as appris tout ça en moins d'une semaine ? » m'interrogea-t-elle, ébahie.
« Bah.. J'me suis beaucoup entraînée mercredi après-midi et hier.. » souris-je légèrement.
« Je suis fière de toi. »
Je ne pus m'empêcher d'être également fière de moi. J'avais répété des centaines de fois ce morceau cette semaine, et à force de la jouer, ça entrait tout seul dans ma tête. Mon archet ne faisait plus qu'obéir à mon corps qui était possédé par la musique elle-même. C'était une étrange sensation, comme si je ne faisais plus qu'une avec l'instrument, comme si ce n'était plus moi qui jouais, mais une autre personne, une force extérieure.
« Et sinon.. Pour le concours, tu as réfléchi ? »
Je fus surprise de la question de Fanny. Je tombai des nus. Je ne savais pas si je devais accepté ou non. Je n'étais pas sure d'être prête, même si toutes les autres personnes de mon entourage essayait de me convaincre du contraire. Je décidai de jouer la carte du hasard, et regardai par-dessus l'épaule de Fanny. A la fenêtre, je pouvais apercevoir la nuit qui commençait à tomber. Un arbre se trouvait au plein milieu du paysage, et je pouvais apercevoir de là où j'étais un nid. Soudainement, un oiseau vint entrer dans les branches et aller jusqu'au nid. L'oiseau en question avait un ver de terre au bec, et commença à se baisser afin de sûrement nourrir ses petits. Sans une seule hésitation, le fait de voir pour la première voir un spectacle comme celui-là, je me dis que c'était un signe. Je devais accepter.
« Je vais m'y inscrire. » annonçai-je sans hésitation.
[Reee tout le monde ! Oui, je poste un second chapitre le même jour ! Non, je ne suis pas malade.. MDR. J'ai de l'inspiration, et les mots sortent tout seuls de mes doigts.. (Schizophrénie ?) Bref, qu'en pensez-vous ? Avez-vous aimé ? *-* N'hésitez pas à donner vos avis en commentaire ! *-*
J'ai eu une idée, chers lecteurs. Dites-moi si elle est bonne : Je souhaiterai faire une "FAQ", soit une "Foire Aux Questions" pour ceux qui ne savent pas ce que c'est. Cette FAQ consiste à ce que vous, les lecteurs, me posez des questions, auxquelles je répondrai avec plaisir ! Les questions peuvent être sur la fiction, sur moi, sur mes motivations, sur mes techniques d'écriture, sur ce que j'aime, sur tout ce que vous voulez ! J'aimerai faire ça afin que vous me "cerniez" mieux, et créer un contact entre moi et vous. Qui serait partant ?
Bref, sinon, bisous ! La suite très prochainement. ;)]
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