Avant de commencer ce chapitre, je tiens à m'excuser du retard que j'ai pu avoir ! En espérant que ce chapitre sera à la hauteur de vos espérances.. Bonne lecture !

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CHAPITRE 22

PDV EMILY

J'étais en voiture avec ma mère. Elle était en train de m'emmener à l'hôpital pour aller voir Ethan. Elle était au courant de l'accident, et je lui avais bien mentionné que lui ne l'était pas, afin qu'elle ne fasse pas de gaffes.

« Arrête de ronger tes ongles ! » grogna ma mère tout en tenant fermement le volant entre ses mains.

Je soupirai avant de croiser mes bras sur ma poitrine. J'étais réellement stressée. Certes, j'étais allée voir Ethan plus de 15 fois en 2 mois, mais c'était parce que je m'inquiétais pour mon ami.

« Arrête de stresser Emily, tu n'as pas de quoi avoir peur. » me lança ma mère, remarquant mon pied qui ne cessait de sautiller sur place.

« Je le sais, mais je ne peux pas m'empêcher de culpabiliser, et de me dire que si il l'apprend il .. »

« Comment l'apprendrait-il ? » me coupa ma mère.

Au fond, elle avait raison. Personne n'était au courant à part moi que j'étais "coupable" de cet accident. Oui, le conducteur a également ses responsabilités à avoir, mais je les avais également. Je ne voulais pas que tout cela arrive, et regarder Ethan dans ce lit d'hôpital, par ma faute, ça me fendait le cœur.

« Puis, tu n'es pas la seule responsable Emily, le conducteur l'est aussi. »

Je ne répondis pas à ce qu'elle venait de me dire et regardai le paysage par la fenêtre. Les arbres passaient à grande vitesse sur le bas de la route, et je pouvais imaginer le vent glacial sur ma peau me parcourir. Nous étions en hiver, le 28 décembre exactement. L'extérieur était entièrement blanc. La neige recouvrait chaque parcelle de nature et de surface bétonnée. Ma mère avait même hésité à m'emmener à l'hôpital, pour le risque du verglas sur les routes, mais j'avais réussi à la convaincre, puis, j'avais confiance en ma mère; Elle était prudente sur la route.

Je me souvins qu'Ethan avait passé Noël à l'hôpital.. Ça n'avait pas dû être la joie, même si il m'avait affirmé le contraire lorsque j'étais venu le voir le lendemain. Il avait passé cette fête familiale avec sa mère et sa sœur. Il me parlait très peu de son père, et je ne voulais pas le brusquer en lui posant des questions, car je savais ce qu'était un père absent.

Quant à nous, ma mère, Matthew et moi, nous avions passé Noël chez une tante avec mes cousins. Je ne les aimais que très peu, mais nous avions été contraints d'assister à cette torture émotionnelle : Embrassades, malbouffe, blagues lourdes, et j'en passe.

« On est arrivé. » fit ma mère en retirant sa ceinture de sécurité.

J'étais tellement partie dans mes pensées que le trajet m'avait paru très rapide. Je sortis de la voiture, remettant correctement mon manteau pour ne pas laisser le froid me recouvrir. J'accourus jusqu'à l'intérieur de l'hôpital avant de soupirer tout en frottant mes mains afin de les réchauffer. J'étais ce genre de personnes qui avaient les doigts qui devenaient bleus lorsqu'ils étaient exposés à une température trop froide.

Nous n'allâmes pas demander notre chemin à la secrétaire, vu que nous savions déjà où se trouvait Ethan, et je m'y dirigeais, toute seule. Ma mère ne connaissait pas Ethan, et je lui avais fait comprendre que je préférais qu'elle ne s'incruste pas dans la chambre, afin de ne pas rendre l'ambiance lourde et pesante. Non pas qu'elle était lourde, mais le fait d'emmener ma mère dans la chambre d'hôpital d'Ethan n'était pas la meilleure solution pour remotiver Ethan.

« Entrez ! » entendis-je après que j'eus toquée à quatre reprises à la porte.

J'ouvris la porte avant de la pousser et d'apercevoir Ethan debout, à côté de son lit.

« Qu'est-ce que tu fais ? » demandai-je, confuse.

« Je pars cette après-midi ! » me sourit-il, heureux.

« Mais c'est génial ! » m'exclamai-je, un peu trop fort à mon goût.

Il rit avant de finir de faire son lit puis pris sa valise qu'il avait sûrement préparé plus tôt dans la journée avant de me faire face.

« Tu es très jolie, Emily. » me sourit-il.

« Ne joue pas à ça. » ris-je.

Entre lui et moi, c'était moins tendu qu'en début d'année, voire même très détendu. Nous étions assez proches et il s'amusait souvent à me taquiner en me complimentant. Il savait que ça me gênait et que je n'aimais pas ça.

« Tu sors vers quelle heure ? » le questionnai-je.

« Je ne sais pas.. Il faut que ma mère finisse de remplir les formulaires pour me faire sortir.. mais j'suis patient. »

Il passa sa main dans ses cheveux, ce qui me fit fondre sur place. Non, ce n'était qu'un ami, évidemment, mais j'avais le droit de le trouver... beau.

« Tu vas arrêter de me reluquer ? Je sais que j'suis magnifique, mais tu m'gênes ! » me taquina-t-il.

« Mais je ne te matais pas ! » rougis-je. « Tu as juste une araignée dans les cheveux ! »

Il se mit à secouer ses cheveux dans tous les sens tout en lâchant de petits cris aigus semblable à ceux d'un chien agonisant sous d'atroces souffrances. J'explosai de rire.

« Tu es vraiment naïf ! » me moquai-je.

Il vint s'approcher de moi avant de me regarder de ses yeux noisettes qui ne présageaient rien de bon. Il avait ce regard qui pouvait figer un catcheur de peur, mais à la fois pouvant adoucir la plus grosse brute. Il avait ses yeux à la fois doux, mais durs.

« Seriously ? » dit-il avec un accent "British" qui laissait à désirer.

« N'essaie pas de parler anglais.. tu n'es pas crédible. » lâchai-je, le fixant toujours.

« Tu as de la chance que je suis dans l'incapacité de te réduire en miettes. » me sourit-il.

« Tu n'es pas mourant non plus ! »

« Je ne parlais pas de ça. » répliqua-t-il en me tournant le dos.

Je ne compris pas où il voulait en venir, mais lorsque je voulus le lui demander, la porte grinça derrière moi, suivi d'un cri aigu d'une petite fille qui me fit sursauter.

« ETHAAAN ! »

« FAAARAAAH ! »

Ils se prirent dans les bras avant de se poser les questions qui devaient être quotidiennes comme « Ça va ? », « Tu as faim ? », « Tu as besoin d'un truc à lire ? ». Lorsqu'Ethan annonça la nouvelle à sa petite sœur, qui n'avait par l'air d'être au courant, elle éclata de joie avant de me prendre dans ses bras à mon tour. Je souris face à cette étreinte surprenante et lui caresse les cheveux tout en la serrant contre moi. La petite sœur d'Ethan était vraiment attachante. D'ailleurs, à ce sujet, Ethan avait oublié quelques temps sa petite sœur.. Une perte de mémoire « normale », disaient les médecins. Apparemment, c'était un cas classique après un coma, mais il s'était souvenu de tout, même de nos dernières semaines passées ensemble.

« Où est Maman ? » demanda Ethan à Farah.

« Elle est en bas, elle remplit des papiers. » répondit-elle tout en s'affalant sur le siège qui se trouvait dans le coin de la pièce, sous le téléviseur.

« J'aurais dû m'en douter. » ajouta Ethan avant de me lancer un regard.. triste ?

Le reste de l'après-midi passa extrêmement vite. J'avais prévenu ma mère que j'allais passer l'après-midi avec Ethan, et que par conséquent elle n'était pas obligée de m'attendre dans la salle d'attente. Elle était donc repartie à la maison, après m'avoir demander de garder constamment mon téléphone portable allumé, de l'appeler au moindre problème, etc. Les paniques des mères, quoi.

« Tu sais.. tu n'étais pas obligée de sacrifier ton samedi pour moi.. » me fit Ethan, alors que nous étions seuls dans le couloir de l'hôpital menant à la cafétéria.

Je lui lançai un regard, mais il se contenta de regarder ses chaussures, comme pour éviter mon regard ou alors penser à autre chose. J'arrêtai de le regarder avant de poursuivre :

« Ce n'est pas un sacrifice, je le voulais. »

« Pourquoi tu fais tout ça ? Tu le sais qu'il n'y a plus aucun danger.. »

Je sentis son regard posé sur moi, mais je n'osais pas le regarder. Que lui répondre à ça ? Oh, parce que, comme une grosse bouffonne, je me suis attachée à toi et ton accident à eu lieu de ma faute.

« J'avais envie de te voir. » répondis-je.

Ce n'était pas un mensonge, mais ce n'était pas la raison première.

Il ne répondit pas, et nous arrivâmes à la cafétéria qui était à moitié remplie. Des gens discutaient à droite à gauche, créant un léger brouhaha, mais supportable. Ethan s'installa sur l'une des chaises, et je m'installai devant lui. Farah et la mère d'Ethan devaient être encore en train de remplir les papiers. Ethan avait fait en sorte que Farah ne nous colle pas de trop, afin d'avoir un peu de temps entre « amis ».

« Tu veux quelque chose ? » me demanda-t-il.

« Un chocolat chaud. » répondis-je.

Il insista son regard sur moi, avant de sourire légèrement du coin de la lèvre. Curieux. Il se leva et partit chercher la commande. Pendant ce temps, je sortis mon téléphone portable de ma poche et regardai mes SMS :

~ Tu viens en cours Lundi ? ~

C'était Kate.

Oui, j'avais « séché » à plusieurs reprises durant ces deux derniers mois, créant par conséquent les interrogations successives de mes professeurs qui s'inquiétaient pour moi, mais je leur répondais que j'étais simplement prise par la fatigue, et que je ne me sentais pas très forte mentalement, ce qui était à moitié vrai.

Je lui répondis affirmativement. Désormais, sachant Ethan à l'extérieur de l'hôpital et hors de danger, je me sentais mieux. Certes, j'allais garder cette culpabilité au fond de moi, mais cela allait sûrement s'estomper au fur et à mesure du temps, sûrement.

« Un chocolat chaud pour Mademoiselle ! » lança Ethan en posant la tasse fumante devant moi.

« Merci. » souris-je en remettant mon téléphone portable dans ma poche.

« Kate ? » me demanda-t-il.

« Oui. »

Ce garçon avait le don de m'impressionner. Il y avait des moments, il était aussi bête qu'une limace, et à d'autres moments, était extrêmement fûté et devinait facilement certaines choses. Étrange personnage.

« Pourquoi tu souris ? » me demanda Ethan.

« Je souriais ? » l'interrogeai-je timidement.

« Oui.. tu es vraiment bizarre. » grimaça-t-il afin de me taquiner.

« Merci. » souris-je davantage.

Il comprit que je faisais référence à toutes ces fois où il m'avait répondu « Merci » lorsque je l'insultai en début d'année, juste pour m'embêter. Je me rendais compte que le personne qu'il était en début d'année, ce personnage méprisant, inintéressant et complètement idiot n'était pas le même qu'aujourd'hui. A croire qu'il avait deux facettes, deux personnalités.

Trente minutes plus tard, je téléphonai à ma mère afin qu'elle vienne me rechercher, car la mère d'Ethan avait fini de remplir les papiers de sortie du soigné.

Ethan et moi nous fîmes la bise avant de nous séparer. J'en avais marre de lui cacher la véritable raison de son accident. Il ne s'en souvenait pas, et à vrai dire, c'était la seule chose qu'il n'arrivait pas à se souvenir. Je voulais le lui dire avant qu'il ne s'en souvienne lui même. J'avais peur qu'il m'en veuille. Jamais je n'aurais cru dire ça un jour, mais.. je craignais de le perdre.

[VOICI LE CHAPITRE 22 ! *-* Oulaaaah.. Une semaine d'attente.. Je suis extrêmement désolé pour les fidèles qui ont attendus ! :( Je ne voulais pas être aussi long.. mais bon.. j'espère que ce chapitre m'excusera.. Par contre, je ne publierais pas de deuxième chapitre ce soir.. Mais sûrement cette semaine ! N'oubliez pas de voter le chapitre et de commenter ! Je vous adore ! *-* Bonne lecture. :3]