J'assume pas que j'ai des sentiments, et alors ?

Je me réveille, éblouie par le soleil. Je m'habille et prépare mes affaires. Je me dirige vers la chambre de mon frère et toque à sa porte, pour savoir s'il est réveillé. Nos parents étant absents, c'est moi qui dois m'occuper de lui. Il vient m'ouvrir, encore un peu endormi. Je lui demande gentiment de se préparer à son tour, et lui demande de venir dans la salle à manger quand il aura fini. Je vais dans la salle et prends mon petit déjeuner. Kyô me rejoint et mange aussi. Notre repas terminé, nous nous brossons les dents, prenons nos affaires, mettons nos chaussures et sortons de la maison. Je ferme la porte à clé, me retourne et vois Todoroki. Mince ! J'ai complètement oublié que je devais faire le trajet avec lui !

Kyô : Tu n'aurais pas oublié de me dire qu'il était notre voisin, par hasard ? Et que tu devais faire le chemin avec lui ?

Je rigole nerveusement.

Kyô : Si tu veux, je peux faire le trajet vers l'école tout seul, à partir d'aujourd'hui, ou alors, j'irai avec mes potes.

Moi : Merci beaucoup, Kyô, tu me sauves.

Kyô : De rien, je sais que je suis parfait !

Suite à cette phrase, il me fait un clin d'oeil et part en courant.

J'éclate de rire. Quel petit effronté !

Je m'avance vers Todoroki, encore hilare. Il hausse un sourcil, l'air de se demander ce qui me fait rire à ce point. Je me calme petit à petit, à mesure qu'on marche.

Moi : Merci de m'avoir attendue, et désolée, c'est juste que mon frère est un zouave et me fait souvent rire.

Todoroki hoche la tête. D'ailleurs, ça me fait penser que je ne l'ai encore jamais vu ne serait-ce que sourire ! Enfin, j'ai toute l'année devant moi pour accomplir cette mission !

Todoroki : C'est vrai que mon frère aussi fait le guignol, mais il ne me fait pas rire.

Moi : Ah, d'accord.

Je plains son frère ! Ne pas réussir à faire rigoler quelqu'un c'est frustrant ! La mission s'annonce ardue !

Nous arrivons à Yuei. Nous nous dirigeons vers notre salle de classe. On y entre, Todoroki part de son côté. Lorsqu'elle me voit, Mina me saute dessus.

Mina : Hoshi !!!

Elle remarque que je suis arrivée avec Todoroki.

Mina : Ouh la la, tu as déjà remarqué quelqu'un et tu ne veux pas qu'on te le prenne, c'est ça ?

Moi : N'importe quoi ! Vous avez quoi, tous, à dire que je vais finir en couple avec lui ? Je te jure que je vais me venger, Mina, un jour ou un autre.

Mina : En attendant, tu es la seule des filles à avoir fait le chemin jusqu'au lycée avec un garçon.

Moi : Ouais, c'est ça, cause toujours...

Denki et Kirishima arrive vers nous.

Denki : Shi ! Ça va ?

Moi : Oui et toi, pikachu ?

Kirishima : C'est quoi ces surnoms ?

Moi : T'inquiètes, c'est juste qu'on se connaît depuis longtemps et qu'on se donne plein de surnoms qui vont te sembler bizarres.

Kirishima : Pire que celui que tu as donné à Mina ?

Moi : Tu l'appelles par son prénom ?!

Kirishima : Évidemment, on se connaît depuis le collège, tu ne lui as pas dit, Mina ?

Mina rougit, gênée.

Moi : Tu as des choses à me dire, toi.

Mina : Ce n'est pas du tout ce que tu crois ! J'ai juste oublié de te le dire !

Moi : Mais bien sûr, et c'est toi qui faisait la maline il y a cinq minutes... Ne crois pas que je vais t'épargner, Mina, c'est le karma...

Mina se tourne vers les garçons.

Mina : À l'aide, quelqu'un !

Moi : Sachant que je comptais faire pour demain des daifukus (pâtisserie japonaise) pour toute la classe, celui qui l'aidera n'en aura pas.

Denki se tourne alors vers Jiro comme si de rien n'était, mais Kirishima, lui reste.

Kirishima : C'est pas virile de faire du chantage ! Moi je vais l'aider, tant pis si je n'ai pas de daifuku !

Je souris ironiquement, amusée par sa réaction fidèle à sa façon de penser.

Moi : Oh, comme c'est mignon, Mina, ton chéri viens te sauver... Mais dis-moi, Kirishima, tu sais en quoi tu dois l'aider, au moins ?

Kirishima : Euuuuuuh... Non.

Moi : Donc tu ne peux pas l'aider, quel dommage...

Je prends une fausse mine affligée.

Kirishima et Mina sont aussi rouges l'un que l'autre, Mina, pour le "ton chéri viens te sauver", et Kirishima parce qu'il se sent idiot après ce que j'ai dit. Pff, c'est trop drôle !

Moi : Eh, ne vous inquiétez pas, c'était une blague !

Mina affiche une mine boudeuse, comme une enfant.

Mina : Ne refais plus ça, Hoshi, c'est pas drôle !!!

Moi : Ah si, c'était hilarant !

Kirishima : Tu m'as eu, je dois bien l'admettre...

Notre professeur d'anglais, Present Mic, arrive et nous nous chacun à notre place. Je sens que ça va être barbant... Il commence déjà le cours en criant...

/ellipse cours d'anglais/

La sonnerie retentit. Alléluia ! Le calme est revenu ! Ça fait tout bizarre, du coup, mais je ne vais pas m'en plaindre, hein. J'ai beau adorer l'Anglais en tant que matière, je crois que mon professeur essaye de trouver le moyen pour que j'apprécie moins ces cours.

Bon, je pense que je connais maintenant tous les garçons de la classe, aussi. En comptant ceux que je connaissais déjà, il y a :

Tokoyami Fumkage,

Kaminari Denki, alias mon Pikachu,

Shoji Mezo,

Kirishima Eijiro, il est trop drôle, avec ses principes,

Bakugo Katsuki, lui je vais beaucoup le taquiner,

Koda Koji,

Aoyama Yuga (il est insupportable, désolée, hein),

Sato Rikido,

Midoriya Izuku, le pauvre, il se fait victimiser par Bakugo,

Ojiro Mashirao,

Sero Hanta, il est grave sympa,

Iida Tenya, trop stricte,

il me dégoûte, je veux même pas dire son nom, je l'envoie se faire f*****,

Todoroki Shoto, le meilleur pour la fin, il est trop beau, et a l'air assez gentil, sous son masque d'impassibilité, heureusement que Mina ne peut pas lire dans les pensées, hein, ni personne d'autre, d'ailleurs.

À la pause, je rejoins d'ailleurs Todoroki. Si je veux pouvoir sympathiser avec lui et le faire rire, ou ne serait-ce que sourire, il faut bien que je lui parle !

Moi : Hey, ça va ?

Todoroki : Aussi bien que ce matin.

Je me sens stupide de lui poser la question.

Moi : Dis-moi, vous n'avez pas l'air d'être très bavards, dans votre famille, enfin, surtout ton père et toi, j'ai l'impression...

Todoroki me coupe la parole d'un ton froid.

Todoroki : Ne me mets pas dans le même sac que lui. Je ne le supporte pas.

Moi : Ah, d'accord, excuse-moi, et je suis désolée pour l'autre fois, aussi.

C'est pour ça qu'il s'est fermé dès que j'ai parlé de son alter, la dernière fois ! Il faudra que je fasse attention à ce que je dise, à l'avenir.

Todoroki : Ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir.

Suite à cela, je demande :

Moi : Ça te dis de manger avec mes amis et moi, tout à l'heure ?

Todoroki : S'il y a Bakugo, non merci, je préfère manger dans le calme si ça ne te déranges pas. En plus, il ne voudra sûrement pas, donc désolé.

Moi : Oh, je vois ! Ne t'en fais pas, une autre fois, peut-être ?

Todoroki : Je verrais.

Je retourne à ma place. Je croise le regard de Mina qui est plein de sous-entendus. Il va falloir que je lui explique. Ectoplasm, notre prof de maths, arrive. Il nous reste encore deux heures de cours, et après, ENFIN, on pourra aller manger. Il faut que je tienne !

/ellipse des deux heures de cours/

À peine la sonnerie a-t-elle résonnée que Mina me tire par la peau du cou et se précipite à la cafétéria toujours en me tirant. Nous faisons la queue pour prendre nos plateaux.

Mina : Alors ? Tu me dois des explications.

Moi : Je crois qu'on va passer la journée à se demander des explications l'une à l'autre.

Mina : Peut-être, mais n'essaye pas de détourner le sujet de la conversation.

Moi : Qu'est-ce que tu veux savoir, j'essaye juste de sympathiser avec lui.

Mina : Et tu essayes de faire quelque chose pour lui, aussi, ça se voit dans ton regard.

Je rigole nerveusement. Oups ! Démasquée !

Mina : Aller, crache le morceau, je ne vais pas te manger, non plus.

Moi : Tu me promets que tu ne le dis à personne ?

Mina : Promis !

J'hésite quelques secondes, mais comprend que Mina ne lâchera pas. Je me lance donc.

Moi : Ça va te sembler ridicule, mais mon objectif est de le faire rire ou sourire, voilà.

Mina : T'es trop mignonne ! Faire ça pour quelqu'un, ça veut tout dire !

Moi : Comme toi avec Kirishima ?

Mina : Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.

Kirishima arrive sans que Mina le voit.

Kirishima : Vous parlez de moi ?

Mina : AAAAAAAAAAAH !!!!!

Quand elle constate qui est la personne qui vient d'arriver, elle rougit instantanément et bégaye.

Mina : E-excuse-m-moi, Eijiro, je n-ne t-t'avais pas vu.

Kirishima : C'est rien, t'inquiète.

Il s'adresse ensuite à nous deux.

Kirishima : Je pars devant chercher une table avec Bakugo, Sero et Kaminari, vous me rejoindrez.

Alors qu'il est parti je me tourne vers Mina, qui est toujours couleur pivoine.

Moi : Tu ne vois pas de quoi je parle, n'est-ce pas ?

Mina : Bon, si on rejoignait les garçons ?

Moi : Là c'est toi qui détourne le sujet de la conversation.

Mina : Oui, eh bien allons-y !

Moi : Mina.

Elle déblatère d'un coup.

Mina : Il se pourrait que je ne veuille pas que quelqu'un me le pique.

Je souris, fière de son aveu.

Moi : Maintenant, je veux bien qu'on rejoigne les garçons !

Nous les rejoignons donc. Nous discutons de tout et de rien quand d'un coup, Denki se lève et dit :

Denki : Et si on s'appelait tous par nos prénoms, maintenant ? Vus qu'on est tous potes !

Bakugo : Je suis pas pote avec vous, moi, je traîne juste avec les gens les moins ridicules.

Je lève les yeux au ciel.

Moi : Mais bien sûr !

Bakugo : Tu me cherches, la naine ?

Je l'ignore.

Moi : Je suis complètement d'accord avec toi, sinon, Denki !

Hanta : Je pense qu'on est tous d'accord.

Mina : Par contre, tu étais obligé de te lever, Denki ?

Denki : Non, c'était juste pour avoir la classe en le disant.

Nous éclatons tous de rire, sauf Katsuki, mais il a quand même sourit, amusé.

Moi : Katsuki, tu as SOURI ??!!!!!!!

Katsuki : Non, pas du tout, tu rêves, et je ne t'autorise pas à m'appeler par mon prénom, la naine.

Moi : Mais moi je m'autorise, donc c'est bon.

Nous finissons de manger, profitons de notre pause et retournons en cours.

Aizawa-sensei nous annonce que demain, nous allons au SCA, pour nous mettre en condition de mission. Ça va être génial ! Mais il faudra que je trouve un moyen de transporter mes daifukus, sinon ce sera la galère. Je me tourne vers mes amis. Ils ont tous l'air aussi excités que moi, sauf Katsuki et Todoroki, bien entendu.

Les cours terminés, je range mes affaires. Todoroki vient me voir.

Todoroki : Je me disais que vu que je n'ai pas pu manger avec toi, peut-être qu'on pouvait rentrer ensemble.

Moi : Avec plaisir !

Il est attentionné ! C'est tout mimi ! Je rougis en me rendant compte de mes pensées.

Nous sortons de la salle, puis du lycée et entamons la route. Je prends la parole pour faire la conversation, sinon on va rester dans le silence jusqu'à la fin.

Moi : Donc nous somme amis ?

Todoroki : Je ne sais pas trop ce qu'est l'amitié, alors je ne saurais pas te dire.

Moi : C'est une blague ? Je suis ta première amie ?

Todoroki : Si tu te considères comme telle, on peut dire ça.

Moi : Ne t'inquiètes pas, je suis sûre que tu vas te faire d'autre amis dans la classe, la majorité de nos camarades sont très gentils !

Todoroki : Si tu le dis.

Moi : Tu ne veux pas essayer de parler de toi ? C'est tout le temps moi qui fait la conversation.

Todoroki : Je n'aime pas trop parler de moi, en temps normal, mais avec toi je sens que c'est différent, je ne sais pas pourquoi.

Moi : Bah voilà, c'est ça, l'amitié !

Todoroki me regarde, surpris.

Todoroki : C'est délicat. Enfin, pour revenir au sujet principal, je vais te raconter mon enfance. Mon père voulait être numéro un des héros, mais il n'a pas réussi. Il a donc épousé ma mère dans l'attente d'avoir un enfant avec un double alter, un alter parfait. Lorsqu'enfin, je suis né, après mes frères et soeurs, il a eu ce qu'il voulait. Depuis tout petit, mon rêve est de devenir héros. Mais lorsque mon père a commencer à me faire faire des entraînements intensif, je n'ai plus pu avoir les occupations d'un enfant normal. Il voulait que je sois parfait. Mais un jour, ma mère a téléphoné à ma grand-mère et j'ai écouté sa conversation. Elle a dit qu'elle n'en pouvait plus, et qu'à chaque fois qu'elle me regardait, elle était dégoûtée par mon côté gauche du visage. Elle m'a alors vu et m'a jeté de l'eau brûlante à la figure. C'est comme ça que j'ai eu ma brûlure. Aujourd'hui, ma mère est à l'hôpital à cause de son instabilité mentale et je lui rends visite, parfois, dès que j'ai du temps libre. Depuis ces événements, j'ai mon père en horreur.

Je suis stupéfaite. Qui aurait cru qu'un adolescent comme lui avait tout ce poids sur ses épaules ?! Il a dû endurer tant d'épreuves ! Enfin, je cache bien mon jeu également, je suis mal placée pour parler. Mais ça, personne ne doit le savoir, il ne faut pas que je dérange gens avec mes problèmes.
__________________________________________________________________________________

Hello !
J'ai plus écrit pour ce chapitre et je le publie plus tôt, pour me faire pardonner mon retard. Je vous remercie d'avoir déjà lu jusque là ! Votre soutien me booste énormément ! Merci ! Je pense que maintenant, je vais essayer d'écrire plus !
Bonne journée/après-midi/soirée/nuit !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top