Décision

Pourquoi je dois toujours reposer sur les autres ? Pourquoi je n'arrive pas à garder mes problèmes pour moi ? Je suis faible. La voilà, l'explication. Je ne suis qu'une petite chose. Preuve en est, j'ai dû raconter mon flashback à ma mère et maintenant, ça lui fait un problème de plus sur les bras. Je suis une source de problèmes. J'ai pris une décision. Je ne parlerai plus de mes soucis aux autres. Je les laisserai vivre leur vie heureuse. Plus personne n'aura à s'inquiéter pour moi. Je ne me plaindrai plus jamais. 

Aujourd'hui, je commence à travailler. Pas pour bien longtemps, mais c'est déjà ça. Comme ça, si je veux m'acheter quelque chose, mes parents ne débourseront pas un sou. Il ne faut pas que je les préoccupe. Je dois les laisser tranquille. Je sors de chez moi. Etant donné qu'il est tôt, il n'y a presque personne. Je me dirige vers le supermarché, et quand j'y arrive, je vois une dame devant. Certainement la dame que j'ai eu au téléphone.

Moi : Bonjour, je viens pour travailler ici, c'est bien vous que j'ai eu au téléphone, l'autre fois ?

La dame me regarde d'un oeil méfiant.

Moi : Oh, excusez-moi, j'ai oublié de me présenter, je suis la nouvelle, Suzuki Hoshi !

La dame parut se rassurer quand à mon identité, elle me dit :

Dame : Enchantée, je suis la gérante, en quelque sorte, je suis heureuse que quelqu'un vienne enfin travailler ici, à chaque fois qu'une nouvelle arrive, elle démissionne aussitôt, je me demande pourquoi... Enfin, j'espère que ce ne sera pas ton cas ! Viens, je vais te présenter à tes collègues !

Elle me fait entrer dans le bâtiment, puis me fait suivre un chemin jusqu'à une sorte de salle de réunion où il y a déjà les employés. Que des mecs, évidemment, sinon c'est pas drôle.

Gérante : Bonjour !

Employés : Bonjour madame la gérante !

Gérante : Je compte sur vous pour faire un bon accueil à la nouvelle, elle n'a que 16 ans, soyez bienveillants envers elle !

Employés : Oui madame !

Satisfaite, la gérante sort de la salle. Dès qu'on n'entend plus le bruit de ses pas, je sens des regards mauvais dans mon dos. Je me retourne et fait face aux employés. Oula, je le sens pas du tout, ce travail. 

Moi : Bon, euh, je vais ouvrir le supermarché, hein !

Employé 1 : Non, tu restes ici, on deux trois trucs à t'expliquer sur nos lois.

Employé 2 : De un, tu vas faire tout ce qu'on te dit de faire. De deux, si tu nous écoute pas tu vas être punie et tu vas pas aimé ça, mais nous si. Et de trois, t'as pas interêt à fuir ou à démissionner, sinon la patronne va être furax et va te pourrir la vie jusqu'à ce que tu meurs. Pigé ?

C'est bien ce qu'il me semblait. Je vais de voir le dire à mes parents... NON. Je me suis juré que je ne les embêterai plus. Je dois régler ça par mes propres moyens. Allez, tu peux le faire Hoshi.

Moi : Alors, on va revoir vos lois tout de suite, sinon je sens que ça ne vas pas aller du tout pour vous. 

Employé 3 : C'est qu'elle a du caractère la petite ! Tu me plais bien, toi, t'as un truc de plus que les autres.

Moi : De un, vous arrêter de me parler comme ça. De deux, c'est pas parce que je suis petite que je suis faible donc vous me laissez tranquille. De trois, si vous faites quoique ce soit vous allez amèrement le regretter.

Employé 1 : Et tu vas faire quoi ? Tu vas nous frapper avec tes petits poings ? Ridicule !

Moi : Je ne vous l'ai pas dit ? J'entre à Yuei sur admission cette année. Tout ce que vous me faites je vous le rendrai en mille fois pire.

Tous les employés commencent à prendre peur. Tous, sauf un. Mais qu'il est bête...

Employé 2 : Tu crois que ça marche, ton coup de bluff ? On ne me la fait pas à moi !

Tous les autres commencent à reprendre confiance.

Employé 4 : C'est vrai ! Et quand bien même tu serais une apprenti héroïne, tu ne fais pas le poids, face à nous ! On est à trente contre une !

Qu'est-ce que ça peut être bête, un homme...

Alors que l'un d'eux tente de m'approcher pour me frapper, je me retourne en un éclair, et en un battement de cil, l'homme est à terre.

Moi : A qui le tour ?

Affolé, ils s'enfuissent tous dans le moindre recoin de la salle. Fière de moi, je me dirige vers la sortie et tombe nez-à-nez avec... La gérante. Et zut de flûte !

Elle me toise puis... éclate de rire.

Moi : Euh...

Gérante : Ne dis rien, j'ai tout vu et entendu dans la salle de surveillance. Tu es impressionnante ! elle dit, toujours morte de rire.

Moi : Vous n'êtes pas énervée que j'ai mis KO un de vos employés ? je demande, perplexe.

Gérante : Non, car maintenant, je comprends pourquoi toutes les employés fuyaient, c'était à cause de ces abrutis ! Ne t'inquiètes pas, tu as bien fait de leur donner une leçon, je vais tous les renvoyer et recruter des employés en masse en leur faisant passer un entretien. Si jamais il y a de nouveau un problème, n'hésite pas à me le dire !

Moi : Oui madame !

Gérante : Tu peux m'appeler Tanaka ! dit-elle tout sourire.

Elle se tourne ensuite vers les hommes bizarres.

Gérante : Quand à vous, ne vous inquiétez pas, je vais tout raconter aux policiers, ils vont prendre bien soin de vous...

Ce regard noir... Elle me ressemble beaucoup, cette dame, je sens que l'on va bien s'entendre... Attend... Par contre, je vais pas travailler du tout, vu qu'il n'y a plus d'employés ! Oh non... 

Moi : Madame, je ne peux pas travailler, du coup ?

Tanaka : Je vais commencer à recruter des gens, mais, effectivement, tu ne peux pas travailler, aujourd'hui. Je vais tout de même te donner l'argent que les ex-employés devaient recevoir bientôt pour leur paye. Ils n'en n'ont pas besoin.

Elle me tendit la main et me donna 824615 yens. WHAAAAAAT ???!!! C'est qu'elle est riche la madame ! Ah, mais c'est vrai ! Ils étaient 30 ! Mais quand même ! Tout ça pour moi !

Moi : Euh... euh... mer... merci... beau... beaucoup madame... euh, Tanaka...

Tanaka : Je t'en prie, ma puce !

Moi : Mais vous êtes sûre ? C'est une grosse somme !

Tanaka : Ne t'en fais pas, c'est pour toi.

Moi : Mais-

Tanaka : Tu prends et c'est tout !

Moi : Euh, oui Tanaka !

Tanaka : Parfait ! 

Faut pas l'énerver, la dame ! Je suis contente que les employés bizarres aillent en prison, quand même, parce que s'il ne m'avait que touchée, j'aurai revécu mon traumatisme, ç'aurait été horrible !  Bon, pensons à autre chose, sinon j'aurai à nouveau un flashback négatif.

Moi : Merci pour tout ! Je vous remercie du fond du coeur !

Tout ça m'a donné faim ! Je rentre chez moi, vais à la cuisine et  prépare des okonomiyakis pour tout le monde, pour une fois que mes parents ne travaillent pas. Pépite, ce plat ! Si vous connaissez pas, je vous le recommande vivement ! C'est incrr. 

Ma famille est un peu étonnée que je sois déjà rentrée, je leur raconte donc mes péripéties. C'est trop drôle de voir la tête de mon frère, ses yeux brillent d'admiration. Mes parents, eux, me grondent un peu pour avoir pris des risques, mais ils sont fiers de moi. Et moi, je suis contente d'avoir réglé mon problème seule.

/ellipse jusqu'à la rentrée à Yuei/

Après l'événement au supermarché, j'ai travaillé normalement avec des personnes saines d'esprit, jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui, je n'ai pas travaillé et je ne travaillerai plus parce que je rentre à Yuei ! Je suis ultra excitée ! Tellement excitée que j'arrive bien en avance. Je rentre dans la salle et m'attend à ne voir personne mais je vois...

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Alors ? Vous en pensez quoi ? Qui pensez-vous qu'elle voit ?

Sinon, ce chapitre est très important pour la suite de l'histoire, il a opéré un changement de la personnalité d'Hoshi. Elle ne se comportera  plus de la même façon que dans les chapitres précédents. Même avec certains de ses proches, donc ne vous étonnez pas si elle est encore plus indécise, encore plus tiraillée entre ses émotions dans les chapitres suivants. 

Sur ce, salut !

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