Nous ne tardons pas sur la ligne avant que les sensei ne donnent le signal de départ. Nous disposons de deux heures et d'une carte pour nous guider. J'espère qu'on y arrivera malgré tout, et j'espère que j'aurais ma vengeance.

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Nous nous sommes séparés des autres élèves. Apparemment chaque groupe a un itinéraire différent. Seiji nous a demandé de s'asseoir sous un arbre pour réfléchir à une stratégie adéquate. Une fois en place, il étale la carte devant nous puis montre une croix dessinée dessus. En fait, il y en a trois.

Seiji : voici le premier point que nous devons atteindre. Par contre, rien n'indique ce que nous trouverons là bas.

Camarade1 : je vois un cours d'eau qui passe à côté, dit-il en montrant une ligne bleue sur la carte.

Seiji : nous devons nous diriger vers ce cours d'eau. De là, Nous trouverons certainement quelque chose de particulier.

Camarade2 : rien n'est précisé sur la carte. Ni le nombre de pas, ni la distance à parcourir. On ne peut même pas savoir quelle est notre position en ce moment.

Camarade 3 : c'est censé être une randonnée. J'imagine qu'ils s'attendent à ce que nous explorions les lieux de long en large.

Seiji : sauf que ça nous ferait perdre trop de temps. Nous devons trouver ce qu'il se cache derrière ces croix rouges avant tous les autres groupes si nous voulons gagner.

Ça me donne une idée. C'est le moment pour moi d'intervenir. On doit se séparer si je veux mettre un plan en exécution.

Moi : je propose de partir en éclaireur. Si je trouve le point d'eau, je reviens vers vous pour vous montrer ensuite le chemin.

Onohana : Oui mais... Et si tu te perds en chemin ? Demande-t-elle, visiblement inquiète.

Moi : je vais laisser des traces sur mon passage. Puis je m'en servirai pour revenir ici.

Seiji : ton idée tient la route, aquiesce-t-il. Mais pour être plus efficace, je propose que quelqu'un d'autre fasse la même chose mais dans la direction opposée.

Camarade1 : Oui, ça augmenterait le pourcentage de réussite.

Onohana : je veux bien... Commence-t-elle.

Seiji : non, c'est hors de question. C'est à moi que revient ce rôle. Je suis le chef je te rappelle.

Les autres semblent ne pas être convaincus, mais personne n'émet d'opposition.

Seiji : Eh bien, allons-y Izumi.

Je réponds positivement à sa requête.

Camarade3 : si vos yeux ne vous aident pas, alors utilisez vos oreilles. Un cours d'eau ça doit forcément faire du bruit.

Nous acquiescons.

Onohona : si le soleil décline et que vous ne trouvez rien, revenez, c'est mieux.

Seiji : arrête de t'en faire. L'un de nous deux trouvera ce point d'eau, c'est certain.

Elle n'ajoute rien et nous quittons le reste du groupe. Nous nous séparons devant un arbre, prenant chacun une direction différente.

Ah, Les idiots ! Ils pensent vraiment que je vais perdre mon temps à chercher un point d'eau. Ils me font bien rire. Si je ne le trouve pas, j'espère que l'autre ne le trouvera pas non plus. Mais même s'il le trouve, je convaincrai Onohana de me suivre.

Après avoir parcouru quelques mètres, je décide de tendre mon piège. J'ouvre ma sacoche et en ressors une corde. J'attache un de ses bouts à une branche et l'autre je la tire jusqu'à ce que la corde soit tendue. Je fais un nœud et dépose une pierre dessus pour qu'elle ne s'échappe pas. Si tout se passe bien, Onahana tombera dans ce piège et restera suspendue à l'arbre. De mon côté je me chargerai de faire en sorte que personne ne remarque rien. Plus vite on l'aura oublié, mieux je me porterai. Je ne supporterais pas de l'avoir sans cesse dans mes pâtes durant cette randonnée ou je sais plus quoi.

Je termine mon piège en le dissimulant avec des feuilles. Puis je reprends ma route. À peine ai-je fait quelques pas que j'entends au loin le son de l'eau qui coule et se cogne contre des rochers. Je fonce en direction du bruit et comme je le pensais, je tombe nez à nez avec le fameux point d'eau. Je ne m'éternise pas là et va en sens inverse. Avoir trouvé ce ruisseau ne fait qu'augmenter mes chances de réussite. Il faut absolument que je retrouve mon groupe. J'espère pour Seiji, le fabuleux chef des troupes, qu'il est revenu sur ses pas.

Quelques minutes plus tard, je suis enfin de retour et Seiji n'est pas là. Bon, je m'en doutais un peu, vue comme il est entêté. Il ne reviendra pas avant d'être sur de l'avoir trouvé. Mon arrivée sucite la curiosité des autres, qui viennent déjà vers moi.

Onohana : alors ?

Moi : j'ai trouvé un ruisseau assez grand et profond pour correspondre au cours d'eau sur la carte.

Des acclamations suivent ma réponse.

Moi : et Seiji ? Demandai-je.

Sans surprise, ils affichent tous une mine déconfite.

Camarade3 : il n'est toujours pas revenu.

Onohana : il est si têtu qu'il n'arrêtera pas de fouiller avant un bon moment pour être sur à cent pour cent.

Seiji : figures toi que j'ai arrêté de fouiller depuis un bon moment, répond-il plus hautain que jamais.

Onohana se retourne, l'air effrayé, vers notre compagnon qui revient dans le sens opposé.

Moi : ravie de te revoir, dis-je, faussement joyeuse.

Seiji : j'imagine que tu as trouvé ce qui nous intéresse.

Moi : tu imagines bien, répondis-je, amusée par la tête qu'il fait.

Seiji : ne perdons pas plus de temps. Montres nous le chemin. Et durant notre exploration, vérifiez chaque recoin de cette forêt. La croix indique quelque chose mais nous ne savons pas quoi.

Moi : nous allons fouiller et regarder partout. Suivez moi !

Je reprends le même chemin que tout à l'heure, suivie de près par mes compagnons. Seule moi sais où se trouve le piège. Mais je compte sur les connaissances de chacun pour l'éviter. Sauf ma cible évidement. Je dois trouver un moyen pour les séparer. Je sais comment.

Nous sommes proches du ruisseau et du piège. Je dois faire quelque chose pour qu'Onohana tombe sur lui. J'ai une idée.

Moi : arrêtez vous !

Tous arrêtent de bouger pour me dévisager.

Camarade 1 : Qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : si je me souviens bien, La croix rouge sur la carte n'était pas au même endroit que le point d'eau, n'est-ce pas ?!

Camarade 3 : le ruisseau nous servira uniquement de repère.

Moi : dans ce cas, je propose qu'on se sépare à nouveau. Je peux vous garantir que le ruisseau est dans cette direction, tout en montrant du doigt un point imaginaire. Comme ça on aura plus de chance de trouver ce qui est marqué par la croix rouge.

Onohana : c'est une bonne idée, Nous irions plus vite ainsi.

Tous acceptent et chacun part de son coté. Je propose une direction à Onohana, celle qui la mènera au piège que j'ai moi même tendu. Puis je prends un sens opposé, m'assurant que personne n'est sur la même piste qu'elle.

Moi : on se retrouve devant le ruisseau ! Criai-je.

Quelques minutes après, Nous sommes tous face au cours d'eau. D'ailleurs nous en profitons pour nous désaltérer un peu. Seul Seiji est resté dans un coin à regarder et revérifier la carte. Jusqu'ici, personne n'a rien trouvé d'étrange. J'ai trouvé des fleurs mais apparemment elles n'avaient rien de particulier. Mes camarades ont ramassé des pierres, mais à part être ce qu'elles sont, elles ne servent à rien.  Seiji et sa camarade sont revenus les mains vides ne trouvant rien d'intéressant sur les lieux.

Camarade 3 : il ne manquerait pas quelqu'un ? Dit-il en relevant la tête de l'eau.

Camqrade2 : il manque Onohana, c'est évident.

Moi : elle doit être encore entrain de fouiller.

Camarade 1 : nous devrions la chercher. Je ne suis pas sûre que les senseï seraient heureux de nous voir revenir sans elle.

Moi : elle s'est sûrement perdue à l'heure qu'il est. Je suis sûre que les membres de L'ANBU vont la retrouver et la ramener. Quant à nous, Nous ferions mieux de reprendre les recherches.

Ensemble, Nous jetons un regard à Seiji, toujours penché sur la carte. C'est notre chef après tout, c'est à lui de décider de ce que sera la suite des événements.

Il prend une grande inspiration puis soupire et range sa carte.

Seiji : nous allons la chercher. Elle ne doit pas être très loin. Hors de question d'abandonner un de nos amis, tranche-t-il.

Ayant dit cela, il me lance un dernier regard avant de se lever et de se diriger vers la forêt. Les autres le suivent au pas. Je mets quelques secondes à réaliser. Ce mec risque de mettre en péril mes plans. Je ne dois pas me laisser impressionner. Je finis par les suivre à mon tour.

Au détour d'un grand arbre, Nous tombons nez à nez avec une Onohana suspendue en l'air, tenant dans ses mains un objet étrange. Après quelques efforts, ils parviennent à la faire descendre. Je ne vais tout de même pas mettre la main à la pâte pour l'aider. Je la déteste et j'aurais souhaité terminer cette journée sans avoir à supporter son visage d'ange.

Camarade 1 : ça va ? On était inquiet de pas te trouver au ruisseau alors on est revenu sur nos pas.

Onohana : Merci, Merci infiniment. Je sais pas ce que je serais devenue...

Seiji : tomber dans un piège aussi rudimentaire... Pathétique ! Comment, quand et pourquoi ?

Il est au bord de la crise de nerf. À mon avis, il s'était trop inquiéter.

Onohana : arrête de me crier dessus ! Saches que tout comme vous, j'ai passé à la loupe le moindre recoin de cette forêt. Et je suis tombée sur ça.

Elle nous présente une statuette de grenouille.

Moi : et en quoi ça peut nous aider ?

J'étais éloignée du reste du groupe, et donc me suis rapprochée pour mieux observer l'objet.

Seiji : ça paraît évident pourtant. Cette chose a été faite par des mains humaines. Elle n'a rien à faire dans cette forêt. C'est donc un truc particulier... La croix rouge.

Onohana : Oui ! Et regarder ce qu'il y a inscrit dessus, dans le dos.

Camarade 2 : " le guerrier crapaud "

Qu'est-ce que tout ceci signifie ?

Onohana : c'est un indice pour résoudre l'énigme.

Seiji : Oui mais qu'est-ce que ça veut dire ? Si on veut résoudre cette énigme, il faut qu'on trouve la signification de ce crapaud.

Moi : une légende peut-être.

Camarade 1 : je ne connais pas de légendes qui parlent d'un guerrier et d'un crapaud, ni d'un homme à l'allure de crapaud.

Tous poussent un râle et ils ont raison. C'est frustrant. J'en ai oublié ma vengeance.

Seiji : nous ferions mieux de chercher le second indice. Peut-être ça nous donnera des idées.

En tout cas, moi ça m'en donne une. Je compte bien faire partir Onohana de mon groupe, gagner sans elle, profiter de la victoire et des éloges sans elle. Alors je n'ai pas le choix, je dois m'en débarrasser. Ça lui apprendra à jouer avec mes nerfs.

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[réécriture complète le 16-08-2018]

Il m'a fallut trois jours pour rédiger ce chapitre, alors obligé, vous devez aimer. Est-ce que cette tournure des événements vous plaît ? Que pensez vous qu'Izumi fera pour éloigner Onohana des autres ?

La suite au prochain chapitre 😘😘😘😘😘