Suuurrrpprrriiiissseeee !

Oui je sais, un troisième. Ça risque de traîner. Pas grave, bonne lecture.

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Gaï : Ah oui, tout à fait. Y'a pas à dire, tu as l'esprit vif petite. Bien, nous allons commencer par un petit échauffement. Je veux que vous fassiez cent fois le tour du terrain et que ça saute !!

Il a bien dit "petit échauffement" ? J'ai bien entendu ?! En tout cas, tout le monde semble avoir entendu la même chose. Ils font une de ces têtes ! Hito-senseï conteste l'épreuve de Gaï, mais ce dernier avance un argument tout à fait juste.

Gaï : des enfants... La guerre n'est pas vraiment terminée. Les autres villages profiteront de la moindre faiblesse pour nous attaquer. Ce qu'il faut ce sont des jeunes soldats capables de défendre le village. C'est bien pour cela qu'ils sont ici, non ?!

Moi, Je n'ai aucun souvenir de la précédente guerre. j'étais trop jeune, encore un bébé à cette époque, m'a dit ma mère. J'admets qu'il a raison, sinon Shisui ne serait pas sans cesse en mission. Ça fait des jours qu'on ne s'est pas vu. Il me manque, je l'avoue.

Soudain, un des élèves s'élance sur le terrain dans une course rapide. J'y crois pas, c'est mon voisin de banc. En même temps, venant de lui, si fier et sur de lui, ça ne m'étonne pas. Mais il compte vraiment faire cent tours du stade à ce rythme là ?! Il sera épuisé au cinquième. C'est pas pour être méchante, mais nous sommes des moufles en fait. Depuis le début de l'année, on n'a encore fait aucun exercice physique, pas de sport, pas de taïjutsu, et ce bien avant mon arrivée ici. Par conséquent, on n'est pas suffisamment prêt pour cette épreuve.

Alors qu'il est au beau milieu du terrain, un second élève se jette dans la course, avec le même rythme. Sa longue chevelure brune virevolte au gré de ses pas rapides et en cadence. Byakuya qui s'est lancé à la poursuite de notre camarade, le rattrape au décours d'un virage. Ça ne m'étonne pas de lui non plus. Il souhaite tellement devenir fort, que s'en est presque une obsession. Il veut prouver aux autres qu'il possède bien plus que des yeux globuleux et vides, mais aussi de nombreux talents.

Seulement voilà, au bout de trois tours, à un rythme éfreiné, on finit par s'épuiser. Leur cadence ralentie considérablement, ils respirent fortement par la bouche. Les pauvres. On dirait Sado après de longues minutes à courir derrière un papillon ou tout autre insecte.

Gaï : et vous, qu'est-ce que vous attendez ? Dépêchez vous de les rejoindre ! Nous crie-t-il dessus.

Les autres prennent peur et foncent comme des moutons sur le terrain. Le même schéma se répète, courir vite pour un courte distance. Ils me déçoivent,vraiment...

Kakashi : et toi, tu ne les rejoins pas ? Me demande-t-il posément.

Moi : si si... Mais j'aimerais trouver le bon rythme avant d'y aller.

Il acquiesce, et ne m'importune plus. Le meilleur moyen, c'est d'y aller à la marche, mais Gaï risque de prendre cela pour un affront. Il ne me reste plus qu'à trottiner, espérant que mon corps ne lâchera pas avant la fin.

*aller, c'est parti ! *

Je fais mes premiers pas sur le terrain, tout doucement, un pieds après l'autre, sans me presser. Je trottine ainsi pendant quelques minutes, et sans m'en rendre compte, j'ai déjà fait plus de tours que les autres.

Je ne sais pas s'ils ont compris ou si on le leur a soufflé, mais au bout d'un moment les autres font pareil que moi. Cependant, l'énergie gaspillée pendant leurs premiers tours ne leur permet pas de me rattraper. Quant à notre senseï, il nous regarde avec tellement d'admiration. Oui, il est fier de nous. Et Gaï semble approuver ce rythme. Mais Kakashi, difficile à dire .

*bah Oui, il porte un masque*

Bientôt, nous ne formons plus qu'un bloc se déplaçant au même rythme. Attirant d'ailleurs l'attention de quelques élèves postés aux fenêtres de leur classe. Un peu d'admiration n'a jamais fait de mal.

Je maintiens le rythme comme depuis le début, mais je sens que les autres s'affaiblissent à chaque pas. Je dois mon endurance aux longues heures passées dans les champs avec mes parents. Je ne labourais pas le sol, ni transportais les sacs plein de produits, mais j'aidais parfois à arracher la mauvaise herbe. C'était la belle époque, celle de l'insouciance. Je ne me doutais pas encore que les gens pouvaient avoir de mauvais côtés. Comme ceux qui ont détruit l'ancien village de Sado, ou ceux qui m'ont attaqué pendant le rite d'initiation, ou même pire... Ce qui tentent par tous les moyens de détruire notre village. Pourtant, je me retrouve ici, à faire cent tours du terrain d'entraînement, parce que je veux devenir plus forte, une vraie Ninja. Pourvoir défendre mes amis est mon but, et je vais faire le maximum d'efforts pour éloigner le malheur et la tristesse de mon entourage. Les mauvais côtés de la vie ne m'atteindront plus...

Le soleil nous brûle déjà, et des perles de sueur s'écoulent le long de mon visage. J'avoue que je suis exténuée, mais je dois garder le rythme. Il ne me reste plus qu'une trentaine de tours environ. Certains ce sont déjà arrêtés. Ils sont allongés à même le sol, éparpillés sur tout le terrain. Mon voisin et Byakuya sont toujours en course, ils ont sûrement, tout comme moi, une bonne raison de vouloir continuer. J'arrive à la hauteur de Kakashi et Gaï qui représentent la ligne d'arrivée. Et un tour de plus. *ouais*

Gaï n'arrête pas de crier sur les élèves déjà à terre.

Gaï : je vous ai pourtant dit que celui qui s'arrêtait reprendrais tout depuis le début ! Aller, débout !

Pour toute réponse, ils se contentent de gémir. Kakashi soupire sous son masque. L'attitude de son ami le désespère au plus haut point. Les pauvres, si différents mais si proches. Je m'éloigne déjà de la ligne d'arrivée ou de départ, selon le point de vu de chacun.

[*point de vue externe *]

Hito : OK OK ! Je crois qu'on a compris, ça suffit comme ça pour aujourd'hui.

Gaï : non ! Il faut que ces enfants comprennent le dur labeur d'un Ninja. Il doit toujours être en forme, et ce genre d'exercice fait parti de son quotidien. Affirme-t-il, tout en exécutant des figures pour montrer sa musculature.

Hito le saisit par l'épaule et se rapproche de son oreille.

Hito : bon maintenant ça suffit ! Tu les a assez fait suer comme ça. Tu sembles oublier que ta réussite ou ton échec dépendent uniquement de ce que je dirais dans ton rapport de stage. Lui murmure-t-il, mais assez fort pour que Kakashi l'entende.

Hito laisse tomber son masque de gentil professeur, pour arborer celui du tigre prêt à tout pour protéger ses petits. Il s'éloigne de l'oreille de Gaï et lui fait face. Ses lèvres se tordent dans un sourire cynique. Et Gaï perd toute son assurance.

Hito : regarde dans quel état tu me les as mis. Ce ne sont que des enfants. Ce qui a marché pour toi ne marchera pas pour tout le monde. Admets le !

Il s'est exprimé clairement, sans détour. Kakashi cache mal sa joie, en essayant d'étouffer son rire sans succès. Se faisant, il pouffe sous son masque. Mais se reprend quand il remarque la mine avachie de son ami.

Kakashi : il a raison, et tu le sais. Mais... Certains de vos élèves ont du potentiel.

Il pointe du doigt les quelques enfants encore débout. Gaï reprend très vite sa bonne humeur.

Gaï : bien ! Aller les jeunes, continuer comme ça ! Leur hurle-t-il.
Prouvez nous que vous êtes les meilleurs !

Hito soupire.

Hito : il ne changera donc jamais ?!

Cette question est plus pour lui même que pour les autres.

Kakashi : non. Il est ainsi. Sinon ce ne serait plus Gaï. Rétorque-t-il.

Hito sourit, son ami a bien raison.

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Nous poursuivons notre course d'endurance qui dure depuis trop longtemps, Il me semble. Des bruits provenant de derrière moi m'indiquent que d'autres élèves nous ont rejoint. Serait-ce déjà la pause ? En faisant le tour, je m'aperçois qu'effectivement plusieurs élèves sont rassemblés autour du stade. Je me sens un peu gênée, mais je dois continuer.

Fille : aaahh ! Itachi !

Fille2 : où ça ?

Fille : de l'autre côté du terrain !

Un brouhaha énorme s'échappe de la masse d'élèves. Parmi eux, je reconnais facilement mon ami. Il est protégé par deux grands garçons. Il est vraiment populaire. À peine arrivé qu'un groupe de filles l'entoure déjà. Qu'est-ce qu'elles lui veulent ? Heureusement les deux garçons les empêchent de trop s'en approcher. Sauf que plus ça va, moins elles sont dociles et redoublent d'efforts pour l'atteindre. Itachi décide alors de leur fausser compagnie. Il saute dans un mouvement léger et élégant la barrière qui délimite le terrain. Les autres en restent bouche bée. Il y'a de quoi en même temps.

Je me demande bien ce qu'il est venu faire ici.

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[correction complète le 20-08-2018]

Fin fin fin...
Un deuxième chapitre en si peu de temps, je suis géniale !

À la semaine prochaine pour la suite des aventures de nos chers amis. 😚😚😚