15 Chapitre: Le pic-nique
Aujourd'hui, on est samedi. Et qui dit samedi dit ne rien faire de la journée pour se remettre de la dure semaine de travail qui vient de s'écouler. C'est pourquoi au lieu de me lever à 5h00 du matin, je me suis levé à 9h30. C'est bien de faire la grâce matinée une fois de temps en temps. Je sors de mon lit tranquillement et me dirige vers la cuisine pour aller déjeuner. Au moment où j'arrive à destination, surprise! Jane est assie à table et discute avec ma mère.
— Salut Anna! Dit Jane d'un ton enjoué. Comment-vas-tu?
— Euh hein? Je répond déboussolée par rapport à la situation. Qu'est-ce que tu fais là?
— Je t'amène avec moi aujourd'hui, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas fait une sortie entre amies et ça va te faire du bien de décrocher!
— Je suis d'accord avec elle, ajoute ma mère. Tu me semble stressée ces temps-ci et je crois que prendre du temps pour toi pourrait te faire le plus grand bien!
— D'accord... Je répond pas encore tout à fait réveillée. On part quand?
— Dans trente minutes! Aller, file te préparer, me répond Jane.
Je ne prend pas le temps de réfléchir et me précipite dans ma chambre pour me préparer pour cette journée qui ne sera peut-être pas de tout repos, finalement. Au pire, je me rattraperai dimanche. Aussitôt prête, nous nous dirigeons vers l'extérieur. Soudain, j'allume que j'ai oublié quelque chose d'important.
— Jane, il y a un problème! J'ai oublié de déjeuner!
— Ce n'est pas grave Anna! De toute façon, j'ai prévu d'aller faire un pic-nique dans le parc près de chez toi!
Comme pour confirmer ses dires, elle ouvre la valise de son auto et en sors un gros panier rempli de nourriture de toute sorte. Soudain, J'ai un mauvais pressentiment. Le parc le plus proche de chez moi se trouve sur la rue juste avant la mienne. Si vous avez bien suivi, j'espère que vous vous souvenez ce qui se trouve sur cette rue. Pour ceux qui ont oublié: la maison louche.
Toutefois, je décide de ne pas mettre se problème en travers de ma journée avec Jane. De toute façon, le monsieur m'avait dit de ne pas y retourner seule. Techniquement, même si Jane n'est au courant de rien, je ne suis quand même pas seule. Je met mes peurs de côté et nous nous dirigeons vers le parc. Quand vient le temps de passer devant la maison, je décide de l'ignorer. Comme de fait, Jane ne semble pas remarquer la présence de la maisonnette et nous atteignons le parc sans embuches.
Nous installons une petite couverture par terre et nous disposons la nourriture. Je prend un sandwich et commence à le manger. Nous sommes à l'ombre d'un grand arbre et le chant des oiseaux fini de calmer mes inquiétudes.
— Anna, Jane commence tranquillement. Je sais que calcul intégral c'est difficile, mais c'est juste des maths, tu sais?
— Attend quoi?
Je ne comprend vraiment pas où elle veut en venir avec ça. Pourquoi elle me parle des maths? On est samedi, je ne veux pas en entendre parler...
— Je sais que tu dois donner beaucoup d'énergie pour passer le cours, mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de se rendre malade? Je veux dire... C'est des maths! Même si tu coule le cours, ça ne va pas gâcher ta vie.
C'est alors que je comprend qu'elle met mon comportement étrange des derniers jours sur le compte de mon cours de calcul intégral. Je dois avouer que c'est une bonne excuse, calcul intégral, c'est pas du jeu. Et la fois où j'ai pété un cable puisqu'elle dessinait des Totos, c'était de ce même cours. Merci Jane, tu viens de me trouver une bonne excuse pour mon comportement étrange.
— Je sais, je répond. Mais je déteste tellement les intégrales que je ne voudrais pas avoir à faire le cours deux fois. Écoute, je ne peux même plus en voir une en photo...
— Je comprends, Anna. Mais tu n'es pas rendu là. Il te reste encore des occasions pour relever tes notes et ça ne sert à rien de stresser comme ça. Ça ne va que tu nuire davantage. tu devrais croire en toi un peu plus.
— Merci Jane de te soucier de moi. Je veux dire... Je sais que je suis trop stressée dans la vie. Je le sais et j'essaie de trouver des solutions, mais c'est dur...
À ce moment là, je me rend compte que oui, on parle de calcul intégral, mais ça peut s'appliquer ailleurs. J'ai déjà commencé à essayer de lâcher prise avec les dessins de Jane, mais il faudrait aussi que je lâche prise sur mon stress. Je ne dois pas m'oublier dans toute cette histoire. Oui, la situation commence à devenir grave, mais si je m'oublie, comment je vais pouvoir aider les autres? Il faut prendre soin de soi avant de prendre soin des autres. On a tendance à l'oublier, mais c'est l'une des choses les plus importantes à garder en tête dans plusieurs situations qui impliquent des relations avec les autres. Oui, les autres sont importants. Mais moi aussi, je suis importante.
Cette réalisation me fait énormément de bien. Toutes ces aventures me permettent de réfléchir et de gagner en maturité. Comme quoi, il n'y a pas que des inconvénients à tout! Le reste de notre petit pic-nique se passe à merveille. Nous discuttons de tout et n'importe quoi, on se taquine et on fait des projets d'avenir. Comme ouvrir un café à lapin. (Vous savez, au lieu d'un café à chat...) Ou aller faire du camping sous les étoiles et faire de la peinture ensemble. Pendant que je suis avec Jane, j'ai l'impression que rien n'a changé et que je suis encore seulement une étudiante qui essaie de survivre à l'école.
Je prend la peine d'observer autours de moi et juste pour dire que je ne pouvais pas avoir la paix, je remarque que quelqu'un nous observe avec un petit sourire en coin. Sauf que cette fois, ce n'est pas Rose qui se trouve à l'entrée du parc. C'est Jack. Et en un seul regard, je crois comprendre contre quoi Rose m'a mise en garde. Contrairement à tous les autres dessin de Jane, Jack a une lueur spéciale qui brille dans ses yeux.
Une lueur maléfique.
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