68.
22h18
Je roule depuis environ une heure mais je ne sais toujours pas où aller. Peut être chez ma mère. La fatigue se fait ressentir. Je décide d'allumer la radio pour un peu me réveiller. Une mélodie se joue, puis je reconnais la voix de Ken, celle de Darryl et enfin celle de Sneazzy.
[Nekfeu]
Peut-être que l'on évolue plus depuis les sumériens
Peut-être que l'on est trop lugubres, on a vu que l'on assumait rien
Peut-être que l'époque veut ça, je n'ai que des pensées confuses
Vu qu'on nous juge aux pes-sa, vu qu'on dépense et qu'on fume
[Darryl Zeuja]
Elle avait les hanches qui m'empêchent d'y penser
Un visage d'ange avec un penchant pour le péché
Les effets d'une drogue et le parfum d'un poison
Le goût d'une boisson aux fruits de la passion
Chaque fois, au lieu de discuter, on se disputait
Encore une te-tê, crise de plus à cause de qui tu sais
Je me souviens de nous et de toutes ses manies
Le matin où je suis parti, écoute ce qu'elle m'a dit.
[...]
[Nekfeu]
Peut-être qu'on est allés trop loin
Peut-être qu'on est à l'étroit là
Peut-être qu'on est tarés toi et moi
Le ciel est gris, le métal est froid
Notre entente était en dents de scie et souvent tendancieuse
Tu voulais tout le temps danser
Comment voulais-tu que je t'attende aussi ?
Début du flashback
Ken: Et toi tu veux quoi?
J'inspire un coup et détourne le regard.
Moi: Moi j'ai juste besoin de temps.
Il hoche la tête, le regard dans le vide. Je me lève et lui tend la main.
Moi: Je veux aller danser.
Ken: Encore? T'as déjà dansé toute la soirée.
Moi: Allez.
Ken: Comment tu veux que je t'attende si tu veux tout le temps danser?
Fin du flashback
On s'allumait des clopes et seulement
Après nos ébats comme si l'on voulait se récompenser
Début du flashback
Il saisit son paquet de clopes et en sort une.
Ken: T'en veux?
J'en prend une que j'allume directement. On dirait qu'il veut nous récompenser de cette nuit avec une clope.
Fin du flashback
J'aimerais qu'on pense à ce manque
Que l'amour devrait compenser
Les hommes pleurent en cachette et ça je n'peux m'en cacher
L'amour c'est la guerre, pour ça qu'j'ai peur d'm'engager
Début du flashback
Moi: Ecoute, tu peux pas continuer à jouer comme ça avec moi. Je pourrais pas supporter ce manège bien longtemps.
Il regarde le sol sans répondre ce qui m'énerve encore plus. Au bout d'un moment, il ouvre enfin la bouche.
Ken: L'amour c'est la guerre, c'est pour ça que j'ai peur de m'engager.
Fin du flashback
Mais d'où me vient ce putain de besoin de vesqui ?
Je me dévoile et mets les voiles sans m'investir
Que me reste-t-il ?
Des relations d'amour devenues des vestiges
Début du flashback
Moi: T'as peur de l'amour. T'as été déçu de tes précédentes relations amoureuses et tu ne veux plus souffrir pour une fille. Mais à force de jouer la carte du connard, t'as acquis le besoin de tout esquiver. Tu te dévoiles et tu met les voiles juste après. Mais je te préviens Ken, si tu continues à jouer à ce jeu, que va-t-il te rester?
Il me fixe encore.
Ken: Des relations d'amour devenues des vestiges.
Fin du flashback
[Sneazzy]
Rien à battre de comment elle s'appelle
Je voulais juste la désaper
Début du flashback
Elle paraît banale mais n-
Non, enfaite elle paraît pas banale.
Son teint bronzé, ses fossettes, son nez, ses lèvres pulpeuses et ses yeux. C'est les yeux les plus incroyables que j'ai vu. Pourtant j'ai déjà fréquenté un tas de filles.
Je vais encore faire le connard, je vais la charmer et la mettre dans mon lit. Et ensuite je fuirais.
Comme d'habitude.
Fin du flashback
Je l'ai laissée faire sa belle
En sachant qu'elle ne pourrait jamais m'échapper
Mais elle m'a dit "Si tu me quittes, je pars avec toi"
"Si tu me quittes, je pars avec toi"
J'étais persuadé que c'était la bonne
Rapidement, on se mettait d'accord
Entre nous deux, ça pétait la forme
Elle s'accrochait pour rester à bord
Yeah, yeah, elle est toujours archi bonne
J'ai passé des heures au tel dans le taxiphone
J'ai jamais senti mon cœur battre si fort
[...]
[Nekfeu]
Elle m'a dit "Si tu me quittes, je pars avec toi"
Pars avec moi, pars avec moi.
Début du flashback
Moi: Donc tu compte partir?
Il me sourit légèrement.
Ken: Un jour ouais.
Moi: Ken, si tu me quitte, je pars avec toi.
Fin du flashback
En fin de compte c'est moi qui l'ait quitté mais il n'est pas partit avec moi. Les larmes se sont mises à couler toutes seules, ma vue est brouillée. Je saisie mon téléphone en faisant attention de ne pas faire d'accident et rédige un message.
A Ken:
Tu m'aime vraiment Ken? Pourtant je t'avais donnée toute mon âme.
Et là sans que je m'y attende, une voiture me percuta sur la gauche. Je senti ma voiture faire plusieurs tonneaux avant de s'écraser dans un champs. Je sentis mon âme s'échapper de mon corps, je ne savais pas encore ce que ça signifiait. J'admirais toute la scène d'une autre perspective. Je vis mon corps en sang dans cette voiture et une peur incontrôlable me submergea. Ma robe blanche était maintenant rouge. Quelques personnes accoururent vers moi mais ils ne me virent pas. Je criais, j'essayais de les toucher mais toujours rien. Suis je morte? Ils se sont groupé autour de mon corps toujours en m'ignorant. Un gyrophare attira mon attention, je me précipita vers eux et c'est avec choque que je vis Johan aux bras de la police. Je reconnu sa BMW amoché par l'accident. C'était lui qui m'a foncé dedans. J'arrive pas à y croire, ce qui me fait le plus froid dans le dos c'est qu'il sourit. Il est taré.
Je voulais pleurer mais aucune larme ne voulait sortir de mes yeux, alors je retournais vers ma voiture. Un ambulancier déclara à voix haute "C'est trop tard. Elle était enceinte de quelques semaines." Non non c'est pas possible. C'est un cauchemar, dites moi que je rêve. Un petit bruit retentit, je tourna la tête à gauche et je vis l'écran de mon téléphone s'allumer. Je m'approcha et m'agenouilla pour lire le message.
De Ken:
Tu doute mon amour? Écoute mon âme, j'y met toute mon âme.
Tu étais mon âme Ken Samaras.
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