M.B
- Je t'aime.
Bug. Aucun son ne veut filtrer de ma bouche. Rien. Nada. Mon cerveau n'arrive pas à se rendre compte. Mon cœur est comme en suspend.
Redémarrage système en cours.
- Je t'aime.
Oh par les portes de l'Enfer.
Ces mots. Si basique et simple pour beaucoup me font l'effet d'un tsunami. Mon cœur s'emballe. Je n'attendais pas qu'il me les disent et pourtant, les entendre, quelle magnifique mélodie, quel moment enchanteur.
Il dépose une myriade de baisers sur mes lèvres et entre chacun d'eux il me répète qu'il m'aime. Mon cœur déborde puis fond pour n'être qu'un amas de guimauve dégoulinant d'amour et de bonheur. Comment ne pas être totalement épris d'un tel homme. Comment ne pas vouloir lui donner le monde alors qu'il vous aime sans barrière et de façon si naturelle et spontanée ?
Mes mains partent dans son dos pour l'amener au plus près de moi. Mes sens sont en éveil, je sens ce feu ardent qu'est le désir monter en moi. Je l'embrasse avec ferveur et passion. Nos langues se taquinent, se goûtent, s'apprivoisent. Mes dents mordillent sa lèvre inférieure pulpeuse et un gémissement me répond, allumant un brasier passionnel entre nous.
Nous restons pantelant de notre échange. Je laisse mes mains se glisser sous son t-shirt afin de toucher cette peau ivoire. Sous la pulpe de mes doigts je sens chaque stries de ses blessures passées, je les caresses avec douceur, ma bouche embrasse avec amour et tendresse son visage, sa mâchoire, son cou. De mes dents je taquine cette peau fine, recevant un nouveau gémissement de sa part. Ma langue s'invite et des frissons parcourent le corps de mon bel ange.
- Ma-Magnus... At-attend.
J'arrête tout mouvement et relève la tête pour ancrer mon regard dans celui tempête de mon cher Alexander. Ils sont voilés de désir mais aussi de peur. Je retire mes mains pour les porter à son visage. Je ne veux pas qu'il ait peur de moi.
- Mon ange. Pardonne-moi, je suis allé trop vite. Je ne ferai jamais rien que tu ne veuilles, tu le sais ça ?
Je tente de reprendre le dessus sur mon désir, ne voulant pas passer pour un animal en rut.
- J-je sais souffle t-il.
Il semble mal à l'aise. Je caresse avec lenteur ses joues.
- Nous avons tout le temps. N'ai pas peur de moi mon ange...
Ses yeux s'aggrandissent.
- Non non Magnus ! Je n'ai pas peur de toi ! C'est... Je...
Je vois son regard s'embuer. Ses mains trembler. Oh par Lilith mais que lui est-il arrivé ? Je ne sais pourquoi mais je comprends que c'est dû à son passé.
- Je suis là. Shh... Tu m'en parleras quand tu seras prêt. Je peux te prendre dans mes bras ?
Il hoche la tête et je passe délicatement mes bras dans son dos pour une douce étreinte rassurante. Je lui murmure des mots d'amour au creux de l'oreille. Il se blotti contre moi et je le sens se relaxer petit à petit.
- Viens, allons nous changer les idées.
Il relève la tête avec un petit sourire.
- Où ça ?
- Surprise !
Son sourire se fait plus franc et je sens mon cœur s'alléger.
- Tu es tellement plus beau quand tu souris fis-je.
Ses joues se teintent délicatement de rouge. Adorable.
- Habille toi chaudement mon ange. Le temps s'est bien rafraîchit et quelques neiges sont tombées.
À mes paroles ses yeux virent à l'azur, un grand sourire enfantin fend ses joues. Il se précipite dans notre chambre pour s'habiller. Je ne peux m'empêcher de rire à sa réaction.
Nous voilà sur un canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent. J'observe attendri Alexander qui regarde avec émerveillement et candeur les paysages alentours. Il écoute religieusement notre guide qui nous apprend l'histoire de la ville mais aussi des canots. Je n'écoute que d'une oreille, trop occupé à réfléchir et observer mon bel ange.
Mes pensées se dirige vers ces fameux enfants. J'aimerai aussi les aider mais je ne peux rattraper toutes les saloperies que font ces pourris. Les yeux toujours posés sur Alec, je sens mon cœur se pincer. Il ne demande jamais rien sauf cette fois.
Il faut que je trouve une solution pour ces gamins. Il me faut déjà trouver où ils sont gardés. Ensuite combien ils sont. Combien de personnes gardent cet endroit car impossible qu'il les laisse sans surveillance. Ensuite si c'est possible les sortir de là après avoir neutralisé leurs gardiens. Comment les rendre à leur famille ? Alec peut sans doute trouver des informations sur eux.
Si il n'y a pas trop de surveillants, que l'on arrive à avoir l'identité de chaque enfants et qu'ils ne sont pas trop nombreux, alors... Nous les sauverons nous-même et les déposerons à leur famille. C'est un plan un peu bancal, voir bien trop bancal pour moi mais je ne peux pas lui refuser. J'ai encore quelques jours pour le pofiner.
- Mag's regarde !
Je suis le doigt qu'il pointe et apperçois un nombre impressionnant de montgolfières aux couleurs plus flamboyantes les unes que les autres se dirigeant vers nous. Je souris à la vue d'Alec si excité.
- Nous en ferons un jour si tu veux.
Ses yeux se posent sur moi et je suis fasciné par leur couleur. Bleu ibérique. Ils sont d'une beauté à couper le souffle. Plus il est heureux, plus ils sont clairs. Je prends sa main et l'embrasse.
- Je t'aime.
Je n'ai pas d'autres mots. Il me regarde avec amour et l'espace d'un instant, je voudrais tout arrêter, les meurtres, les plans plus dangereux les uns que les autres et ne vivre que pour voir ses yeux se poser uniquement sur moi et le faire voyager pour découvrir chaque facette qu'il m'offrira. J'entrelace nos doigts et il me sourit. Oui, après Aldertee je raccroche. Je veux avoir la possibilité de vivre auprès de cet homme.
Je veux lui donner la plus belle des vies.
Notre excursion se termine en fin d'après midi. Nous rentrons main dans la main, le cœur plein de légèreté et de sérénité. Cette balade nous a fait le plus grand bien, et je vois au sourire éblouissant de mon cher et tendre qu'il est lui aussi heureux et apaisé.
- Tu veux manger ici ou aller au restaurant ?
Il baille et je comprends qu'il n'a pas l'habitude de faire autant d'effort. Je vais donc dans la cuisine pour aller préparer le repas.
- Va pour manger ici ris-je. Tu as une envie particulière ?
Deux bras enlacent ma taille. Son torse se colle à mon dos et je me fond dans son étreinte en posant ma tête contre son épaule. Sa tête se niche contre mon cou. Je le sens inspirer contre ce dernier. Il aime mon odeur.
- J'ai faim mais j'aimerais qu'on se pose un peu dans le canapé à deux marmonne t-il.
- D'accord. Allez viens fis-je en me retournant dans ses bras.
Je dépose un chaste baiser sur ses lèvres et en lui prenant la main, l'entraîne dans le salon. Je m'installe contre l'accoudoir du sofa et lui fait signe de se mettre entre mes jambes. Il ne se fait pas prier et vient se lover contre moi. Sentir son corps contre le mien me détend et je passe une main dans ses cheveux ébène en bataille. Il soupire de bien être.
- Tu veux regarder un film ?
- Si tu veux.
- Une préférence ?
- Ah. Vador m'a dit qu'il fallait absoooolument que je regarde les Star Wars. Tu connais me demande t-il en levant les yeux vers moi.
Je laisse mes yeux s'ouvrir en grand et fait une mine choquée.
- Alexander. Ce n'est pas possible de vivre sans ne serait-ce qu'au moins connaître de quoi ça parle voyons !
- Apparemment si bougonne t-il.
- Nous allons remédier à ça immédiatement ! Je vais commander à manger et après, c'est parti pour un marathon !
Alec pouffe légèrement de rire face à mes airs mélo dramatique. Je dépose un baiser sur sa tempe et attrape mon téléphone pour commander un repas.
- Pizza ?
- Parfait.
Je trouve une pizzeria où les notes sont des plus favorables et lui demande qu'elle pizza il souhaite.
- Calzone s'il te plaît.
Après mon appel passé je retourne auprès de mon magnifique petit ami. Alors que je vais lancer le film, je me souviens d'un truc.
- Vador ? Qui est Vador ?
- Le hackeur qui m'aide à trouver des informations.
Je fronce les sourcils. Aide ? Aucun hackeur n'aide gratuitement.
- Comment le paies-tu Alexander ?
- Mh ? Oh il demande pas d'argent. Juste qu'on lise ses loooong monologues sur Star Wars et le seigneur des anneaux. Je t'avoues que j'y comprends rien mais ça à l'air de lui faire plaisir. Et puis il est vraiment doué. Mais bien trop bavard. Enfin, façon de dire car je l'ai jamais entendu. Ah, et il pense que je travaille pour le gouvernement finit-il par dire en gloussant.
- Étrange bonhomme.
- Ça, c'est sûr. Mais il est compétent.
- Fais attention quand même d'accord ? Il pourrait être dangereux sans qu'on le sache.
- Mmh... Je pense pas Mag's. Son pseudo c'est Vador geek. Ça fait pas vraiment peur. Et puis, il fait toujours des références à des comics ou des films. Il a dit que Valentin c'était un mélange de... Doctor Octotruc et Bouffon jaune.
- Mon ange... Tu me déprimes. Doctor Octopus et le Bouffon vert sont deux super vilain de Spiderman.
- Ah je sais qui c'est lui. L'homme araignée.
Je pousse un soupir à fendre l'âme tout en riant.
- Oui. Et la comparaison de ton hackeur est pas mal.
La sonnette se fait entendre.
- Ah l'heure de manger a sonné on dirait. Je reviens mon ange.
Je me précipite pour ouvrir la porte et tombe nez à nez avec deux hommes en uniforme. Mon cœur rate un battement et je me sens pâlir. Non ! Pas maintenant ! Pas alors que mon bonheur je le touche du doigt.
- Bonsoir. Agent Herondelle et agent Carstairs Monsieur Bane ?
Je plaque rapidement un visage neutre. Ne rien laisser paraître. Reprendre contenance, laisser un sourire prendre place sur mon visage, feindre l'innocence. Je n'ai encore rien fait ici, ils n'ont donc aucune raison de me suspecter.
- Lui-même. Que puis-je pour vous ?
- Il y a eu un cambriolage la nuit dernière chez votre plus proche voisin. Je voulais juste vous poser quelques questions. Pouvons-nous entrer ?
Je laisse les agents passer en m'effaçant du passage. Je prends la tête pour les diriger vers le salon. Je dois absolument faire comprendre à Alec qu'il ne doit pas paniquer. Avant d'arriver je lance assez fort pour qu'il m'entende.
- Mon ange ? Peux-tu faire du café ? Deux policiers sont là pour un cambriolage.
Je le vois se lever, incertain. Je lui souris et il se détend.
- Bien sûr. Bonsoir messieurs fit-il en se dirigeant vers la cuisine.
- Votre compagnon ? Demande l'homme au cheveux noirs et argentés.
- Tout à fait. Un problème avec ?
Je ne supporterai pas qu'il puisse porter un jugement quelconque sur notre relation.
- Du tout sourit l'homme. L'un de mes compagnons est un homme dit-il calmement.
- Oh, pluriamoureux ?
- C'est exact.
Je souffle un bon coup. Voir des flics me mets sous tension.
- Excusez-moi. Trop de personnes jugent encore l'homosexualité. Je n'ose imaginer comment est perçu votre relation. Où sont donc mes manières, installez-vous je vous prie.
- Merci.
Les deux hommes s'installent sur le sofa. Je prends place sur le fauteuil proche d'eux. Alec revient à cet instant avec quatre tasses fumantes sur un plateau. Il dépose le tout sur la table basse et vient s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil. Je lui prends sa main et fait des cercles appaisant sur le dos de celle-ci.
- Alors messieurs. Vous dites qu'il y a eu un cambriolage ? Pourtant nous sommes loin de la ville. Les malfrats préfèrent rester proche de toutes commodités généralement.
- Avant de commencer, pouvons-nous vous enregistrer ? C'est pour vous protéger ainsi que nous-même et surtout facilité la paperasse demande l'agent aux cheveux blonds.
Une fraction de seconde j'hésite. Être sur une bande audio pourrait être compromettant pour moi mais si je refuse, cela sera suspect. J'acquiesce. J'espère ne jamais avoir à les recroiser plus tard....
Hé hé. Je suis sûre que l'espace d'un instant j'ai fait avoir des sueurs froides à tout le monde. Oui je sais, je suis sadique.
Des avis sur ce qu'à vécu Alec pour être si mal à l'aise quand Mag's a laissé sa passion prendre le pas ?
Alors, que pensez-vous du plan complètement pété de Magnus ?
Du chapitre en général ?
Au chapitre suivant nous verrons donc les questions des agents à travers les yeux d'Alec.
Oh et j'ai inscrit ma fiction à un petit concours 😁 je ne sais pas trop ce que ça va donner mais bon.
Je vous dit donc à bientôt~
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