M.B

Bon bon bon. Je suis trop faible. Voilà donc le New chapitre. Du mimi au retour du Polar. Let's go !

Par Lilith, par les enfers et tout ce qui s'y accompagne ! Ce baiser.

Putain !

J'ai bien cru qu'il allait me dévorer sur place. Il a vraiment que dix-huit ans ?! Non parce que j'étais à la limite de la jouissance tant ce baiser était indécent et scandaleux. Pas que je m'en plaigne hein.

Je n'ouvre pas la bouche tout le long du retour, toujours perdu dans les sensations que ce baiser m'a donné. Mon corps en frissonne encore. Je n'avais jamais osé aller plus loin que nos lèvres s'effleurant de peur de le faire fuir.

Eh ben mon cher Bane c'est lui qui t'as mis à l'envers.

Arrivés au chalet, nous enlevons manteaux, écharpes et chaussures. Étant fin d'automne, le temps est beaucoup plus frais.

- Chocolat ?
- Je veux bien merci.

Je me dirige vers la cuisine, cherchant à reprendre contenance. Ce baiser m'a plus retourné que je le pensais. Je ne sais pas si mon cœur survivra longtemps si Alec se décide à prendre plus souvent ce genre d'initiatives.

Pendant que je prépare nos boissons chaudes, je repense au moment où Alexander s'était perdu dans ses pensées. Je me demande bien à quoi il réfléchissait. Je n'ai pas envie que notre si beau moment s'arrête mais je me doute qu'il faudra bien aborder le sujet.

Je prends nos tasses fumantes et va dans le salon. Pendant que j'étais occupé, Alec a allumé le feu de cheminée. Je souris à l'attention. Il sait à quel point j'aime l'ambiance cheminée/chocolat/plaids à profusion. Je lui tend sa boisson et me cale dans le canapé avec lui. Il vient timidement mettre son flanc contre moi et je passe un bras autour de ses hanches, le rapprochant franchement.

Je ne pensais pas un jour vivre avec quelqu'un, encore moins de façon romantique. Comme quoi, tout peut arriver même à un assassin comme moi.

Je dépose un baiser sur sa tempe tout en humant son parfum. Son odeur me relaxe. Le moment est paisible, nous regardons les flammes qui crépitent. Je laisse mes doigts jouer le long de son flanc, perdu dans mes pensées. J'aurai aimé que Cat' et Rag' rencontrent Alexander, voit sa bonté d'âme et sa sincérité. Ils auraient adorés bien qu'ils m'auraient sans doute fait un sermon sur son âge. Je ris à cette pensée.

- Tu partages ?
- Je pensais à quel point tu aurais plu à mes amis et au fait qu'ils m'auraient fait la morale sur ton âge.
- Je suis majeur maintenant bougonna t-il.

Je baisse les yeux sur son visage boudeur et lui vole un baiser. Comment fait-il pour me faire craquer chaque jour un peu plus pour lui ? C'est un vrai mystère.

- Mag's ?
- Hum ?
- On peut parler d'un sujet qui fâche ?

Je fronce les sourcils. Veut-il me quitter et partir découvrir d'autres choses ? Je ne pourrais pas lui en tenir rigueur mais il faudra qu'il ne parle jamais de moi. Cette pensée me fend le cœur mais je ne laisse rien paraître. Je lui ai toujours dis de parler à cœur ouvert.

- Je t'écoute.
- Mh...

Il se triture les doigts. Il ne doit pas savoir comment aborder le sujet. Je vais l'aider. Comme un pansement. Mieux vaut tirer d'un coup sec.

- Tu souhaites partir c'est ça ?
- Qu-quoi ?

Me serais-je trompé ?

- Non non non. Pourquoi tu dis ça ?
- Eh bien tu es jeune et puis je n'ai pas une vie facile à t'offrir. Je suis un meurtrier.

Il se redresse. Ses yeux sont écarquillés d'horreur.

- Jamais Magnus ! Oui tu tues mais...

Il se mord la lèvre. Par l'enfer ces lèvres sont bien trop tentantes. J'essaie de mettre de côté mes pulsions pour écouter ce qu'il a à me dire.

- Tu sais que je suis pas doué avec les mots geint-il. Tu es quelqu'un de bien. J'ai vécu toute ma vie avec des monstres. Je sais donc de quoi je parle.
- Alexander le coupai-je. Tuer des gens n'est pas bien. J'ôte la vie même si ce sont de mauvaises personnes. Je ne devrais pas faire ça.
- Oh c'est vrai que maltraiter son enfant c'est pas si mal mais bon, vu qu'ils ne tuent pas se renfrogne t-il.
- Je n'ai pas dit ça.

Je prends son visage en coupe.

- Ce qu'ils t'ont fait est tout aussi punissable. Ce qu'il y a c'est que tu as une vision erronée de ma personne. Tu as vécu -plutôt survécus- entouré de personnes néfastes et la seule qui t'as aidé -moi- est en réalité aussi mauvaise. Ne pense jamais que tuer est bien même si ces personnes font le mal. Si je suis pris, et tout dépend de l'État, je peux être mis à exécution.

Son regard se remplit d'effroi.

- Jamais ! J-j'ai besoin de toi Magnus. Oui tu es un tueur. Peut-être que c'est mal mais ces gens le méritent. Et puis tu es bon. Tu aimes la vie, tu es bon avec moi et pour moi. Je le sais. J-j'ai le cœur qui palpite quand tu me regarde, mon ventre se tort quand t-tu m'embrasse, j-je ne me suis j-jamais senti aussi heureux qu'avec toi. Je voulais mourir Magnus. Tu me donnes envie de vivre. Ça fait de toi quelqu'un de bien. Tout du moins, pour moi. Alors pour la société tu es peut-être une mauvaise personne mais ces gens ne te connaissent pas, ne savent pas ce que tu as vécu, ignorent tes peines et tes blessures, n'ont jamais vu la bonté dont tu es capable. Ils ne savent rien. Juste que le Sorcier tue des gens.

Je reste muet. Lui qui, il y a encore deux mois vivait l'enfer, n'arrivait même pas à comprendre ses propres sentiments et ressentis était là, le regard brillant et ferme à m'expliquer que j'étais quelqu'un qui n'est pas mauvais, quelqu'un qui apporte du bon à une autre personne. Je sens ma gorge se nouer. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point je me voyais néfaste et monstrueux. Je me sens trembler d'émotions violentes. Ce gosse devenu en réalité adulte en quelques semaines me donne ce dont j'ai besoin alors que je n'avais même pas conscience d'en avoir besoin.

Sans plus attendre je fond sur ses lèvres et lui donne un baiser fougueux, un peu désespéré mais rempli de gratitude et... D'amour ?

Oh.

OH.

Ouais d'accord.

Je viens de comprendre.

Je l'aime.

Cette révélation me coupe le souffle.

- Je t'aime lui dis-je avant même de m'en rendre compte.

Ses yeux s'aggrandissent avant de s'embuer de larmes.

- T-tu m'aimes ?

Sa voix est tellement incertaine, comme s'il peinait à me croire. Mon cœur se sert douloureusement. Vous ai-je déjà dis que je tuerai bien à nouveau ses parents ? Oui ? Je déteste le fait qu'ils aient eu et aient encore un telle emprise sur lui. Je caresse du pouce sa joue et le regarde tendrement.

- Comment pourrai-je ne pas l'être ? Tu es si... Dévoué, si charmant, doux. J'aime ta timidité, j'aime quand tu prends de l'assurance, j'aime ta pudeur et ta passion. Tu es... Parfait. Et je ne parle même pas de ce physique d'Apollon que tu as dis-je plus légèrement en lui faisant un clin d'œil.

Une douce teinte prit possession sur ses joues, me ravissant. Je me rends compte que chaque détail de sa personne m'émerveille. Qu'elle soit physique ou caractériellement.

- Crois plus en toi Alexander. Tu es tellement une belle personne, un coeur généreux, une belle âme.

Je laisse mes doigts courir sur son visage en une caresse aérienne.

- J-je...
- Shhh. Je n'attends pas à ce que tu me réponde. Nous avons le temps. Ne te sens pas obligé de répondre à mes sentiments. Je sais que je compte pour toi et cela me va. Prends le temps de te comprendre toi-même d'accord ?

Il hoche timidement de la tête. Je dépose un petit baiser à la commissure de ses lèvres. Il y a à peine deux mois qu'il découvre d'autres sentiments que la douleur, l'ignorance et le rejet. Il lui faut du temps. Je suis moi-même bouleversé par mes propres sentiments alors lui...

Nous avons terminé la fin d'après-midi lové l'un contre l'autre à parler, je lui ai appris encore quelques mots français. Je sais que nous devons encore aborder le sujet qui fâche comme dit Alexander mais je souhaite encore profiter de la douceur de ces sentiments qui nous enveloppe. Nous avons fini par préparer un petit repas sans prétention et décidé de regarder un film avant de nous coucher.

J'aimerai lui proposer de dormir ensemble mais j'ai peur d'aller trop vite. Même si nous sommes un couple, je sais que mon cher Alexander n'a aucune notion dans le sujet et je ne souhaite pas le faire fuir. C'est donc avec une pointe de frustration et d'envie que je lui souhaite une bonne nuit.

Alors que j'atteins la porte de ma chambre, la voix rauque et veloutée de mon petit ami m'interpelle.

- Mag's ?

Je laisse mon regard se poser sur son visage. Il semble hésitant. Il se dandine d'un pied à l'autre, se triture les doigts et à le regard fixé sur le sol. Le parquet est-il si intéressant ? J'attends qu'il trouve le courage pour me dire ce qu'il souhaite.

- Hum... J-j'aimerai bien... Euh. C'est possible d-de... Dormir avec toi ?

Sa phrase se termine par un murmure mais à ses mots, mon cœur s'emballe. Il fait preuve d'un tel courage à exprimer ce qu'il souhaite. Je suis fier de ses progrès. Je lui tends la main.

- Rien ne me ferai plus plaisir Alexander.

Il la saisit et nous entrons dans la chambre. Je sens son malaise quant à savoir ce qu'il doit faire. Un sourire indulgent s'ourle sur mes lèvres. Tellement adorable.

- Je ne vais rien te faire mon ange, juste dormir et peut-être bien te serrer dans mes bras mais rien de plus. Oh ! Et peut-être bien aussi quelques baisers dis-je malicieux.

Il laisse un petit rire franchir la barrière de ses lèvres. Je le sens déjà moins tendu. Je me dirige vers le lit et lui ouvre les bras. Avec un mordillement des lèvres il s'avance et me rejoint. Je ne peux que laisser un soupir de bien être quand mes bras se referment autour de son corps.

- Bonne nuit mon ange fis-je tout en lui donnant un baiser papillon.
- Bonne nuit Mag's.

Ses yeux se ferment déjà et je me laisse bercer par les battements réguliers de son cœur.

Le lendemain j'ai l'agréable sensation de son poids sur moi et ne peux qu'esquisser un sourire heureux. Un doux ronflement s'échappe de ses lèvres que je trouve des plus adorable. Je joue un instant avec sa chevelure en bataille, ce qui a le don de le réveiller. Ses paupières papillonnent et ses magnifiques orbes azurs se posent sur moi.

- B'jour.
- Bonjour bel endormi. Bien dormi ?
- Hum. Tu tiens chaud.

Je laisse un rire amusé m'échapper. Tellement mignon.

- Petit déjeuner ?
- Avec plaisir. Je meurs de faim.

Je tente de ne pas y voir un double sens. Self control Magnus. Self control. Je me détache à regret de son corps chaud et me dirige vers la cuisine non sans avoir déposé avant un doux baiser sur sa tempe.

Il me rejoint rapidement et nous nous installons pour manger. Je le vois perdu dans ses pensées. Avec un soupir je lui demande.

- La discussion d'hier a dévié. De quoi voulais-tu me parler ?
- Oh.

Un léger blanc s'installe. Une certaine nervosité me prend. De quoi veut-il parler ? Il finit par prendre une grande inspiration et se lance.

- De l'homme à la station service.

Je me tend. Je sens aussi une pointe de culpabilité enserrer mon cœur car j'étais tellement obnubilé par notre relation naissante que j'en ai oublié ce salopard. Je lui fait signe de poursuivre.

- Il s'appelle Aldertee. Victor Aldertee.

Il semble anxieux. Sans doute de comment je vais prendre la nouvelle. J'aimerai le rassurer mais un flot d'émotions me prend. La colère et le dégoût contre cet homme, le soulagement de savoir que je vais enfin pouvoir lui faire payer, l'excitation de trouver le meilleur moyen pour lui faire payer. Un million d'idées me viennent, passant par des mises en scènes plus flamboyantes les unes que les autres.

Mon cerveau est en pleine ébullition mais je dois y mettre un halte là car j'ai d'abord une autre victime à me charger ici. Oui, d'abord ce procureur puis je prendrais le temps nécessaire pour m'occuper de l'immonde personne qu'est Aldertee. Il sera ma victime la plus spectaculaire, alors mon plan doit être sans faille.

- Merci fini-je par dire.

Il me sourit timidement. Je vois qu'il souhaite dire autre chose. Je l'encourage du regard.

- Je peux faire des recherches si tu veux. Enfin à vrai dire... Je... J'ai déjà commencé.

Il baisse la tête, pensant probablement que je vais le disputer. Comment voulez-vous le tenir à l'écart de ma vie sordide s'il s'y investi déjà autant... Cela ne devrait pas me faire plaisir ! Je soupire. Je me fatigue. Je lui répète à longueur de journée que je ne l'impliquerai pas et voilà que je suis totalement attendri par sa façon de m'aider. Je lui relève la tête.

- J'en suis touché. J'ai comme l'impression que de toute façon tu feras ces recherches avec ou sans mon accord alors... Oui, tu peux en faire mais c'est la seule chose que je t'autoriserai à faire ! Est-ce bien clair ? Je ne veux pas que tu puisses être impliqué si je suis arrêté.

Il me fait un sourire éblouissant. Par l'Enfer ! Mais pourquoi cet ange tombé du ciel, qui est si innocent et pur est si heureux de participer à ma morbide vengeance ? Il va finir par avoir raison de ma santé mentale. Je secoue la tête et prend sa main. Je laisse mon pouce tracer des arabesques sur sa paume.

- Avant de m'occuper de lui, il y a un procureur dont je dois m'occuper ici. Je serais du coup absent pendant une nuit. Ça ira ?
- Oh.

Il semble déçu. De quoi ? Aucune idée.

- Mon ange ?
- Oui oui ça ira. Juste... J'aurai aimé venir chuchote t-il.
- Je ne peux pas faire ça. Je ne prendrai pas ce risque. On ne sait jamais si il y aura une personne lambda qui pourrait servir de témoin, ou une empreinte oubliée ou même un imprévu quelconque pourrait surgir. Non, je ne prendrai pas le risque de t'exposer.

Il souffle mais abdique.

- Quand ?
- Semaine prochaine je dirai. J'ai encore quelques détails à régler et je dois le mettre sur écoute.
- D'accord. Tu as besoin de plus de renseignements ? Je pourrais faire aussi des recherches sur lui...
- Tout renseignement est le bienvenue effectivement même si je connais les grandes lignes de sa vie.

Un sourire prend place sur ses lèvres. Apparemment être utile et avoir une tâche qui peut m'être utile le rend heureux. Je secoue la tête, dépité de céder si facilement face à ces yeux trop bleus et trop honnête pour mon propre bien... 

Voilà, le début du retour du Sorcier. Qui est donc ce procureur ?

Que pensez-vous de comment j'intègre l'aide d'Alec ?

L'évolution de leur relation ne parait pas trop rapide ?

Merci de me lire, je ne pensais pas donner un tel engouement pour cette histoire qui m'a totalement absorbée mdr. Je n'ai même plus assez de temps pour mon autre fic' ni mes os. J'ai même dans l'idée d'en faire une histoire en deux tomes. C'pour dire.

Bref.

Je vous dis à bientôt~

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