M.B

Mes p'tits bichons. Vu que je vous aime, je vous laisse avec la suite 😜

Bonne lecture ~

Alexander dans mes bras, je ne fais pas attention au reste de sa famille qui continue de s'expliquer. L'histoire est vraiment des plus sordide. Plus elle parlait, plus le visage du garçon se décomposait. J'ai voulu la faire taire mais le lycéen avait le droit de savoir. Savoir que sa mère était totalement cinglée. Ce ne sera pas une grande perte quand je me serais occupé d'elle.

Je reporte mon regard sur Alexander. Il est encore plus blanc que tout à l'heure. Je dois absolument m'occuper de lui avant sa famille si je veux le garder vivant. Je me lève et cherche la salle de bain. Ils doivent bien avoir une trousse de secours. Je finis par trouver la salle d'eau et fouille les placards. Je sais que le travail après leur mort sera titanesque vu tout ce que j'ai touché mais pour le moment mon esprit est trop occupé par le sort du bel endormi dans le canapé. Je finis par trouver cette foutue trousse et vais auprès du jeune homme, ignorant la famille.

Délicatement je retire le tissu éponge, le met sur le ventre et grimace face aux plaies boursouflées et rouge vif. C'est vraiment pas beau à voir mais il semble que le sang s'est enfin coagulé. Étant donné qu'il est inconscient, je vais y aller franco. J'ouvre la bouteille de désinfectant et en verse à même les blessures. Un petit gémissement de douleur échappe des lèvres d'Alexander mais il reste les yeux clos. Je continue donc. Je trouve une pommade aidant à la cicatrisation, vérifie qu'elle peut être mise sur plaie ouverte. Je lui appose une couche généreuse et finit par bander tout son torse. Il faudrait plus mais sur l'instant c'est tout ce que je peux faire avec les moyens du bord. Dire qu'au loft j'ai tout ce qu'il faut pour prendre soin de lui...

Je trouve quelques plaids que je dépose délicatement sur son corps nu et frissonnant. Je récupère le drap de bain imbibé de sang. Il faudra que je le brûle. Je dépose un baiser doux sur son front après avoir dégagé une mèche qui le barrait. Ces gestes de tendresse envers ce garçon me laisse incrédule.

Je souffle. Ce garçon fait naître tellement de sentiments contradictoires que j'en ai la tête qui tourne. Cette rage de vouloir le protéger me laisse pantois. Je ne devrais pas ressentir tout ça. Prendre quelqu'un sous son aile est dangereux pour ma sécurité mais je n'arrive pas à me dire que je dois le laisser se débrouiller. Car soyons clair, il me sera impossible de le tuer pour une raison que je ne m'explique toujours pas. Je me pince l'arête du nez et cherche à me calmer. J'ai encore du travail. Dès que je sens que j'ai repris la maîtrise de mes émotions, je laisse un grand sourire prendre place sur mon visage et me dirige vers cette famille complètement ravagée du cerveau.

- Bien, maintenant qu'Alexander dort, si nous passions à la suite du programme ?

Je les vois déglutir.

- Laissez notre fille vivre au moins. Elle n'y est pour rien.

J'hausse un sourcil. Il est sérieux lui ? Je vois un mince espoir dans les yeux bruns de l'adolescente.

- Pour rien ?

Je pose un doigt sur mon menton et fais mine de réfléchir.

- Elle n'était bien évidemment pas au courant que son frère se faisait maltraité hum.

Elle pâlit. Je continue sur ma lancée.

- Oh et on parle de sa manie à persécuter ceux qu'elle considère comme inférieur à elle ? Oui, j'ai mené ma petite enquête. N'oubliez pas que je suis un tueur. Je n'épargne pas. Et puis, il me semblait que vous aviez fait des recherches sur ma façon de faire cher détective. Vous devriez savoir que je viens toujours préparé et au fait de mes victimes.

Je me reprends intérieurement. Je n'épargne pas, sauf Alexander.

- Et Alec demande Isabelle.
- Alec ?
- Mon frère.

Ses mots sont crachés. Eh bien, on sent qu'elle le déteste autant que ses parents. Mais que lui a t-il fait pour qu'elle le haïsse aussi ?

- Oh. Lui est l'exception qui confirme la règle ? Et puis je n'ai pour principe de tuer que les pourris dans votre genre. J'avoue que la palme revient à cette chère Maryse. J'ai honte à votre place pour toutes ces réelles victimes qui ne sont pas crues à cause de personnes comme vous. Mais dis-moi petite. Pourquoi haïs-tu ton frère.
- Il a détruit ma famille ! À cause de lui on va mourir !
- À cause de lui ? Je pense que tu fais fausse route ma jolie. Avant même que je choisisse de ne pas le tuer, vous étiez condamnés.
- Mais je n'ai que quinze ans ! Je mérite de vivre !
- Comme ton frère a ce droit mais que vous lui avez broyé en le maltraitant, l'ignorant et l'insultant. Ça ne te dérangeait pas à ce moment-là hum ?

Elle pâli. Je décide d'enfoncer le clou.

- Te souviens-tu d'une certaine Clarissa Fairchild ?

Ses yeux s'écarquillent. Apparemment oui.

- N'était-elle pas ta meilleure amie l'an dernier ? Rappel-moi ce qu'il s'est passé ? Ah oui... Son meilleur ami n'a pas voulu de toi et tu t'es retourné contre elle... Tu l'as tellement persécuté qu'elle a choisi la mort. Alors dit moi, ne méritait-elle pas de vivre elle aussi ? Mais grâce à papa et maman et surtout leur argent, aucune poursuite contre toi. As-tu des remords ? Penses-tu à elle le soir en te couchant ?

Elle baisse la tête en signe de défaite. Bien. La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre comme on dit. Je reporte mon attention sur la mère.

Elle ne semble avoir aucun remords. Une sociopathe ? Intéressant. Je me place devant elle. Les sociopathes ont un besoin irrépressible de montrer leur supériorité, d'être le centre de l'attention quitte à faire du mal autour de soi. Ils comprennent vaguement la notion de bien et mal et ont la possibilité d'avoir de la culpabilité mais elle n'est pas assez forte pour les empêcher de faire le pire.

- Alors Maryse. Qu'est-ce que cela fait de savoir que l'on va mourir et que l'enfant du démon aura une meilleure vie que la vôtre ?

Je pousse un peu loin mais je veux la faire réagir. Ma partie démoniaque réclame de la voir perdre pied. Je ne m'attendais pas à une réaction aussi enthousiaste. Elle tente de se jeter en criant sur moi et avec la force qu'elle y a mise la chaise bascule.

- Eh bien eh bien.

Les sanglots de leur fille se font entendre mais ils ne m'émeuvent pas pour deux ronds. Robert semble vaincu de son côté. Je relève la femme devenue hystérique. Elle joue bien la comédie je l'avoue. Mais le temps défile et il est temps de se mettre au boulot. Je retourne chercher ma sacoche qui est restée au sol à côté de la chaise où Alexander était. Je la prends et sort tout ce dont j'ai besoin.

- Il est temps que les choses sérieuses commencent. Qui veut passer en premier ?

Mon ton est enjoué. Même si le meurtre en soit n'est pas ma partie favorite, cette famille a assez fait de mal autour d'elle. J'ai toujours préféré la mise en scène, montrer aux yeux de tous mes talents. Je prends une première seringue. Il ne s'agit là que d'un produit qui détendra notre chère Maryse. Je déteste que mes victimes se débattent inutilement. Je ne suis pas si sadique. Enfin... Pas tant que ça.

Alors que je m'affaire sur Maryse, Robert semble revenir légèrement à lui et parle ou plutôt marmonne. Sur l'instant je n'y prête pas attention mais il semble me parler et fini par parler de façon plus forte et intelligible. Je me stoppe et braque mon regard vers lui.

- Dites lui que je suis désolé.

Je fronce les sourcils. Est-ce la mort s'approchant de lui qui le pousse à avoir des remords en plus des confessions de sa femme ? La jeune Lightwood semble avoir perdu tout espoir de survie et seuls quelques sanglots s'échappent misérablement de sa gorge. Je n'arrive pas à ressentir la moindre compassion pour cette enfant. Elle a vécu une belle vie et n'a pas su faire les bons choix. On ne peut pas remettre ça sur le dos de ses parents, il suffit de voir Alexander qui malgré tous les sévices subit est resté pur et innocent.

- Il est un peu tard pour s'en rendre compte dis-je glacial.
- Je sais. Juste. Dites lui s'il vous plaît.

Je fini par hocher de la tête, ne sachant pas encore si je le ferai réellement. Je trouve ça tellement facile de s'excuser alors qu'il a, année après année, maltraité physiquement son enfant, le considérant comme une monstruosité. S'il avait réellement était le fruit d'un viol il n'aurait jamais éprouvé de remords. Je fini par retourner à la tâche.

Malgré mon plan bien ficelé, faire ingérer ma mixture à la mère Lightwood fût un calvaire alors qu'elle est sous tranquillisant. Pour le reste de la famille ce fut plus aisé. Ils avaient abandonnés toute rébellion et chance de survie. Leur agonie fut plus longue que prévue ce qui m'agaça grandement. Et le résultat ne fut pas aussi beau que je le pensais. Je du m'aider de maquillage pour avoir le rendu escompté.

J'allais devoir revoir quelques points sur les plantes prochainement. Il faudra aussi que je sois plus méticuleux sur mes plans. Je ne pouvais pas me faire avoir par un second Alec. Alec. Ma mauvaise humeur disparu dès que mon regard se porta sur le jeune homme étendu sur le canapé du salon. Je me devais de vérifier comment il allait. Sa respiration était un peu trop rapide mais il ne semblait pas en danger immédiat. Mes doigts effleurèrent sa joue. Je ne comprennais plus mes propres choix et actions.

Pourquoi tout risquer pour un gosse ?

Certes il ne méritait pas la mort mais quand même. J'étais en train de me compliquer grandement la vie. Je ne pouvais le laisser partir. De un car il risquait de me dénoncer même si j'avais des doutes au vu de comment il m'a regardé et la confiance aveugle qu'il m'avait témoigné et de deux -et c'est ce qui me troublais tant-, je ne voulais pas le laisser partir loin de moi. Vraiment, quelque chose clochait sérieusement chez moi.

Je laissais mon regard se perdre sur la masse endormie. Malgré un manque évident de nutrition suffisante, le garçon était beau. Très beau. Des cheveux ébène légèrement trop long qui tombent négligemment sur son front, des lèvres charnues abîmées par des gerçures de froid, un nez droit, une peau ivoire douce, des pommettes un peu trop saillantes et surtout. Deux orbes envoûtantes au bleu multiple qui étaient pour le moment cachés par ses paupières closes. Je n'ose imaginer sa beauté quand il sera nourri à sa faim et qu'il aura toute l'hygiène nécessaire. Je laisse un soupir à fendre l'âme s'échapper de mes lèvres.

Il sera à damner.

Je finis par me secouer. J'ai encore énormément de boulot et Alexander a toujours besoin de soins. Plus vite je terminerai ici, plus vite nous partirons. Après un dernier regard sur le bel au bois dormant, je décide de m'activer et ne plus laisser mes pensées divaguer vers l'aîné Lightwood car la mise en scène et le nettoyage n'allaient pas se faire tout seul.

Je n'ai pas voulu décrire les meurtres car en vrai je n'avais aucune idée de comment les décrire 😅.

Merci encore pour les coms et votes. Merci de continuer à me suivre 🤩

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

A bientôt~

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