Chapitre pleins de rebondissements ! Soyez préparé car vous n'allez pas en croire vos yeux 😜

Dédié à Newmoon301208 qui est bien trop enthousiaste par cette histoire, je poste donc ce chapitre bien trop en avance 😅

Sur ce, bonne lecture~

La douleur est vraiment difficile à gérer mais je ne vais pas me plaindre. Le Sorcier. Le Sorcier est là et il m'a secourus. Je n'arrive pas à y croire. Il est devant moi et est tellement doux avec moi. Je suis peut-être mort en fait ? Je secoue la tête à ma bêtise. Si j'étais mort je n'aurai pas aussi mal.

Je regarde ma famille se réveiller. Ils ne me voient pas étant donné qu'ils sont dos à moi. Je vois tout d'abord leur tête dodeliner lentement puis ils la relève, regardant à droite puis à gauche. Le Sorcier est assis face à eux attendant sans doute qu'ils émergent complètement.

J'ai du mal à rester éveillé mais je veux voir. Et puis le Sorcier est vraiment beau. Il a des yeux en amande. Leur couleur est exceptionnelle, pas comme les miens basiquement bleus. Non lui ils sont mordoré. Sa peau est cuivrée. Ses cheveux bruns et ils sont dressés de façon artistique. En fait, tout est spectaculaire chez lui. Que ce soit lui-même ou ce qu'il fait. Et il est beaucoup plus jeune que ce que tout le monde pense. Pas plus de vingt-cinq je pense.

Je me dis que je ne dois vraiment pas être normal à préférer regarder un tueur que m'offusquer et tenter de sauver ma famille. À vrai dire je ne ressens rien à les regarder gesticuler, s'énerver, se lamenter.

Suis-je un monstre ?

Cette pensée me traverse puis les yeux du Sorcier se lèvent sur moi et je me dit que peut-être. Ils m'ont toujours maltraité, sans que je ne comprenne pourquoi. Il doit bien y avoir une raison non ? Le meurtrier semble lire dans mes pensées car il me demande.

- Alexander. Veux-tu savoir pourquoi ils t'ont toujours maltraité ?

J'hoche doucement de la tête. Oui, j'aimerai comprendre. J'aimerai entendre de leur bouche pourquoi tant de haine. Mon père tente de tourner la tête vers moi mais n'y arrive pas. Ce qui semble l'énerver.

- Vous n'avez pu le droit de porter vos sales yeux sur lui claque l'homme face à eux.
- Tout ça pour cette chose ?!

Même si je suis habitué aux insultes, celle-ci me fais quelque chose. Je ne saurai la décrire mais elle me touche. Comme si je n'étais même pas humain. La voix de mon père me fait courber l'échine. Je baisse les yeux.

- Ne baisse jamais le regard Alexander. Jamais pour des raclures pareilles. Il s'adresse ensuite à mon paternel. Il a plus d'innocence et de pureté que vous trois réunis crache t-il. Comment en êtes vous venus à haïr votre propre fils...
- Ce n'est pas notre fils s'écrit les parents.

J'écarquille les yeux. Comment ça je suis pas leur fils ?

- Eh bien, visuellement il a quand même beaucoup de vos traits...
- C'est le fils du mal éructe Maryse.
- Oooh je commence à saisir.

Je vois le Sorcier poser un doigt sur son menton, le tapotant doucement.

- L'enfant n'est donc pas de votre cher mari...

Je ne comprends plus rien. Robert n'est pas mon père ? La douleur et la perte de sang n'aide pas à me garder lucide. La tête me tourne mais j'essaie de rester éveiller et comprendre.

- Alors Maryse... On a été une vilaine fille ?

Un sourire s'étire sur les lèvres du Sorcier et je le trouve encore plus beau.

- C'est donc ça. Mais je pari que vous avez menti à votre cher époux en inventant une sacrée histoire.
- Maryse ?
- Maman ?
- Qui était-ce. Votre secrétaire ? Un partenaire de travail ? Un collègue ? Oh. Mais oui, suis-je bête. La ressemblance avec Robert y est quand même. On est donc resté dans la famille...

Les yeux du Sorcier s'étrécissent, perdu dans ses réflexions.

- Son frère ? Son père ? Wow. Le père. Alors là c'est fort.
- Dis-moi qu'il ment Maryse. C-ce... Impossible qu'il soit mon frère hein ?

Je suis largué. Mon grand père serait mon père ?! Mon père mon frère ? Et quoi... Ma soeur serait aussi ma nièce ?! C'est trop glauque. L'éclat de voix de mon père me fait sursauter.

- Tu veux dire que j'ai battu pendant presque quinze ans mon frère et non pas le péché d'un viol ?!

Un viol ?! Quoi ? De quoi il parle ?

- Tu as couché avec mon père !? C'est une blague j'espère. Tu n'as quand même pas pu me faire ça. Pendant combien de temps ?
- Maman ?! Mais...
- Ça a duré le temps d'un été finit par parler ma mère.

Et alors son monologue m'abasourdi.

- Tu n'étais jamais là. Je me sentais délaissée et je passais beaucoup de temps dans ta famille pour ne pas être seule chez nous. La pression de monter mon entreprise combinée à tes absences ont fait que je me suis rapprochée de lui. Il était doux, à l'écoute, me valorisait. Et puis un jour il m'a embrassé. Sur l'instant j'étais choquée. Vingt ans nous sépare, j'étais mariée à son fils. Lui aussi semblait être choqué par son geste.

Je reste muet devant le récit. Mes yeux clignent dangereusement mais je tiens bon. Je ne veux surtout pas louper comment je suis venu au monde. Elle reprend plus fortement.

- Après ça nous nous sommes évités mais ça n'a pas suffit souffle t-elle. Après une semaine il m'a appelé. Gênée je ne savais pas quoi faire. Quoi dire. Il reste ton père et par conséquent mon beau-père. J'allais le revoir à de nombreuses reprises. J'ai fini par décrocher après son dixième appel. Il voulait qu'on parle, que l'on mette les choses à plat. J'ai accepté mais les choses ont dérapées. Au final nous nous sommes côtoyés tout l'été. Et puis j'ai appris que j'étais enceinte. Tu devais rentrer la semaine suivante. Ton absence était trop longue pour que je puisse dire que c'était le tien alors j'ai inventé cette histoire de viol car il était trop tard pour avorter.

Je me rend compte que ma vie n'est que mensonge. Un gâchis. Je ne sais pas trop comment prendre tout ça. Comment peut-on inventer une histoire aussi horrible ? Inventer un viol ? Et toutes ces personnes qui en subisse un réellement ? Comment peut-on avoir si peu de considération pour de véritables victimes ? Je reste coi et continu à écouter le récit plus que délirant de ma mère.

- J'ai tellement haï ce gosse... Je le déteste toujours autant d'ailleurs. Sans lui, je n'aurai pas eu à mentir. Je n'aurai pas eu ce sentiment de culpabilité après toutes ces années. Quand ton père est mort, il n'avait que deux ans, Izzy était sur le point de naitre. Il n'a jamais su que c'était le sien. Il a toujours pensé que tu étais revenu régulièrement me voir et a cru que les préservatifs avaient fonctionnés.
- Tu es folle souffla défait Robert.

Alors toute sa haine n'était que par égoïsme ? Moi qui d'habitude n'a que peu d'émotions, je me prends de plein fouet une multitude que je n'arrive pas à gérer. J'étouffe un gémissement et un sanglot. Je n'avais jamais rien fait de mal en fait ? Comment une mère peut agir ainsi ? Je sens deux mains chaudes prendre mon visage en coupe. Mes yeux tombent dans ceux mordoré du Sorcier. Il caresse doucement mes joues de son pouce. Je me sens un peu mieux sans comprendre pourquoi. Ça me calme. Pourtant le flot d'émotions est toujours là.

- Je suis désolé Alexander, je ne pensais pas ton histoire si sordide. Enfin, je ne pensais pas qu'on utiliserai le viol pour couvrir un adultère. Et après c'est moi qu'on traite de malade fit-il avec un ricanement.
- Tu ne l'es pas.

Ma réponse n'est qu'un chuchotement. Je n'ai pas l'habitude de parler et combiné à tout ce que j'ai subi ces dernières heure, cela ne rend pas ma voix très audible. Pour moi il ressemble à un héro, un ange venu me sauver. Oui il tue des gens mais quand on pousse les recherches, ce ne sont que des gens mauvais qui se faisaient passer pour de bonnes personnes. Il était juste plus radical que la police et la justice. Un super-héros.

- Tu es trop bon pour ce monde me répond t-il tout en déposant un baiser sur mon front.

J'aime beaucoup quand il le fait.

- Sorcier ?
- Appel moi Magnus.

Magnus... Quel prénom étrange et unique. Comme lui. Je le répète encore et encore dans ma tête avant d'oser le prononcer.

- Magnus ...
- C'est bien moi fit-il dans un sourire.
- J'aime beaucoup murmurai-je.
- Ravi qu'il te plaise. Il me fait un beau sourire. Tu voulais me dire quelque chose ?

Oui. Oui mais je fronce les sourcils car je ne sais plus. Je me sens soudain vidé du peu d'énergie qu'il me restait. Je tangue dangereusement et c'est Magnus qui me rattrape.

- Je vais t'emmener dans le canapé d'accord ? Il faut que je m'occupe de tes blessures.

Je sens ses doigts frais sur mon front et hoche difficilement de la tête. Mes yeux commencent à se fermer tout seul. J'aurai tant voulu assister à ce qu'allait faire Magnus mais entre le fait que je n'ai rien dans l'estomac depuis la veille au matin, les blessures et l'ascenseur émotionnel que je viens d'avoir, je ne peux pas lutter. Je me laisse porter par les bras puissants de mon protecteur. Cela fini de me bercer et je perd connaissance, encore une fois.

Bon. J'avoue Alec perd trop souvent connaissance mais c'est pas sa faute x)

Je suis impatiente de lire ce que vous pensez de l'histoire de Maryse. Au départ ce devait être un viol et puis mon cerveau a vrillé...

Que pensez-vous du chapitre ? De la façon dont Alec prend les choses ?

A bientôt~