" Soirée de lycée"

Je regardais le fond de mon verre avec une certaine appréhension. Le cocktail improvisé par Ashley n'avait pas l'air des plus digeste. De la vodka, du jus d'orange, du jus de pomme et une sorte de colorant girly qui ne me donnait même pas envie de poser mes lèvres sur le bord du verre.

Ayant déjà fait le tour de mon intérêt pour ma boisson, je portai mon attention sur les lieux. La maison d'Ashley était très grande et son jardin, où allait avoir lieu la soirée, l'était d'autant plus. Elle avait installé des décorations de tout type un peu partout qui donnaient une ambiance cosy à l'endroit, je m'y sentais assez bien. Malgré l'installation progressive de la saison hivernale, il faisait encore bon et doux. La neige et le froid étaient aux abonnés absents et nous pouvions facilement rester dehors sans risquer de tomber malade.

Je remarquai tout de suite cet amas de coussins, avec des couettes en duvet, à disposition sur la terrasse. Voyant que la place était libre, je m'y jetai volontiers. L'hôte de la soirée vint rapidement me rejoindre en souriant. Elle me remerciait pour ma présence et me faisait comprendre à quel point elle était heureuse que je sois là.

Ashley était une grande blonde mince au yeux bruns. Elle avait un sourire si ravageur que j'entendais fréquemment son nom sortir de la bouche des mecs du lycée. Je la trouvais jolie, moi aussi. Mais sa personnalité l'était beaucoup moins. Elle faisait partie du groupe de la couverture mais je n'avais jamais noué de liens avec elle. Du moins, pas comme avec Jess.

Cette dernière était là, elle aussi. Je sentais son regard me détailler depuis que j'étais arrivé. Je ne lui avais pas dit bonjour et je ne ressentais pas le besoin de le faire mais ce ne fut visiblement pas son cas puisqu'elle s'approcha de mon trône de coussins.

- " Salut, Will. "
- " Salut, Jess. "

Au même moment, je vis la fille de tous mes rêves apparaître dans l'encadrement de la porte vitrée. Elle était en retard, comme à son habitude. Je la détaillai du regard et plus rien autour ne semblait compter. Elle avait laissé ses cheveux lâchés, enfilé un jeans, qui d'apparence avait l'air moulant, et mis un débardeur qui était suffisamment large pour laisser entrevoir sa poitrine.

Une fois son attention tournée vers moi, après avoir salué presque tous les invités, elle ne me quitta pas des yeux. Son regard était froid, limite noir et je ne compris qu'après quelques secondes que la présence d'Ashley et Jess autour de moi ne l'enchantait guère. Je l'aimais même quand elle était jalouse et cet aspect de sa personnalité me plaisait beaucoup. Visiblement vexée, elle ne vint même pas à ma rencontre. Même si c'était en partie malsain, j'adorais provoquer ce genre de réaction chez elle.

Je me levai difficilement de ce tas de coussins aussi confortable qu'un nuage et marchai en sa direction. Elle avait rejoint un groupe d'invités et semblait totalement intégrée. Je vins me mettre à côté d'elle sans rien dire avec l'espoir de la déstabiliser. J'échouai lamentablement alors qu'elle éclatait de rire à la remarque d'un mec. Je ne lui connaissais pas ce côté taquin mais je l'aimais vraiment beaucoup.

C'était son anniversaire et personne ne semblait être au courant. Du moins, en apparence, car je savais qu'une surprise l'attendait. Quant à moi, j'avais presque décompté les jours et je savais précisément à quel moment lui souhaiter. Ce moment n'était pas encore arrivé et je quittai ma place à côté d'elle pour lui passer devant et rentrer dans le salon, où étaient étalés des amuse-bouches. Son côté prévisible était de retour et elle me suivit, tout comme je l'avais espéré. Je tendis ma main vers un plateau quand elle me devança pour s'emparer de MA nourriture.

- " Qu'est-ce que tu fais ? " dis-je en me retenant de sourire.

- " Je mange. " Répondit-elle en engloutissant l'amuse-bouche avec un air tendu.

C'était si facile de provoquer des réactions en elle. Facile et amusant. Une chose de plus que j'aimais chez elle, ce côté attrayant, j'étais sûr de ne jamais m'ennuyer. Je décidai de la pousser dans ses retranchements en l'ignorant simplement comme elle venait de le faire avec moi. Des invités entrèrent et reprirent un verre d'alcool, June les suivit dans la démarche et je vins lui glisser à l'oreille :

- " Heureusement que Sam n'est pas là, l'alcool te pousserait dans ses bras. " La provoquai-je.

- " T'as raison. " Elle déposa le verre. " Je n'aimerais pas finir dans les bras de n'importe qui. " Ajouta-t-elle en se retenant de sourire.

Je la regardais avec son petit genre de diva, elle était tellement attendrissante. Je réalisais combien elle m'avait manqué ces quatre dernières semaines. Bien que Catherine m'autorisait à la voir, je n'en avais pas informé June car je savais que j'aurais été dans l'incapacité de respecter la troisième condition tant j'avais envie d'elle. Elle m'avait donc manqué. Elle, ses lèvres, ses caresses, son corps. Mais une fois de plus, la situation voulait que nous soyons distants pour ne pas attiser la curiosité des autres. J'avais donc dû me contenter de baisers volés entre deux couloirs, caresses sous la table et autres stratagèmes pour ne pas attirer le regard pendant tout ce temps.

Elle me manquait vraiment, terriblement. Ce petit jeu avait beau m'amuser, l'envie de l'avoir dans mes bras dominait celle de la taquiner. Profitant du peu de personnes à l'intérieur, je lui glissais discrètement à l'oreille en passant derrière elle :

- " Dommage. "

Je déposais un baiser dans son cou en sachant très bien que son corps allait y répondre au moyen de frissons. Elle restait sur place, immobile face à ce petit buffet tandis que je sortais rejoindre l'endroit le plus ambiancé de la soirée. Avant que je ne franchisse la porte vitrée, elle m'attrapa le poignet pour me retourner vers elle.

- " T'as pas oublié quelque chose ? " S'impatienta-t-elle.

Je tournai mon poignet pour attraper la main qui me tenait et la tirais par l'avant-bras vers moi. Je vis à son regard qu'elle perdit un peu de son assurance.

- " Non, je vois pas. " Dis-je sur un air innocent.

- " Espèce d'ordure. " Me glissa-t-elle en secouant son bras. " Tu le fais exprès ! " S'indigna-t-elle.

Je ne pus me retenir de rire en voyant sa réaction. Elle avait croisé les bras et tentait de regarder ailleurs, elle feignait très mal la vexation. Je la laissais un peu jouer de ses talents d'actrice avant de sortir un petit pochon de ma poche. Je vins l'agiter au dessus de sa tête comme on aurait mis une carotte au dessus d'un âne. Elle releva les yeux et je vis les commissures de ses lèvres s'étirer petit à petit mais elle ne fit rien, suivant simplement du regard le balancement du pochon.

- " C'est quoi ? " Tenta-t-elle de dire sur un ton contrarié.

- " La preuve que je n'ai pas oublié. " Dis-je en stoppant les mouvements de l'objet en tissu.

Elle ouvrit ses mains comme pour le réceptionner mais je le repris entièrement dans ma paume en refermant mes doigts autour de celui-ci.

- " Tu l'auras quand on sera rien que nous deux. " Lui dis-je en embrassant sa tempe.

- " Ça va être difficile. Les filles me collent aux basques. " soupira-t-elle. " T'as pas envie qu'on parte tous les deux ? " Ajouta-t-elle dans un chuchotement pour que les invités du buffet ne nous entendent pas.

Sachant très bien pourquoi elles ne la lâchaient pas, je décidais de leur donner un peu d'aide indirectement.

- " Ce serait bien qu'on s'intègre un peu, tu crois pas ? "

- " Si tu veux. " Soupira-t-elle, cette fois, réellement déçue.

Je pris la direction que je voulais prendre quelques minutes plus tôt et l'invitai à faire de même pas un signe de tête. Elle s'avança nonchalamment vers l'extérieur et lorsque nous sortîmes tous les deux, Ashley commença :

- " Alors, vous deux, c'est pour quand ? "
- " Amis pour la vie. " Répondit June du tac au tac.

Tous les invités se mirent à rire face à sa réponse. Certains parce qu'il n'y croyaient pas et d'autres parce que c'était une belle démonstration de friendzone. Même si je n'avais rien à me prouver concernant notre relation, je n'avais pas envie que tout le monde reste sur cette idée. Je la regardais avec son petit sourire fier. De nous deux, j'étais celui qui voulait le plus éviter les rumeurs et autres. Dans ce cas de figure, le meilleur moyen d'y parvenir était d'y mettre fin, une bonne fois pour toutes, en révélant la vérité par exemple. J'arborais, à mon tour,un petit rictus exprimant la malice,elle ne savait pas encore ce qui l'attendait.

Je patientais jusqu'au moment de la surprise. La nuit était tombée depuis un moment et quelques lueurs vinrent illuminer le jardin éclairé par des lampions. C'était des bougies, seize bougies posées sur un gâteau au chocolat qu'on distinguait à peine dans le noir. La surprise se lisait pourtant sur le visage de June et je la vis sourire à pleines dents, j'étais heureux qu'elle soit heureuse. Tous se mirent à chanter la traditionnelle chanson d'anniversaire et je m'approchais progressivement sans me faire remarquer. Elle prit une grande inspiration avant de relâcher tout son souffle en direction du gâteau. C'était un sans faute, aucune mèche n'était restée allumée. Elle ferma par la suite les yeux et respecta la tradition de faire un vœu.

J'en profitai pour m'approcher encore plus d'elle, jusqu'à me retrouver en face à face. Les autres ne dirent pas un mot et observèrent la scène qui avait lieu sous leurs yeux. Je l'avais embrassée des milliards de fois et pourtant, l'idée du baiser que je m'apprêtais à lui donner me noua la gorge et je sentis que ma main commençait à trembler. Je vins alors la glisser sur sa joue et sans plus attendre, je lui offris un baiser à la hauteur de mon amour pour elle.

Aussitôt, nos camarades s'emballèrent autour de nous comme s'ils assistaient à un numéro de cirque. Sifflements, chahuts, l'ambiance était au rendez-vous de notre amour. Je la sentis sourire et je souris à mon tour en prolongeant encore et encore ce baiser par de petites pressions. C'était officiel, aux yeux de tous. Elle était ma June. Je finis par écarter mon visage pour la regarder mais elle garda les yeux fermés encore quelques instants. Les autres étaient toujours regroupés autour de nous et je pouvais entendre des " je le savais" ou des" trop mignon" se dégager du brouhaha qu'ils provoquaient.

Quand June me regarda enfin, je sentis qu'elle ne comprenait pas mon geste. Je ne m'étais pas beaucoup interrogé sur la nature de celui-ci non plus. J'en avais eu envie, simplement. Lever un autre interdit, ne plus devoir me cacher à l'école au moins. Je voulais qu'on associe June et Will comme toutes mes pensées pouvaient le faire. C'était la première fois que je voulais exposer mon bonheur aux yeux de tous.

- " Qu'est-ce que... Tu avais dit que... Que tu ne voulais pas que les gens parlent. " Elle releva ses mains vers le ciel au même moment puis les fit retomber vers ses hanches dans un mouvement lent. "Pourquoi ? "

L'attention des autres invités avait déjà dévié sur le découpage du gâteau. Je les regardais faire par dessus l'épaule de June et une fois que je compris que la nourriture passait avant notre révélation, je replongeai mon regard dans celui de ma belle pour laisser mon cœur parler.

- " Parce que je t'aime. " Lançai-je dans un seul et même souffle.

Elle s'arrêta net de respirer, de bouger, de cligner des yeux. Elle avait l'allure et l'attitude d'une statue. Je ne le lui avais encore jamais avoué et je n'avais jamais réfléchi au moment propice pour le faire mais à cet instant, j'en ressentais le besoin plus que jamais. June porta sa main à sa bouche et recula d'un pas avant de se mordre la lèvre. Je sentis mon rythme cardiaque accélérer. En réalité, il avait déjà accéléré au moment où je lui avais avoué que je l'aimais.

Elle ne me répondit pas et se dirigea vers la table extérieure sur laquelle reposait le gâteau fraîchement découpé en plusieurs morceaux. Bien que je n'avais jamais douté de ses sentiments, j'eus un pincement au cœur après son absence de réponse et je me dirigeai vers l'intérieur de la maison pour m'isoler. J'avais aussi froid, la température s'était rafraîchie et je n'avais qu'un simple t-shirt. Il était prévu que tout le monde loge chez Ashley. Je ne savais pas combien de chambres elle avait mais j'avais du coup anticipé de prendre des affaires de rechange. Je sortis un sweat-shirt bleu de mon sac à dos et l'enfilai rapidement. La chaleur du tissu me fit beaucoup de bien et je pus ressortir immédiatement.

Je constatai que certains avaient des plaids autour d'eux et que d'autres tremblaient littéralement de froid. Jess vint vers moi, une part de gâteau déposée sur une serviette, elle-même déposée sur sa paume.

- " C'est ta part ! "
- " Je te remercie mais je n'ai pas très faim."

Ma gorge était encore nouée par les derniers événements mais je me forçais à lui adresser un petit sourire poli. Elle fit quelques pas en arrière pour déposer le gâteau puis revint vers moi. J'avais croisé mes bras sur ma poitrine et j'essayais de poser mon regard quelque part. Partout sauf sur June. Jess prit la parole :

- " Alors, ça y est. Vous êtes enfin ensemble ou c'était juste comme ça ? " Me dit-elle calmement.

- " En réalité, ça fait plusieurs mois déjà. " Lui avouai-je.

- " Waw. " Lança-t-elle sans émotion.

Je sentais un malaise s'installer entre nous deux. Je n'avais jamais été clair avec Jess et sur la nature de mes sentiments envers elle. On s'était embrassés plusieurs fois et elle n'avait jamais reçu d'explication. Bien que je ne me posais pas trop de questions, j'imaginais que pour une fille, ce devait être autre chose. Je me sentais un peu coupable de provoquer des sentiments négatifs chez quelqu'un de bien.

- " Désolé, Jess. "

- " Désolé de quoi ? " Dit-elle sans me regarder.

- " Je ne sais pas si tu attendais quelque chose de moi ou pas... " Dis-je en détournant mon regard du point que je fixais.

- " J'avais de l'espoir comme n'importe qui en aurait eu dans une telle situation. Enfin... " Elle soupira " Tu m'as embrassée quatre fois... C'est pour moi que c'était juste comme ça manifestement."

- " Alors je le répète, je suis désolé." Ajoutai-je en pinçant mes lèvres.

Je la regardai cette fois et la vis se décomposer. Sa lèvre inférieure se mit à trembler un peu et je compris qu'elle était sur le point de pleurer. J'étais vraiment un boulet, un imbécile de première avec les filles. Sans trop réfléchir et poussé par mon instinct, je l'attrapais dans mes bras pour essayer de réparer le mal que je faisais.

- " C'était très bien, je t'assure ! J'ai beaucoup aimé et c'était de chouettes moments."

Elle ne dit rien et passa ses bras dans mon dos pour me serrer assez fort contre elle. Je caressais le sien du bout des doigts, un peu mal à l'aise. Elle sentait bon, très bon. C'était tout de même agréable comme étreinte et j'espérais l'aider un peu. Depuis le temps qu'elle s'était amourachée de moi, je lui devais bien ça. Évidemment, je ne tardai pas à sentir le regard assassin de ma petite amie se poser sur moi. Elle me fixait intensément et je sus qu'il n'allait pas être chose aisée de me justifier.

Une fois que mon étreinte envers Jess avait assez duré, je m'écartai doucement d'elle et lui souris un peu quand elle releva ses yeux bruns vers moi. Je vis June s'approcher de nous et elle n'eut besoin de rien dire pour que Jess se sente de trop et nous laisse en tête à tête.

- " Tu veux ton cadeau ? " Dis-je pour orienter le sujet de la conversation.

- " Là tout de suite, je veux ta mort. " Lâcha-t-elle, remplie d'amertume.

- " Jalouse. " Ris-je en essayant de lui attraper la main qu'elle bougeait systématiquement.

- " D'elle ? La bonne blague. " Dit-elle en repoussant ma main, une fois de plus.

- " Mais que vous êtes mauvaise, Mademoiselle Thompson. " Dis-je en riant de nouveau.

- " Ça te fait rire, toi ? Ça ne se fait pas. " Dit-elle sérieusement.

- " On dirait presque que tu m'aimes quand tu réagis comme ça. " Dis-je sur un ton de reproche.

Elle s'arrêta net et je plongeai mon regard dans le sien. C'était sorti tout seul mais je n'en étais pas mécontent, ça me perturbait bien trop. Elle ouvrit légèrement les lèvres puis les referma avant de se diriger vers l'intérieur. Je n'allais pas en rester là alors je la suivis de très près. Je refermais la porte vitrée derrière nous et m'assurais que nous étions seuls. Elle s'appuya contre le mur en croisant les bras et regarda le sol.

- " Je ne m'y attendais pas... C'est pour ça. " lâcha-t-elle.

Je tirais une chaise qui était sous la table-buffet et m'assis dessus. J'écartais les jambes pour pouvoir pencher l'avant de mon corps entre celles-ci, mes coudes sur mes genoux.

- " La prochaine fois, je te préviendrai avant alors. " Dis-je ironiquement.

Mes yeux rivés sur le carrelage, je vis ses pieds approcher en ma direction et je relevai la tête. Elle prit mes mains pour libérer la place sur mes jambes et déposa ses fesses sur l'une d'elles. Sans rien ajouter de plus, sa main droite glissa sur ma joue et je fus forcé de la regarder. Elle n'attendit pas pour déposer un baiser au coin de mes lèvres en caressant ma joue. Je ne pus contenir un sourire, j'aimais quand elle était tendre et même si elle ne me disait pas qu'elle m'aimait, je le sentais au plus profond de moi que c'était le cas.

Je la serrais contre moi en déposant un baiser dans son cou puis me rappelai que je ne lui avais pas encore offert son cadeau. D'un geste discret, je glissai ma main dans ma poche pour en sortir le fameux pochon blanc en coton. Je vins le glisser dans sa main sans la quitter des yeux. Son visage fut instantanément illuminé par un ravissant sourire et elle ne tarda pas à tirer sur la petite cordelette pour extirper le bijou qui reposait dans le tissu.

Il s'agissait d'un bracelet en or rose, très fin et un minuscule cœur trônait entre les mailles. Quelque chose de beau et de discret, comme notre relation. Elle ne sembla pas feindre la joie une seule seconde, il lui plaisait réellement. Elle me tendit son poignet pour que je le lui attache. Le bracelet était tellement fin que j'eus du mal à l'ouvrir. Après quelques bagarres avec mes doigts trop gros, le bracelet décora enfin son fin poignet. Elle l'admirait en tournant sa main dans tous les sens en l'air puis m'embrassa de nouveau.

Elle mit tellement de fougue dans ce baiser que je savais que mon corps allait y répondre immédiatement. Assise sur ma cuisse, elle allait, évidemment, le remarquer et en jouer. Je ne pouvais malheureusement pas profiter de nos séances de jeu et j'en étais déjà frustré alors que ses lèvres venaient à peine d'effleurer les miennes. Je mis fin au baiser, à contre-coeur mais c'était déjà trop tard, sa langue contre mes lèvres avait eu raison de moi : j'avais une érection.

- " On y retourne ? " Lui dis-je en caressant sa joue avec tendresse.

- " Non. " Murmura-t-elle près de mes lèvres en venant frôler la bosse apparente de mon pantalon.

Elle l'avait évidemment remarquée. Ce qu'elle pouvait être sensuelle... Je ne savais pas si elle avait conscience mais elle dégageait quelque chose de puissant, il m'était totalement impossible de résister à ça. Je pris sa main baladeuse dans la mienne pour l'empêcher de continuer.

- " Ils t'ont même fait un gâteau. " Insistai-je.

Dans un premier temps, elle se releva et je crus qu'elle allait retourner dehors mais je ne soupçonnais pas une seule seconde qu'elle allait me faire subir la pire des tortures. Mes jambes toujours écartées, elle se mit à genoux entre celles-ci et commença à déposer des baisers, au niveau de mon ventre, par dessus mon pull. Rien que l'image de June à mes genoux fit redoubler mon érection. Tout le monde aurait pu nous voir d'où nous étions mais elle semblait indifférente à ça et vint presser ses lèvres contre mon membre, à travers le tissu.

Mon sexe n'ayant jamais été de quelque manière que ce soit en contact avec sa bouche, ma respiration se stoppa immédiatement et je sentis mon coeur battre à toute vitesse. Je glissai une main sur sa joue et tentai de lui faire relever la tête pour lui dire :

- " June, on va nous voir. " la prévins-je.

Elle releva d'abord les yeux puis la tête et enfin se releva entièrement en attrapant ma main. Elle jeta un coup d'oeil vers l'extérieur et je regardai au même endroit. Les autres étaient complètement éméchés, en train de danser sur une musique rythmée qui donnait un goût de vacances d'été.

- " Viens. " Me souffla-t-elle en me tirant derrière elle.

Elle monta les escaliers qui menaient au premier étage et je la suivis malgré moi, comme guidé par mon entre-jambe. Une fois en haut, elle commença à ouvrir les portes, comme si elle était chez elle. Je me mis à rire.

- " Mais enfin, qu'est-ce que tu fais ? "

La porte suivante s'ouvrit sur une chambre qui ne semblait que très peu occupée. June me souffla que c'était celle du frère d'Ashley, parti faire des études.

- " Et du coup ? Qu'est-ce que ça veut dire ? "

Comme réponse, elle referma la porte derrière moi. Mon cœur s'emballa un peu plus et je lui attrapai les hanches en venant me coller à elle.

- " Je crois que j'ai compris." Concluai-je en posant mes lèvres sur son épaule.

Elle tourna la tête pour attraper mes lèvres et transforma mon baiser chaste en un baiser qui l'était beaucoup moins. Je sentis à travers ses gestes toute la frustration accumulée au cours de ces quatre dernières semaines alors que nous avions autrefois pris l'habitude de l'évacuer chaque vendredi.

Sans quitter ses lèvres, je la tirai vers ce lit double et la poussai au milieu. Elle quitta mes lèvres lors de ce mouvement et retira son t-shirt avant de me recapturer à l'aide d'un baiser. Mes mains se posèrent naturellement sur sa peau nue et suivirent une autre pulsion qui me prit en détachant son soutien-gorge. Cette partie de son corps que je m'obligeais à négliger, pour ne pas arriver à un stade d'excitation trop élevé, rencontra enfin mes lèvres. Je savais qu'à chaque fois que j'allais plus loin, je m'éloignais de mon self-control.

Sa poitrine, déjà bien développée, me fit complètement perdre pied et je me laissais aller à des caresses du bout de ma langue autour de ses aréoles, je titillais cette partie si sensible et l'embrassais encore et encore tandis que mon autre main caressait l'autre sein négligé. Ce simple toucher lui provoqua de petits bruits de plaisir qui rajoutaient une couche à mon excitation. Elle se cambrait sous mon corps et je pouvais déjà imaginer l'état de son intimité à ce moment-là. Elle était très certainement plus que prête à m'accueillir mais je ne pouvais pas, je n'avais pas le droit.

Je relâchai à contre-coeur cette merveilleuse poitrine dont j'avais pris possession pour me redresser au dessus d'elle. Seules nos respirations saccadées se faisaient entendre. Sans me quitter des yeux, elle glissa ses mains sous mon sweatshirt et le fit remonter jusqu'à mes pectoraux avant que je ne l'arrête pour me mettre sur le dos, à côté d'elle.

Je sentais mon buste remonter et descendre au rythme de mes inspirs et expirs. La chambre n'étant pas très éclairée, je me concentrais sur le lustre au dessus de nous pour tenter de rassembler le peu de contrôle qu'il me restait.

N'ayant pas compris mon geste, June se redressa à moitié pour me regarder et dit :

- " Tu... Tu ne veux plus ? Je croyais que t'en avais envie. "

Si tu savais, June. Mon corps entier la désirait. Je voulais profiter comme tous les ados de notre âge le faisaient, la voir prendre du plaisir et en prendre en retour. Découvrir ses réactions pendant l'acte et voir jusqu'où nous pouvions aller. Sauf qu'elle avait cette stupide mère, complètement débile et irréfléchie qui ne pensait qu'à elle. Par elle, j'entendais elle-même car le bien de June ne passait pas avant tout comme elle pouvait le prétendre. Je n'avais pas une estime élevée de moi en temps normal mais je savais que je méritais l'amour et la confiance de June. J'aimais cette fille plus que tout au monde et jamais je ne pourrais lui faire de mal volontairement.

Cette courte réflexion me fit réaliser que ce n'était pas à Catherine de prendre les rennes de notre relation. À partir du moment où j'avais le consentement de June, celui de sa mère importait peu. Tant pis s'il fallait se battre pour être ensemble, un jour ou l'autre, ce ne serait plus aussi difficile.

Je sentais des sortes de lancements dans mon membre tendu par le désir. C'était de plus en plus difficile à ignorer. June semblait vexée, voire triste de mon manque de réaction. Ça n'allait pas se passer comme ça, Will James allait reprendre le dessus.

Je me levais pour vérifier que la porte était bien fermée et revins vers June en retirant toutes les couches que j'avais en haut. Elle me regarda avec incompréhension en couvrant sa poitrine d'un bras. À vrai dire, je ne savais pas encore jusqu'où elle était prête à aller mais je sentais que ce soir-là, elle était totalement à moi.

Après le haut, je m'attaquais au bas et retirais mon pantalon et tout ce qui gênait hormis mon boxer. Rien que l'idée que j'allais profiter une fois de plus avec ma June me rendait fou, elle me faisait tellement de bien. Elle semblait s'être détendue en constatant mes gestes et je vins me remettre au dessus d'elle, à califourchon cette fois, pour plonger ma tête dans son cou. J'adorais la sensation parfumée que je ressentais quand je l'embrassais à cet endroit. C'était chaud et doux, puis ça lui provoquait tellement de frissons, parfois des gémissements. J'aimais l'entendre gémir, j'en voulais plus encore.

Mes baisers eurent l'effet escompté puisque je sentis son corps réagir et la chair de poule s'empara de ses bras. Je voulus reprendre où je m'étais arrêté et profiter de ce plaisir immense qu'était de découvrir sa poitrine. Je ne perdis pas de temps pour attraper son mamelon entre mes lèvres et je le choyai. J'alternais entre suçotements et mordillements sur l'un et l'autre sein. Je pus remarquer à quel point cette zone était érogène pour elle et je me décidai à en risquer une autre.

Je ne mis pas longtemps à me débarrasser de son jeans collant pour découvrir ses belles jambes, j'avais dû me redresser sur mes genoux, au bord du lit, pour le faire. Mes yeux se posèrent immédiatement sur ce sous-vêtement qui me gênait tant mais rejoignirent par la suite son regard. Elle semblait incontrôlable, tout comme sa respiration l'indiquait. J'avais réussi.

Pour m'assurer de l'effet que je lui procurais, je décidai de venir caresser ce sous-vêtement si encombrant. La zone humide qui frotta contre le bout de mes doigts me fit frémir, son corps semblait plus que prêt. Mais qu'en était-il pour elle ? Je savais que même pour moi il serait compliqué de me contenir et de canaliser mon plaisir donc je décidai d'être soft.

June avait redressé ses jambes et les avais pliées comme pour se cacher. Je posais mes paumes sur ses genoux pour les ouvrir doucement et je repris mes baisers depuis son cou avant de descendre continuellement. Son ventre plat et ses formes harmonieuses glissaient sous mes lèvres et mes mains. Je découvrais tout son corps à l'aide de celles-ci. Lorsque j'arrivai au niveau du tissu noir complètement trempé, je déviai ma trajectoire vers l'intérieur de ses cuisses.

Je l'embrassais tendrement en tenant ses cuisses par l'arrière. À chaque baiser, je me risquais à aller un peu plus vers sa culotte puis je changeais de côté pour recommencer. Elle était tellement excitée que sa respiration était aussi bruyante que si elle avait couru pendant une heure.

Cependant, lorsque j'approchai enfin mes lèvres de son sexe, celle-ci posa sa main sur ma tête pour me repousser et souffla un léger "non". Frustré de ne pas pouvoir aller au bout de mon objectif, je l'écoutais tout de même. J'avais le droit de jouer mais c'était à elle de définir les limites. Je me redressai alors au dessus d'elle et à la place de mes lèvres, je posai ma dureté contre le tissu noir. Elle eut pendant un moment le souffle coupé, je la regardais, débordante de désir pour moi, et je me rendis compte à quel point je l'aimais.

- " On reprend où on en était la dernière fois ? On a quatre semaines de retard. " Dit-elle d'une voix saccadée par son souffle court.

- " Tout ce que tu veux, mon bébé. " Lui répondis-je, tout aussi essoufflé, en glissant mes mains sur ses hanches pour descendre sa culotte.

Cette fois-ci, j'étais déterminé à contenir mon plaisir le plus longtemps possible. Je m'étais même entraîné pour gagner en endurance. C'était vraiment compliqué de se contrôler face à une fille comme June. Belle, intelligente, joueuse... Qui aurait cru qu'une fille de seize ans pouvait dégager autant de charme ?

Elle se chargea de mon boxer et nous étions désormais complètement nus sur la largeur du lit d'un inconnu. Elle attira mon bassin sur le sien avec impatience et je pus sentir toute son excitation contre mon sexe. En appui au dessus d'elle, j'enfonçais mes doigts dans la couette, juste sous son corps, pour tenter de me contrôler. Nos corps et nos sexes se mirent à se mouvoir l'un contre l'autre et je décidai de me plonger dans ses yeux bleus pour récolter chaque mimique de plaisir qu'elle ferait.

Elle soutint mon regard avec difficultés car ses yeux se fermaient parfois sous l'effet du désir et de ses gémissements. Des gémissements sensuels et de plus en plus nombreux. Je dus poser l'une de mes mains sur sa bouche tant elle devenait bruyante. Même si les autres étaient en bas, nous n'étions à l'abri de rien.

Je sentais mon gland glisser entre ses lèvres intimes et l'humidité qui s'en dégageait me faisait parfois dévier vers l'entrée de son vagin sans pour autant la pénétrer. Ce petit mouvement était le plus redoutable et me faisait m'arrêter à chaque fois. J'étais sur le point de m'extirper de cet endroit magique quand June prit la parole :

- " Attends... Est-ce que... " Elle me regarda, pas très confiante " Rentre un peu. " Souffla-t-elle.

Je savais combien il allait être difficile de ne m'en tenir qu'à ça mais j'en mourais d'envie, moi aussi.

- " D'accord, dis-moi quand j'arrête. "

Je baissais les yeux vers la jonction de nos corps pour m'assurer de mon angle. Si j'allais trop loin, je lui ôtais sa virginité à coup sûr. Elle posa ses mains sur mes biceps et écarta un peu plus les cuisses. Je me mordis la lèvre et rapprochai mon bassin du sien, très lentement. Je sentais que le début de mon sexe s'enfonçait de quelques millimètres en elle. Cette pression autour de celui-ci me fit soupirer de plaisir. Je relevais la tête vers elle et ne bougeais plus, on y était presque et elle le savait.

- " Ressors et recommence, s'il-te-plaît. " Dit-elle entre deux souffles avant d'attraper mes lèvres.

Bien qu'elle me donnait des indications, je savais que je menais la barque. Si seulement je n'avais pas eu besoin de son approbation, elle serait déjà en train de hurler de plaisir. Mais la première fois c'était important et je devais respecter son rythme. Je me retirais donc de son sexe pour y revenir juste après. Je me mis à bouger légèrement mon bassin pour qu'elle ait un aperçu de ce qu'était un vas-et-vient, sans pour autant la pénétrer complètement. C'était de la torture mais de la torture horriblement bonne. Elle gémissait contre mes lèvres et je la sentais de plus en plus se lubrifier. Elle quitta mes lèvres pour cambrer ses reins et je remarquai que son corps tremblait.

- " Ça va, mon cœur ? " Dis-je en stoppant tout mouvement.

- " J'en peux plus, Will. " Dit-elle en respirant toujours aussi fort.

- " Tu veux qu'on arrête ? " Répondis-je à voix basse.

- " Non, je veux qu'on commence. " Lança-t-elle en venant poser ses mains dans mon dos.

"Enfin". Ce mot résonna dans toute ma tête et je ressentis un énorme soulagement en plus d'une vague d'excitation. Sans trop réfléchir, je repris où j'en étais et continuai avec le même rythme, l'ascension en elle. J'inspectais ses réactions pour me guider. Au fur et à mesure que je m'enfonçais en elle, je sentais l'étroitesse de ses parois et je dus serrer la couette entre mes doigts.

Et le moment que je redoutais arriva, le moment douloureux. Je n'avais jamais retiré la virginité de quelqu'un avant et j'ignorais complètement les conséquences que ça pouvait avoir sur la qualité de l'acte en lui-même. Je la vis grimacer et pousser un petit gémissement différent des autres, la pression de ses mains dans mon dos devint plus forte et j'hésitai à continuer quelques secondes. Comme June ne m'avait rien dit, je continuai jusqu'à sentir cette chaude humidité tout autour de mon sexe. Ça faisait tellement longtemps. Je sentis quelque chose d'un peu plus chaud tout autour de mon membre et je compris qu'elle saignait. Je tentai de cacher ma surprise et m'assurai avant tout qu'elle allait bien.

- " Ça va ? " Dis-je sans bouger.

Elle ouvrit ses yeux qu'elle avait fermés au moment où je l'avais pénétrée et je vis qu'ils brillaient. J'étais prêt à tout arrêter quand elle me rassura.

- " Ça... ça va, oui. Ça fait un peu mal. "
- " Je vais y aller doucement, te tracasse pas." Lui dis-je en penchant mon visage vers le sien.

Malgré tout, la tension sexuelle était redescendue d'un cran. Je ne voulais pas lui faire mal mais c'était inévitable. Rapidement, je reculai mon bassin pour initier un premier mouvement. Elle grimaça. Je recommençai et elle souffla. Il fallut quelques mouvements espacés pour que je la voie se détendre et que je reconnaisse les expressions de son plaisir.

Une fois rassuré, je commençais à me mouvoir de plus en plus. Les sensations que je ressentais étaient inégalables. Je sentais chaque zone de mon sexe frotter contre ses parois vaginales, c'était délicieusement bon. Je fus complètement confiant lorsque je l'entendis gémir légèrement. C'était différent de nos moments de préliminaires et je me demandais si elle ne faisait pas semblant. Je m'arrêtai sec, prêt à l'interroger mais elle répondit immédiatement à mon arrêt :

- " Qu'est-ce que tu fais ? Encore. " Gémit-elle en bougeant son bassin.

Pourtant, je ne repris pas. Je venais de réaliser que nous ne nous étions pas protégés.

- " Putain, June. La protection. " lui dis-je en passant une main sur mon visage.

- " Oh non... " paniqua-t-elle. " Vite ! Bouge-toi ! " Dit-elle en appuyant sur mon ventre pour me faire reculer.

Je me retirai à contre-coeur de cet endroit si accueillant pour me mettre à côté d'elle. J'étais encore à bout de souffle et elle aussi, nous nous regardâmes avant qu'elle ne dise.

- " Il y en a peut-être ici. "

Déterminé à continuer, je regardais partout autour de moi et mon regard s'arrêta sur la table de nuit que j'ouvris quelques secondes après. Bingo. J'attrapai l'un de ces carrés en aluminium et le brandis comme un trophée entre mon index et mon majeur. June me sourit de toutes ses dents et se redressa sur ses coudes, en travers du lit. Je déchirais avec soin l'emballage avant d'en sortir ce genre de petit anneau gluant. Je posais le bout sur mon sexe et le fit dérouler jusqu'à la base de celui-ci en prenant soin de laisser un espace pour le petit réservoir. Je détestais plus que tout cette sensation mais c'était plus que nécessaire. En le mettant, je remarquai que j'avais eu un peu de sang suite à mon dernier passage en elle. Je décidai de ne pas trop me concentrer sur ce détail et revins entre les cuisses de June.

- " Doucement, d'accord ? " Me dit-elle avec inquiétude.

- " Promis. " Lui dis-je en déposant un baiser sur ses lèvres.

Ma deuxième entrée se voulut différente de la première. Je ne franchis pas son vagin millimètre par millimètre mais rentrais entièrement, avec douceur tout de même. À nouveau, les sensations de chaleur, d'humidité et de manque d'espace me firent grand effet. Je commençais à m'activer et tentais tant bien que mal de rester doux mais j'avais envie d'aller de plus en plus vite et de plus en plus fort. Le contrôle de mes mouvements m'échappait de temps à autre mais ne semblait pas lui déplaire au vu des gémissements qu'elle poussait. C'est ainsi que mon rythme devint de plus en plus rapide. Elle était tellement serrée que j'avais l'impression que j'allais rester coincé.

Je ne pouvais m'empêcher de gémir, moi non plus. Nous tentions d'être discrets mais c'était très compliqué. Nos regards plongés l'un dans l'autre, nous ne perdions pas une seconde du plaisir de l'autre. Je vins lui caresser la joue alors que je glissais encore en elle et elle posa sa main sur la mienne. L'espace d'un instant, j'étais perdu dans ses yeux bleus et plus rien d'autre ne comptait.

Elle finit par fermer les yeux suite à un long gémissement terriblement sensuel et celui-ci déclencha mon orgasme. Je plongeai ma tête dans son cou en émettant une sorte de râle rauque et profitai de cette sensation de contractions qui parcourait mon sexe jusqu'à remplir le préservatif de mon plaisir.

J'attendis quelques secondes de me calmer pour relever la tête vers elle. Elle était en train de caresser mon dos pendant que mon corps reposait sur le sien mais vint poser sa main sur ma nuque pour plaquer nos bouches, l'une contre L'autre. Le baiser qu'elle m'offrait était des plus tendres et j'en profitais grandement. Lorsque nos lèvres s'écartèrent de quelques millimètres, elle me susurra :

- " Je t'aime aussi, Will. "

***
6422 mots, je crois que c'est mon record hahaha j'ai pris beaucoup de temps à l'écrire car c'est pour moi un élément clé de leur relation. J'espère que ça vous a plu et que c'est réaliste !

Quelques petits liens sont à faire, comme d'habitude, dites-moi si vous ne faites !

J'espère que c'est à la hauteur de vos attentes. Prochain chapitre, on fait un bond dans le temps pour que l'histoire avance plus vite.

Bisouilles

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