" Les conditions"
Trois mois plus tard
La reprise des cours fut, sans grand étonnement, compliquée. Le groupe de l'année passée s'était dissolu depuis le départ de Sam à l'université. Autant dire que ceux qui restaient s'adressaient à peine la parole.
Nous essayions de rester discrets sur notre relation durant les heures de cours, je ne voulais pas que qui ce soit s'immisce dans notre bonheur. C'était vraiment compliqué de la voir sans pouvoir la toucher ou l'embrasser. Elle me paraissait chaque jour de plus en plus belle et je m'y attachais de plus en plus.
Assis sur une table en bois à l'extérieur, nous étions assez silencieux. Elle avait croisé ses bras sous sa tête et semblait se reposer. Il y avait peu de gens autour de nous donc je me permis d'attraper sa main et de la caresser discrètement.
- " Ça va, June ? " Lui dis-je en adoptant la même position qu'elle mais en gardant ma tête à la surface de mes bras.
Elle releva la tête et plongea ses yeux bleus dans les miens. Elle hochait la tête en souriant en coin, mon cœur ne s'habituait pas à tant de beauté, même après quatre mois.
- " J'ai hâte d'être ce soir. " Me dit-elle en déplaçant nos mains liées sous la table.
Je savais pertinemment ce qu'elle sous-entendait par là. Le père de June avait réussi à négocier avec sa femme pour que nous nous voyions une fois par semaine en dehors des cours. Nous avions pris les maths comme excuse et elle était tombée dans le panneau. Son père, lui, n'était pas dupe mais il avait décidé de nous laisser une chance. Seule sa mère n'était pas au courant pour nous, elle pensait que nous étions juste très proches.
C'est ainsi que, chaque vendredi après-midi, je rentrais avec elle. Nous faisions semblant de travailler jusqu'à ce que sa mère se rende à sa séance de pilates. June s'étant considérablement améliorée en maths et ramenant de bonnes notes, elle ne soupçonnait pas une seule seconde ce qui avait lieu dans son dos.
Aussitôt eut-elle fermé la porte que June était déjà accrochée à mes lèvres. Nous ne perdions jamais une seconde et dès que nous étions sûrs que sa mère était partie, nous finissions dans sa chambre. Les tensions sexuelles étaient présentes plus que jamais mais pas assez pour que June me donne l'autorisation de passer à l'acte.
Cependant, en trois mois, les choses avaient bien changé. Nos caresses intimes ne se limitaient plus à des frottements, je connaissais son corps par cœur et elle connaissait le mien de la même manière. Les débuts avaient été difficiles, elle n'était pas à l'aise avec le fait de me toucher mais cette époque était révolue et avait laissé place à une June déchaînée.
Nous reprîmes donc le chemin du retour ensemble. Je tenais les anses de mon sac à dos à l'aide de mes pouces pendant que nous discutions.
- " Tu comptes aller à la soirée organisée par Ashley ? " me dit-elle.
- " Je ne sais pas encore, c'est dans un mois et je n'y ai pas vraiment réfléchi. Et toi ? "
Elle se mit à mordre sa lèvre inférieure et me regarda en souriant comme une enfant surexcitée. Elle s'était arrêtée de marcher.
- " Ça tombe le jour de mon anniversaire. " lança-t-elle.
- " Et tu as envie de te mêler à tous ces inconnus ce jour-là ? " Dis-je en m'arrêtant aussi.
- " Je m'en fiche d'eux ! Mais c'est le seul moyen de passer toute la soirée avec toi. " Ajouta-t-elle en sautillant. " Allez, viens ! "
Je ris face à son enthousiasme et me remis à marcher en direction de chez elle.
- " Allez, avance, gros bébé. "
Chez June
Étrangement, sa maman ne partait pas cette fois-là et je sentais une sorte de frustration naître en moi. Difficile de se défaire d'une habitude quand elle était bien installée. Je regardai June du coin de l'oeil et remarquai à son expression que la frustration était encore plus présente chez elle. Je ne pus réfréner un sourire, j'aimais savoir qu'elle avait envie de moi.
Nous nous efforcions de tenir une conversation en rapport avec les maths, notre cours était étalé devant nous et Catherine semblait nous écouter. Au bout d'un moment, Théo, le père de June, lui fit remarquer qu'elle était en retard. J'ignorais s'il savait ce que June et moi faisions une fois seuls mais il venait tout juste de nous offrir un pass pour au moins une heure de préliminaires. Il lui proposa de la conduire et il ne nous fallu pas plus longtemps pour nous rendre à l'étage.
Pas la peine de s'embrasser pour que la température monte. À peine entrés dans sa chambre, nous nous débarrassions chacun d'un vêtement en nous regardant droit dans les yeux, nous savions que le temps nous était compté et le vendredi soir était le seul moment de la semaine où nous pouvions relâcher les tensions, nous n'avions plus de temps pour les chichis.
Cette fois-là, je remarquai qu'elle avait fait un effort sur la lingerie et j'en perdis mon latin, impossible d'aligner deux mots sans bégayer. Non pas que ses autres sous-vêtements étaient repoussants... Mais ceux-ci la mettaient parfaitement en valeur. Elle rit en voyant que mon corps réagissait immédiatement à la vue de sa lingerie.
- " Ça te plait alors ? "
Elle était dos à la porte et je ne perdis pas une seconde avant de la plaquer à celle-ci en détachant mon pantalon. Nous étions vraiment devenus accros aux préliminaires sous toutes ses formes. Ma main glissa sur le tissu presque transparent qui recouvrait son intimité et j'appuyais mes doigts à l'endroit de son clitoris en suivant le chemin de ses lèvres, le tissu commençait déjà à s'humidifier. Mon jeans était à peine abaissé mais tenait sur mes fesses et je la sentis l'abaisser avant de passer ses mains dans mon boxer pour saisir mes fesses. J'aimais qu'elle soit plus entreprenante mais je tenais à garder le contrôle.
C'était vraiment étonnant que nous ne soyons pas encore passés à l'acte mais je prenais un certain plaisir à repousser l'instant fatidique. J'étais à l'étroit avec ses bras qui m'entouraient donc je la pris contre moi pour nous faire tanguer jusqu'à son lit. Elle me regardait amoureusement alors que j'avais envie de la dévorer et de laisser ressortir tout ce désir sans aucune retenue. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant, avec les deux autres filles, c'était mécanique. Ici, je la désirais plus que tout au monde, je voulais la faire gémir voire hurler de plaisir et par dessus tout, assister au spectacle de l'intérieur.
Je repris mes caresses mais cette fois-ci, je glissai mes doigts sur le côté de sa culotte pour accéder directement à l'objet de mes désirs. Ses lèvres étaient déjà humides et je glissai facilement entre celles-ci jusqu'à la pénétrer avec mon majeur. Le moindre contact la faisait à chaque fois tressaillir et elle se courbait immédiatement en lâchant un soupir. Je commençai par de petits mouvements assez lents qui eurent tout leur effet sur ma belle. Mon corps au dessus du sien, je vins déposer des baisers dans son cou tout en accélérant la cadence. Elle écartait les cuisses sous l'effet du plaisir et je vis combien elle avait du mal à se contenir, ses gémissements étaient tout sauf discrets.
- " Doucement chérie, tu vas réveiller tout le quartier. " Lui soufflai-je dans le cou pour la taquiner.
Je la vis sourire avant d'attraper avec envie mes lèvres entre les siennes, l'excitation la rendait fougueuse.
- " C'est de ta faute. " Gémit-elle contre mes lèvres.
- " Je peux arrêter alors. " Dis-je en ralentissant mon dernier mouvement jusqu'à l'arrêter complètement.
- " C'est ça, arrête pour voir. " Me défia-t-elle.
Sa témérité me surprit un peu mais me plaisait beaucoup également. Je retirais mon doigt d'elle mais je ne pus m'empêcher de venir coller mon sexe au sien qui était légèrement dégagé. La lingerie, ses paroles, je la sentais de plus en plus prête à passer à l'acte mais elle ne m'en donnait toujours pas l'autorisation alors je prenais sur moi et savourais son corps d'une autre façon. J'eus d'ailleurs envie de m'attaquer à sa poitrine mais je savais que je risquais de me frustrer si je consommais trop de June. En parlant de frustration, elle se remit à gémir et onduler sous mes mouvements, je dus plaquer l'une de mes mains à sa cuisse pour la maîtriser.
- " Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ? " Lui dis-je tout bas en souriant.
- " Enlève ton boxer. " Me répondit-elle sur la même intensité vocale.
- " Quoi ? Pourquoi ? " M'étonnai-je.
Je la vis s'impatienter et elle l'enleva elle-même avant d'appuyer sur mes fesses pour positionner mon bassin. Elle était toujours vêtue de ses sous-vêtements mais cette couche en moins faisait vraiment la différence en termes de sensations. Je me remis à bouger contre elle et je sentis mon sexe beaucoup plus sensible et beaucoup plus réactif lorsque je heurtai contre l'humidité de son bas. Je crus comprendre que ce fut son cas aussi à la durée du gémissement qu'elle venait de pousser. Entendre le plaisir qu'elle ressentait me donnait envie d'entrer en elle sans plus attendre mais mon amour et mon respect pour elle étaient les meilleures barrières qui soient à cette libido naissante. J'avais déjà la chance de visiter son corps, de faire connaissance avec, c'était presque un honneur.
- " Et toi ? " Hésitai-je à lui dire.
- " Vas-y." Répondit-elle immédiatement.
J'étais à la fois surpris par sa réponse et à la fois surexcité. Je fis glisser sa culotte le long de ses jambes tout en suivant mon mouvement du regard, je pouvais détailler son corps parfaitement. Je repris ensuite ma position en déposant avec lenteur mon sexe contre le sien. Je la vis frissonner et ce contact accentua mon érection. Je penchai ma tête au niveau de la sienne et dégageai le dessus de son front des quelques cheveux présents. Nous étions tous les deux à court de souffle et je pris mon temps avant de reprendre où nous en étions. Le premier mouvement contre elle la fit gémir instantanément et moi avec. Je dus me stopper, je sentis combien garder le contrôle allait être compliqué. Ma verge glissa entre ses lèvres sans pour autant s'arrêter à l'entrée de son vagin et elle en gémit encore plus fort, son corps tremblait d'excitation.
C'était intense. Quatre mois de frustration ne pouvant pas finir autrement. Mon corps se mit à bouger presque tout seul, je ne pouvais plus me maîtriser. La friction entre nos sexes était incroyablement bonne. Si bonne qu'elle fut gâchée en quelques minutes par... une éjaculation inattendue. J'eus à peine le temps de sentir mon sexe réagir à ce plaisir intense que son pubis était déjà recouvert de ma semence.
- " Oh putain, je suis désolé. " Lui dis-je en mettant ma tête dans son cou. " putain, putain, putain ! J'ai rien senti venir, je te le jure. "
Elle explosa de rire et glissa sa main dans mes cheveux pour me faire redresser la tête afin que je la regarde.
- " C'est que c'était pas le moment. " Dit-elle en souriant. " Tu peux me passer les lingettes pour bébé qui sont sur ma table de nuit ? " Grimaça-t-elle, à la limite de rire à nouveau.
Je m'exécutais et me posais à côté d'elle une fois que nous étions rincés. Je la pris dans mes bras et déposai de doux baisers sur ses lèvres.
- " Tu es tellement belle. " Dis-je en caressant sa joue.
Elle me sourit instantanément et m'offrit un long et doux baiser en réponse.
- " Dit le mec qui plaît à toutes les filles. "
- " Mais n'importe quoi ! "
- " Les filles de ma classe ne jurent que par toi... " Soupira-t-elle en se redressant pour se rhabiller.
- " Je m'en fiche complètement, il n'y a que toi que je vois. " Lui dis-je sincèrement en attrapant mon boxer qui avait atterri sur le sol.
- " Au fait, j'ai rendez-vous chez le gynécologue dans six mois. Il va me prescrire la pilule. "
J'étais un peu mal à l'aise d'avoir cette conversation avec elle et je me redressai pour enfiler mon boxer avant de lui répondre mais au même moment, nous entendîmes la porte d'entrée claquer et nous eûmes à peine le temps de nous regarder que nous partions à la pêche aux vêtements dans sa chambre pour nous rhabiller au plus vite. Il ne me restait plus que mon t-shirt à enfiler quand la porte s'ouvrit sur monsieur Thompson. June était complètement habillée et je vis sa main trembler contre sa jambe. Une ambiance de malaise s'installa très rapidement et je me raclai la gorge pour l'éclaircir avant de parler mais Théo me devança.
- " Que vous vous voyiez est une chose, que ce soit dans une chambre en est une autre. Je pense que vous abusez de ma gentillesse. Pas la peine de venir la semaine prochaine, Will, ni même la suivante."
Son annonce tomba comme un coup de massue à l'arrière de mon crâne. Mon cœur s'emballa et je le sentis battre dans mes tempes. Pas ça, pas nos seuls moments à deux.
- " Papa, il ne s'est rien passé. Tu peux me faire confiance. C'est un malentendu. " Dit-elle en s'approchant de lui.
- " On en reparlera avec ta mère alors. " Répondit-il, légèrement excédé.
- " Je vais y aller. " Lançai-je après avoir enfilé mon t-shirt.
Je ne voulais pas m'opposer à son père car, malgré tout, je trouvais sa réaction légitime et je n'allais pas blâmer un père de tenir son rôle. J'hésitai un instant mais je me dirigeai vers June et la pris dans mes bras pour lui dire au revoir. Elle me serra de toutes ses forces et je l'écartai légèrement pour la regarder.
- " C'est pas grave, on se verra en cours. "
J'embrassai son front à la suite de mes mots puis saluait son père avant de quitter la chambre.
J'attendis d'être en dehors de chez elle pour relâcher tout ce que je ressentais. Nos seuls moments privilégiés venaient de nous être confisqués. J'aurais pu prendre la fuite face à la difficulté de la situation mais j'aimais bien trop June pour le faire. Je rentrai chez moi avec un noeud dans la gorge, c'était tellement compliqué d'être adolescent.
Mes parents étaient en train de manger dans la cuisine. Ma mère s'étonna de me voir rentrer si tôt un vendredi.
- " Et tes cours de soutien ? "
- " Plus besoin. " Dis-je en m'avançant vers les escaliers
Mon père, qui, la plupart du temps, restait muet, prit la parole tout en lançant un regard vers moi.
- " C'est la fille qu'on voit souvent ? "
- " Te mêle pas de ça. " Dis-je, les dents serrées en m'arrêtant devant l'escalier.
- " C'est ta copine ? " Continua-t-il en amenant une fourchette à sa bouche.
Je ne lui répondis pas et montai les escaliers presque en courant, il savait très bien que c'était ma copine donc je ne compris pas le but de sa question débile. Je n'avais aucune envie de discuter avec lui après tout ce qu'il nous faisait subir. Ma mère avait une fracture des doigts car il lui avait broyé la main après une énième dispute, rien que ce détail lui ôtait le droit que je le considère comme un homme et que je lui donne des détails sur ma vie privée.
Depuis que j'étais avec June, j'évitais un maximum de confronter mon père. Le moindre bleu pouvait attiser sa curiosité et je ne voulais pas qu'elle revienne sur le sujet. C'était de sa faute si j'étais privé de vivre mon premier amour pleinement, de lui, son passé et tout ce qu'il représentait. Il allait gâcher ma vie jusqu'au bout.
J'entendis des pas lourds dans l'escalier puis ma porte s'ouvrit alors que j'étais assis à mon bureau, la tête entre les mains. Je reconnus au bruit exagéré qu'il faisait en se déplaçant que c'était mon père.
- " William ? "
À chaque fois que je l'entendais prononcer mon prénom, une sorte de feu ardent mélangé à des hauts-le-coeur s'éveillaient en moi.
- " Qu'est-ce que tu veux ? " Soupirai-je.
- " Maman m'a dit que c'était ta copine en fait... "
- " Je sais. " Dis-je sans bouger.
- " Tout se passe bien ? C'est ta première petite amie, non ?" Dit-il en s'approchant.
Pas d'odeur d'alcool, pas de pas maladroit. Je crus rêver lorsque je me fiai à mes sens, il n'était pas sous l'effet de l'alcool, nous étions le soir et il n'avait pas bu. J'étais très étonné mais je ne dis rien, me contentant simplement de sortir ma tête de mes mains. Il reprit :
- " C'est la fille de Catherine, c'est ça ? "
- " Ouais, la fille de Catherine. "
- " On se connaît elle et moi. " Dit-il sur un ton de confidence.
- " Je sais. Je le sais très bien. " Je me levai. " C'est pour cette raison que je ne peux pas la voir. " Je m'approchai de lui.
- " Qu'est-ce que tu veux dire ? " Dit-il en fronçant les sourcils.
- " Que Catherine ne veut pas du fils d'un alcoolo violent pour sa fille unique. " Crachai-je. "
- " Je ne suis pas alcoolique. " Se défendit-il.
- " Le fait d'être sobre ce soir ne te donne pas le privilège de le prétendre. " Ris-je faussement.
- " Je vais parler à Catherine. "
- " Tu aimes foutre le bordel dans ma vie en fait ? " Dis-je agressivement. " Elle ne doit pas savoir. "
- " Moi aussi j'ai dû me battre pour ta mère mais je connais Catherine et elle ne lâchera pas l'affaire... "
Je ne pus m'empêcher de penser " Et maintenant tu la bats" mais je ne dis rien. Il était dans un déni profond par rapport à son attitude envers nous. Je ne voulais même pas avoir raison de toute façon, juste qu'il sorte de ma chambre avec ses idées insensées.
- " C'est la vie, je m'en remettrai. " Lançai-je en allumant la télévision de ma chambre pour lui faire comprendre que la discussion était terminée.
Le message passa parfaitement et je l'entendis sortir. Mes yeux rivés sur l'image qui défilait à l'écran, je me sentais empli de trop d'émotions. J'avais des pulsions en moi qui me donnaient envie de tout casser, de frapper dans tout jusqu'à ce que mes poings soient en miettes. À la place, j'enfilai mes habits de sport et je ressortis pour faire souffrir mon corps à travers le sport.
(...)
Lorsque je revins de ma petite course improvisée, j'étais totalement épuisé, j'avais beaucoup de mal à respirer tant j'avais dépassé mes limites. Je dégoulinais de partout et je mourais de chaud. Pour faire court, il n'était pas temps de croiser qui que ce soit.
Pourtant, lorsque j'entrai chez moi, un étrange pressentiment m'envahit... Celui que quelqu'un était là. Mes doutes se confirmèrent à l'entente de la voix de Catherine. Je crus halluciner. Toute la haine que je venais d'évacuer était de retour, comment avait-il osé ? Je me dirigeai vers la source sonore et m'arrêtai net en voyant qu'il n'y avait que deux femmes. Ma mère et celle de June.
- " Ça s'est bien passé, mon ange ? " Me dit ma mère en me voyant entrer.
Je ne répondis pas et fixai Catherine. Je craignais le pire.
- " Rebonjour, Will. " Dit-elle en me souriant. " Viens, assieds-toi. " Elle tapota la place à côté d'elle dans le fauteuil.
- " Que se passe-t-il ici ? " Dis-je, confus en restant debout face à elles.
- " Une petite mise au point était nécessaire... J'ai discuté avec Catherine du comportement de ton père. Mais de toi aussi, de l'incroyable résilience dont tu fais preuve à son égard. " Elle me regarda tendrement. " Tu es quelqu'un de bien, Will. "
- " Qu'est-ce que ça veut dire ? " Lançai-je, presque immédiatement.
- " Tu pourras voir June. Sous quelques conditions. " Finit par dire Catherine, d'une voix ferme.
Je crus halluciner. Catherine était la personne la plus fermée que je connaisse et j'avais du mal à croire qu'elle m'autorisait à fréquenter sa fille. Quelles pouvaient bien être ces conditions ?
- " Premièrement, vous vous verrez toujours en compagnie d'un adulte. " Commença ma mère.
J'étais prêt à tout pour elle, à tout.
- " D'accord. " Dis-je sérieusement.
- " Deuxièmement, vous devez tous les deux rester au dessus de la moyenne. " continua maman.
Je hochai simplement la tête, ce ne serait pas compliqué. J'avais des facilités en cours et June n'avait eu que des problèmes en maths. Notre relation n'avait rien changé à cela.
- " Dernièrement, pas de rapport sexuel avant qu'elle ne soit sous pilule. " Conclua Catherine en me transperçant avec son regard de harpie.
Je soutins son regard du mieux que je pus. C'était, en effet, plus sûr. Mais cela signifiait attendre encore six mois. Six mois de torture physique et mentale. Pourtant, j'acceptai. J'espérais que June puisse avancer son rendez-vous et si ce n'était pas le cas, j'étais prêt à patienter le temps qu'il faut.
- " Marché conclu. " dis-je presque avec impatience.
***
Hello ! Je suis en vacances mais j'écris de temps en temps autour d'un tinto de verano au soleil hehe
Voici donc la suite !
N'hésitez pas à commenter 😊
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