Samedi 16 Novembre (1/2)

Quel spectacle affligeant. Pourquoi ai-je une vue directe sur la table des Poufsouffle au petit-déjeuner ? Je suis pile là où il faut pour observer Scott et ses tartines qu'il enduit de marmelade pour Rebecca Lemoine. J'ai une envie profonde de lui prendre son couteau à beurre et de le tuer avec. Ça doit être douloureux.

« Molly ? Tu ne m'écoutes pas, en fait. »

La voix de Lucy me sort de ma torpeur. Je me tourne vers elle avec un petit sourire d'excuse.

« Non. Je suis désolée. Tu peux répéter ? J'ai été distraite par ...

– Je te disais que j'avais enfin parlé avec Tristan depuis Halloween. »

Je fronce les sourcils. C'est vrai. Elle n'avait pas dansé avec lui alors qu'elle en avait eu l'occasion. Et Tristan avait été tout perturbé aussi. Je hoche la tête. D'accord, je vais réussir à suivre.

« Alors la semaine dernière, c'était un peu embarrassant parce je l'évitais et que je voyais bien qu'il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Il a demandé à Louise de lui dire s'il avait fait quelque chose de mal.

– Signe qu'il s'en préoccupe vraiment, la coupé-je.

– N'est-ce pas ? fait-elle avec un grand sourire. Donc je me suis dit qu'il fallait arrêter de se cacher et enfin essayer quelque chose. J'ai pris mon courage à deux mains et hier, en cours de Sortilèges, je me suis assise à côté de lui. Tommy McLaggen était un peu dérouté parce que c'était sa place mais j'ai tenu bon. »

Je souris à ma petite sœur qui a l'air si fière d'elle. Il est vrai que vu l'amour qu'elle porte à ce Tristan, s'asseoir à côté de lui en cours doit être quelque chose dans son petit cœur. Elle continue son histoire, des étoiles dans les yeux :

« Mais Tristan n'a rien dit. Il n'a pas défendu son ami et il m'a même fait un petit sourire. J'ai cru que j'allais exploser au moins une dizaine de fois pendant le cours mais j'ai survécu. Je l'ai même aidé à un moment parce qu'il tenait mal sa baguette pour le sortilège d'Allégresse. Comme il a réussi à le lancer correctement, il m'a remercié pendant un bon moment. Après, toute la classe était un peu sous l'influence de l'enchantement, je crois. Alors on a rigolé tout l'après-midi pour pas grand-chose mais c'était un moment vraiment agréable. Molly ? »

J'ai à nouveau décroché. Non pas que son histoire avec Tristan ne m'intéresse pas mais Scott et Rebecca se sont levés. Comme en miroir, je me suis levée aussi.

« Je suis désolée, Lucy, je viens de me rappeler qu'il faut que je voie Eugénie pour le tour de garde de ce soir. Mais je suis vraiment contente pour toi. N'abuse pas du sortilège d'Allégresse et reste toi-même, d'accord ? »

Je m'enfuis comme une voleuse alors qu'elle affiche un air blasé. Je suis les deux Poufsouffle à distance. Scott passe certainement à la deuxième étape de son plan de séduction. Après les tartines, c'est le tour dans le Parc pour s'arrêter au bord du lac, sous un arbre. Cette étape m'inquiète parce que Rebecca a l'air déjà sous le charme. Elle rit aux blagues de Reeve, répond à ses sourires et pose même sa main sur son bras sans aucune raison valable. Merlin, ai-je été à ce point ridicule moi aussi ? Ça me sidère. Pourquoi personne ne m'a prévenue ? Je n'ai pas l'intention de laisser Rebecca se perdre ainsi.

Ils s'arrêtent devant la grande porte qui mène au Parc pour mettre des capes plus épaisses et c'est le moment que je choisis pour m'interposer.

« Rebecca, tu es là ! J'ai un message de ta sœur Olga. Elle m'a demandé de te dire de la rejoindre rapidement à la Volière.

– La Volière ? Pourquoi ça ?

– Aucune idée. J'imagine que ça a un rapport avec des hiboux. »

Scott me fusille si violemment du regard que je ne peux pas m'empêcher de sourire. Lui pourrir la vie, quel plaisir. Il se tourne vers Rebecca et lui dit :

« Je t'accompagne, si tu veux.

– Oh oui, je veux bien. Je ne sais pas ce qu'Olga fait là-bas mais ça m'intrigue. »

Je me fige. Reeve a l'air si content de lui.

« Non, je suis désolée, Scott. Le Professeur McGonagall a quelques questions à te poser. »

Il prend une grande inspiration. Il contient visiblement son agacement.

« Tu fais la messagère pour tout le monde, ce matin, Weasley ?

– Je suis Préfète-en-chef. Je ne fais que relayer les informations des autres préfets comme Olga et de la directrice. J'avoue que je préférerai faire autre chose de mes journées mais je le fais néanmoins avec plaisir.

– Pourquoi McGonagall veut-elle me voir ?

– Tu veux vraiment que je l'explique devant Rebecca ? »

Je lui offre mon meilleur sourire. Il soupire avant que je ne puisse détailler à sa nouvelle amie tout ce qu'elle risque. Il lui dit qu'ils se rejoindront dans leur salle commune, là où ils seraient enfin tranquilles. Rebecca s'en va vers la Volière où sa sœur n'est pas, malheureusement. Mais tant que ça l'éloigne de Reeve, c'est mieux pour elle. Il me regarde avec méchanceté. Où est donc passé tout cet amour qu'il avait pour moi ? Lui qui était si sincère, ça me brise le cœur. Il me tourne le dos pour partir vers le bureau de McGonagall. Je le rattrape en quelques enjambées et je marche avec lui dans un couloir. Il soupire.

« Alors, qu'est-ce qu'elle me veut, McGonagall ? crache-t-il presque.

– Tu n'as rien à te reprocher ? Tu n'as rien fait de suspect ces derniers jours ? »

Il passe une main nerveuse dans ses cheveux bruns. Minerva ne l'attend pas là-haut mais je tente le bluff. Il secoue la tête.

« Je n'ai rien fait. Arrête d'insinuer des trucs.

– Je n'insinue rien. J'ai juste raconté à McGonagall cette étrange rencontre que j'ai fait au détour d'un couloir ... »

Je l'observe attentivement pour voir sa réaction.

« Ce n'est pas bien de prendre l'apparence de ses camarades, Scott. »

Il fronce les sourcils.

« Mais de quoi tu parles ?

– Ne fait pas l'innocent. Ils savent ? Je t'avais prévenue ? Ça ne te dit rien ? »

Il jette un coup d'œil autour de lui, inquiet. Je n'ai plus de doute. C'était bien lui. La même mimique, la même gestuelle. C'est vraiment dégueulasse de faire ça à Dorian alors que c'était son ami.

« Tu n'as pas honte parfois, Reeve ? »

Il s'arrête au beau milieu du couloir. Sa mâchoire est crispée. Je vois son poing se serrer. Je souris à nouveau pour le provoquer.

« Tu n'en as pas parlé à McGonagall, affirme-t-il.

– C'est vrai. Mais ça ne saurait tarder si tu continues comme ça. »

Il souffle profondément. Il est un peu soulagé mais toujours aussi irrité. Il voit un groupe d'élèves venir vers nous et d'un commun accord, on ouvre une salle vide pour être à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes.

Là, il tape du poing sur une table. Pas très impressionnant. Il n'a pas l'air très content. Mais je souris toujours, contente de mon effet.

« Tu vas vraiment me faire du chantage ? explose-t-il.

– Pourquoi pas ? Ça t'embête parce que c'est ta spécialité normalement, c'est ça ? T'inquiète pas, je ferais ça bien. »

Son visage se tord. Il a l'air de souffrir.

« Et puis ça n'a pas l'air de te déranger de menacer la vie des autres, ajouté-je.

– Qu'est-ce que tu veux ? soupire-t-il en fermant les yeux de désespoir.

– Déjà, tu arrêtes ton petit jeu avec Rebecca. Elle ne mérite pas ce que tu vas lui faire subir.

– T'es complètement folle, je vais rien faire à Rebecca. On est ami, rien de plus. J'ai pas le droit d'avoir des amis, c'est ça ? Ou alors, c'est le fait que j'arrête de te courir après qui fait mal à ton ego ? »

Je secoue la tête, sidérée. Comment peut-il réellement croire à ce qu'il dit ?

« Si je vois que tu l'emmènes dans ta petite secte, crois-moi, tu ne resteras pas longtemps à Poudlard. »

Il ricane mais je sens qu'il commence à avoir un peu peur de la menace. Il me lance un regard noir.

« Je te jure que j'ai pas envie de réitérer l'expérience. Elle n'en saura rien, dit-il mais ces mots semblent lui arracher la gorge.

– Bien. Et si tu ne veux pas que j'aille lui raconter en détail tes activités obscures, je te conseille de vraiment me laisser tranquille. Je ne veux plus de tes petites visites menaçantes. Je ne veux pas que tu te serves des autres pour me faire peur. C'est compris ? »

Il me regarde et soupire.

« Ce n'est pas moi qui décide. Tu le sais très bien, Molly. Je ...

– Tu es doué d'un libre-arbitre, non ? Alors sers-t'en un peu ! »

Il lève les yeux au ciel. Je sais que sa situation n'est pas confortable du tout mais j'en ai rien à faire. Qu'il se débrouille avec ce qu'il a lui-même créé. Mais soudain, je vois dans ses yeux comme une étincelle de compréhension. Il affiche un sourire. Un sourire presque dégoûté, empreint de rage.

« Mais bien sûr, murmure-t-il. Comment ai-je pu passer à côté ? J'ai cru un instant que tu t'inquiétais pour Rebecca mais en fait, ça ne la concerne en rien. Ça ne concerne que ta petite amourette avec Léon Wilkes. »

Il prononce son nom avec tant de haine que je recule d'un pas. Il éclate d'un rire sinistre. Un frisson me parcourt tout le corps.

« C'est quoi ton raisonnement ? attaque-t-il de nouveau. Tu ne peux pas l'avoir alors je n'aurai pas Rebecca. On en est là ? C'est si puéril, Molly, si décevant. Mais je comprends, ça fait mal parce que tu sais que s'il est là où il est aujourd'hui, c'est en partie de ta faute. Tu sais parfaitement que si tu continues, il risque bien plus. Et pourtant, tu ne peux pas résister à son charme, c'est ça ? Tu penses que me menacer changera quelque chose à la réalité. Tu te trompes, Molly. C'est trop tard pour ça. »

Un sourire mesquin naît sur ses lèvres et ses yeux sont emplis du plaisir malsain de m'avoir rendue à nouveau impuissante. Tout ça n'est qu'une question de domination. Il a l'impression d'avoir renversé la situation, d'avoir à nouveau une emprise sur moi. Il ne désire que ça.

« Tu as raison, avoué-je. Je ne peux pas avoir Léon, tu n'auras pas Rebecca. C'est peut-être injuste mais ce n'est pas moi qui ai commencé. Alors soit tu résistes au charme de Rebecca, soit tu fais quelque chose pour résister à l'appel de tes petits copains. J'ai déjà une idée de ce que tu vas faire parce que tu es incapable de leur résister. Tu me dégoûtes, Scott. Tu t'es fait embrigader. N'essaye pas de me faire croire que tu n'es pas consentant. Tu prends beaucoup trop de plaisir à avoir du pouvoir sur la vie des gens pour ça. »

Il perd son sourire. Je sais que j'ai raison. Tout est perdu en Scott. Il ne pourra plus me convaincre qu'il joue leur jeu parce qu'il est en danger ou parce qu'il veut sauver des gens. Il est passé du mauvais côté depuis bien longtemps. Je n'ai rien pu faire pour l'en empêcher mais si je peux encore lui mettre des bâtons dans les roues, je le ferais sans hésiter. Son regard est noir de colère.

« Tu ne devrais pas jouer à ça, Weasley. Tu t'enfonces toute seule et tu vas vraiment le regretter, poursuit-il avec un petit sourire. Tu ne pourras pas résister longtemps. »

Il pose la main sur la poignée de la porte et me lance un dernier regard presque amusé. Il me laisse seule. Je prends le temps de respirer pour me calmer. Mon corps est en feu. J'ai failli exploser et réduire en cendre ce traître. Je ne pourrais certes pas résister longtemps mais je résisterai quand même. N'en déplaise à Scott et aux Salvateurs. Si je suis déjà perdue alors autant faire mon possible pour les entraîner dans ma perte.

Je ne vais pas obéir à Scott ni à qui que ce soit. Je ne peux pas désobéir frontalement sans prendre trop de risque alors il me faudra prendre des gants. Ou plutôt une cape. Il est temps de mettre en place le plan. Ils veulent que je ne ressente que de la peur et de la colère. Rien ne leur ferait moins plaisir que de me savoir un tant soit peu heureuse.

Je sors de la petite salle de cours vide et je marche d'un pas déterminé vers la salle commune. Je repère James qui fait une bataille explosive avec Franck Londubat.

« Jamie, mon cher cousin, minaudé-je en m'approchant de lui. J'aurais besoin que tu me rendes un service. »

Il tourne lentement sa tête vers moi et hausse un sourcil.

« En échange de quoi ? »

J'affiche un petit sourire alors que Franck fronce des sourcils. Je me penche à l'oreille de James :

« Tu auras ma reconnaissance éternelle, murmuré-je.

– Tu crois que ça m'intéresse ?

– Je te rendrais n'importe quel service en échange, concédé-je en soupirant.

– Tu veux quoi ?

– Ta célèbre cape. »

Il émet un petit ricanement et reprend sa partie de bataille explosive. Je me sens presque vexée.

« James, j'en ai besoin pour ce soir. Je te la rends demain matin, promis. »

Il lève à nouveau la tête vers moi et plisse les yeux.

« Molly Weasley ferait-elle quelque chose d'illégal ce soir ?

– Ne le crie pas sur les toits, chuchoté-je.

– C'est d'accord. Juste pour la nuit. Mais tu en prends soin. Tu la plies si tu ne la mets pas et tu ne fais pas de taches dessus. Si elle est abîmée, tu ne seras plus jamais ma cousine préférée. »

Je lui embrasse la joue alors que Franck nous regarde toujours avec suspicion. Ils se remettent à jouer comme si de rien n'était. Le plan est en marche. Je vois mal ce qui pourrait l'arrêter.

A présent, je dois aller voir Eugénie. C'est la deuxième étape du plan. Je la trouve à la Bibliothèque. Elle révise ses schémas de Botanique alors que je me glisse à côté d'elle.

« Ah, Molly. Tu pourras peut-être m'aider, me dit-elle avec un petit sourire fatigué. Tu te souviens de ce que Londubat avait dit sur le Nyx Lanionus ?

– Il n'en reste que quelques spécimens en Islande et je crois que la fleur avait deux rangées de dents. »

Elle hoche la tête et trempe sa plume dans l'encre pour soigneusement rajouter quelques dents à la plante carnivore. Elle tourne ensuite la tête vers moi et m'adresse un petit sourire.

« Merci. Je n'en peux plus de travailler. J'ai l'impression de passer à côté de la moitié des informations en cours tant il y en a.

– Tu vas très bien t'en sortir, Eugénie. Vraiment, j'ai confiance en toi là-dessus. »

Elle soupire, visiblement fatiguée. Je me penche alors à son oreille pour lui parler de mon plan.

« Je voulais te demander quelque chose. Pour ce soir, on a un tour de garde à faire.

– Oui, c'est vrai, souffle-t-elle. J'avais oublié qu'il y avait ça aussi...

– Tu crois que tu pourrais m'aider ? J'ai quelque chose à faire ce soir et je pense que c'est l'occasion rêvée. »

Elle plisse les yeux et regarde autour de nous. Il n'y a jamais grand-monde à la Bibliothèque le samedi matin, juste un groupe de cinquième année de Serdaigle qui doivent travailler leurs Buses.

« Dis-moi tout. Qu'est-ce que tu dois faire ce soir ?

– J'ai besoin d'être absolument sûre que tu ne diras jamais rien à personne.

– Molly, chuchote-t-elle, tu sais très bien que tu peux toujours compter sur moi. Je n'ai jamais rien dit quand tu m'avais révélé que tu aimais Lorcan. Et pourtant, il m'en a posé des questions ... »

Je hoche la tête. Bien sûr, c'est Eugénie. Elle ne dira rien. C'est d'ailleurs pour ça que je suis ravie que ce soit elle qui ait été choisie pour être Préfète-en-chef de remplacement. Depuis qu'on se connaît, elle ne m'a jamais déçue. Elle n'a vraiment pas intérêt à se révéler être une traître maintenant. Je crois que ma vie pourrait bien en dépendre.

Avec un air grave, je murmure pour que personne d'autre n'entende :

« J'ai besoin de m'introduire dans l'Infirmerie cette nuit. »

J'attends une réaction de sa part. Elle n'affiche qu'un petit sourire amusé. Puis rapidement, elle fronce les sourcils.

« Tu veux rendre visite à quelqu'un ? Pourquoi tu ne le fais pas en plein jour ? Ce ne serait pas plus simple ?

– J'aimerais que les Aurors devant la porte ne le sachent pas. »

Ses yeux pétillent. Je sens qu'elle se retient de me demander ce que je compte faire exactement une fois rentrée dans l'Infirmerie. Mais à la place, elle se concentre à nouveau.

« D'accord. Je ferais ce que tu veux. Mais si tu arrives à y entrer, comment tu comptes en sortir ?

– Je ne compte pas vraiment en sortir. »

Je sens mes joues chauffer légèrement. Elle mord sa lèvre inférieure en levant les yeux au ciel.

« Je vois ... Tu as visiblement de grands projets pour la nuit.

– Je t'en prie, je ...

– Ne t'en fais pas. Je ne veux rien savoir. Moins j'en sais, mieux je m'en porte. Je suis ravie pour toi. »

Elle retient un petit rire en me regardant rougir bêtement. Je ne sais pas ce qu'elle imagine. C'est ridicule, franchement. Qu'est-ce que je pourrais bien faire la nuit dans l'Infirmerie ? Elle se replonge dans son livre de Botanique mais je sens qu'elle m'observe du coin de l'œil.

« Merci, Eugénie. »

Elle m'adresse un petit clin d'œil alors que je sors quelques affaires pour travailler un peu à côté d'elle. Je n'arrive pas vraiment à me concentrer sur les plantes extravagantes de Londubat. Mon esprit divague seul sur la grande mer des pensées. Je suis terriblement excitée à l'idée de désobéir à Scott et de faire fi de toutes les menaces. Je ressens une folle liberté. Mais quelques vagues de peur et d'angoisse me bousculent de temps en temps. C'est peut-être trop fou, vain, impossible. Je vais peut-être empirer les choses. Et la seconde suivante, je ne peux pas m'empêcher de sourire.

Pour poursuivre mon plan, je me suis rendue dans les cuisines pour demander aux elfes quelques petits gâteaux qu'ils se sont empressés de me donner gentiment. J'ai pris quelques bouteilles de bièreaubeurre dans mes réserves communes avec Roxanne et Fred. Ils ne m'en voudront certainement pas.

Je suis aussi passer voir mon petit espion. Mike m'a dit qu'il connaissait le roulement des Aurors la nuit. Je ne veux pas savoir comment il a ses informations mais une chose est sûre, il a une mémoire qui fonctionne. Il me fait un schéma clair pour m'expliquer qu'il y en avait deux qui tournaient dans le château, un dans le hall et un autre qui gardait l'Infirmerie « au cas où quelqu'un voudrait à nouveau s'en prendre aux victimes d'agression ».

Le regard du premier année pétille de curiosité. Je ne sais pas ce qu'il imagine mais j'espère qu'il ne compte pas aller le raconter à qui que ce soit. En tout cas, il ne m'a pas posé plus de questions. Il m'a simplement demandé si je pourrais trouver le temps pour lui expliquer le fonctionnement de la métamorphose d'un animal vers un objet.

« Bien sûr, Mike. J'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui mais, demain, je te fais un petit cours particulier de métamorphose si tu le souhaites.

– C'est chouette de ta part, Molly. »

Je ne peux pas m'empêcher de sourire et de lui ébouriffer sa petite tignasse blonde. Il plisse son nez, essayant de m'éviter. Depuis quand Mike Douglas est-il devenu attendrissant ? Il faut que je fasse attention. Il reste un première année, autrement dit, quelqu'un de particulièrement dangereux et stupide.

Alors ça y est, le soir approche. Le plan est prêt. Il peut encore échouer mais je sens au plus profond de mon cœur que ça va marcher. La mer est apaisée. L'adrénaline court jusqu'au bout de mes doigts. Je n'envisage pas l'échec. Je crois qu'il est temps.

***

Vous me détestez peut-être, sachez que j'en suis profondément désolée. Mais je me dois de garder un peu de suspens ! Où donc se rend Molly cette nuit ? Pour faire quoi ? Les plus malins d'entre vous aurons compris ce qui se prépare. Mais est-ce que le plan de Molly va fonctionner ? Raah, tant de réponses que vous n'aurez pas tout de suite, je suis machiavélique !

Mais en vérité, j'avais pour projet d'avancer suffisamment pour vous donner les deux à la suite mais je préfère, vu où j'en suis et le week-end chargé que j'ai, vous donner une version qui me satisfera vraiment la semaine prochaine

A bientôt quand même et en attendant, n'hésitez pas à me donner votre avis sur cette partie !

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