Jeudi 31 Octobre (1/3)
« Donc, à la place du festin habituel, on installe un buffet sur les côtés, avec des tonnes de bonbons. La scène est à la même place que la dernière fois et en avant la musique. Tu vois, tu n'as pas à t'inquiéter, je gère tout et j'ai Minerva dans la poche.
– Encore une fois, James Potter, je ne m'inquiétais pas vraiment pour ça.
– Tu n'auras qu'à t'amuser, vu que tout est organisé par mes soins et les profs ont dit qu'ils patrouilleraient dans tout le château. »
James s'assoit lourdement à côté de moi dans le canapé de la salle commune et il me regarde en fronçant les sourcils. Je n'aurais qu'à m'amuser. Chouette. J'esquisse un sourire pour essayer de rassurer James mais il a l'air préoccupé par mon état.
« Allez Molly, je sais que tout est un peu stressant dans la vie mais, là, il est temps de relâcher la pression et d'oublier le reste, de se concentrer sur la musique, sur ce qui est peut-être futile mais sur ce qui fait vraiment du bien.
– Merci Jamie, je ferai un effort ce soir, t'inquiète, j'ai nullement l'intention de gâcher ta soirée.
– Molly, ne gâche pas la tienne en te prenant la tête. »
En disant cela, il se lève, monte sur le canapé pour sauter de l'autre côté et atterrir en criant pour que ses lunettes lancent des éclairs pour faire rire les première année. Je soupire en riant légèrement. Se détendre, relâcher la pression. Respirer.
Mais Scott va tout faire pour arrêter les Salvateurs et empêcher qu'il y ait une nouvelle victime. Il sait que je suis allée voir McGonagall pour tout lui révéler. Il l'a su tout de suite. J'ai presque peur de le croiser dans les couloirs maintenant. Maintenant que j'ai décidé de rester digne et honnête. J'ai un peu peur de flancher.
Respirer.
Je me lève pour monter dans le dortoir où les filles sont déjà en train de préparer leur costume pour la soirée.
« Ah Molly ! Tu trouves ça comment ? Il y a encore des détails à arranger, je sais mais ça me semble déjà bien parti. »
Léna tourne sur elle-même pour me montrer son costume de Gorgone. J'ai un léger mouvement de recul, ses cheveux semblent s'être transformés de moitié en serpents qui s'agitent sur sa tête. Elle me sourit alors que je commente :
« C'est très convaincant. Mais tu feras attention quand même à ne blesser personne avec ça.
– T'inquiète pas, je maîtrise la situation. Roxanne est dans la salle de bain pour maquiller Effie. Je crois qu'elle a prévu des trucs pour toi en pensant que tu n'aurais pas le temps.
– D'accord, je vais voir ça ! »
Je quitte Léna pour aller voir le carnage régnant dans la salle de bain. J'ai l'impression que quelqu'un a commis un meurtre tellement il y a de sang dans les lavabos. Merlin, Roxanne ne fait pas dans la dentelle.
« C'est Effie, ça ?
– Eh bien, Molly, tu ne me reconnais plus ? »
Effie, normalement frêle et innocente, a du sang un peu partout sur elle. Elle me montre du doigt l'arme du crime avec un grand sourire qui laisse voir du sang sur ses dents.
« Roxanne trouvait que boucher de la mort était une bonne idée, c'est de sa faute.
– Fred déteste les bouchers, ajoute Roxanne en me faisant un discret clin d'œil.
– T'as dit quoi, là ?
– Il adore la viande, ça lui fera plaisir. Effie, tu es parfaite. »
Roxanne arrange quelques mèches de la petite amie de son frère et lance un baiser dans l'air, satisfaite. Je secoue la tête alors qu'Effie tire la langue, révélant à nouveau un rouge sang peu agréable à voir. Elle me laisse la place sur le tabouret en face de Roxanne et rejoint Léna, brandissant son couteau de boucher. Je souris avant de me tourner vers ma cousine.
« Léna m'a dit que tu avais quelque chose pour moi.
– Absolument, tout est là. »
Elle me montre du doigt le tissu rouge posé sur l'étagère et tente tant bien $ que mal de nettoyer un peu le faux-sang sur ses mains. Je m'approche de l'étoffe et la soulève légèrement en haussant un sourcil :
« C'est très rouge.
– C'est le but, c'est pour faire un démon de l'enfer. On y a réfléchi avec Victoire et on a convenu que ça t'allait bien.
– Je ne sais pas comment je dois le prendre. »
J'ai émis un petit rire en dépliant la robe pour la voir en entier. Elle est jolie. J'imagine qu'elle appartient à Victoire en temps normal, il n'y a qu'elle qui peut trouver des occasions pour mettre ce genre de chose. Roxanne m'observe, la baguette entre les dents, alors que je l'enfile comme je peux. Puis elle jette des petits coups de baguette sur le bas pour qu'elle s'ajuste bien.
« Je ne sais pas ce que tu en penses mais tu commences à ressembler à quelque chose. »
Je tourne sur moi-même. La robe est longue et Roxanne, par je ne sais quel sort, rend le bas un peu plus vaporeux. Puis elle regarde attentivement mon visage. J'ai un peu de mal à me retenir de rire, elle a l'air de prendre ça très à cœur.
« Le maquillage est une partie des plus importantes de ton déguisement, installe-toi. »
Obéissante, je m'exécute. Elle sort un tas de poudres et de choses dont l'existence m'était inconnue. Elle m'étale une crème sur le visage, m'expliquant que c'était pour pâlir mon teint, puis elle noircit mes yeux, ajoutant des touches de rouge un peu partout. Elle me peint les lèvres en rouge avec beaucoup de précaution. Puis elle regarde le résultat en souriant.
« Qu'est-ce que t'en penses ? »
Elle me tend un miroir. Je souris à mon reflet mais j'ai l'impression que ce n'est plus vraiment moi. Ça me donne l'air plus méchante. Roxanne hoche la tête et me donne un collier doré dont les chaînes tombent sur le léger décolleté de la robe. Et enfin, elle me donne des cornes rouges qu'elle fixe dans mes cheveux.
« Tu es belle, Molly, dit-elle en me faisant un clin d'œil.
– Tu as conscience que le but est de faire peur, n'est-ce pas ?
– Mais ton regard au naturel fait déjà peur alors je ne me fais pas de souci pour ça. »
Je lève les yeux au ciel alors qu'elle glousse en appelant Effie et Léna pour qu'elles viennent constater le résultat. Léna siffle :
« J'adore, ça te donne encore plus l'air d'une femme fatale et dangereuse que d'habitude.
– Mais parce que je suis une femme fatale et dangereuse, voyons ! »
Roxanne secoue la tête en riant et nous met toutes dehors pour qu'elle se prépare elle aussi. Elle ne veut pas qu'on regarde pour faire la surprise. Soudain, Johanna apparaît sur le pas de la porte, essoufflée.
« Les filles, il faut que vous descendiez ! Il y a James Potter qui s'est déguisé en McGonagall !
– Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il peut être ... »
Je ne finis pas ma phrase, voulant constater par moi-même la stupidité, ou le génie, de James. J'ai du mal à l'apercevoir, toute la salle commune l'entoure pour l'acclamer. Je rejoins Albus qui regarde la scène les bras croisés sur le côté. Il commente :
« James ne peut pas s'empêcher d'être au centre de l'attention.
– C'est un sale gosse, approuvé-je. Et toi, tu es déguisé en ... ?
– Détraqueur, mais j'avais trop chaud alors j'ai enlevé la cape, du coup, ça n'a plus aucun intérêt. »
Je hoche la tête, compréhensive. James se fraye un chemin jusqu'à nous, un grand sourire accroché aux lèvres. C'est son moment, il adore ça.
« Bonjour Miss Weasley. Êtes-vous prête pour la soirée de la mort ?
– Absolument, Professeur. »
Il est si fier de lui, son sourire est si large. Albus secoue la tête, dépité. Mais une fois que son aîné est parti pour retrouver ses compagnons de musique, il sourit un peu plus. Sa fierté l'empêche de rire aux bêtises de son frère, comme je le comprends. Je lui tapote gentiment la tête avant de m'extirper de la salle commune bondée de monstres divers et variés. Je descends les escaliers rapidement pour essayer de trouver Léon pour l'organisation.
« Weasley ! »
Je me retourne, m'attendant à me trouver nez à nez avec Wilkes mais c'est Scott Reeve qui se précipite vers moi, énervé. Sans que je m'y attende, il pointe déjà sa baguette sur mon cou et me pousse pour qu'on s'éloigne des éventuelles oreilles traînantes. Il ouvre une salle vide et me tire pour que je le suive.
« Merlin, Reeve ! Qu'est-ce que tu fous, là ? »
Il me lâche enfin, visiblement en colère. Il est plus rouge que d'habitude, son regard me fait presque peur.
« Et toi, qu'est-ce que tu fous ? Je te faisais confiance, Molly ! Pourquoi t'es allée tout raconter à McGonagall alors que je t'avais dit de ne pas le faire ? »
Il crie et je ne peux que reculer de quelques pas, pour qu'il ne m'approche plus et que je puisse reprendre un peu mes esprits.
« Je suis foutu maintenant ! Je suis surveillé de tous les côtés et c'est de ta faute ! Merlin, comment peux-tu être si stupide ?
– Tu peux dire ce que tu veux de moi, Scott Reeve, dis-je d'une voix froide, mais pas que j'ai été stupide en allant voir McGonagall. Je pense qu'on aurait dû tout lui dire depuis bien longtemps. Et je m'en fiche de ton avis. Je ne veux plus avoir à porter ça seule et je fais confiance à la Directrice pour ne pas nous abandonner.
– Tu ne comprends pas ! Des gens sont en danger et tu continues à ne pas comprendre. Molly, si on a les profs sur le dos, on ne pourra rien faire.
– Toi, tu ne pourras rien faire. Moi, je n'avais pas l'intention de t'aider de toute façon. »
Il souffle de rage et ouvre la porte d'un geste brusque. Puis il se retourne une dernière fois vers moi, secoue la tête avec dégoût et avant qu'il ne claque la porte, je l'interpelle.
« Mais, Scott, attends ! Tu n'as pas plus d'idée de ce que tu dois ... ?
– Si tu crois que je vais te le dire pour que tu ailles balancer directement ... »
Il me dévisage et la porte claque, me laissant seule dans cette salle vide, un peu perturbée. Merlin, je soupire en essayant de réfléchir le plus vite possible mais je ne vois pas de solution. Je crois qu'il va surtout falloir que je le surveille pendant la soirée si je veux en savoir plus. James m'a recommandé de m'amuser, je ne sais pas si Reeve sera divertissant mais il risque bien de m'occuper un peu.
Je ressors, un peu calmée, pour continuer mon chemin vers la Grande Salle où les festivités ne devraient pas tarder à commencer. Dans le Hall, je trouve rapidement Léon qui discute avec ses amis de Serpentard et Lysander Scamander. Je fronce les sourcils en me glissant derrière lui. Je souffle à son oreille pour le faire sursauter.
« Tu as toujours les meilleures fréquentations, dis donc, Scamander.
– Molly, Merlin. »
Le petit groupe s'écarte alors que je ricane en voyant Lysander qui souffle pour calmer son cœur. Les autres me regardent un peu de travers. Je précise, un sourire aux lèvres :
« Je parlais de moi, pas de vous.
– J'ai cru un instant que tu aurais gagné en humilité ces derniers jours mais en fait, pas du tout, constate Léon avec une petite grimace.
– C'était de l'humour, les gars, respirez un peu. C'est Halloween, il faut se détendre. »
Lysander me regarde avec perplexité mais ne dit rien de plus. Je prends le temps de les observer un peu. Lysander ressemble à un savant fou. Léon s'est déguisé en vampire, il a choisi visiblement la solution de facilité. Et les autres Serpentard sont plus ou moins bien déguisés en zombie. Je prends une inspiration avant de pointer du doigt Léon.
« On a des choses à voir avant que ça ne commence, n'est-ce pas ?
– Comme tu veux. »
Il me suit, alors que ses amis ricanent en me regardant de travers. Toujours agréables, ces gens-là. Léon me détaille du regard en souriant.
« Sympa, le costume, commente-t-il. Même si tu ne t'es finalement pas beaucoup éloignée de toi-même. Le diable te va bien. »
Je lève les yeux en ciel.
« C'est ça, va crever en enfer.
– Avec plaisir, dit-il en riant. Elle était facile, celle-ci. Bon, alors, j'ai croisé James tout à l'heure. Son costume est particulièrement effrayant, d'ailleurs. Il m'a rapidement fait un point sur ce qu'il avait prévu, ça te semble bien ?
– Oui, je crois qu'il a vu ça avec Minerva, enfin, la vraie. Par contre, mon problème est ce qui concerne la sécurité. Est-ce que tu as eu des consignes des profs ou quoi que ce soit ?
– Non, pourquoi ? On doit patrouiller finalement ? »
Je soupire en haussant les épaules. McGonagall ne voulait pas trop qu'on s'en mêle mais ça ne va pas m'arranger pour surveiller Scott.
« J'en sais rien, je ne crois pas. Si l'un de nous a des infos, on se tient au courant, d'accord ?
– Pas de problème. Eh Molly, s'écrie-t-il alors que j'allais m'éloigner, je suis désolé d'avoir été un peu sur les nerfs dernièrement. Je sais que tu voulais pas nous accuser juste pour nous accuser mais ... Mais c'était pas cool non plus de ta part.
– Je m'excuse aussi, Wilkes, chuchoté-je.
– Mais je ne peux quand même pas m'empêcher de penser que toute cette histoire est étrange et que tu caches des choses avec Reeve. »
Il me scrute du regard alors que je mords discrètement l'intérieur de ma lèvre. Je recule en le saluant d'un signe de tête et m'en vais avant qu'il ne dise quoi que ce soit d'autre. Merlin, j'ai l'impression qu'il ne va pas me lâcher avec ça. Il va falloir prendre vraiment des précautions ce soir.
Tout le monde commence à entrer dans la Grande Salle. On dirait un carnaval. Je ne reconnais même pas certaines personnes. Coralie et Eugénie sont pâles comme des fantômes dans des robes blanches un peu abîmées. Elles viennent me saluer en riant et commentant la décoration. Il y a des citrouilles un peu partout, des toiles d'araignées, des chauves-souris au plafond. Les tables sont remplies de petits fours étranges d'un côté et de bonbons de l'autre. Rien ne fait vraiment peur, on sent surtout l'excitation et l'effervescence. Ils sont tous prêts à faire une grande fête.
Dans un coin, j'aperçois le Professeur Londubat qui discute avec Lily. Je me dirige vers eux, pour voir si tout va bien pour ma jeune cousine. Neville me sourit et fait un signe de tête à Lily qui le regarde avec admiration. Elle s'en va rejoindre ses amis en m'adressant un sourire.
« J'expliquais à ta cousine pourquoi il était important pour elle de fêter Halloween. »
Je hoche la tête, comprenant qu'il voulait parler des grands-parents de Lily, Albus et James. Le Professeur de Botanique regarde la foule d'élèves avec tendresse.
« Et je crois que ce genre d'événement aurait beaucoup plus à tous ceux qui ... C'est toujours bienvenu en tout cas. »
Je vois une légère gêne dans son regard. Il secoue la tête, comme pour sortir de sa tête des idées tristes, et me regarde en souriant.
« Alors, Molly, est-ce que tu sais que la sécurité est renforcée à son maximum ? Je crois qu'on va faire en sorte que personne ne puisse vraiment sortir de la fête, sauf à la fin pour rentrer dans leur salle commune, ou exceptionnellement mais accompagné. Je pense que le Professeur McGonagall a prévu de demander aux préfets de donner un coup de main.
– D'accord. Vous ne savez pas quand à lieu cette réunion ?
– Si, dans quelques minutes. »
J'écarquille les yeux. Ce serait gentil de me prévenir. Je remercie Neville chaleureusement et me mets à la recherche de Wilkes. Je ne sais pas s'il est au courant ou si c'est une tentative de m'écarter.
Je tombe d'abord sur Lysander.
« Mais, Scamander, tu es préfet, non ?
– Oui, à ton grand regret, c'est ça ? me dit-il la bouche pleine de petits fours.
– Viens, on a une réunion avec McGonagall sur la sécurité. Tu étais au courant ?
– De la réunion ? Oui, je crois bien qu'Aurélie m'a dit un truc dans le genre mais je ne l'écoute pas toujours quand elle me parle de tout ce qui commence par « ré » et finit par « ion ».
– Tu sais où elle est, cette réunion ?
– Là, certainement, il y a tous les préfets agglutinés. »
Il me montre du doigt le groupe des préfets. Je soupire, c'est bon, la réunion n'a pas commencé. Je regarde tout autour de nous, pour chercher Léon. Merlin, je n'étais pas au courant, je ne sais pas s'il a pu être prévenu. Puis, je le vois arriver avec Garance, qui est la préfète de Serpentard. Il n'a pas l'air très content.
« Salut, fait-il aux autres avant de se tourner vers moi. Sympa, Weasley, de ne pas prévenir.
– Je viens de l'apprendre par le Professeur Londubat. Salut Garance. »
Elle m'adresse un signe de la tête avec un petit sourire. Elle est tout de noir vêtu, avec un chapeau un peu étrange où se trouve un corbeau. Je n'arrive pas à savoir s'il est empaillé ou non mais il a dans le regard quelque chose d'assez effrayant.
Minerva devrait arriver d'une minute à l'autre. On a vu James passer une première fois, je crois bien que certains ont vraiment cru que c'était la directrice. Il est allé installer les instruments sur scène avec David Parker et Franck Londubat.
L'ambiance dans le groupe des préfets me semble anormalement tendue. C'est peut-être parce que Dorian Smith me fixe avec un drôle d'air ou parce que Léon soupire toutes les cinq secondes.
« Bonsoir à tous, fait une voix juste derrière moi. Je vois que vous avez tous eu le mot pour la réunion. Je voulais rapidement vous expliquer le dispositif. Les professeurs patrouilleront dans les couloirs autour de la Grande Salle pendant toute la soirée. Il n'est pas autorisé aux élèves de quitter la Grande Salle sauf s'ils veulent se rendre dans leur salle commune. Je vous demanderai de faire partir alors par petit groupe, les élèves. Je voudrais que personne ne se retrouve seul à traîner dans les couloirs ce soir. Restez vigilants, si vous voyez quelque chose de suspect, n'hésitez pas à prévenir un adulte. Je vous fais confiance pour vous relayer et je suis sûre que tout se passera bien. »
Minerva McGonagall semble éviter légèrement mon regard. Elle s'adresse plus aux préfets qu'à nous, les Préfets-en-chef. Je n'ose pas dire quoi que ce soit. Elle s'arrête pour répondre à d'éventuelles questions. Jeanne, la préfète de Gryffondor lève la main et demande :
« Pourquoi de telles mesures ? La dernière fois, il n'y avait pas eu de problème.
– Compte tenu des derniers événements, nous ne souhaitons pas prendre de risque. Je comprends, bien entendu, que cela peut être frustrant pour vous mais cela ne devrait pas vous empêcher de profiter de la soirée non plus. Je vous demande simplement d'ouvrir l'œil, comme à votre habitude et d'emmener un groupe d'élèves à votre salle commune toutes les heures. Est-ce qu'il y a d'autres questions ? »
Je me suis redressée pour lui poser éventuellement une question à l'écart mais elle s'est tournée vers moi avant et m'a regardée par dessus ses lunettes.
« Miss Weasley, j'imagine que vous voulez réagir. Les Préfets-en-chef resteront surveiller la Grande Salle. N'hésitez pas à aller les voir si vous voyez quelque chose de suspect ou si vous avez besoin d'aide, a-t-elle ajouté à l'adresse des autres avant de nous faire signe de la suivre avec Léon. Miss Weasley, faites comme je vous ai dit, d'accord ? Et Monsieur Wilkes également. »
Elle nous jette un regard sévère et s'en va rejoindre d'autres professeurs. J'échange un regard suspicieux avec mon homologue.
« Elle t'a dit de faire quoi ? demande-t-il en croisant les bras.
– Pas grand-chose. Et toi ?
– Rien d'important non plus. »
Je hoche la tête, ne le croyant pas vraiment. Ça me met un peu mal à l'aise de ne pas savoir quels sont ses ordres. Alors que les miens sont simplement de m'amuser. Je trouve ça étrange et un peu injuste.
***
Voilà mes amis, chers lecteurs, voilà.
C'est enfin venu le temps de cette fameuse soirée, ouhlala.
Bon, j'ai tenu à l'écrire en entier avant de la poster en trois partie (pour maintenir machiavéliquement un suspens sur son issue finale) alors j'ai mis un peu de temps à m'y mettre. Au total, il doit faire dans les 11 500 mots alors je vous ai fait des parties à peu près équilibrées qui sont quand même assez longues.
Bref, j'ai hâte d'avoir vos avis, n'hésitez pas à vous manifester, à commenter, à voter ... C'est toujours ce qui motive le plus !
Bisous et à très bientôt pour la suite (genre demain je pense) ^^
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