Chapitre 20
Je suis allongé sur mon lit, sous ma couette, capuche sur la tête, resserrée au max. Je suis sur le côté et suis en pleine réflexion intérieure. Est-ce que j'essuie la larme qui coule sur mon nez ou non ? En fait le truc c'est que j'ai vraiment la flemme, mais en même temps elle me perturbe. Je décide de l'essuyer comme je peux sur mon coussin. Je n'ai pas envie de bouger mes mains qui sont bien enfouies dans les poches de mon gilet, sous ma couverture. Une fois cette larme débarrassée, je sens une sensation bizarre dans ma bouche. J'ai soif. Putain. Au même moment, la porte s'ouvre. J'ai la flemme de regarder qui c'est. En fait j'ai la flemme de tout. J'aime bien rester cloîtré dans mon lit à ne pas bouger et à débattre sur ma vie. Enfin, si j'en ai encore une, de vie.
-Tu vas pas rester toute ta vie à squatter ce misérable lit, si ?
-Si.
-Où est passée ta joie de vivre d'il y a quelques jours ?
-Loin de Buenos Aires. Peut-être qu'elle est retournée en Italie.
-Matteo...
Je ne réponds pas à Mathieu. J'ai plus envie de me battre pour au final toujours autant souffrir. Je me bats toujours pour mon bonheur, mais finalement le malheur me rattrape chaque fois. Je ferais mieux d'abandonner.
-Je sors Matteo.. Fais attention à toi...
-J'suis pas un gamin Mathieu...
Je l'entends soupirer mais il ne dit rien. Tant mieux.
La porte se ferme et une nouvelle larme coule sur mon nez, me provoquant le même débat intérieur. Mes yeux se ferment et je plonge dans un sommeil profond.
***
-Ah ! Tiens Matteo, t'es réveillé ? dit Marie en me voyant descendre. Je remarque directement que des personnes que je ne connais pas sont dans la maison.
-Mmmhh... dis-je en me frottant les yeux, encore endormi.
-Je te présente Thierry, et voici son fils Gabriel. Thierry est mon collègue de travail, et je l'ai invité à manger ici ce soir avec son fils.
Je m'avance vers eux à pas lents, les yeux plissés à cause de la lumière à laquelle je ne me suis pas habitué. Je mon regard est rapidement attiré par le dieu vivant qui se trouve devant moi : le fameux Gabriel. Il a la peau mate, cheveux et yeux bruns... En fait il est parfait. Bon j'avoue qu'il a plus une tête de Marvin que de Gabriel mais ce prénom est un prénom d'ange, comme sa tête, donc ça va bien avec.
Je serre la main des deux hommes en les saluant et en essayant de paraître le plus naturel possible, mais j'avoue que ce Gabriel m'intimide.
-Tu pourrais monter avec Gabriel pour nous laisser entre adultes ? dit Marie en me regardant, les yeux pleins de sous-entendus. Je roule des yeux et regarde l'ange, qui se lève et me suit après m'avoir sourit.
Je monte les escaliers, lui me suivant de près, puis je vais vers ma chambre et ouvre la porte.
-Voici ma... chambre et celle de... de mes compagnons de chambre. dis-je en fonçant les sourcils à cause de la manière dont je me suis emmêlé les pinceaux. Il lâche un petit rire en entrant dans la pièce. Oh mon dieu ce rire !
-C'est... charmant.
-Ouais... Désolé, mon lit est pas fait je viens de me réveiller.
-Pourquoi tu dors en plein milieu de l'après-midi toi ?
-Bah... En ce moment je vais pas super bien, du coup bah... Fin bref j'ai pas envie d'en parler..
-C'est une peine de cœur ?
-Y a pas que ça je crois. Mais. Bref, ne parlons pas de ça.
-T'es à quel lycée ?
-Blake et toi ?
-Montana.
-On m'a dit que c'était la merde là-bas.
-Et on m'a dit que le Blake c'était un lycée de riches. Comme quoi les rumeurs sont pas toujours vraies.
Je le dévisage un moment avant d'exploser de rire. Il me suit dans mon fourire ce qui me fait vraiment plaisir, et me rend un peu plus à l'aise. De plus, son rire est juste magnifique. Il est communicateur et donne la joie de vivre.
-OH mon dieu c'est la pire conversation de ma vie ! dit-il toujours dans un rire.
-Ravis d'être cette exception !
Il me regarde et sourit. Comment peut-on être si parfait ? C'est totalement impossible. Pourtant il est la preuve de la perfection, et il me semble que je ne suis pas dans un rêve.
Alors que je réalise que je le fixe, je me rends compte que lui aussi le fait. Waw... C'est juste incroyable les sensations que me procure son regard.
-hmm.. T'aimes bien Marie ? me demande Gabriel pour casser le blanc qui s'installait.
-Je l'aime comme un fils aime sa mère.
-C'est chou. Et elle est où ta mère ?
-Elle est partie...
-Oh... désolé...
-Enfin non elle est pas partie dans le sens que tu crois hein ! Elle est pas morte ! Elle est juste partie, quand j'avais douze ans elle m'a laissé seul..
-Bah... Désolé quand-même?
Je ris, puis m'assois sur mon lit. Il fait de même après m'avoir demandé la permission. Je fixe mon bureau, cherchant une occupation, et vois que mon téléphone s'allume avant de commencer à vibrer.
Je regarde la personne qui m'appelle et lorsque je vois le nom de Simon, je ne sais plus quoi faire.
-C'est qui ?
-Mon ex.
-Celle qui t'a brisé le cœur ?
-Nan, celui qui m'a brisé le cœur.
-Oh...
Je décide de décrocher pour couper court à cette conversation, sans me rendre compte que ça en entraîne une autre, encore plus énervante.
Voilà mon vingtième chapitre ! J'espère sincèrement qu'il vous plaira. J'ai eu du mal à l'écrire, et c'est pour ça que j'ai mis autant de temps à l'écrire. C'est la rencontre d'un nouveau personnage (très beau 😏). J'espère que vous l'aimerez tout autant que vous avez aimé Simon.
Sur ce, je vous laisse. Ciao ! ❤️
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