Chapitre 19

«On se déteste tellement qu'on refait l'amour» Lomepal

-Mon sexe a trouvé refuge dans ton cul mon beau. me balance Andrea à l'oreille. Je sens directement mon ventre me chatouiller et mon sexe à moi se durcir.

Andrea et moi avons commencé depuis plusieurs jours une relation - plus basée sur le sexe -, dont personne n'est au courant. Il faut dire qu'elle n'est pas très saine, premièrement parce qu'il est majeur et que je ne le suis que dans deux mois, et deuxièmement parce que Matteo est comme mon frère de cœur et qu'il est son frère de sang. Pourtant nous adorons tous les deux le danger, alors cette relation nous amuse. Puis il faut dire qu'on en profite. Andrea est une bête au lit, et il paraît que moi aussi alors...

Quelqu'un entre dans la cuisine alors il se décolle de moi rapidement. C'est Matteo qui entre dans la pièce, passant devant nous sans presque nous calculer, mais un sourire en coin.

-Y a de la tension sexuelle par ici, vous trouvez pas ?

-Nan, je vois pas..

Matteo s'arrête devant nous, son bol à la main, et arque un sourcil. Putain s'il voit que c'est vraiment vrai, je ne sais pas comment il peut réagir.
Soudain, il se met à rire. Je ne sais pas si c'est un rire jaune ou autre, mais ça ne fait qu'augmenter ma panique.

-Mathieu, j'veux bien admettre que parfois, je suis naïf. Mais je suis pas con non plus. Il reprend ses activités, le sourire aux lèvres. J'ai bien vu que vous aviez une relation tous les deux. Je regarde Andrea, paniqué. Lui non plus n'est pas serein. Vous en faites pas, ça me gêne pas. T'es majeur dans deux mois Mathieu, donc faut juste cacher vos petits trucs devant les autres. Et puis, faut pas croire mais j'ai déjà vécu une relation "interdite"! Je suis sorti avec une marocaine alors que maman était raciste. Bon elle a fini par me larguer comme une merde mais c'est qu'un petit détail.

-Attends t'es sorti avec une Marocaine ? Comment ça se fait que je le sais pas ?

-Peut-être parce que tu t'es barré, ducon.

-On sent l'amour fraternel... maugrée Andrea, prenant un air boudeur.

-Bien sûr. Bref en tout cas je m'en fous que vous soyez en couple, ou sex friends, ou bref je ne veux pas savoir. Mais faites juste attention à ne pas vous faire choper quoi.

-T'inquiète Matteo.

On finit par prendre notre petit déjeuner dans la joie et la bonne humeur, heureux que Matteo ait bien pris le fait qu'on ait une relation moi et son frère.

***

En sortant du lycée, je repère Andrea au loin qui m'attend en observant chaque élève. Mais je repère surtout Matteo qui est en train de marcher rapidement, essayant tant bien que mal d'éviter Simon qui le suit. Voir ça m'énerve. Il ne comprend pas qu'il ne veut pas le voir ? Matt n'est pas prêt à avoir un contact avec Simon, il lui a fait trop de mal.
Je décide d'avancer vers eux en courant, entraînant le regard interrogateur d'Andrea. Je lui fais une tête désolée puis arrive à leur hauteur. Simon prend le poignet de Matteo mais celui-ci se dégage de son emprise. Je prends Simon par l'épaule et le tourne vers moi.

-Au cas où t'avais pas remarqué, mon gars, il a pas envie de te voir. Donc tu me feras le plaisir de rentrer chez toi avant que ça ne dégénère.

-J'crois que si Matteo avait eu besoin d'un avocat il me l'aurait dit.

-J'suis pas venu pour faire son avocat, juste pour l'aider parce que là t'es limite en train de le harceler.

-J'ai pas besoin que tu me dises ce que je fais, merci.

-Putain fermez la !!

L'intervention de Matteo nous arrête tous les deux. Il a l'air plus énervé que jamais mais je peux surtout déceler de la tristesse sur son visage. Il n'y a plus la même bonne humeur que ce matin.

-J'ai besoin de personne OK ?! J'veux juste qu'on me laisse tranquille..

Il se retourne et s'en va tristement. Si c'est Simon qui l'a rendu comme ça il a intérêt à courir très très vite. Je lui lance un regard mauvais.

-Je voulais juste lui parler mais il était comme ça avant que j'arrive.

-Peut-être que si tu l'avais pas trompé il serait pas triste connard.

Je ne dis rien de plus et vais rejoindre Andrea qui regardait la scène de plus loin. Je m'excuse de l'avoir évité puis lui explique un peu la situation. Évidemment il comprend et nous fnissons par rentrer à la maison.

PDV Matteo

Marie est la seule personne qui puisse m'aider, me conseiller dans ce genre de moments. Elle me dit que c'est la phase où je fois être triste, où je dois penser sans cesse à lui. Marie croit que la vie est découpée en phases. J'avoue que c'est une théorie plausible, mais je n'y crois pas. La vie est faite d'imprévus, mais pas de phases. Mais bon, je ne la contredis pas pour autant ; je n'en ai pas la force.

-De toute façon, Simon est un gros con. Il ne mérite pas ta souffrance.

-Nan il... personne n'est con..

-Pour moi il l'est Matteo. Ne lui cherches pas d'excuse OK ? Il t'a fait souffrir, il a joué avec toi. Y a pas d'excuse.

Je baisse le regard, sachant pertinament qu'elle a raison. Mais pourtant je n'ai pas envie de l'avouer. Je l'aime, et j'ai toujours cette parfaite image de lui. Pourtant, je sais maintenant qu'il est loin de l'être. Et il est moins gentil que ce qu'il ne laisse croire. En fait, personne n'est parfait, mais j'ai cru que Simon l'était pour moi. Et c'est là où je me suis planté. Il est loin d'être celui qu'il me faut. Mais je n'arrive pas à me l'accepter.

-C'est normal que tu aies mal, mais tu vas avoir encore plus mal en niant les faits.

Je secoue la tête tout en sachant que ce qu'elle dit est totalement vrai.

-Ça va aller mon chéri ? demande-t-elle en posant sa main sur la mienne.

Je hoche la tête avant d'aller dans ma chambre. Mathieu y est, et lorsqu'il me voit je vois de la pitié dans ses yeux : tout ce dont je n'ai pas besoin. Je ne remarque qu'après qu'il est dans les bras de mon frère. Leur relation ne me gêne pas, en soit. Mais aussi égoïste soit-il, les voir heureux ensemble me rappelle que moi l'homme que j'aime ne m'aime pas, et ça me rend jaloux.

-J'vais... repartir... Je prends mon portable et j' y vais...

-Attends Matteo...

Le temps qu'il finisse de parler j'ai déjà refermé la porte. Je décide de sortir de la maison, puis comme un geste macginal, je me dirige vers le Jam & Roller. Mon corps m'attire vers cet endroit alors que mon cerveau sait parfaitement qui je vais y trouver. En fait, j'y vais pour le voir. Mais je ne m'attendais pas à, en arrivant là-bas, à entendre de la musique à fond. Il y a un événement et je n'ai pas été mis au courant ? J'entre, et vois une vingtaine de personnes au moins, en train de faire la fête. Des gens me bousculent de tous les côtés sans faire attention à moi.

-Matteo ?

Mon corps se braque au son de la voix de Simon. J'essaye de me retourner le plus naturellement possible avec un sourire, mais j'ai l'air plus coincé qu'autre chose.

-Simon ! On m'avait pas dit qu'il y avait une fête d'organisée... ici !

-Si, si. On a fait un évènement sur Facebook, normalement Ramiro t'avait invité mais il a dû oublier..

Ramiro...

-Oh... Non c'est que.. j'utilise plus Facebook. C'est un peu dépassé pour moi.

-Tu veux un truc à boire ?

-Je pense que je peux me servir tout seul, non ?

-Si, si. C'est vrai. Mais je voulais... t'inviter, tu vois ?

-T'es pas en train de me draguer là j'espère ?

-Bah... il serait peut-être temps qu'on reprenne tout à zéro, non ?

-Nan ! Simon, tu m'as brisé au plus au point ok ? Je me suis toujours pas remis de ta trahison. Tu crois vraiment qu'il est temps pour moi de recommencer avec toi ? C'est pas si facile la vie. Et ne sais pas si toi et moi ce sera encore possible un jour.

Je m'en vais en lui bousculant l'épaule, et ma première pensée est d'aller au bar. Je ne voulais pas du tout en arriver là de base, mais l'alcool devient mon seul sauveur.

***

J'ai beau lutter contre les effets de l'alcool, il faut bien me rendre à l'évidence, personne n'y résiste, pas même moi. C'est donc comme ça que je me retrouve seul dans les loges à espérer que personne ne me voie dans une situation si gênante. Et pourtant c'est ce qui se passe. Crotte, je peux pas rester un peu tranquille dans ce monde de coincés du cul ?

-Tiens tiens tiens, Simon-le-saumon ! Tu viens pour faire quoi ? Me briser le cœur ?

-Non je... venais être un peu au calme. Mais je peux partir si tu veux.

-Noooon, non ! Viens t'asseoir à côté de moi mon beau.

-D'accord..

/!\ À partir de la, cette scène contient des caractères sexuels, âmes sensibles bah... vous savez quoi faire hein /!\

Il s'installe à mes côtés et sans attendre une seconde de plus, je me jette sur ses belles grosses lèvres qui me font bander dès que j'y pense. D'ailleurs c'est ce qui se passe. Ma bite durcit et j'ouvre mon pantalon pour lui laisser de la place. Simon me regarde bizarrement.

-Bah quoi ? De toute façon tu l'as déjà vue en action ma bite ! Ça te dit de remettre ça ?

Je le vois hésiter trois secondes - ou quatre - puis il se jette à son tour sur moi. J'enlève rapidement son pantalon et commence à frotter son penis à travers son caleçon. Il se met à gémir et j'ai l'impression que je vais jouir tout habillé. Il retire à son tour mon pantalon, et s'assure que la porte est fermée à clé. Ensuite, il baisse mon caleçon et attrape mon penis. Il commence à faire des va-et-vient plutôt rapides. Je décide de lui faire la même chose. Allez ! Branlette collective !
Plus j'approche de l'orgasme plus je vais vite chez lui et plus il va vite chez moi et plus j'approche de l'orgasme. Il finit par ejaculer en premier, dans ma main. Je ne peux m'empêcher de le faire lécher ce qu'il a fait. Ensuite, il me passe un préservatif qu'il avait prévu pour la fête et je l'enfile, avant de pénétrer son beau petit trou du cul. La dernière fois je lui ai laissé ce plaisir, alors maintenant c'est à moi. Je commence mes coups de bassin pendant qu'il grogne. C'est beaucoup plus violent que la dernière fois et ne crois que ça lui fait mal. Tiens, au moins cette fois-ci peut-être qu'il se souviendra de ce qu'on a fait et qu'il n'ira pas embrasser le premier venu.

Les images des langues de Ramiro et Simon qui se mélangent me remontent au cerveau et je m'empresse de me retirer, n'ayant pas eu le temps d'atteindre l'orgasme. Je n'y arriverai pas, et d'ailleurs je ne sais pas pourquoi j'ai fait tout ça. J'ai déconné. Je lui ai donné ce qu'il voulait. Je lui ai donné mon corps gratuitement, et maintenant je ne suis qu'un gars sale. Pourquoi j'ai fait ça ?

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