Ma perte
-Papa ? Papa ? Papa pas là !
L'enfant ouvre la porte discrètement et entre dans une pièce sombre.
Il avance vers un rideau et l'ouvre d'un geste sec, le rideau laisse échapper un considérable nuage de poussière.
Le petit laisse échapper un rire malicieux.
La lumière entre dans la pièce et laisse apparaître un grand bureau aussi grand qu'un arbre et une chaise aussi grande qu'un cheval !
L'enfant ne prête attention qu'à ce bureau et escalade la chaise se tenant debout sur celle-ci.
Il regarde autour de lui, il est aussi haut qu'une montagne.
Le petit aperçoit un coffre tout poussiéreux mais néanmoins en bon état.
Une armoire gigantesque, aussi grande qu'une cathédrale.
Puis il pose son regard sur le bureau et y voit des feuilles signées du 19 juillet 1870, d'autres du 23 septembre 1870 et la dernière du 10 mai 1871.
L'enfant descend de l'énorme chaise et part vers l'armoire, sa témérité ne s'arrête pas là et il l'ouvre aussi... un uniforme bleu bordé de galons dorés, un pantalon rouge.
Une épée accrochée tombe et s'écrase contre le sol provoquant un vacarme ahurissant.
L'enfant court et se dépêche d'ouvrir le coffre et y voit un pistolet, juste à côté de ce coffre un fusil, il s'approche mais au moment de poser sa main dessus une énorme voix, terrifiante qui faisant trembler les murs retentit.
-Harold ! Que fais-tu ici ? Combien de fois t'ai-je dis de ne pas entrer ici !
Le père rentre, chaque pas faisait trembler le sol.
Puis le géant regarde l'armoire de taille normale et vient remettre le sabre à sa place.
Il vient refermer le coffre de taille moyenne puis le vieux grincheux se tourne vers le bureau qui lui arrive à la taille.
Il regarde les lettres qui visiblement était des rapports de terrain.
Il vient porter son fils et l'asseoir sur le bureau.
-Pardon mon père, je ne voulais pas vous embêter de la sorte.
Mais c'est quoi ?
-Premièrement Harold on ne dit pas embêter mais offusquez... puis ce ne sont pas des choses de ton âge mon grand !
-Oui mais l'écriture est belle !
Dit l'enfant.
-La belle écriture amène toujours de mauvaises nouvelles Harold !
Allez va voir ta mère elle va te donner des friandises.
L'enfant sourit, le père le repose au sol et le petit malicieux part vers la cuisine.
Il remet la chaise en place puis regarde les rapports sur son bureau le repose et voit une lettre qui date du 3 septembre 1870.
« Je ne vous blâme en aucun point pour cette défaite.
Sedan était perdu avant d'avoir commencé Général Darwin.
Les Prussiens arriveront à Paris dans peu de temps.
Ils vont réclamer l'Alsace et la Lorraine.
Placez le jeune Caporal Larrieu au commandement du 101 régiment d'infanterie et faites qu'il soit promu Sergent; selon les informateurs de terrains il est le dernier survivant des sous-officiers et officiers de son régiment.
Faites un rapport de votre corps d'armée au ministère de la guerre et partez.
Ce sera tout pour l'officiel maintenant le privé.
Ceci est une mission secrète; formez un groupe d'élite comportant 30 hommes.
Placez votre aide de camp, ce jeune Kaptan meneur de l'opération qui consistera à mettre en sécurité les papiers secrets de l'armoire du palais !
En aucun cas Bismarck mettra la main dessus.
Je serai dans l'obligation de me rendre à l'ennemie mon chers Darwin.
Ne laissez pas les républicains qui ont mené notre pays dans cette guerre, vous menez vous aussi.
Félicitations pour votre Mariage avec Madame Anne Darwin.
Adieu mon ami.
Adieu Maurice.
Sa Majesté Napoleon III »
L'homme regarde la feuille émue et baisse le regard; il pose la lettre et vient fermer le rideau.
Il regarde son calendrier.
-3 Septembre 1896... bon sang que le temps passe bien vite.
Maurice sort de la pièce et la ferme à clé, il prend une grande voix et s'écrit.
-Harold nous allons au parc ! Allez vient !
-Harold ? Harold ?
Je me réveille brusquement.
-Euh oui ?
Nicolas était devant moi avec un visage triste.
Cela faisait 2 jours que nous étions cantonnés à Cambrai attendant l'assaut des Allemands.
Le temps était pluvieux et l'ambiance maussade...
Personne ne voulait rire, personne ne parlait.
Nicolas avait une lettre qu'il me donne.
Je le remercie et prends la lettre en tremblant légèrement, le froid était aussi violent qu'une balle en ce mois de novembre 1914, le 28 novembre 1914...
J'ouvre la lettre et viens poser mes yeux sur ces phrases bien écrites, la belle écriture vient toujours annoncer de terribles nouvelles.
« Bonjour mon ange.
J'espère que le front n'est pas aussi violent qu'il a 44 ans.
Je voulais mon petit t'apporter une malheureuse nouvelle.
Ton père nous a quitter le 11 novembre derniers.
Marie ne te l'a pas dit dans ses dernières lettres à ma demande car il était de mon devoir de te l'annoncer.
Affectueusement
Anne Darwin »
Je pose la lettre, plus rien ne comptait autour de moi... plus rien.
Mon guide, mon sauveteur, mon ange gardien.
Je regardais dans mes souvenirs mes promenades au parc, nos promenades dans le vieux Paris.
Mais le colonel Larrieu fit son entrée, je ne mets pas de temps pour me lever.
-Harold, Nicolas, Benoît vous pouvez préparer vos affaires... on recule !
-Colonel je ne veux pas vous embêter mais votre stratégie est merdique ! On recule comme des merdes ! Ça sert à rien ce que l'on fou ici !
Benoît vient quasiment agresser Larrieu mais Harold s'avance.
-Colonel... ce que veut dire Benoît et s'il vous plaît ne vous offusqué pas mais on a simplement l'impression de servir à rien ! On ne fait que reculer...
Darwin vient faire redescendre la tension.
-Ce sont les ordres des généraux.
Mais vous regretterez bientôt la tranquillité de la retraite ! Le 101e est mobilisé dans la Marne.
Nous avons ordre d'y aller le plus vite possible... dans 1 semaine vous serez sur le front.
Je n'ai même pas le temps de faire mon deuil il est vrai... mais que vous voulez vous ?
Je suis Soldat.
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Merci d'avoir lu ce chapitre !
L'aventure reprend après quasiment 1 an de trou mais ne vous en faites pas elle reprend bel et bien !
N'hésitez pas à donner vos avis et surtout à voter ! Merci 😉
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