Combat


-LÊVE -TOI PUTAIN LÊVE -TOI !
Allongé sur le sol, recouvert de boue , le visage en sang , et  Benoit  à couvert me criant dessus .
L'obus m'a rendu stérile à toute pensée !
Les oreilles sifflantes , les coups de fusils, les obus s'écrasants tout autour de nous.
La mort rigolait face à notre malheur ... elle était gourmande cette catin.

Quelques jours plus tôt :
Dans le camion tous là , souriant avec une cigarette à la bouche , Arthur me regardait :

- Ça va Darwin ?
Me disait-il en soufflant la fumée nocive de sa cigarette...

-Ça va merci ! Heu tu sais où on est ? Je ne reconnais pas la région ni les paysages ?
Je lui dis d'un air perdu ...

-Champagne Ardenne je crois on se dirige vers l'Alsace apparement.
Dit moi Darwin que faisais-tu avant le début de la Guerre ?
Dit-il en me regardant  ...

Je restais quelque peu immobile , ma tête dans les pensées , réfléchissant ...

-J'étais étudiant dans une Université parisienne, je vivais dans un appartement à la charge de mes parents . Je suis fils unique de parents plutôt aisés... ! Et toi Nicolas ?
Dis-je avec un léger sourire ...

-Eh bien j'habitais à Meaux , j'étais paysans , ma famille et moi cultivions des patates et du blé.
On était pas très riche comparer à toi ! Quand la Guerre est arrivée on a pas eu le choix. Moi et mes 5 frères on a été enrôler de force et séparés dans différents régiments, sale histoire ! Souriait-il avec quelques larmes aux yeux ...

-Et toi Benoît ?

-Moi Je suis orphelin , mes parents sont mort quand je devais avoir 13 ans.
Mes 2 frères et ma sœur étions livrés à nous même. On a grandi dans un orphelinat et aujourd'hui j'ai 17 ans , mes 2 frères jumeaux en ont 12 ans et ma soeur à 22 ans.
J'ai fais la promesse de revenir en un seul morceau  et je compte tenir ma promesse !
Dit-il tout ému ...

-Tu as donc mentit sur ton âge Benoît !
Lui dis-je en rigolant !

Et pour aucune raison un fou rire général retentit, sauf Kaptan ...

Les histoires d'Avant-Guerre sont réconfortante.
Les mois qui devaient être des semaines à s'entraîner pour affronter l'ennemi sont pesants et dure.
Alors que plus de 1 million de nos compatriotes sont au combats , nous , nous sommes les renforts qui arriveront au cas où la réserve...

Les heures passaient et les coups de canon s'intensifiaient au loin.
Le son devenait plus fort à chaque kilomètre passé.
Petit à petit les sourires de mes camarades se faisaient rare, le stress, l'angoisse et la peur de mourir prenait le dessus. Comment pouvait-on faire autrement ? Le noir total, l'oublie, là ou la vie n'est plus ...

On ne savait pas où nous serions mobiliser. Le désert total... merde.

-Gille on est envoyé où déjà ?
Demanda Nicolas avec une voix tremblante ...

-Le sergent a dit Soissons ! Et après ils verront où on aura besoin de nous !

-Comment ça là ou ils auront besoin de nous ! Je veux me battre pas attendre dans un lit de plume !  Commença à crier Arthur ...

-Les ordres sont les ordres ! Ce n'est pas moi qui choisit ! Ne m'agresse pas sale imbécile !

À l'approche soudaine d'une possible escarmouche les esprits s'échauffent et la tension monte.
Les gars devraient garder leurs colères contre les allemands !

3 heures plus tard :

- Les gars on est appelé à Saint-Quentin , les Allemands sont à quelques heures de la ville ! Si on part maintenant on y sera avant eux ...
Dit le sergent à ces troupes ...

-Mais Saint-Quentin n'est pas à côté , je ne comprends pas ...
dit Nicolas ...

-Nous avons 3 camions pour nous déplacer eux sont à pieds ça me paraît logique non ?
Préparez votre barda nous partons dans 20 minutes Exécution !

La tension monte, ça y est, nous y sommes, notre premier combat va avoir lieu dans quelques heures...

Les rires et les chants ne sa faisaient plus entendre, la peur et l'angoisse faisaient place ...

L'arrivée à Saint-Quentin :

Tout est calme, ce qui n'arrange rien à la tension pesante.
La chaleur y est agréable, le ciel bleu et lumineux, un temps parfait.

- Soldats en ligne !!!!!

Notre compagnie de 100 hommes était positionné et former; 3 rangs l'une derrière les autres !

- Soldat ! Les Boches ne sont pas loin ! Les indications montrent qu'ils attaqueront sûrement demain matin ne vous inquiétez pas vous pourrez dormir !
Aujourd'hui 35 hommes creuseront des tranchées de défense aux endroits stratégiques : devant la mairie, l'église, le bar, l'épicier. Les habitants ne pourront pas être évacués manque de temps. Ils seront reclus dans l'église.
5 hommes partiront dans la forêt vers le bivouac Allemand en tant qu'éclaireurs !
Soldats rompez !

Cela fait déjà 3 longues heures que nous creusons, bâtissons des fossés pour nous protéger de quoi ? Une charge de boches enragés ... pas de quoi faire des héros, on a plus l'impression d'être des rats.

Les tranchées creusées; les 5 hommes envoyés dans la forêt.
Il était temps pour nous de nous reposer.
On était tous ensemble dans une petite maison, des bouteilles de vin à la main, une cigarette à la bouche et la bonne humeur enfin revenu...
jusqu'à ce que le sergent entre accompagner de Kaptan .

- Soldat ne bougez pas .
Ce soir vous profitez , demain matin réveil à 6h.
Les Allemands attaqueront sûrement dans là matinée, bonne soirée les gars. Les deux sortent de la Maison .

Pendant deux courtes heures, on se détendait , on jouait aux cartes, la fumée du tabac flottait dans toute la pièce, je décidais pour ma part d'aller dormir.
Je m'installe dans une autre pièce.
J'allais dans ce qui semblait être une ancienne chambre, je m'allonge à même le sol et le sommeil ne tardait pas à se faire entendre.
La lune flottante dans le ciel, et ce vent léger rendit cette nuit agréable.

Mes paupières était lourdement fermées, j'étais dans un profond sommeil mais une explosion retentit tout à coup au niveau de la place du village.
Je me réveillai brusquement sans vraiment comprendre quelque chose. Des cris d'incompréhension retentirent dans la Maison, Nicolas sorti  de la Maison pour voir ce qui se passait, à peine dehors il se fut tiré dessus et s'écroula à terre. Les Boches attaquent.

Notre objectif était de rejoindre le fossé devant l'église pour protéger les villageois.
On se prépara à courir le plus vite possible à l'endroit indiqué.
On partit sans bronché récupérant difficilement Nicolas sous le feu ennemi.

On arriva jusqu'à la tranchée.
On se positionna se préparent aux assauts Allemand.
Nicolas pissait le sang, Benoît appuyait sur la plaie pendant que moi je préparais la mitrailleuse avec l'aide de Blaise.
Les bombardements s'intensifiaient détruisant de nombreuses maisons atout, mais à un moment précis tout fut stopper, un long moment de doute et de silence s'installa puis les allemands chargeaient dans un élan de cris infernal.
Je fini de charger la mitrailleuse pendant que mes camarades eux essayaient tant bien que mal d'en abattre quelques un.
Je pris la mitrailleuse et sous son feu les boches tombaient comme des mouches mais après quelques minutes les obus retombaient, les Allemands continuaient de donné l'assaut contre l'église.
Les autres tranchées devaient subir le même supplice je suppose. Nous n'avons aucune nouvelle.

Puis un obus tomba dans l'église en tuant et déchiquetant de nombreux civil dont femmes et enfants.
La mitrailleuse arrêta de cracher.... on n'avions  plus de munitions.
Les deux autres tranchées étaient tombées, devant nous une montagne de cadavre allemand qui avait cessé l'assaut.
Les survivants des autres points fort revenaient.
Au loin un groupe de nos gars courait mais le feu de l'ennemi reprit, un soldat se prit une balle dans la jambe, a terre il hurlait le nom de sa mère. 
Notre sergent s'élança afin l'aider avant de le ramener.

-Mettez-le à l'abris ! Kaptan nous allons , nous ....

Une balle atteins sa tête faisant giclée sa cervelle sur nous.
34 de nos camarades étaient déjà tombés...

Les allemands reprirent l'assaut. On ne pouvait plus rien faire. La décision fut lâche mais difficile, on abandonne le combat.

Nicolas pouvait se déplacer, la balle était rentré  dans son épaule puis ressortie laissant un grand trou de chair et de sang ...

On resta quelques minutes pendant que les civils survivants fuyaient vers l'ouest.
Une fois les civils disparus on laissa tout...

Une fois dans un champs courant comme des lapins.
Les allemands en arrière essayaient de nous abattre, les balles sifflaient autour de moi, un frisson intense m'envahissait tandis que d'autres hommes autour de moi se faisaient abattre; un obus tomba à une vingtaine de mètres de moi me faisant valser dans les airs .

-LÊVE -TOI PUTAIN LÊVE -TOI !
Allongé sur le sol, recouvert de boue , le visage en sang , et  Benoit  à couvert me criant dessus .
L'obus m'a rendu stérile à toute pensée !
Les oreilles sifflantes , les coups de fusils, les obus s'écrasants tout autour de nous.
La mort rigolait face à notre malheur ... elle était gourmande cette catin.

Gille me prit sur ses épaules, on réussit  à s'enfoncer  la forêt, on était enfin en sécurité.
Les Boches ne s'aventureront pas plus loin ce soir...
Selon le peu de survivant qui reste , 79 de nos soldats sont mort ce soir...  on était 100...
Mais ces enflures ont aussi perdu du monde.
Bordel .

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Eh bien voilà ! Chapitre V terminer , j'espère qu'il vous a plu !
N'hésite pas à laisser votre avis ou quelques suggestions.
Vous pouvez me présenter le nom d'un personnage que je pourrai faire apparaître !
À bientôt

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