Chapitre 5

   


Le paresseux qui me sert d'ami et accessoirement de punchingball (:D)


 '' Bon, ça c'est fait", pensais-je en traversant le portail qui me ramena à ma chambre.

  Mais, à peine ai-je eu le temps de poser mon arrière-train sur le lit qu'un malade se mit à sonner.

   Je courus vers la porte d'entrée non sans maudire ce maboul. 

  Me hissant légèrement sur la pointe des pieds, je pus voir  à travers  le judas un oeil à la sclérotique noire et à l'iris blanc.

  BON. Je connais à présent l'identité du taré.

  J'ouvris la porte au BG qui se tenait devant elle.

     Dailleurs, j'avais envie de pleurer parce qu'il était beau alors qu'il ne faisait rien pour le paraître, alors que moi je ne l'étais pas.

  - Salut, poto,  me salua-t-il.

 - Yoooo... répondis-je d'un ton lasse.

  - Bah, y a quoi?

  - Rien. À PART LE FAIT QUE T'AS FAILLIT DÉTRUIRE LA SONNETTE DE MON APPART' D'ÉTUDIANT.

  - C'est rien, ça, m'assura-t-il en secouant la tête, je te paye milles sonnettes, si tu veux.

  - Euh, non merci. Par contre, tu peux les manger à la place.

  - Déso, m'arrêta-t-il , en s'accoudant au mur, mais je me nourris exclusivement de glaces à la menthe et au caramel, mon gars.

  Puis, il me lança un regard plein d'espoir avant de demander:

  - T'en as?

  - Non, mon chou à la crème, j'ai pas aussi mauvais goût que toi. Les glaces aux citrons, c'est meilleur.

   Il était tellement habitué que j'appelle les gens par des surnoms plus que chelous qu'il ne remarqua pas le sobriquet que je lui avais nouvellement attribué.

  - Beurk, du citron?!   s'exclama-t-il d'un air dégoûté,t'as des goûts aussi à côté de la plaque que toi, frérot.

  - Merci, Nuggets, le remerciai-je  d'un ton ironique avant de poursuivre sans  transition,  viens dans mon salon, tu vas finir par attrapera froid à force de rester...

  Mais je m'arrêtai en voyant qu'il s'est endormi et qu'il ronflait doucement tout en s'appuyant sur l'encadrement de la porte.

  Ah ouais, rapide quand même, son sommeil.

    Je n'eus donc d'autre choix que de le trainer, tel  un cadavre, sur le sol, avant de l'allonger sur mon canapé rose bonbon tandis qu'il marmonnait: '' Oui, madame, c'est papa qui m'a dit de poser cette bombe dans les toilettes''.

...

  Bon, vous vous demandez sûrement: " qui est cet énergumène qui peut dormir n'importe comment, n'importe où et n'importe quand?"

  Je vous présente Nuggets, le sosie humain de Sans d' "Undertale". Dailleurs, on s'est connu lorsque je  l'ai kidnappé dans une rue et l'ai obligé  à se cosplayer en Sans .

  Je vous jure qu'il lui allait comme un gant.

Sortant de mes réflexions profondes , sans crier gare, j'abattis  mon poing (impitoyablement) sur son ventre.

  Sous le choc,  Les yeux de Nuggets s'écarquillèrent tandis qu'il lâchait un cri étouffé et un jet de salive. Il se plia alors en deux en   tremblant,  sa bave commençant à mousser sur un des coussins de rembourrage de mon pauvre canapé.

    - Par contre, lançai-je, le fait que je t'ai défoncé l'estomac justifie pas que tu baves sur mon canapé!

    - Pourquoi tu m'as frappé?  me demanda-t-il pour toute réponse  en essayant de reprendre son souffle.

  Je souris, même s'il ne l'a pas vu, et répliquai:

  - Parce que j'aime bien te faire souffrir, mais c'est qu'un détail, petit imbécile.

  Après qu'il ait finis de déprimer sur mon canapé, que j'ai eu du mal à acheter,et que je lui ai dit que j'avais eu du mal à ne pas le poignarder, il se releva  tant bien que mal en déclarant:

  - T'es un gros fou.

  - Ouais.

  - Tskk...

  Je me dirigeai vers la cuisine, ouvris le frigo et pris une glace à la vanille que je lui lançait  tout en prenant une au citron pour moi.

  Il attrapa le sienne  au vol à une vitesse vertigineuse ,  mais me  laissa tout de même le temps de me téléporter  à ses côtés . Enfin installé, je galèrai à ouvrir ma friandise, mais   finis tout de même par déchiffrer le mécanisme complexe de son emballage  et l'enfonçai dans ma bouche .

  Nuggets mis alors un bras sur le dossier du canapé avant de s'asseoir négligemment telle une racaille ( d'ailleurs, il l'est un peu) avant d'enfoncer l'extrémité du cornet dans sa bouche et de détruire de ses canines pointues  le biscuit, aspirant  le fond la glace de manière bruyante.

   Me demandez pas pourquoi il fait ça,  JE NE SAIS PAS.

  Alors qu'il continuait son rituel habituel et dégoûtant,   il fouilla dans l'une des innombrables poches de son manteau et en sortit son téléphone dont il commença a  scroller l'écran.          Je m'entrepris de m'occuper  à mon tour et pris donc le roman que j'avais abandonné sur l'un des accoudoirs.

  " Il parle sur quoi ton livre?" résonna aussitôt une voix dans ma tête.

  " D'un garçon septième fils d'un septième fils qui combat des esprits", dis-je en tournant mes iris vers Nuggets qui n'avait pas bouger des lèvres et qui continuait de regarder son écran, analysant un article sur les armes les plus mortels.

  " C'est donc le genre d'oeuvre fantastiques que tu aimes?'' me demanda-t-il encore une fois sans remuer les lèvres, " et il est bien?"

  - Oui, dis-je en usant de mes cordes vocales cette fois-ci avant de reprendre , je sais que t'as peur que l'on nous entende, mais ça sert  à rien. Y a pas d'espions, et les êtres qui ont le même genre de pouvoirs que toi, il n'y en a pas dans le coin, t'inquiètes pas.

  Il darda ses iris d'un blanc laiteux sur moi, les yeux mi-clos dans une expression blasée avant de sourire tout en usant de son pouvoir mental pour me répondre:

  '' Flemme de parler" résonna sa voix dans ma tête.

  '' Bah, le fait pas mentalement", répliquai-je, " j'ai envie de réfléchir et rêver tranquillement et ta voix d'éléphant m'en empêche."

  - Coup dur, lâcha-t-il en tirant la langue.  

  - Rengaine ta limace noire, mon chou à la crème, je peux  te la couper et la garder pour te narguer, fis-je remarquer  en louchant sur  le petit bout de chair noire et humide qui lui servait de langue.

  - Nan,  j'en ai besoin pour manger, en plus t'es pas cap de faire ça.

  - Ouais, affirmai-je d'un ton fatigué.

  Il ricanna suite à ma réponse avant  de s'arrêter rapidement.

  - Ah oui, se rappela-t-il, arrête d'appeler tout le monde avec des surnoms bizarres, c'est glauque, frérot.

  - J'ai cru que t'étais habitué, répondis-je d'un ton narquois.

  - C'est vrai, affirma-t-il en se léchant les lèvres de sa langue d'ébène, mais en attendant, tu peux me passer une autre glace à la vanille de cette marque? C'est trop bon, je la connais pas.

  - Ah bon? T'aimes? J'ai cru que t'allais recracher parce que, avant de la mettre dans le frigo, je l'avais laissée tomber dans les toilettes.

  Il me regarda en essayant de contenir sa panique.

  - Ah bon...?

  - Je rigooooole, lançai-je en ricanant et en lui lançant une autre glace que j'avais pris tout à l'heure.

  Alors qu'il fixait la crème glacée  tel un loup auquel j'avais volé la proie et qu'il l'attrapa en plein vol, j'en profitai pour reculer jusqu'à l'autre bout du canapé pour éviter toute tentative d'agressions de sa part.

  - Dailleurs, repris-je tandis qu'il recommençait le même processus avec cette pauvre glace, qu'est-ce que tu fais ici? J'ai crus que tu serais en train de dormir n'importe où , genre dans un arbre ou sur un panneau en plein dans la rue au milieu des pauvres passants.

  - Bah، de base, je de dormai sur  mon lit, pour changer. Et là, y a mon père qui m'a viré de ma chambre avec un coup pied dans l'arrière-train. Il m'a dit que si au bout d'un mois j'arrive à survivre sans argent, comme un SDF, il allait me reprendre.

    - Euh... pourquoi il t'a viré de chez vous? demandai-je.

  - Ah, c'est parce qu'il a dit que je dors 23/24 H et que je faisais rien pour aider le clan.

  Ça m'étonne même pas...

  - Et c'est pour squatter chez moi que t'es venu?

  - Ouais, t'es moins bête que t'en a l'air, mon gars.

  - En attendant, c'est pas moi l'SDF.

  - Urgh, gémit-il en faignant d'avoir mal.

  - CHEH.

  - AH OUI! Y a une autre raison pour laquelle chuis venu dans ton p'tit appart'.

  - Ah?

  - J'ai entendu dire  que t'avais sauté le premier pour abriter des persos d'animés. Et que tu as trouvé deux antagonistes connus.

  - Eh! Comment t'as su?

  - C'est l'un des Jumeaux d' Équilibre qui me l'as dit.

  - Lequel??!

  Suite à mon air outré, il éclata de rire  avant de répondre:

  - Je rigole! Aucun des deux ne me l'a dit, je vous ai juste espionnés.

  Je claquai ma langue contre mon palais avant de marmonner d'une voix à peine audible:

  - T'es aussi fouineur, que ma fratrie.

  - Ouais, lâcha-t-il simplement.

  - Bon, tu vas dormir sur le canapé.

  - Ça dérange pas, tant que j'ai des glaces.

  - Des glaces au pipi?

  Il arbora une moue faussement outrée en m'insultant :

   - Cruelle entité démoniaque!

  - C'est bon, je rigole, mais alors tu va me rendre des services contre le gîte.

  - D'accord, patron, tant que tu m'achètes ce avec quoi je m'alimente!

  - Des glaces au caramels et à la menthe et du Volvic? ironisai-je en louchant sur son corps en me demandant l'astuce qu'il appliquait pour ne pas grossir avec ce qu'il mange et sa sédentarité en plus.

  - Ouais, tu me connais! s'exclama-ta-il en me faisant un sourie éblouissant.

  Je protégeai mon visage de mon bras avant de lui ordonner:

  - Ferme ta bouche, Nuggets! Le soleil se reflète sur tes dents!

  - Pardon, s'excusa-t-il avant de s'allonger.

   Lassé,je  me relevai alors qu'il me demandait mentalement:

  " D'ailleurs, c'est qui les méchants que t'as pris sous ton aile?"

  - Devine!

  " C'est sûrement des persos que t'aimes,  Itachi   et Muzan?"

  - Nan.

  " Deidara et Toga?"

  - J'aurai aussi aimer, mais non.

  "Hisoka et Orochiamru"

  - Bingo, Sherlock, répondis-je d'un ton sarcastique.

  - Ah, je me disais aussi, je sentais de drôles d'auras qui s'approchaient, répliqua-t-il tandis que la sonnette retentissait à nouveau sur les murs.

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