Chapitre 19

D'où tu te permets...?!

( Nuggets)

Après m'être fait défoncer encore par le stylo-licorne ( une première fois à cause Orochimaru, une deuxième fois à cause du Faucheur de Wish), je me glissai dans le salon par la fenêtre avant de m'allonger sur le canapé rose et franchement MOCHE, qu'avait acheté Noctam.

Se taper 10 000 euros pour un canapé en forme de porc est complétement débile.

NON, pardon, j'ai oublié de préciser qu'il avait dit qu'il était en solde, et que de base il faisait 30 000 euros.

Franchement, perso, à sa place, j'aurais tout investi dans une usine qui fait uniquement des glaces aux caramels et à la menthe.

Tssk...Tssk... il est COMPLÈTEMENT perché, ce khey.

Bon...qu'est-ce que le faucheur m'avait demander de base...hmm...réfléchissons...Ah oui!

Il avait dit:

"1) pas de meurtres,

2) pas de tortures,

3) ne dors pas n'importe où ET surtout pas chez les inconnus et sur des réverbères en hauteur ( les corneilles pourraient te kidnapper une fois de plus).

4) ne touche pas à Alphonse."

Après moultes réflexions, j'en avais conclu que j'avais obéi aux deux premières conditions. À part si l'on considère que tuer le moustique qui m'a pompé le sang est un crime (🌚).

Bon, j'aimerai bien défoncer le roux qui pionce en ronflant dans la bibliothèque, mais vas-y, flemme.

Euh...il reste quoi? Je pense que mon colocataire avait dit qu'il fallait pas que je dorme dehors. Bon, je comprends pas pourquoi j'ai pas le droit de faire ça, mais vas-y...je vais obéir pour une fois.

Et dernier truc....ne pas toucher au gamin...

...

Le gamin.

Je restais figé quelques instants, suite à cette pensée avant de me dire aussitôt:
"Bon...je vais aller le voir، c'tte ordure."

*******

Je me dirigeai vers la bibliothèque de mon colocataire mais je m'arrêtai aussitôt et cessai de bouger.

Le boug' s'était réveillé, je le sentais aux bruits qui provenaient de la pièce.

Je collai discrètement mon oreille contre la porte et me mis à les écouter plus attentivement.

Il se leva, arrêta de bouger, puis, sans prévenir, j'entendis un hurlement plein de rage et un truc qu'on balance sur le sol.

J'ouvris la porte pour le voir en train de défoncer le canapé avec une expression de frustration intense.

Ni une ni deux, je criai en tentant de l'arrêter:

- Punaise, mec, mais t'es malade?!

Je glissai mes bras sous ses aisselles et le plaquai de force contre moi tandis qu'il se débattait comme un chien enragé. Nous restâmes ainsi jusqu'à que ses agissements l'épuisent.

Au bout d'environ dix minutes, il cessa de bouger en haletant.

- C'est bon ? lâchai-je, t'as enfin calmer ta joie?

Il ne dit rien, ce qui me surprit, vu les réactions assez sauvages que j'avais observées chez lui avant qu'il ne s'évanouisse dans la bibliothèque avec Sec, la dernière fois.

C'est alors que, sans aucun signe avant- coureur me permettant de le deviner, il me défonça le nez de son poing avant de s'enfuir en claquant la porte. Le choc avait cassé mon os nasale et me fit reculer.

Je le tins avec une main tremblante en lâchant un juron vulgaire. J'appuyai ensuite sur ma narine gauche de la pulpe de mon pouce et en fit sortir du sang épais et pourpre qui tomba goutte à goutte sur le sol.

"Bon, il faut que je rejoigne l'autre imbécile" pensai- je en me dirigeant vers le couloir.

Au même moment, je pus entendre le bruit d'une poignée qu'on essaye d'arracher. Je ricanai et devinai aussitôt que c'était le gamin.

Je marchai le plus lentement possible pour ne pas qu'il ne m'entende. J'arrivai enfin à l'entrée et vis l'un des spectacles les plus comiques que j'aurai pus imaginer: le gamin, les pieds sur la porte, les cuisses repliées sous lui telle une grenouille et les poings crispées sur la poignée qu'il tentait vainement d'arracher tout en poussant des gémissement dû à l'effort et à la nervosité.

- Ça sert à rien c'que tu fais, t'sais, lui lançai-je.

Il frémit de surprise avant de se tourner vers moi.


- Qu'est- ce que tu fais là...? balbutia-t-il.

Il était tellement attelé à sa tâche qu'il n'avait pas remarqué que j'étais derrière lui.

- Bah, chuis chez- moi, mon gars ! C'est normal que je sois ici. Contrairement à toi, j'ai pas été recueilli par charité.

Suite à ma réplique, son pied glissa de la porte, ce qui le fit tomber bruyamment sur le dos dans un cri étouffé. Il se retourna et se mit à quatre pattes en se frottant le bas de la colonne vertébrale puis dit d'un ton implorant, empli de sanglots:

- Alors...si...si tu ne veux pas de moi...

Il leva la tête et me regarda, les yeux pleins de larmes et le nez plein de morve, avant de continuer:

- Laisse-moi partir, j'ai rien fait ...

Je le regardai silencieusement pendant quelques secondes avant de me baisser à sa hauteur et de dire d'une ton sec:

- Mon gars, c'est pas aussi facile que d'ouvrir une porte de te délibérer. Malheureusement, à force de vouloir faire le gangsta' et dominer tout le monde, fallait bien que tu tombes de ton trône un jour où l'autre.

Il écarquilla légèrement les yeux sans comprendre, je l'éclairai plus, tout en me relevant:

- Ah...ce que je veux dire par là, c'est que tu es tombé sur la mauvaise personne au mauvais moment.

- Quoi...?

Je soupirai avant de me diriger vers la salle de bain, lui sur les talons.

- Gamin, j'essaye de t'expliquer que tu n'aurais jamais dû tomber sur 13 Douleurs.

Il baissa la tête et murmura:

- 13 Douleurs... C'est...c'est pas le petit mec avec une cape de faucheur?

- "Mec", ça, je peux pas te le dire, mais le fait qu'il soit en cape noire c'est vrai.

Il me regarda sans comprendre, mais je le devançai avant qu'il ne pose la question qu'il avait en tête:

- Bref, tu n'aurais jamais dû tomber sur lui pour deux raisons.

Je me regardai dans le miroir de la pharmacie avant de l'ouvrir et de la fouiller pour trouver l'onguent que je cherchais.

- Pourquoi? Pourquoi je n'aurais jamais dû tomber sur lui? me demanda-t-il.

Tout en continuant à fouiller, je répondis:

- La première raison est que 13 Douleurs est quelqu'un à la fois prévisible et imprévisible.

Je parviens enfin à trouver le flacon en question.

- Ce que je veux dire par là, continuai-je en refermant le meuble et en ouvrant le flacon, c'est qu'il est assez difficile à cerner même si t'as l'impression de le connaître. Et c'est une des raisons pour laquelle son aura est aussi instable à chaque fois.

Je le vis me jeter un regard interrogateur. Je soupirai et demandai:

- Tu connais le concept du Nen? Ou...je sais pas moi...celui du Chakra ou même le mana ?

- Un peu, j'ai lu les scans de Boruto et quelqu'un m'a déjà parler du Nen et puis le mana c'est un truc en rapport avec la magie...

- Bon, alors je vais faire simple: l'aura de 13 D peut avoir l'air meurtrière et se projeter un peu partout sans qu'il ne s'en rende compte, alors qu'en vrai, il a des intentions pacifique et vice versa, donc elle peut soit t'être bénéfique, soit problématique, ça dépend du moment .

Je frôlai mon nez à la fois verdâtre et violacé et poussai un gémissement en lâchant:

- Ça fait un mal de chien, tu m'as pas raté, fumier. Et c'est pas un compliment, frère, rajoutai-je en le voyant esquisser un sourire.

Je commençai à appliquer petit à petit le liquide visqueux sur mon os nasale en continuant mes explications:

- Mais ça n'aurait pas vraiment été un problème s'il était pas puissant. Voilà, c'est la première raison.

Il me regarda avec un air lassé avant de rouler les yeux et de demander tout en essuyant son visage avec sa manche:

- Ouais... Un des scénario classiques des héros qui sont élus, incontrôlables et-chais-pas-quoi...

- Frère, m'exclamai-je en regardant ses yeux reflétés sur le miroir, on t'a déjà dis qu'on faisait PAS partie d'une fiction, tu forces.

Il rouspèta tandis que je reprenais:

- La deuxième raison est toute simple: 13 D, il a l'don de devenir pote qu'avec des gros fous en tout genre.

- C'est pas un problème ça, répliqua-t-il, c'est pas le seul à l'avoir, "ce don".

Je posai le flacon sur le lavabo et collai un énorme pansement couleur chair sur mon nez avant de répliquer avec un sourire sardonique:

- Je parle pas des petites racailles dans ton genre, mais plutôt des mafieux, des tueurs à gages et j'en passe.

Il déglutit avant de rire nerveusement en voyant mon regard solennel braqué sur lui.

- T-tu rigoles.... gros ?

- J'ai l'air de me taper des barres, gamin ?

Puis, il prit sans transition un air moqueur en me demandant:

- Ah! Bah, cite- moi un de ses " potes" imaginaire, alors!

Je me détournai du miroir et le regardai directement en disant:

- J'penses que t'as la mémoire courte, gamin. Si je te dis " ruelle", tu penses à quoi?

Il se figea aussitôt, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, tandis que de la transpiration commençait à perler sur sa peau.

Puis,il baissa la tête en serrant les poings jusqu'à faire rentrer ses ongles dans sa paume.

- Tu comprends maintenant ? demandai -je, et crois-moi, Sod, c'est pas le seul.

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