Chapitre 11

Où...suis-je...?


      (Alphonse)


  " Je veux sentir ses os se briser sous mes paumes... sa chair se déchirer... sentir son cœur dans ma main.. et enfin le voir me supplier de l'épargner...une expression de douleur et de peur sur le visage."

  " ...ce précoce cœur noir..."

  J'ouvre les yeux brusquement  et me relève, une main sur le torse. Je tremblais, j'avais le souffle saccadé et j'étais plein de sueur.

  Je sentais plus mes jambes. C'est comme-ci on me les avaient brisées.

  Et si on me les avaient brisées?!

  Paniqué, j'arrache la couverture de mes cuisses et les  touche. Non, ça va, j'ai rien, absolument rien, en fait...   C'était juste la panique qui m'avait paralysé les pieds...et aussi le gros bleu que j'avais sur les genoux.

  Je me rappelle pas comment je l'ai eu...

 J'ouvre les yeux, les ferme. Les ouvre et les referme encore avant de crier:

  - MAIS CHUIS OU???!

  - Cesse donc d'hurler ta voix est des plus désagréable, me dit aussitôt quelqu'un.

    D'ailleurs, j'ai déjà entendu ce genre de reproches récemment, mais je sais plus où...

  Je me retourne vers la source de la voix et croise immédiatement  des yeux jaunes.

  EUH...

Comment ça, des yeux jaunes??

  Je lève les yeux vers celui qui m'a parlé et me rends compte que vu sa peau plus blanche que mes copies de contrôle et les marques sous ses yeux, plus violettes que mes cernes après trois jours d'affilée à jouer à FIFA, que c'est Orochimaru. Avec des lunettes, un chignon défait, deux aiguilles piqués dedans et un MacBook devant lui.

   ...

  Il me regarde avec un sourire narquois avant de se tourner vers son ordi et de recommencer à taper je-sais-pas-quoi.

  C'est un cauchemar!! Le mec en capuche m'a fait sniffer un truc pas net, du coup je me suis mis à halluciner!

  SORTEZ MOI D'ICI!!! JE VEUX PAS RESTER EN T ÊTE-A-T ÊTE AVEC UN ANTAGONISTE PAS NETS!!

  - Ton protégé s'est réveillé, 13 Douleurs, lance alors Orochimaru sans arrêter de taper sur l'ordi.

  "13 Douleurs''

  ...

  ...J'ai...déjà entendu cette expression quelque part...

  Soudain...Sans un bruit, le mec en cape de la dernière fois sort d'une chambre et se dirige vers moi.  Je le regarde et la panique  s'empare de mon être. Dans un élan de peur je crie:

  - LA MORT!! LA MORT EST REVENUE ME CHERCHER!

  Au fur et à mesure qu'il se rapprochait mes cris  faisaient que de s'intensifier. Mais contrairement à ce que j'attendais, quand il s'est  s'arrêté devant moi, il m'avait dit avec une voix  tout à fait normale:

  - Comment ça, mon reuf ?

(https://youtu.be/H--58uol1cw?list=PLWmYZY-MtAxJ7bJiMsHhjRkX6PmtBAs_2&t=1)

  Je la regarde, un peu calmé par la surprise alors qu'il continue:

  - Jusqu'à nouvel ordre, Dieu n'a pas fait de moi l'ange qui vient prélever ton âme, donc, calme-toi, moi aussi je suis mortel et ais une vie limité, t'sais.

    Complétement assommé par ce qu'il me disait, je m'assois sur les genoux et prend ma tête dans mes mains de manière crispée en murmurant avec difficulté:

  -  C'est pas possible...Sortez-moi de ce cauchemar...ils vont me tuer...ils vont me...

  - Caaalme-toi ...m'interromps le mec en cape, je te le répète, je n'ai ni le pouvoir ni le droit de prélever ton âme.

  Je relève les yeux  et le regarde,  c'était pas une impression, il était bien plus petit que moi. Il avait aussi une voix moins grave que celle d'un gars, même-ci on peut pas dire non plus que c'est celle d'une fille.

  J'avais compris directement, dans un éclair de lucidité, que je suis dans un endroit que je connaissais pas.

  - Mais...je suis... où??

  J'avais  bougé ma tête de gauche à droite pour regader au tour de moimais  n'avait toujours pas compris.

    - Je te le dis encore une fois "Caaalme-toi ...", t'es chez-moi.

   - Chez...toi...? La Mort à une maison..?

  - ...

  Il me fixe, du moins, il en avait l'air, et finit par dire dans un murmure:

  - Pour...la énième fois, je ne suis pas l'ange qui viens prélever ton âme, arrête de te faire des films.

  Il s'avance et pose une tasse et quelques biscuits sur le tabouret devant moi. Je les regarde sans en comprendre la signification.  Interrompant ma réflexion, des chaussures se mettent à claquer sur le sol avant qu'une voix, se rapprochant de plus en plus, dise:

  - Ton protégé est-il réveillé, 13 Douleurs?

    C'était celle du dégénéré de la ruelle.

  Mon corps réagit avant moi. Instinctivement, je recule brusquement et me plaque contre le dossier du le canapé.

  Mon cœur bat la chamade.

  Mes yeux se sont écarquillés.

  Je tremblais, limite je provoquais un séisme.

  La silhouette s'approche de la porte. Elle était grande, élancée mais puissante.

  Mon cœur bat de plus en plus en vite. Et c'est là qu'il rentre ce qui m'a permis de le voir clairement .

  L'étonnement arrête mon corps de fonctionner pendant quelques instants. Mais...il était pas comme dans mes souvenirs.

  Les couleurs de ses yeux et de ses cheveux se sont inversées. Et celles de son costume aussi. Il  souriait pas et se contentait de rester sur le pas de la porte sans rien dire, sans rien faire, les bras croisés dans le dos.

  - Mais...je murmure...

  - Bonjour, jeune homme, dit le mec aux cheveux rouges, je m'excuse sincèrement pour ce qu'il s'était passé, vous sentez-vous mieux, à présent?

  Orochimaru me fixe avec un regard moqueur, tandis qu'un serpent se glisse de sa manche et siffle légèrement en dirigeant sa tête vers moi. 

   - Jeune homme? répète le mec en voulant marcher vers moi.

  À ce moment-là, une rage profonde me prend. 

  Il osait me demander comment je vais alors qu'ils ont failli me tuer?!

  Brusquement, je me lève et renverse le tabouret ce qui casse la vaisselle posée dessus. 

  - Toi...tu oses me le demander... ALORS QU'À CAUSE DE TOI J'AI FAILLIT CREVER???

  Sans que quelqu'un réagisse, le plus rapidement possible, je bondis sur le mec, mon poing en avant et le lui mis dans la tronche.

  ...En fait, cette situation est plutôt celle que je croyais, parce que le bougre avait clairement gobé mon poing qui essayait vainement d'atteindre son visage impassible. Mis à part son bras qui le retenait, aucun élément de lui n'avait  bougé. Il y avait que moi qui grognais, avec une expression de colère profonde sur le visage et mon poing qui tremblait.

  - Je suis désolé pour la vision que vous avez eu hier, jeune homme, ce n'était pas voulu, s'excuse encore une fois le roux en me regardant droit dans les yeux.

  À ces mots, légèrement étourdi, je retire sans m'en rendre compte ma main et la laisse retomber le long de mon corps avant de dire avec un grand étonnement non contenu:

  - ...Quoi?

  Il s'incline légèrement, ce qui fait un peu tomber des mèches rouges sur ses épaules et répète:

    - Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé la veille,  vous n'êtes pas obligé d'accepter ces excuses, sachez juste que nous sommes navrés.

  Je recule, le regarde et répète:

  - ...Quoi...?

  Tout le monde me regardai, le gars se relève et le fait aussi, toujours sans expressions particulières.

  Orochimaru n'en avait plus rien à faire de la scène et continuait à taper sur son ordi. Hisoka me fixe avec un air moqueur-je sais pas quand il est venu- et s'est assis sur le tabouret qu'il avait redressé, un pied appuyé dessus, son coude sur son genoux, sa main tenant son visage. Le mec à la cape, lui, n'avait pas bougé.

  - Oh, tu t'es donc réveillé... me chuchote une voix dans l'oreille.

  Je sursaute et regarde la personne derrière moi.

  Il est grand.

  Il a les cheveux longs et noirs.

  Il a un costard noir.

  Et il a les yeux rouges clairs et bizarres.

 Comme s'ils fouillaient au fin fond de ton âme.

  Je recule en tremblant, et tombe sur les fesses, les yeux grands ouverts.

ils sont deux...

 Le psychopathe à un clone...

NON...

  - NON!!

  J'avais crié en mettant mes mains sur la tête, tandis que le rire de l'un d'eux raisonne à mes oreilles.

  - Que c'est pathétique, dit l'un.

  Je sens aussitôt une grande main me tenir l'épaule comme pour me rassurer.

  - Sod, dit l'un d'eux, je t'en prie, ne l'effraie pas, tu vois bien qu'il est vulnérable.

  Je lève la tête et vois que le gars aux cheveux rouges, était celui qui me tenait l'épaule.

  - Je   vous en prie, dit aussitôt Hisoka, je vois au regard de ce garçon qu'il ne mérite pas votre protection. Sa vue ne fait que m'agacer davantage, encore et encore...

  Il avait un sourire dédaigneux sur le visage.


  - Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de le juger pour l'instant, dit l'encapuchonné.

  - Exactement, 13 Douleurs... confirme le roux aux cheveux longs

    - 13..Douleurs...?  je'ai finis par lâcher, pourquoi vous utilisez cette expression à chaque fin de phrase?

  Tout le monde se tourne vers moi et me fixe pendant quelques instants.

  - Tu n'as pas très perspicace, soupire Orochimaru en me regardant par dessus son écran.

  - Quoi...?

  Le gars en cape s'approche, de moi, s'accroupit pour que nos regards soient face à face, me tend la main et dit:

  - C'est moi ''13 Douleurs", enchanté et... désolé pour ce qui s'est passé.

  Je le regarde puis baisse les yeux vers sa main, relève les yeuxvers  lui, avant de serrer les dents et d'écarter son bras violemment en disant:

  - Va te faire voire,mon gars.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top