Cette journée était dure mais j'ai appris une bonne nouvelle, c'est le principal. Je sors enfin du collège, mets mes écouteurs et démarre la musique. La musique m'inspire, grâce à elle, je pourrais escalader le mont blanc ! La musique me rend invincible. Cette impression fait un énorme bien. Dans le bus, je réfléchis à ma dernière journée. J'aimerais qu'elle se passe bien, qu'on fasse une fête d'au revoir. Mais je sais que je rêve trop car tout le monde s'en fout. C'est triste pour moi à accepter mais je dois l'avouer, grâce à ce que j'ai vécu, j'ai énormément grandi et mûri. Ma mère va être triste de mon départ. Mais ça ne changera pas grand chose pour elle, car de toute manière on se voit rarement à cause de son travail. Ma mère est formidable, elle fait de son mieux pour me rendre heureuse mais c'est un peut compliqué, car depuis que mon père est parti de la maison à mes trois ans, rien ne se passe vraiment comme il le faudrait. Ma mère est triste, sous pression, et seule pour payer les factures... Je l'aime beaucoup ma mère !

Le bus me dépose enfin devant chez moi. Je monte au deuxième étage et découvre que la porte est grande ouverte. C'est bizarre car normalement elle rentre à vingt-et-une heure. J'entre et demande:

"- Maman, tu es déjà rentrée !"

Pas de bruit.

"- Hou, hou ! Tu es là ? "

Je pose mon sac par terre, et je m'avance vers le salon. Mon cœur bat. Je vois la radio s'allumée qui ne fait pas de bruit. Peureuse comme je suis, je reste debout sans bouger.

Les fenêtres s'ouvrent dans un bruit atroce. Une tornade de feuilles rentre dans la maison, elle s'approche dangereusement de moi, je recule doucement comme si la tornade était un chien furieux. Mon souffle s'est arrêté. La tornade m'emporte avec elle. Je ne peux pas hurler, pas parler, les mots ont disparu, les images aussi. Les feuilles et le vent tournent autour de moi. Je ne sais pas où je suis. Je suis perdue. Mais je ressens que la tornade se dirige vers le ciel. La gravité a disparu, je ne respire plus. Mon cœur bat à 333 000 à la seconde ! Je vais mourir ! Je vais mourir !!!

La tornade ralentit, ralentit jusqu'à qu'elle disparaisse. C'est drôlement étrange car j'ai l'impression d'être... Sur un NUUUUUAAAAAGEEEE ! C'est quoi ce délire. Une voix étrange me fais sursauter :

" Le voyage n'était pas trop rude, Laure?"

Je ne me retourne pas. J'ai le visage blanc comme un... Un... Nuage. Prise de panique je hurle :

" Qui êtes-vous ? Comment savez-vous mon nom ? Et puis où suis-je ? Dites moi !

- Reste calme, s'il te plait ! Je vais tout t'expliquer, dit-il d'une voix douce, je suis le sage de la protection de cette planète. La planète est en grand danger ! Et tu es l'élue pour la sauver ! À ta naissance nous avons parlé à tes parents en disant que tu était très éveillée. Et pour tout te dire tu es sur un nuage.

- Quoi et pourquoi moi déjà ? Et je ne dois pas la sauver seule, je me retourne brusquement, j'ai besoin de soutien ! Et puis quoi encore ! Je sais que la planète court un grand danger ! Pourquoi ce n'est pas vous qui la sauverez d'abord!

- Je ne dois rien faire ! C'est à toi de tout faire, et pas toute de seule, avec le reste de l'humanité, dit-il comme si c'était aussi simple que de boire de l'eau, avant que tu ne partes, j'aimerais te donner ce médaillon. Tu pourras t'en servir pour m'appeler car je n'ai pas de portable... Voilà je te renvoie chez toi ! Au revoir Laure !

Avant que je puisse protester, je me retrouve sur le canapé du salon. Bonne nouvelle, ce n'était qu'un rêve de... Heu, c'est le médaillon que je tiens à la main ?