On dirait Dolnad Trump
Je passe à l'administration du collège pour présenter mon exposé sur la planète, plus précisément sur les dangers que court la planète. Je le présente devant le principal. J'ai besoin de son accord pour passer dans les classes. Après lui avoir présenté. Il me dit:
- Tu ne devrais pas te soucier de cela à ton âge, tu es bien trop jeune. C'est bien trop tard pour réagir apparemment, pour "les écologistes" ! Et puis c'est totalement faux, le réchauffement climatique ne vient de la pollution, ni de la production! Prenez nous pour des fous tant que vous y êtes!
J'étais complètement abasourdi par sa réaction ! Pour défendre la planète, je lui dis:
- Il n'est jamais trop tard pour réagir ! Je ne pensais pas qu'un principal avait le droit de dire ça devant une élève motivée! Vous vous prenez pour qui ? Vous êtes ignorant ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que vous dîtes...
- Ne me rendez pas plus énervé ! La terre n'est qu'un bout de roche, elle n'est pas vivante ! Et...
- La Terre n'est qu'un bout de roche, et n'est pas vivante? répétais-je choquée. J'ai du mal entendre Monsieur... Je me demande comment vous pouvez penser ça ! C'est cette exemple là que vous voulez donner aux élèves?
Je me dirige vers la sortie, mes yeux dégoulinants de larmes. Je ne veux plus parler avec un être aussi méchant et égoïste. Il se prend pour qui déjà ? C'est un monstre ! Un Donald Trump ! Je sors du hall, pour aller à mon casier, qui se trouve dehors. Et comme ça ne suffisait pas. Je vois un message écrit au marqueur noir sur la porte de mon casier :
" Miss écolo! Vas te faire enc**** "
Je l'ouvre rapidement, prends mes cahiers et le referme. J'ai les yeux qui débordent de larmes. Je vais dans les toilettes, m'enferme, et pose mon dos sur le mur, glisse jusqu'à que mes fesses touchent le sol. Je n'aime pas pleurer comme beaucoup de monde. Mais je ne supporte plus les moqueries, ni le principal. Mon cœur explose. Une longue demi heure passe, jusqu'à que la sonnerie de 14 heures retentisse. Je ne voulais pas aller en cours mais je devais quitter ma cachette avant que les surveillants ferment à clés, les toilettes. Je pourrais rester ici mais quelque chose m'en empêche...
Je cours dans les escaliers, je cherche pourquoi personne se soucie vraiment de moi. Je suis exclue à tout jamais de la vie sociale ? Pourquoi tout le monde s'en fout ? Je cours pour rien. J'ai besoin de relâcher la pression d'une manière ou d'une autre.
Je continue à courir dans les couloirs en espérant me transformer en fourchette. Je sens des regards et des rires tomber sur moi. Puis, je sens une main frôler mon épaule et une voix forte appeler mon nom. Je me retourne, j'aperçois un prof, au milieu du couloir. Son regard est sévère mais à la fois triste. Je m'arrête de courir. Il me fixe. Je suis perdue, ma tête tourne, je ne réfléchis plus. Le monde a disparu, mais il est toujours là, plantait au milieu du couloir. Le décors n'est plus fixe, Il tourne autour de moi. Avant de tomber à cause du tournis, il me rattrape. Il me dit:
- Est-ce que ça va Laure?
- Non pas vraiment... Il se passe des choses horribles. J'en peux plus!
Je fonds en larmes.
- Je suis désolé pour tout Laure... Je ne pensais pas que tu aurais tant de mal à trouver ta place... Tu es si souvent en retard. Avec ta mère, on a pris une décision. On a choisi de s'installer dans un collège écologique pour faire des études plus appropriées pour ton choix de vie. Ton rêve est bien de sauver la planète, non ? Tu seras avec des élèves qui ont le même rêve que toi, tu trouveras vite ta place là bas. À la fin du trimestre, dans deux jours, tu feras tes valises pour repartir à zéro!
- C'est vrai ? je le regarde avec des étoiles dans les yeux. Comment vous dire Mr Valan... Je suis... Merciii!
Le prof me prend dans ses bras pour calmer mes pleures et ma joie. Je lui souffle :
"- Merci, juste Merci..."
Ma vie va enfin repartir à zéro ?
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