Chapitre 1

Je m'éveille lentement, mes paupières encore lourdes, bercé par la douce chaleur du soleil. La lumière filtre à travers les vitres, à côté desquelles je suis installé sur une simple petite couverture. Mes souvenirs reviennent petit à petit, et je frissonne une nouvelle fois. Ce n'était pas un rêve... Je suis bel et bien un chat. D'après ce que je vois, mes yeux n'ont pas changé, ma vision du monde et des couleurs reste intacte, ce qui est anormal pour un félin. Je lance un regard à la fenêtre et je perçois une ville animée.

Je décide de descendre de là où je suis, mais mes petites pattes de chaton me font trébucher. Je fais un bond en arrière en voyant un vide sans fin, normal vu ma taille, tout semble si grand...

Soudainement, mon ouïe m'informe que je ne suis pas seul. J'aperçois alors la jeune femme qui m'avait récupéré s'approcher de moi.

"Salut, tu t'es réveillé ?" me demande-t-elle d'un ton doux.

Bizarrement, je comprends chaque mot qu'elle me sort. Je me contente de la regarder avec de gros yeux. Elle me prend délicatement avant de me poser devant deux petits récipients. L'un est rempli d'eau et l'autre de petites croquettes qui ont l'air infectes. Je m'approche en reniflant les contenus. Je décide de boire, mais en approchant mon museau, j'aperçois mon reflet : de petites oreilles noires, des yeux jaunes et mon pelage sombre. Je reste quelques instants devant mon double avant d'être surpris par le petit garçon de la veille.

Depuis quand est-il là ? Il s'avance alors vers moi, la main tendue. Je recule par précaution. Je sens son regard peser sur moi mais je décide de l'ignorer.

Les minutes passent telles des heures pour moi, et m'aventurer dans cette demeure me semble dangereux. Soudainement, mon ouïe me donne l'alerte : quelqu'un arrive. Je regarde dans tous les sens sans savoir d'où venait le bruit. Finalement, les pas s'estompent. Je soupire, peut être que je m'inquiète Pour rien ?
Quoi que, tout peut arriver. Je me pose sur le côté d'un mur où était disposé un papier peint blanc coloré d'un vert pastel. Ces couleurs n'auraient eu aucun sens pour moi si mes yeux avaient été infectés. Suis-je encore une femme intérieurement ?

Je tourne la tête et aperçois le petit garçon qui s'est approché discrètement de moi. Je sursaute et décide de m'éloigner une nouvelle fois. Je traverse la pièce où j'étais, qui ressemblait à une cuisine, pour arriver dans un petit salon. Je décide d'explorer, toujours sur le qui-vive.

La lumière traverse les grandes vitrines qui donnaient vue sur la ville. Je pose mes petites pattes sur le tapis gris, savourant la chaleur sur mes coussinets. Je décide de faire un petit repos, bercée par le doux chant des oiseaux qui volaient près des fenêtres. Je ferme mes paupières et m'endors.

•→♪←•

Boum, je relève ma petite tête encore apeurée. Le soleil s'est couché, je suis envahi par une noir complet qui me donne froid dans le dos. Mes yeux d'humain ne pouvaient pas voir dans le noir, ce qui m'embête bien. Je décide de me lever à la recherche d'un repère. Mais aveugle, je trébuche au bout de cinq pas. Je lance un petit miaulement apeuré. Je reste là, écroulé au sol, apeuré.

"Umi ? Tu es où ? Pss, Umi."

Je relève la tête en un éclair. Mon petit corps de chaton tremble de froid. Des mains chaudes et douces me caressent et en quelques instants je me retrouve à dix mètres du sol. Mes hurlements se transforment en miaulements. Finalement, je me retrouve dans une pièce illuminée, je lève les yeux et aperçois l'enfant. Il me lance un regard doux avant de me déposer dans le panier. Encore effrayée, je reste figée. La lumière s'estompe et je finis par m'endormir paisiblement.

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