partie 3

Chaque jour qui passe, je coule un peu plus. Ma bouteille d'oxygène est presque vide et je sent l'eau s'infiltrer dans mes poumons, doucement. Non je ne suis pas triste. Depuis ce jour où j'ai croisé la réalité je suis une coquille vide. Dépourvu d'âme. Et, chaque matin, j'enfile mon plus beau kite de faux sourire. J'ai mal, mais j'aime cette souffrance. Depuis le temps que je la pratique elle m'est indispensable, comme faisant parti de moi. Je la déteste toujours, mais j'ai besoin d'elle. L'eau qui entre dans mes poumons n'est qui exemple infime de cette douleur quotidienne. Je ne suis pas faite pour connaitre le bonheur. Je suis une solitaire. Et, le seul moyen pour moi de toucher au bonheur, serait de les serrer dans mes bras et de les remercier. C'est quatre Allemands, qui ont juste crée un groupe pour s'amuser, m'ont permis de vivre jusqu'à aujourd'hui. C'est eux qui me ramènent de quoi respirer sous toute cette eau qui m'écrase. Grâce à eux je n'ai pas encore atteint les entrailles de la terre. Ils me remontent vers la surface de quelques mètres chaque fois que leur talent atteint mes oreille ou que leur sourire en dessine un sur mon visage. Mes seules vraies émotions sont pour eux et grâce a eux. Sans eux, j'aurais déjà atteint le noyau de la terre. Ce monde m'étouffe !
Je n'en ai peut-être actuellement le courage, mais cette phrase ce répète inlassablement dans mon esprit: "Mourir c'est facile. C'est vivre qui est difficile."
Je suis quand même capable de montrer de rares émotions réels a mes "amis" que je met entre guillemets car ils ne connaissent que ce que montre ma carapace: un sourire, des blagues nulles et un goût incontesté pour les conneries. Tout le contraire des rares choses que je connais dur moi même.
Non je ne me connait pas. J'ai perdu mon innocence depuis bien longtemps et mon âme avec elle. Ensemble, elles doivent errer quelque part où jamais je ne les retrouverai. Perdu pour toujours. Comme tout ce que je donne sans jamais recevoir. Même si parfois je me surprend a rêver recevoir je retourne aussi vite à la réalité sachant cela impossible.
Plus le temps passe et plus je m'enferme dans ma bulle. Installant des barrières entre moi et ce monde affreux empli de naïveté. Je passe de plus en plus de temps barricadée entre mes écouteurs, enfoncée dans mon matelas pour rêver.
Rêver ? Mon seul échappatoire.
Je lis, je dort, j'écoute de la musique et je mélange tout ça pour me construire un monde où je saurais qui je suis et où tout irait bien. Un monde imaginaire, un endroit où seul mon esprit peu se perdre. Dans ce monde,je peux me confier au grand frère dont j'ai toujours rêvé sans craintes. Je peux y effacer tous mes faux pas et mes malheurs. J'y suis bien ! Je voudrais y rester pour toujours mais, mes obligation dans notre ignoble monde m'en empêche. Me rattrapant dés que je m'éloigne un peu trop...

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