Déjà premièrement il faut lire mon annonce.

Et puis il faut vous savez, connaître ce bouleversement de l'âme. Cette chose qui fait que vous n'êtes plus jamais les mêmes. En bon ou en mauvais.

Et bien moi j'en ai pleins.
Des mauvais. Et des bons.

Ça explose et ça me propulse de côté avant de me renvoyer.

Je pense que le meilleur moyen de comprendre serait d'avoir lu Le château solitaire dans le miroir

(Si qqn connaît je suis toute ouïe hehe 👀)

Bref.

Une autre chose que je ne disais pas vraiment.

Le collège.
Alors oui je me fais plus harceler.
Oui ça va mieux avec les profs.

Mais qui croit franchement que ça allait mieux quand j'y allais ? Que je n'avais pas cette boule au ventre ?

A vrai dire je ne l'avais pas avant
Je savais comment ça allait se passer.

Et puis cette année il y avait Yuki. Et Maelys.
Puis il y a Lilia, Safaa et Kenza qui sont arrivés.
Elles ne me connaissent pas super bien et ne savent pas forcément ce que j'ai vécu. On est pas meilleurs amies mais on parle ensemble de tout et de rien.
Après on est surtout proche de Lilia avec Yuki mais bon.
Lilia elle me ressemble. Sauf qu'elle differe pas mal sur certains points. Et on a toutes les deux des problèmes de santés.
Bref.

Mais depuis cette année j'ai cette boule au ventre.
En permanence.
Pas vraiment à cause de la nourriture en fait. Mais elle est là avec. Pendant et après que je mange.

J'ai peur que les choses changent d'un coup. Que ce petit monde bascule à nouveau. Et il n'a fait que ça depuis septembre.
Des peines. Des morts. Des pleurs. La première fois que j'ai quitté qqn. Mon vrai premier amour.
Et ça y est. C'est la troisième. Le moment de réaliser mon nouveau rêve. Le seul concret. Celui d'aller en lycée privée.

Je pourrais avoir leurs numéros de téléphones.
Je pourrais avoir les réseaux sociaux autre qu'ici et Pinterest.
Je pourrai avoir des amis.
Peut être un copain au lycée qui sait.
Mais j'allais être libre. Je n'allais plus revoir leurs visages.
Encore et encore.
Avec toujours la même expression.
Ah non je ne la hais pas.
Je ne hais que 5 personnes dans ce monde. Toute hai en très peu de temps.
3 personnes dans ma vie quotidienne.
Deux sur Wattpad d'ailleurs. Une he doute. Mais ca ne sera jamais comme avant

Oui le lycée sera un nouveau départ.
Mais j'en ai déjà eu un au collège et c'était une catastrophe.
En quoi ça sera différent ? Les personnes seront différentes oui c'est un lycée qui accepte que les meilleurs.
Moi je fais partie des meilleurs de chez moi c'est ça ? Toujours environ 19,5 de moyenne générale.
L'année dernière j'ai même eu 19,90.
De quoi je me plains ?
J'ai une maman qui cuisine et qui m'aide en permanence. Qui sait quand ça ne va pas. Qui sait directement quand je ne dors.
Alors pourquoi ça ne va pas ?

C'est idiot de rejeter tout cela sur mes grands parents.
Mais les connaître toujours malades. Toujours mourant ça joue non ?

Vous savez quoi. Je ne sais pas pourquoi mais je vais vous raconter leur mort.
Parce que j'ai besoin de le dire.
A qqn d'autres que Yuki. Que Maelys.
Parce qu'un jour je veux le dire de vive-voix.

C'était le 9 mars. Il y avait Les Restos du cœur. Que je ne peux regarder depuis ce jour là.
Il faisait pas sombre.
C'était le soir.
On était sur le canapé avec ma cousine quand elle demanda "on rentre quand maman ? "
Il devait être 9h du soir ou plus. Je ne sais plus. Mon grand père sur son fauteuil la tête vers le sol.
- On ne rentre pas ce soir.

On avait tous compris. On restait pour notre grand père.
Il l'avait demandé en plus. A être hospitalisé.
Le lendemain à 11h il y était.. il était à l'hôpital.
On y est allée l'après midi avec ma grand mère.
Elle lui avait amené des bereks au fromage je crois ou à la viande. Sûrement les deux. Ma cousine ne mange que ceux à la viande.
On avait passé l'après midi la bas.
Je ne sais même plus ce que j'y avais fait.
Flou total.
Ma cousine était en 6eme. Moi en Cm1.
Avant de partir on lui avait souhaité bonne nuit. Avant de partir il nous avait demandé quelque chose.
De prendre soin de Mémé et de toujours écouter nos mères.
Ma marraine passait la nuit la bas.
Moi comme d'habitude je dormais dans le lit du haut dans la chambre d'ami. Ma cousine avait pris la place de ma mère.
Et ma mère remplaçait mon grand père dans le lit avec ma grand mère.
Et puis vers 5h ma mère est venue dans la chambre.
Elle a peine essayé de nous réveiller qu'on avait compris. Maman nous l'a quand même dit.. j'étais en haut sur le bord du lit.
Puis je suis descendu et j'ai pleurer en serrant ma cousine.
On s'est habillé et on est allée le voir.
Il pleuvait fort sur le chemin.
Mon parapluie n'arrêtait pas de se retourner.
On nous avait laissé sur des sièges dans le couloir
Ils préféraient qu'on ne le voie pas.
Je ne sais pas si c'était moi ou ma cousine. Dans mes souvenirs c'était moi. Moi je pleurais c'est sur
Mais dans tous les cas on pensait la même chose.
On voulait aller le voir.
Alors on y est allée.
Ensemble.

Les regards de nos mères.
On l'a regardé.
Qu'il était beau....
On aurait voulu continué à le contempler encore et encore.
Se coucher a côté de lui et dormir dans ses bras comme quand je faisais des siestes avec lui l'après midi.
Une après midi il s'était endormi sur le canapé. Sa tête sur mes genoux. Ce fut la seule fois que cela arriva.

Alors on a du lui dire adieu.
Je l'embrassais sur le front.
Il sentait le parfum tellement fort que cela en était enivrant.
Était cela le parfum de la mort ?

Je me rappelerais toujours.
Ma marraine avait passé la nuit à ses côtés. Il n'arrivait pas à dormir.
Il a cogite pendant longtemps puis il se un peu assoupi.
Ma marraine avec.
Pas longtemps.
Peut être une heure maximum
Mais quand elle c'était réveillé il était plus là.
Juste quelques instants..ça avait suffit.
On lui avait interdit de l'habiller. Elle était infirmière mais c'était son père ce n'était pas à elle de faire ça.
En rentrant ma grand mère se mit sur le fauteuil qu'on avait acheté pour mon grand père.
Elle s'était balance d'avant en arrière.
Le regard dans le vide.
Je me rappelerais toujours que j'avais préféré retourner en cours. Je ne voulais pas rester une seconde de plus et me dire que ne rentrerait plus jamais de l'hôpital cette fois. C'était trop..
Alors je suis retourné au collège.
Et puis je me rappelle que j'avais pas eu le droit d'aller à l'enterrement avec ma cousine.
On avair joue à la 3DS avec les boissons et la nourriture dans le bar que tenait notre tonton. Qui n'était pas allée à l'enterrement pour s'occuper de nous.

Depuis ce jour nos parents ne payaient jamais la bas. Les boissons à 3€. C'était toujours offert.
Des fois le second tonton des lieux nous apportait le petit déjeuné.
Et tata Jeanette nous faisait toujours des petits cadeaux pour nos anniversaires et Noël.

Et puis la vie repris son cours. Ma grand mère n'était plus là même.
On ne prenait plus le petit déjeuner dehors à partir de ma sixième.
Ma grand mère ne pouvait plus.
Maman allait à présent faire le marcher sans elle.
Depuis la mort de mon grand père.
Ma cousine était devenue externe pour manger les midi avec ma grand mère. Pour qu'elle est de la compagnie et qu'elle cuisine comme avant. Qu'elle bouge mais surtout pour que ma cousine surveille qu'elle mangeait aussi.
Ma grand mère s'était mise à faire de la nécrose. Et le confinement du Covid arriva.
Elle ne vit personne. A part ma marraine de temps en temps et qui lui faisait les courses.
Puis les grands vacances on les passa la bas.
Je lui donnais les médicaments. Je l'aidais dans tout. C'était ma main qu'elle serrait pendant les soins.
Parce que quand c'était moi elle acceptait de se soigner. Pas ma mère. Moi qui la forçait à manger aussi.

Je passa toutes les vacances la bas sauf une semaine et demi à peu près car mes autres grands parents étaient descendues.
La poisse. J'avais pas envie. Je voulais juste être auprès de ma grand mère.
Quand je reviens j'appris qu'elle avait faillit mourir pendant mon absence.
Pendant que moi je m'amusais avec toi autre grand-mère.
J'avais envie de vomir. Ça me dégoûtait.

Elle fut hospitalisé environ 1 semaine avant la reprise des cours.
On passait nos journées la bas.
On marchait jusqu'en ville prendre des sandwichs. La ville on la connaissait pas cœur. C'était à 10 minutes même pas et ma cousine vivait la bas de toute manière. Elle rentrait en 3eme..
Le soir c'était pizza ; kebab ; et autres conneries.
On avait même accompagné ma cousine faire sa rentrée !
Le première jour ça allait. Ma grand mère souffrait mais elle était réveillé.
Le deuxième jour elle était ailleurs. Un peu dans les vapes mais elle avait plus mal.
Puis Le coma complet. Parfois elle ouvrait les yeux.
La dernière fois ce fut quand on avair dit "dolma"
La vanne.
Elle qui loue en préparait toujours..

Il faut savoir que depuis la mort de mon grand père. 5h c'est la fin de la nuit.
Ça y est c'est fini.
Ma grand mère voulait jamais dormir..
Pendant les vacances on allait se coucher a minuit. Moi aussi. Et maman disait rien.

Alors quand le mercredi 2 septembre à 6h du matin.
La blague...
Le lendemain je faisais ma rentrée en 5h.
A  10h mon père était là.
A 11h j'étais chez moi
A 17 je faisais mon sac.
Le lendemain j'étais avec Maelys à la rentrée.
On était pas ensemble.
Dommage.
On avair mange une pizza au saumon.
Mais on rigole encore parce que ce jour là mon père avait mis la crème fraîche après les saumons alors c'était très drôle à voir et ça avait pas le meme goût.
Le vendredi j'avais pas cours je crois.
Et le samedi. Bam.
Enterrement.
Il faisait chaud. J'avais pas de jolie robe noir.
Ma grand mère je vous promets.
De jeune à sa mort. Elle était aussi belle qu'une Déesse.
Je vous le promets.
Elle avait de ces goûts vestimentaires aussi.
Incroyable.

Et le lundi. J'étais en cours. Comme si de rien était.
Oui je faisais comme si de rien était. Le trimestre commençait. J'avais peur de me refaire harceler.
Et ma grand mère venait de mourir.
Et à part Maelys qui savait.
Personne ne voyait.
Yuki ne l'a su que des mois plus tard.

Le harcèlement avait continué.
A vrai dire Salade avair refait son apparition de la 6eme et j'avais failli perdre Yuki.
L'horreur.
L'année de l'horreur.
Je voulais que tout cela se termine.
Tout se joue en permanence dans ma tête.
En boucle.
Le disque est rayé.

Mon enfance.
Les problèmes de confiance en soi à 7 ans.
Je suis trop intelligente ?
La psy a 8 ans.
Leurs morts.
L'harcelement.
Ma mère qui supportait tout.
Moi qui avait compris certains choses trop tôt.
Je tenais pas.
Je ne tiens toujours pas.
Et pourtant malgré tout cela j'ai tour.pour être heureuse..
Il est où mon problème ?
Pourquoi je désire absolument ce que je  ne peux pas avoir ?

Je veux plus jamais les revoir ceux du collège.
Ceux sont les pires années de ma vie.
J'ai fait mes plus belles rencontres. Mes plus beaux souvenirs.
Et j'ai eu mes plus grosses crises de stress aussi.

Et puis j'ai jamais accepté de sécher
Même les gros contrôles ou je faisais des crises de stress la veille.
Parce que c'est plus facile d'y aller er d'assumer que de devoir tout rattraper.

Le problème c'était pas que ça.
C'est qu'hier j'ai appelé ma mère.
Et j'ai fui.
J'étais malade. J'en pouvais plus.
J'aurai pu supporter. Certes j'aurai été dans la grosse catastrophe physiquement.
Mais j'aurais pu.
J'étais tellement bien.
Qu'aujourd'hui je voulais pas y aller.
Je voulais rester. Mais je savais que je devais y aller.
Parce que si je ratais la.
Et que jeudi aussi.
Et que j'étais malade.
Et que je pouvais fuir.
J'y remettrai plus les pieds.
Je n'y arriverais plus.
Parce que j'aurai pu souffler quelques temps de mes peurs permanentes.
De toute cette boucle.
Alors l'affronter a nouveau aurait été impossible.
Il était bien plus simple de continuer sans s'arrêter.
De tout faire en un seule fois sans prendre de pause.

Et que ce passera-t-il si je n'arrive pas pour le lycée ?
Ils m'ont dit que dans tous les cas tout le monde était fier de moi.
Mais moi est ce que je le suis ?
Et je vais faire comment ? Je ne veux pas les voir au lycée.
Je ne veux pas...pas du tout. C'est impossible.
Il faut qu'il appartienne au passé le plus viré possible.
Ça fait déjà 4 ans qu'ils sont dans ma classe.
Je dois courir loin d'eux.
Je dois aller dans leur sens contraire.
Je dois continuer de monter.
D'apprendre.
Je dois gravir les échelons au plus vite.
Je dois monter tout en haut.

Je dois monter jusqu'à qu'il ne puisse plus m'atteindre.