Chapitre 4
Paris - 8 Mai 2010 - 10h - Les journaux étaient très clairs, quatre enfants avaient disparu mystérieusement, comme par magie. Personne ne savait où ils étaient passés. Trois garçons et une fillette, tous les quatres dans une même soirée. La police enquêtait déjà sur leur disparition, mais les recherches n'avaient pas encore mené à un résultat très satisfaisant.
La détective Dolce était encore en train de dormir dans son lit. Vous allez dire que pour une détective elle profitait un peu trop de son sommeil durant une affaire, mais pour bien travailler, il lui fallait une bonne et longue nuit de sommeil sinon elle n'était absolument pas efficace.
Ce ne fut qu'à onze heures qu'elle eut enfin le courage d'ouvrir ses paupières grâce au chat des voisins qui venait de sauter sur son lit. Ne me demandez pas comment il avait fait pour se faufiler dans son appartement, je ne suis pas un chat.
-Qu'est-ce que tu fais là toi... ? l'interrogea-t-elle en lui caressant son pelage tricolore.
Le chat miaula en guise de réponse, la tête relevée vers la jeune réveillée.
-Désolée mon chéri, mais je ne te comprends pas.
Le chéri en question fit pencher sa tête sur le côté puis sauta du lit afin de disparaître de la chambre et peut-être même de l'appartement.
Lys sortit de son lit avec l'intention de prendre son petit-dejeuner dans le salon, devant le poste de télévision éteint. La télévision n'était pas à elle, mais au propriétaire de l'immeuble. L'appartement était déjà meublé à son arrivée, garder ce vieux poste tout poussiéreux ne l'arrangeait guère mais elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle pouvait le ranger. Alors elle le gardait sur la vieille étagère en bois qui contenait dans ses tiroirs plusieurs romans sur Sherlock Holmes et ses amis détectives, d'autres sur Harry Potter et d'autres sur des histoires d'amour à la Bridget Jones.
Elle avalait sa dernière gorgée de café avant de se lever tel un zombi pour aller à la douche en oubliant de débarrasser sa tasse. Elle ouvrit la porte de la salle de bain et s'embourba pieds nus sur le carrelage froid de la salle d'eau. Quelle idée de ne jamais porter de chaussons aussi ! Mais ce froid la réveillait et la pressait à entrer dans la cabine d'eau afin de prendre une douche bien chaude.
Une fois prête et bien coiffée, elle s'installa à la petite table de son salon, prit le téléphone fixe et tapa un numéro en tapotant les doigts de sa main libre sur sa jambe. Elle savait qu'elle allait devoir attendre longtemps avant d'avoir quelqu'un à l'appareil mais elle prit la décision de patienter.
Ce ne fut que dix minutes plus tard qu'une personne se décida enfin à décrocher :
-Bonjour, Mlle Pivert, secrétaire de la mairie de Toulouse à l'appareil. Que puis-je faire pour vous ?
-Bonjour, je suis Mlle Dolce, détective privée à Paris. J'aimerai prendre connaissance de l'acte de naissance de Monsieur Richards.
-Je suis désolée Mademoiselle mais je ne peux guère vous fournir ce type d'informations. Voyez-vous, je ne peux pas savoir si vous êtes réellement détective privée.
-Ecoutez-moi bien Mlle la secrétaire. J'enquête sur une tentative de meurtre et il me faut absolument l'acte de naissance de cet homme pour mener à bien mon travail.
-Je suis désolée de vous l'apprendre à nouveau, mais je n'ai pas le droit de vous donner ce type d'informations.
-Ça j'avais bien compris... siffla-t-elle froidement avant de raccrocher.
"Manquerait plus que je croise l'autre idiot de poulet et là, ma journée est foutue... Et puis je n'ai pas envie de monter à Toulouse moi... En plus c'est loin !"
Elle soupira longuement en réfléchissant à ce qu'elle pouvait bien faire. C'est alors que son téléphone fixe se mit à sonner dans l'appartement, elle décrocha rapidement et demanda de vive voix :
-Oui qui est à l'appareil ?
-Vous êtes bien la détective Dolce !?
-Oui c'est bien moi...
-Ma fille a disparu hier ! La police est partie à sa recherche mais j'ai peur que cela prenne trop de temps alors s'il-vous-plaît, aidez-moi à la retrouver !
-C'est que... Je suis déjà sur...
-S'il-vous-plaît Détective !
-Bien, je vais vous aider, lâcha-t-elle après quelques secondes de réflexion. Dites-moi où vous habitez, j'arrive dans quelques minutes.
L'adresse fut vite donnée. Lys l'avait noté sur un bout de papier en se rendant compte que la maison de cette mère de famille n'était pas très loin de celle de M. Richards.
Elle se leva et partit enfiler ses escarpins en fixant sa montre - 11h24.
11h40 - Lys Dolce venait d'arriver devant la maison de sa nouvelle cliente. Elle sortit de sa voiture et s'approcha de la porte d'entrée avant de sonner et de découvrir une grande femme brune avec des yeux noirs à la peau abîmée et sèche.
-Détective Dolce ?
-En personne.
-Entrez, je vous prie !
-Merci Madame... ?
-Madame François... Installez-vous dans le salon, je vous apporte des photographies de ma fille pour que vous puissiez commencer vos recherches.
-D'accord merci.
La famille François vivait dans une petite maison blanche aux tuiles noires. Les fenêtres donnaient soit sur la rue, soit chez les voisins, soit sur le jardin. La maisonnette était meublée tout en bois marron, tout semblait venir d'une même boutique artisanale.
En tout cas, les fauteuils étaient tous très moelleux, Lys les avait tous essayé sans faire de jaloux. Elle avait pourtant décidé de s'asseoir sur celui le plus au centre. Elle patienta le retour de la femme en regardant autour d'elle. Tout était propre et bien rangé contrairement à son appartement qu'elle rangeait seulement lorsqu'elle invitait des gens chez elle. C'est-à-dire très peu souvent et le chat des voisins n'avait pas encore le titre d'invité.
Peu de temps plus tard, Mme François revint avec quelques photographies dans les mains. Elle vint s'asseoir face à la détective.
-Voilà, c'est Matilda, présenta-t-elle en montrant une petite blonde toute souriante.
-J'ai l'impression de l'avoir déjà vu...
-D'habitude elle ne sort pas beaucoup, en même temps on ne le lui permet pas toujours. Mais hier était une exception. Elle a fait une crise pour pouvoir sortir avec ses amis et son père l'a laissé quitter le domicile. Puis après elle est revenue vingt minutes plus tard. Ce matin quand je suis montée pour voir si elle dormait encore, j'ai remarqué son absence. Au début je pensais qu'elle voulait me faire une mauvaise blague donc je l'ai cherché dans toute la maison mais quand j'ai compris qu'elle n'était plus là, j'ai immédiatement appelé la police.
-Vous savez ce qu'elle a fait hier avec ses amis ?
-Elle nous a dit qu'elle était partie dans une maison abandonnée... Elle n'est jamais capable de garder un truc pour elle donc Matilda nous dit toujours tout...
-Attendez... ? Maison abandonnée ? Ça y est je me souviens maintenant !
-Vous pensez qu'elle y est retournée !?
-C'est possible, je vais la chercher de suite !
-T-Très bien ! Attendez j'appelle la police !
-Oooh... Non ne vous donnez pas cette peine. Je peux très bien m'en occuper toute seule... Je reviens bientôt !
-B-Bon d'accord...
Lys se dépêcha d'aller à sa voiture puis alors qu'elle allait démarrer elle stoppa tout mouvement.
-Attendez... Elle se trouve où cette maison... ?
*****
Voilà ce chapitre est terminé ! J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à donner votre avis et à laisser des commentaires !
Salut salut !
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