Chapitre 7
Courant dans la jungle, armée de saïs, Mileena rechercha Rain telle un prédateur chassant sa proie. Malgré le ciel de la nuit, elle n'arrivait guère à le voir, mais elle pouvait l'entendre de ses pas de course.
C'est alors, qu'elle n'entendit plus ses pas, elle jugea qu'il était piégé et qu'elle pourra enfin le tuer. Seulement, lorsqu'elle sortit d'entre les arbres, elle vit un escarpement qu'il lui bloquait le passage. Jugeant qu'il n'était pas loin, elle observa les alentours. Cependant, il était difficile de voir s'il y aurait une flaque ou une simple trace d'eau. Aucun bruit ne pouvait pas donner d'indice, il y avait juste le bruit de la faune diurne qui s'endormait et le réveille des nocturnes. Elle était dépitée, elle était non seulement en colère contre lui, mais aussi envers sa sœur. Elle s'en voulut à elle-même en réfléchissant, elle aurait dû mieux s'occuper d'elle, lui expliquer plus en détaille la situation, cela aurait pu lui éviter ce genre de problème.
Tournant vers ses pas, la rebelle se rendit compte qu'elle s'était éloigner et ne savait plus où elle se trouvait. Énervée, elle lâcha un juron si fort que l'écho fit si peur aux oiseaux, qu'ils fuirent de leurs arbres. À ce moment, elle entendit un cri et des branches qui tombaient, elle avait retrouvait ce demi-dieu.
Rain qui avait chuter de l'arbre, voulu s'échapper au plus vite avant qu'elle ne le retrouve. Il insulta ses animaux à plumes de l'avoir fait tomber. Cependant, lorsqu'il entendit une personne charger sur lui. Faisant apparaître sa lame d'eau et se protégea contre les armes.
- Je t'ai retrouvé sale traître !
La repoussant contre son pied, il voulut la transpercer, mais elle évita son arme. Roulant vers lui, elle le déséquilibra, leva son talon au-dessus de sa tête, l'attrapa avec elle et le claqua au sol. Tandis que les saïs allèrent se planter dans son dos, Rain tira un jet d'eau à forte pression sur son adversaire. Mileena fut propulsé sur plusieurs mètres et se prit un arbre. Épuisé, le demi-dieu découvrit qu'elle avait du mal à se lever, il reprit sa lame d'eau et s'avança vers elle.
- Ta vie s'achève, maudite dégénérer !
Croyant donner le coup de grâce, l'hybride lui lança ses armes dont l'une d'elles réussit à le toucher à l'épaule. Blessé, il invoqua une bulle d'eau qui enveloppa Mileena, afin d'éviter d'autre coup de sa part. Retirant l'arme, il pressa la blessure avec sa main et il regarda la jeune femme piégé qui essayait de sortir.
- Même si tu te libères, je serais déjà loin !
Il partit au plus vite, laissant la rebelle dans la bulle d'eau. C'est alors, qu'elle se déforma en aura rose qui s'envola vers un de ses saïs planté dans un arbre et se transforma en sa forme complète. Descendant, elle reprit le sac de sa cadette et repartit vers les traces de son adversaire.
***
Marchant sous les arbres, Mune était accompagné de tarkatans, certains avaient des torches pour éloigner les animaux sauvages et pour mieux voir les alentours. La jeune albinos était inquiète pour elle et son aînée. Elle avait voulu sauvé Rain de la mort, mais sa sœur était en colère contre cet acte. À chaque pas, elle se demanda qu'elle serait les conséquences, Mileena poursuivait le traître, elle ne savait pas s'il échapperait, s'il mourrait ou pire s'il tuerait sa sœur. Le pire, elle pensa à la réputation qu'elle aura en rentrant du camp, elle serait vu comme complice pour avoir libéré un traître.
Subitement, le groupe s'arrêta, ils avaient senti plusieurs odeurs s'approcher. Formant un cercle autour de Mune, qui elle ne comprenait pas cette agitation.
- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle paniqué.
- Chut, ne dit plus un mot, nous allons prendre un autre chemin, répondit l'un des soldats tarkatans.
Changeant de direction, ils avancèrent avec prudence et alerte au moindre bruit suspect. Reniflant les odeurs, ils découvrirent qu'on les suivait, un groupe plus nombreux qu'eux. S'enfonçant dans leur route, les émanations commençaient à se rapprocher jusqu'à les entourer. Comprenant que l'ennemi les traquait, il n'avait pas d'autres choix de se séparer en deux groupes, l'un allant se battre, l'autre protéger la princesse.
- Préparez-vous à fuir avec nous, princesse.
Mune sentit son angoisse montée, apprenant le danger qui les guettait. Tremblant comme une feuille et le cœur qui bat à tout rompre. Quand les tarkatans commençaient à attaquer, sortirent leurs lames et leur cries de guerre, l'ennemi se jetaient sur eux. Les deux camps se tranchant, décapitant et s'étripant de toutes leurs rages. Les protecteurs de la jeune hybride partirent dans une direction prise au hasard, courant sans se retourner, s'enfonçant dans la dense végétation.
Mune était effrayée, elle avait si peur de se retrouver de nouveaux emprisonner. Elle suivait le groupe sans jamais savoir où ils allaient, s'éloignant de plus en plus de la bataille. Peu à peu, elle commençait à avoir du mal à suivre, et finit par tomber par terre. Voyant la fatigue de celle-ci, ils la relevèrent et remarquèrent qu'ils ne perçurent plus le bruit des combats. Bien que hors du danger, il valait mieux d'être prudents. Il devait chercher un endroit pour se reposer et analyser la situation.
Progressant peu à peu, ils découvrirent une grotte dont ils s'installèrent au plus vite. La cadette épuisée, elle s'assit à l'intérieur, se recroquevillant sur elle-même, se serrant les bras. Les soldats établir un plan, ils n'étaient que six. Deux entre eux devrait partir vers le camp et alerté de la situation. Ceux qui restent, se partageront les tâches, le premier protégera Mune, le deuxième protégera la grotte, le troisième devra chercher les ressources pour faire du feux à l'intérieur et le quatrième devra chasser. Lorsque tous ceci fut établie, tous allèrent à leurs corvées.
La princesse fixait son protecteur qui était à côté d'elle. Quand il tourna de l'œil vers elle, la jeune femme, lui fit un sourire nerveux, mais il lui fit un regard froid, lui faisant arrêter son sourire. Plus tard le troisième revenu avec du bois, installant le foyer, il mit de morceau de bois dont il frotta l'un sur l'autre et génère un tas de sciure échauffé, puis des braises surgir et mit d'autres petits brindilles pour allumer le feu. Le quatrième ramena avec des cadavres de rongeurs décapités pour cinq personnes.
- Grosse prises à ce que je vois, ajouta l'un deux d'une voix moqueur.
- J'aimerais t'y voir, chassé la nuit sans s'éloigner, répondit le chasseur.
- Tu chasses comme un gamin, j'aurais mieux fait que toi.
- Ah bon, comment ça se fait que je part souvent en chasse ! Je ne suis pas une pétocharde de cueilleur comme toi !
- Répète ! rétorqua le moqueur en sortant les lames.
- Cela suffit ! reprit elle en haussant la voix.
Tous la fixèrent Mune surpris de la voir en colère.
- Non, mais vous vous êtes vus, on dirait des enfants, réprimanda-t-elle. Sachez que nous nous sommes fait attaquer et qu'il n'est pas question de se battre entre nous, juste pour une histoire de nourriture.
Les deux tarkatans se calmèrent et s'excusèrent de leurs comportements. Chacun prit leurs parts, certains mangèrent crus, d'autres dont Mune profitèrent du feux pour cuir la viande planter dans un bâton, donnant un gout plus agréable. L'albinos alla se coucher, tandis que l'un des soldats surveillait l'extérieur, s'il ressentait la fatigue et il devait réveiller l'un de ses camarades pour le remplacer.
***
Pendant ce temps, Mileena avait dû se réfugier en grimpant d'un arbre. La nuit, l'empêcha de continuer, et ses membres commençaient à faiblir. Elle fut obligée d'arrêter sa poursuite et elle en fut dégoutté. Elle aurait aimé lui arraché les yeux, les oreilles et sa lange. Lui mordre au cou, en lui saignant les artères, écoutée ses hurlements de souffrance et qu'il regrettait sa traîtrise.
- Mileena...
Subitement, elle perçut une voix, plus aiguë que la sienne, mais d'un ton angoissé.
- Mileena, j'ai peur..
Elle reconnu la voix de Mune, elle descendit inquiète. Cherchant dans les alentours, elle la vit, seule illuminant d'une aura blanche, le corps raidit et les yeux qui versaient des larmes.
- Mune ! Que fais-tu l'à ?! déclara-t-elle en s'approchant d'elle.
À peine l'avoir touché, la cadette hurlait de douleur, les larmes devinrent du sang. Elle vomissait des insectes qui lui dévorait le visage et elle convulsait violemment.
- Aide-moi ! Aide moi ! cria-t-elle.
A la fin, son corps tomba à ses pieds, raide morte, ne laissant qu'un crâne ensanglanté.
***
Brusquement réveiller, la rebelle fit un terrible cauchemar. Elle était épouvantée de voir sa cadette mourir sous ses yeux. Ne voulant plus se rendormir, elle préféra retourner au camp, elle ne croyait pas aux rêves prémonitoires, mais elle ne voulait pas inquiéter sa petite sœur. Elle reprit sa route, tout en voulant oublier se songe. Traversant la dense végétation, elle ressentait la faim, elle savait qu'elle pouvait jeûner, mais elle ne devait pas rester longtemps dans cet état. Si elle rencontrait, n'importe quel être vivant sur son passage, elle n'en ferait qu'une bouchée.
Soudain, elle entendit des bruits de pas, et ce n'était pas d'une personne. De plus en plus rapide, trois soldats Osh-Tekks chargèrent sur elle. Roulant sur celui qui était au centre, elle lui écrasa les tibias, le faisant tomber et il saigna abondamment. Les deux dernier reprirent leurs charges, elle se téléporta derrière eux, lançant un de ses saïs dans le cou du deuxième et elle s'accrocha sur le troisième. Ouvrant son immense mâchoire, elle lui rongea le cou, continuant à le mordre brutalement jusqu'à lui arracher la trachée, décapitant la tête au passage, qu'elle dévora. Ayant fini de ce rassasié, elle comprit que l'ennemi n'était pas loin. Repensant à Mune et à son camp, elle décida de rentrer au plus vite.
***
Dans la grotte, presque tout le monde dormait, celui qui surveillait les lieux, resta concentré sur sa tâche. À ce moment, un de ses camarades, se leva.
- Reste coucher, je ne suis pas encore fatigué, déclara-t-il.
- C'est pour me soulager, ajouta le réveillé.
- T'éloignes pas.
- Je sais.
Partant vers un endroit où personne ne le verrait, il choisit d'aller vers des buissons. Sentant le vent derrière lui, il ne fit pas attention à l'odeur, il savait reconnaître ceux des ennemis et des prédateurs. Il jugea qu'il aurait été capable de se défendre. Ayant fini de faire son affaire, il sentit une étrange et forte émanation désagréable. Se retournant, il n'écouta que le son des branches, il pensa que s'était un simple animal nocturne. Seulement les bruits étaient plus lourds, un être le surveillait dans l'ombre. Sortant les lames, il essaya de trouver l'inconnu grâce à son odorat. Brutalement, une chose élastique s'enroula autour de son cou en étranglant. Serrant de plus en plus, il ressentit une brûlure sur sa peau, jusqu'à que sa tête fut arraché.
Quelques minutes plu tard, le tarkatan qui était sous surveillance, trouvait que son camarade était partie depuis longtemps. Ne voulant pas se faire prendre par l'ennemi, il réveilla le groupe, leur expliquant la situation. Ils avaient l'obligation de protéger la princesse, mais ils devaient vérifier leurs doutes et ne pas abandonner leur camarade pour rien. Se séparant de nouveau, l'un protégeait la princesse et deux autres allaient partir en éclaireur.
Les deux tarkatans le cherchèrent et découvrirent avec effroi, son cadavre sans tête. Sortant leurs lames, ils voulaient rejoindre pour leurs faire part de leur découverte. Seulement, ils sentirent une odeur étrangère. L'un deux s'approcha lentement vers l'origine de cet air nauséabond. Soudain, une force le fit chuter à terre, ainsi qu'un craquement. Une forte douleur survenue et il s'aperçut que ses jambes avaient été détruites. Il cria de panique, puis un son se fit entendre, s'était celui de son camarade, le corps détaché en deux. Gisant dans une mare de sang, il supplia en hurlant qu'on l'aide. C'est à ce moment, qu'une forme apparu, croyant voir un homme d'une peau écailleuse. Il était au-dessus de son visage, ouvrit sa mâchoire et l'aspergea d'acide.
Ayant écouté avec terreur les crie, Mune voulait aider les soldats, mais ses membres refusait de bouger. Le tarkatan qui la protégeait, l'interpella pour qu'elle reprît ses esprits. Ils avaient dû partir en courant de nouveau, sans savoir, qu'ils étaient suivi.
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