Chapitre 20 - Citrus
Je dédicace ce chapitre à 0koane et dydypu. Lemon ahead /o/
Le lendemain, Adrien ne vint pas en cours. Ni les jours suivants. Mme Bustier les informa qu'il était malade et ne reviendrait pas avant de se sentir mieux.
- Je prends encore les cours et devoirs pour lui ? demanda Nino à Marinette.
Elle leva la tête, étonnée, puis acquiesça silencieusement en rangeant ses affaires. Le jeune homme sembla en proie à une lutte intérieure qui résulta finalement en sa sortie de la classe. Marinette croisa le regard timide de Chloé qui lui fit un petit signe de la main avant de sortir à son tour. Elles étaient censées se voir pour un cinéma ce soir.
La jeune fille était triste qu'Adrien ait coupé les ponts. La douleur de son rejet, elle l'avait appréhendé mais la ressentir, c'était une chose bien différente. Elle n'était pas aveugle, elle s'était doutée qu'il éprouvait des sentiments à son égard. Peut-être avait-elle été naïve d'espérer qu'il se contenterait de son amitié si elle ne l'encourageait pas.
Mais la jeune fille se mentirait également à elle-même si elle ne reconnaissait pas que cette lueur plus qu'amicale dans ses yeux ne l'avait pas émue. Cela l'avait fait se sentir bien. Se sentir désirée, appréciée, être spéciale pour quelqu'un. C'est ce que tout le monde recherche toute sa vie. Malgré leur amitié brisée, elle avait retrouvé Chloé. Et c'était suffisant, n'est-ce pas ?
Perdue dans ses pensées, elle faillit rentrer dans Nino devant le lycée, l'air pas commode.
- Tu m'attendais ?
Il ne desserra pas les dents et la fixait, les sourcils froncés. Marinette déglutit avec difficulté. Un signe de contrariété chez cet éternel adepte de la force tranquille, ce n'était pas bon signe justement.
- Qu'est-ce qui s'est passé entre Adrien et toi ? lui demanda-t-il, tendu.
La voilà, la question à laquelle elle aimerait tellement pouvoir répondre simplement. Elle eut un soupir douloureux.
- Rien, justement, lâcha-t-elle enfin.
Son meilleur ami haussa les sourcils.
- Tu pourrais être plus précise ?
Elle jeta un coup d'œil alentour. Trop d'oreilles indiscrètes venant du lycée.
- Pas ici, allons au parc.
Il la suivit sans difficulté, puis elle lâcha la bombe. Elle parla tout d'abord avec difficulté puis son discours devint plus fluide, plus aisé. Elle se donnait l'impression d'une plaie éternellement purulente qui ne finissait jamais d'être purgée. Mais pouvoir en parler librement fut comme une libération. Ils finirent par s'asseoir sur un banc dans un coin tranquille mais ensoleillé. Nino intégrait lentement toutes les révélations.
- Woh.
Puis il réalisa ce que cela signifiait pour Adrien.
- Oh, putain ! Tu m'étonnes qu'il ne veut pas te recroiser. Non pas que tu aies fait quoi que ce soit de mal, hein ! Mais il doit être détruit. Tu ne voulais peut-être pas le voir, mais il était dingue de toi. Genre, raide dingue.
Ses joues rosirent un peu. C'est toujours différent de savoir et de l'entendre dire.
-Mais... Chloé ? Vraiment ? Chloé "Enfant pourrie gâtée" Bourgeois ?
- Mec, tu parles de ma copine.
- Pardon, c'est juste que... bon, ton histoire comble les trous de la trame temporelle mais ! Bordel, vous vous détestiez !
Elle haussa les épaules avec un petit sourire. Il sembla réaliser quelque chose qui le mit hautement mal à l'aise.
- Attends une minute, c'est elle ta première fois ?
Elle se gratta la joue et sourit d'embarras.
- Maintenant, je ne pourrais plus ne plus vous imaginer, gémit-il en se frottant les yeux.
- Oh arrête ! Tu crois que je le vis comment quand vous roucoulez, toi et Alya ?
- Touché. Mais c'est Chloé ! Qu'est-ce que tu lui trouves pour... l'aimer ? Ça, je comprends pas.
Marinette se redressa un peu en resserrant son manteau autour d'elle.
- Quand elle arrête de vouloir coller à tout prix à cette image parfaite qu'elle se fait d'elle-même, elle est tout ce qu'il y a de plus charmante. Je sais, ça fait bizarre de dire ça. Mais avec moi, elle est très différente. Elle est généreuse, attentionnée, drôle, un peu maladroite, sourit-elle comme au souvenir d'une anecdote. Et pour ne rien te cacher, elle est canon.
Nino fit mine de vomir mais se mit à rire.
- Je vois que c'est sérieux entre vous.
- J'espère.
- Déjà un problème ?
- Ma mère ?
- Arf, c'est vrai. Le dragon.
- Déjà qu'elle crisait pour Adrien alors qu'il n'y avait rien, je préfère ne pas imaginer si elle apprenait pour Chloé, résuma Marinette avec anxiété.
- Et, euh... Elle la tient toujours responsable de la mort de ton frère ?
L'expression de Marinette se décomposa.
- Ah oui, ça aussi.
Il hocha de la tête, ne sachant pas trop quoi ajouter. Il passa son bras autour de ses épaules pour l'amener contre lui. Un câlin de Nino, c'est comme un chocolat chaud. C'est doux, chaleureux et réconfortant.
- Permission d'en parler à Alya ? tenta-t-il avec prudence.
- Ouais. Au moins, je n'aurais droit qu'au spammage de messages.
- Va falloir que je prévois mes boules quies, se dit pensivement le jeune DJ.
- T'exagères, non ?
Il la regarda avec une expression qui disait tout le contraire.
- Aha. Bref. J'ai rencard dans pas longtemps. A demain ? lui dit-elle en se levant.
- Tu veux que je dise quelque chose de ta part à Adrien ? lui demanda-t-il en remettant en place les bretelles de son sac.
- Non. Je n'ai rien à lui dire.
Elle envoya un message à Chloé pour lui donner rendez-vous au cinéma.
- Allez, bye.
- Bye, Marinette.
- Woh, j'ai sous-estimé la capacité d'Alya à me spammer, on dirait.
Assises dans la salle de cinéma, les publicités défilaient. Sur son genoux, son portable vibrait sans discontinuer sous le regard amusé de deux paires d'yeux bleus. Chloé avait troqué ses vêtements de marques pour quelque chose de plus décontracté. Elle avait lâché ses cheveux blonds, les laissant cascader librement sur ses épaules. Dans ces moments-là, elle se sentait le témoin privilégié de la vraie Chloé et la faisait sentir d'autant plus spéciale.
La fille du maire se mit à rire, presque glousser.
- Quoi ? l'interrogea Marinette en souriant d'admiration.
- Rien. Je me disais qu'on pourrait en faire un usage intéressant, dit-elle en lui faisant un clin d'œil entendu qui fit rougir sa copine comme une pivoine.
Marinette resserra ses doigts autour des siens. Elle approcha son visage du sien jusqu'à ce que leur nez s'effleure avec un sourire narquois.
- Mademoiselle Bourgeois a donc l'esprit si mal tourné, qui l'eut cru ?
Déposant un baiser furtif sur ses lèvres, Mademoiselle Bourgeois eut une expression entendue.
- Mon père ne sera pas là ce soir, tu veux passer ? murmura-t-elle la voix soudainement plus grave.
- Vraiment, vraiment mal tourné.
Chloé émit à nouveau ce rire qui la faisait fondre.
Lorsque les lumières s'éteignirent, elles reportèrent leur attention sur l'écran. Mais ni l'une, ni l'autre ne parvint vraiment à suivre le film. L'air crépitait presque d'une tension qui ne se satisfaisait plus d'être contenue. Marinette faisait de petits cercles dans la paume de sa voisine. Rien ne laissait entendre que cela pouvait la troubler. Rien, mis à part sa respiration qui se fit un peu plus lourde à chaque seconde.
Lorsqu'elle retira sa main, cela ne fit que stimuler son envie de l'embêter. Avec un sourire carnassier, elle posa négligemment sa tête sur son épaule. Chloé se raidit mais se détendit au bout d'un moment. Marinette ne put presque pas se retenir de rire lorsqu'elle tourna sa tête et déposa un baiser dans son cou. Cela lui provoqua des frissons et la fit s'écarter en lâchant un cri de surprise.
Son triomphe fut total quand ses lèvres rencontrèrent les siennes. Elle sentit cette chaleur si familière l'envahirent quand leurs langues se rencontrèrent. Embrassant ses lèvres, les mordillant, tirant gentiment dessus avant de passer sa langue sur celles-ci comme si elles étaient une sucrerie à déguster lentement. Bientôt, Chloé eut du mal à rester discrète. Dans la fièvre de l'instant, elle s'empara de la main agrippant sa cuisse pour la faire remonter impérieusement vers son entrejambe.
Marinette sourit contre ses lèvres de son assurance, la blonde savait ce qu'elle voulait. Et cela la grisa tant qu'elle-même dut faire des efforts considérables pour ne pas ébruiter leur petit moment. Répondant à son invitation, elle caressa du bout des doigts la couture de son jean. Avec un certain émerveillement, elle sentit la chaleur et l'humidité irradier au travers du tissu. Son propre désir rendait son pantalon inconfortable, voire douloureux.
Chloé agrippa ses cheveux noirs et approfondit leur baiser jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Elle s'écarta un peu et échangea avec elle un regard qui en disait long sur l'intérêt qu'elles porteraient au film. Prenant sa main, elle entraîna l'objet de son désir hors de la salle sans le moindre regard en arrière.
Le trajet jusqu'au Grand Paris fut long et éprouvant. Il fallait se restreindre et ne rien laisser paraître.
Lorsque la porte sa chambre se referma, la fille du maire se jeta sur sa compagne et dévora sa jugulaire. Marinette ne put réfréner plus longtemps ses gémissements et tomba sur le lit imposant dans leur mêlée sensuelle. Elle ne s'avoua pas vaincue pour autant et passa une main sous son chemisier pour aller à la rencontre de son soutien-gorge. Elle l'abaissa et effleura le téton dressé. Cette stimulation fit perdre ses moyens à son amante qui gémit contre elle. Elle continua son manège un petit moment, le faisant rouler entre son pouce et son index, le pinçant parfois.
N'y tenant plus, Chloé lui retira son pull et son t-shirt. Avec une dextérité forçant l'admiration, elle lui retira l'outrageante pièce de lingerie, libérant la poitrine tant convoitée. Elle se vengea à son tour sur les deux seins, stimulant l'un avec sa bouche et l'autre avec sa main. Blotties l'une contre l'autre, elle sentit que l'eurasienne retenait des tremblements tandis qu'elle fondait littéralement entre ses mains expertes.
Marinette crut qu'elle allait atteindre le septième ciel sous ce traitement mais elle arrêta son amante. D'une torsion du bassin, elles roulèrent pour la mettre sur le dos. Avec son aide, elle lui retira ses vêtements. Pour le pantalon, elle prit particulièrement son temps. Chloé crut défaillir quand elle défit le bouton de son jean. Elle parvint aux sommets de la folie quand sa fermeture éclair s'ouvrit avec une lenteur intolérable. Lorsque son aimée le lui enleva, elle rit en constatant que sa culotte n'avait pas eu la moindre chance.
L'eurasienne admira un instant la vision de l'intimité de son amante, elle était rose, rouge, et coulante d'humidité. Chloé ne lui laissa pas le temps de s'attarder sur le sujet quand elle s'empara à nouveau de ses lèvres. Leur faim de l'autre grondait et réclamait son dû. Marinette se hâta de retirer ses derniers vêtements et rejoignit la jeune femme dans le lit. Pendant quelques temps, elles savourèrent leurs baisers et la sensation de leur peau l'une contre l'autre. Très vite cependant, leurs jambes s'emmêlèrent et leurs gémissements s'intensifièrent.
La brune voulut amener sa main entre elles mais Chloé retira sa main avec fermeté. Ce geste inattendu la refroidit un peu jusqu'à ce qu'elle la voit déposer une traînée de baisers de son cou à son ventre. Chaque contact de ses lèvres la marquait au fer rouge et ce fut presque avec soulagement qu'elle la sentit embrasser l'intérieur de ses cuisses. Lorsque sa langue toucha son clitoris, Marinette laissa échapper un cri. Elle s'empara d'un coussin et mordit dedans sachant très bien ce qu'il l'attendait.
Calant ses jambes contre ses épaules, Chloé commença son office. D'abord de petits coups de langues puis de plus prononcés, arrachant à chaque fois des gémissements de plaisir étouffés. Marinette la sentit sourire en insérant doucement en elle un doigt puis un autre. Ses mains agrippèrent frénétiquement les draps tandis qu'elle était traversée par des ondes de plaisir toujours plus intenses et plus fortes. Sa compagne intensifia ses va-et-vient dans son sexe inondant les draps de son plaisir liquide.
Elle sentit que les cris de Marinette s'intensifièrent. C'était le moment, elle mit un troisième doigt et enchaîna aussitôt. Son cœur battant la chamade, le plaisir palpitant entre ses propres cuisses, Chloé caressait son corps de sa main libre. Appréciant la couleur opalescente de sa peau, sa douceur, sa texture. Après un ultime cri de jouissance suivi de longs gémissements, elle sentit triomphalement les muscles de son vagin se contracter violemment autour de ses doigts. De son point de vue, elle vit sa cage thoracique se lever jusqu'à s'arcbouter, en appui sur la tête.
Très fière de son œuvre, Chloé la rejoignit à ses côtés pour admirer son expression abrutie de satisfaction avec un grand sourire. Marinette respirait doucement, les joues rosées, les lèvres rouges et le regard enfiévré. Elle eut un sourire en coin et l'attira contre elle. Emmêlant leurs jambes, cette fois-ci, la brune passa une main entre elle et joua avec le clitoris de son amante. Il était gonflé et d'une rondeur parfaite pour l'appréhender avec la pulpe de ses doigts. Plutôt que de presser les choses, elle prit un malin plaisir à faire durer les choses.
Très bientôt, la blonde gémit, la suppliant d'en faire plus, d'aller plus profondément. Marinette l'embrassa tout doucement, la mettant au supplice encore un peu plus. Sa résistance déjà rudement mise à l'épreuve par le cunnilingus, la frustration qu'elle lui imposait était un plaisir à double tranchant. Mais Marinette savait que c'était son péché mignon. Lorsqu'Chloé atteignit ses limites, elle inséra enfin en elle les outils de sa future délivrance.
Son amante la fit basculer sur le dos pour prendre un meilleur appui sans cesser de l'embrasser. Utilisant son bassin pour imprimer une pression plus importante, Marinette eut tout le loisir d'observer les ravages qu'elle lui causait. Sa respiration saccadée, la rougeur caractéristique, les tremblements de ses jambes, ses mains lui griffant le dos, ses lèvres cherchant désespérément leur salut contre les siennes, la façon dont elle mordait ces mêmes lèvres.
Et enfin, dans un ultime mouvement de hanches, Chloé mordit son épaule pour retenir un cri plus fort que tous les autres. La douleur perça le voile de son plaisir mais cela ne la dérangea pas. Ses yeux bleus rencontrèrent les siens et elle l'embrassa presque timidement, avec une douceur insoupçonnée après la passion de leurs étreintes.
- Je t'aime, Mari.
Ce fut à peine plus qu'un murmure mais elle sentit son cœur sauter un battement.
- Je t'aime aussi, Chloé.
Leurs lèvres se scellèrent à nouveau, savourant leur félicité.
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Ceci est officiellement mon premier lemon et lesbien qui plus est. #représentation /o/
Satisfait-e-s ? ^-^
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