Je n'arrive pas à te dire en revoir | Prologue

24 Novembre| 2017| Boston.

La pluie glacial du mois de novembre commençait à tomber. Et le brouillard qui était tomber cette nuit se dissipait peu à peu. Les lampadaires basse consommation de la ville cessèrent de grésiller pour laisser place aux rayons du soleil qui se montrait timide.

C'était un jour gris. Un de plus pour la jeune blonde qui dormait confortable sur son canapé, recouverte de couverture différente. C'était l'image parfaite du non-foutisme ! Un paquet de chips ouvert gisait sur le sol et deux bouteilles de bière décorait la table basse en bois.

La jeune femme avait l'air apaisée. Les traits de son visage étaient calmes. Elle rêvait. Sans doute faisait-elle un beau rêve, elle souriait dans son sommeil.
Elle était dans sa bulle, dans son monde. Le monde des rêves d'Emma Swan. Sauf que dehors, ce n'était pas son monde. C'était le monde de gens qu'elle ne comprenait pas mais qu'elle imitait pourtant.

Sa bulle éclata au moment où son réveil sonna en faisait résonner une musique atroce pour les oreilles de la jeune femme. Surprise, elle se leva dans un sursaut et ragea. Elle allait désactiver cette fonction de son portable. Elle voulait encore dormir.
Alors elle se recoucha, la tête sous son coussin. Mais elle dû vite se relever. Son portable fit sonner une autre musique, plus douce cette fois-ci. Un événement qu'elle avait enregistré dans son calendrier. On était le 24 novembre l'anniversaire de sa mère. Et comme chaque année elle avait tout prévue.

Elle se réveillerais vers 9h du matin, ensuite elle filerait sous une douche froide. Cela la réveillerait, puis elle irait enfiler un jean noir, un pull noir et sa veste en cuire ; noire. En ce jour triste, elle ne portait pas de couleurs. Même si en réalité, elle n'en porte plus depuis ses 18 ans.

Allez Emma. Debout ! 1...ne craque pas....2...relève toi...3...toujours !

Sous ses auto encouragements, la jeune femme envoya valser les couvertures qui la retenait prisonnière et fila sous la douche.
Son emploi du temps fut suivi à la lettre. Après s'être préparait, elle descendit de son appartement pour prendre le bus.
Le reste de sa journée était aussi planifié.

Elle se rendrait au café habituelle -celui dans lequel elle allait avec sa mère, commanderait un chocolat chaud saupoudré de cannelle. Elle n'avalera rien de plus, payerais 3 euros pour la boisson et reprendrait le bus en direction du cimetière. Là-bas, elle ne trouvera pas sa mère. Celle-ci s'était évaporée. Mais elle continuait d'y aller, tous les 24 novembre espérant la trouver pour y déposer des fleures. Des marguerites rouges, celle que sa mère préférait.

Après ses recherche, Emma laissera tomber et irait au bar du coin. Elle commanderait une bière, sans doute pour se venger. Sa mère n'aimait pas la voir boire depuis qu'elle avait commencé à 17 ans.

Emma suivait ce planning à la lettre. Comme chaque année.

Mais cette fois, alors que la jeune femme était assise sur l'un des hauts tabouret en bois du bistro, un homme s'assit à côté d'elle. Ses cheveux bruns et son casque de motard l'attirait fortement. Il n'était pas comme les autres habitants. Il...inspirait de l'espoir. Un peu comme sa mère. Ils vivaient dans une société sombre et triste et pourtant...ils faisait partie de ces gens qui continuait de croire. De croire en l'amour, en la magie, de croire en chacun de tous. D'avoir espoir...

«Je peux vous aider ? » demanda alors Emma en reposant sa bouteille verte sur le bar.

Cette question fit rire le brun car il lui adressa un sourire en coin juste avant de se tourner vers elle. Il avait l'air de la prendre de haut, comme tout le monde ici mais...pas du tout. Il la regardait d'un oeil protecteur.

«Vous ? Non...vous ne m'aiderez pas. Mais...moi je peux vous aider. Je pense. »

Emma se concentrait toujours sur les paroles des gens. Pensant qu'elles avaient un sens cachée. Puis, elle savait quand ils mentaient. Sauf que cet homme était différent. Comme sa mère après tout. Alors la jeune femme détailla son voisin dans sa tête. Elle remarqua son casque avec plusieurs sorte d'écriture qui voulait sans doute dire quelque chose, elle remarqua sa veste noire décoré de détail brun foncé. Mais elle remarqua aussi ses nombreuses griffures au bras. D'où viennent-elles ? Un accident de moto peut-être ? Emma allait posé la question mais l'homme la devança.

«Les risques de la moto...mais si vous on ne parlait pas de moi je vous pris. Aujourd'hui on parle de vous ! » Aujourd'hui, pensa Emma, allait-ils se revoir ? Mais...elle n'en avait pas envie ! «Vous êtes triste, sans doute...la perte d'un être chère ? C'est cela ?»

La jeune femme ne répondit rien, troublait qu'il lise en elle comme dans un livre ouvert.

«Alors Emma, répond !»

Sans était trop ! Comment remarquait-il sa tristesse ? Chaque jour, elle portait un masque. Chaque jour, elle hurlait de chagrin en silence. Et pourtant chaque jour, personne ne le remarquait. Elle savait cacher ses sentiments aux autres. Pour arrivait-il à percer cette carapace pour découvrir le fond de son âme ?
Mais le pire de tous...comment savait-il son nom ? Elle ne l'avait jamais vu, elle y mettrait sa main à couper !

Emma serra son poing, posé sur le bar et plongea son regard dans celui de son voisin. Il allait répondre à quelque questions ! Et vu le regard de la jeune femme, il comprit qu'il était temps pour lui de partir.

«Apprend à lui dire en revoir Emma ! Il est temps pour moi de partir !»

Il attrapa son casque qui se trouvait à ses pieds et se dirigea vers la porte. Il poussa le bout de bois qui bloquait l'entrée, sortit et bientôt, Emma ne le vit plus.
Juste avant d'entendre le bruit de moteur d'une moto et sortie en courant, tentant de le rattraper.

Mais la place était vide, les motos garée à l'entrée n'était plus là. Il n'était plus là.

Emma se laissa aller sur le bout de bois et regarda la place, rempli de pigeons. Certains vinrent l'embêter pour du pain mais en en coup de bien vers le ciel, ils s'étaient enfuis. Elle était seule, encore une fois. Seule face à cette lettre qui attendait que le vent l'emporte.
Bien trop curieuse, Emma se leva et récupéra le bout de papier blanc. Elle l'ouvrirait plus tard.

L'enveloppe blanche se retrouva pliés dans la poche d'Emma, pendant que sa nouvelle propriétaire regardait devant elle. Le vent tapait sur sa peau, ainsi que quelques mèche de ses cheveux blond. Elle les repoussa rageusement et repensa au parole du motard. Apprend à lui dire en revoir Emma.

«Je n'arrive pas à te dire en revoir.»

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