Étape 2 : Séduire

Occupé à tremper une tartine dans mon café, je n'écoute que d'une oreille les conseils de Barbara. Elle a tendance à légèrement se répéter quand il s'agit des missions, comme si ma capacité de compréhension était déficiente.

Je baille pour la énième fois, ce qui me vaut une réprimande de la part de ma sœur adorée. C'est très peu séduisant et j'ai conscience que cela puisse être considéré comme « malpoli », mais j'ai tendance à me moquer des normes. « J'ai mal dormi » est la seule affirmation dont je me soucis. Barbara semble le comprendre.

— Dis-moi si je t'embête.

— Oh non, s'il te plaît, ne m'oblige pas à être désagréable.

Avec un sourire en coin, je me lève et débarrasse mon petit-déjeuner. Je peux sentir l'exaspération de Barbara même le dos tourné.

— Mais tu es désagréable la plupart du temps !

Un sourcil haussé, je jette un regard par-dessus mon épaule tout en commençant à faire la vaisselle.

— C'est faux, mes cibles me trouvent très agréables.

— Évidemment, tu es obligé d'être agréable pour les séduire. Parfois, j'aimerais que tu conserves ton rôle de séducteur un peu plus longtemps avec moi.

Elle essaie de me culpabiliser, la traitresse. On peut m'accuser d'être manipulateur à cause de ma manie à jouer avec les mots, mais je crois bien que de nous deux, Barbara est la plus dangereuse.

Je l'entends se déplacer pour venir se placer derrière moi. Elle sait que derrière mon manège se cache une crainte que je tente de réprimer. J'essaie de fuir cette conversation. Mais ma grande sœur est perspicace et me connaît assez pour déceler mes insécurités.

— Cette mission te stresse ?

— Comme chaque début de mission, je suis un peu anxieux, oui.

— Roméo...

Posant une main sur mon épaule, elle m'oblige à délaisser mon bol dans l'évier pour me tourner vers elle. Elle m'observe attentivement pendant quelques secondes.

— Cette mission est particulièrement délicate, tu le sais. On joue gros.

— J'y arriverai, Barbara.

— Je sais. J'ai simplement peur que ça te coûte trop... Tu es certainement le plus à même de comprendre Rosie, mais elle peut aussi te ramener vers tes vieux démons.

— Ou comme ça a été le cas pour chaque mission, Rosie peut m'aider à les enfouir un peu plus profond. Je préfère voir les choses sous cet angle.

— Mais est-ce que les enfouir est une solution ?

Je fuis son regard, mal à l'aise. Nous n'avions plus eu cette discussion depuis des mois... voire même des années. À croire que la vie est un éternel cercle vicieux dans lequel je suis pris, et qui me retire toute possibilité d'avancer. J'ai ce sentiment, parfois.

— Je ferai attention, je te le promets.

Elle ne semble pas particulièrement soulagée, mais elle acquiesce tout de même et s'écarte. Je sais qu'il est difficile pour elle de rester en retrait des missions. Elle s'investit énormément ; elle gère les contrats, filtre mes appels, et en plus de la paperasse elle m'apporte bon nombre d'outils dans chaque mission. Pendant que j'apprends à connaître ma cible, elle se renseigne sur son entourage, épie les réseaux sociaux, et enquête sur le passé de chacune d'elles. Sans la plupart des précieuses information qu'elle m'a apportées, je me serais certainement planté plusieurs fois. Elle me facilite considérablement les choses. Mais elle ne peut pas m'espionner tout le temps et elle est par conséquent obligée de me faire confiance.

— Qu'est-ce que tu vas faire aujourd'hui ? demandé-je pour changer de sujet.

— Tu le saurais si tu m'avais écoutée tout à l'heure. Je vais rester ici m'occuper des derniers détails du contrat. Je vais aussi me pencher sur les différentes demandes et les classer.

Je hoche la tête, rassuré qu'elle s'occupe de ce travail. Refuser des missions est toujours difficile pour moi, mais c'est souvent nécessaire. Comme mon rôle varie selon les situations et qu'il n'est pas clairement défini, il arrive que certains clients me contactent pour des cas qui ne nécessitent pas l'aide d'un agent en séduction. Je considère qu'une jeune fille en plein stress post-traumatique comme Rosie a davantage besoin de moi qu'une adolescente qui subit un chagrin d'amour – bien que je mesure la douleur qu'une rupture peut entraîner.

Je sors de l'appartement à l'heure prévue et dévale les escaliers du petit immeuble sans ascenseur. L'appartement de Kira, la tante de Rosie, ne paie pas forcément de mine, mais il est agréable. Elle a dû le délaisser pour aller vivre avec Rosie dans la maison de son frère défunt, alors nous pouvons l'occuper le temps de la mission. Par chance il n'est pas situé très loin du lieu de vie de Rosie, je n'ai qu'à marcher quelques minutes pour arriver à son quartier.

Nous nous sommes vite rendu compte que l'apport d'un logement par l'employeur était une clause nécessaire dans le contrat. Au début des missions il nous est arrivé d'être limite niveau budget, et être résigné à manger uniquement des pâtes pendant quelques semaines était un véritable enfer. C'est à s'en dégoûter, je vous assure. Depuis que cette clause de logement existe, Barbara et moi avons ce souci en moins, et c'est très libérateur.

Parfois, je regrette de ne pas avoir de chez moi. J'enchaîne les missions et donc les nouveaux appartements, sans que j'aie un endroit où me réfugier si besoin. Nous payons un hôtel entre chaque mission, mais cette période de battement ne dure jamais longtemps. Les vacances sont bien sûr totalement exclues, principalement par manque d'argent.

Dans le métier d'agent en séduction, il faut savoir faire des sacrifices. Ce qui m'intéresse n'est pas l'enrichissement monétaire, mais l'enrichissement personnel. Même si notre activité se répand et marche de plus en plus, augmenter les prix reste difficile. Nous avons réussi à dépasser le SMIC du début des missions, mais nous ne voulons pas que leur coût créé une inégalité sociale et que certaines familles nécessitant de nos services ne puissent pas se les offrir

J'arrive à la boulangerie à l'heure prévue, et patiente devant. J'espère que Rosie ne va pas tarder – il se trouve que je ne suis pas quelqu'un de particulièrement patient.

Seulement au bout de vingt minutes, je commence à m'inquiéter. Kira m'a pourtant dit que Rosie passait chercher le pain tous les matins, que c'était sa seule vraie sortie de la journée. Se pourrait-il qu'elle ait décidé de faire une grasse matinée pile le jour où j'ai décidé de l'aborder ?

Puis je me détends en apercevant une chevelure rousse au fond de la rue. Je scrute Rosie que je vois pour la première fois, tout en essayant de ne pas être trop insistant non plus. Ce serait bête qu'elle me prenne pour un psychopathe dès notre première rencontre.

Mais je peux la regarder autant que je veux, il n'y a aucun risque, pour la simple et bonne raison qu'elle marche tête baissée. Elle semble faire abstraction de tout ce qui l'entoure, ses cheveux volumineux devant son visage constituant un bon bouclier. Elle sursaute en entendant un klaxon au loin, alors que la voiture en question n'est même pas dans la rue, et mon cœur se serre. Même si elle y arrive, parcourir le court trajet entre sa maison et la boulangerie semble être une rude épreuve pour elle.

Je bouge du réverbère contre lequel j'étais appuyé et me dirige vers l'entrée de la boulangerie. Je marche à pas lents pour me retrouver juste devant elle dans la file. Quand nous arrivons devant l'entrée en même temps, je m'arrête un instant pour lui sourire, mais elle relève à peine la tête. Je lui tiens la porte, et c'est là que j'entends un petit « merci » étouffé.

J'essaie d'avaler la boule coincée dans ma gorge en me rassurant du mieux que je peux. Chaque cible que j'ai aidée était mal en point, et toutes avaient un comportement incongru. Il est arrivé que des cibles soient agressives – Victoria, particulièrement. Ce n'était pas pire que le presque mutisme de Rosie, mais je suis humain avant d'être agent en séduction, et voir qu'une jeune femme peut être réduite à un enfermement en si grand décalage avec la réalité me déprime profondément.

Mais je dois résister à ces sentiments, c'est à ça qu'on voit mon professionnalisme. Mes cibles sont suffisamment chagrinées pour que j'en rajoute une couche avec mon humeur maussade ; je dois m'efforcer d'être optimiste, même si ce n'est pas mon fort.

Quand vient mon tour de faire ma commande à la boulangère, je lui demande une baguette pour pouvoir exécuter mon plan, en espérant que Rosie marche. Je ne suis plus sûr de rien, j'avais sous-estimé son état.

— Ça vous fera quatre-vingt-dix centimes.

Je souris à la boulangère d'un air entendu avant de fouiller dans mes poches. Mon sourire retombe petit à petit quand je n'arrive à sortir que soixante centimes. Je retourne mes poches, feignant d'être embarrassé, et j'espère que Rosie va m'aider parce que la femme en face de moi n'a pas l'air commode. Les bras croisés, son regard s'assombrit peu à peu. Cette vue terrifiante s'ajoute aux cheveux frisés qui sortent de la charlotte sur sa tête, et à cette mâchoire qui paraît décalée, un peu comme celle d'un bulldog. Un vilain bulldog.

— Ah, c'est pas vrai, je suis vraiment désolé ! J'étais pourtant sûr d'avoir pris assez... Je ne comprends pas...

Voilà presque une minute que me contorsionne à la recherche d'argent que je n'ai pas, et que je suis de plus en plus pitoyable. Je vois très bien que la boulangère est sur le point de me virer et je ne sais pas vraiment comment me sortir de cette situation. Fuir ou attendre encore un peu ?

Finalement, Rosie s'avance à côté de moi tout en fouillant dans son portefeuille. Elle en sort les pièces manquantes, toujours sans m'adresser un regard. Le visage de la boulangère s'adoucit ; il est évident qu'elle connaît Rosie et qu'elle l'affectionne. En même temps, elle est l'une des rares personnes que Rosie côtoie encore, et j'imagine que tout le monde ici est au courant de son histoire tragique.

— Oh, ma petite, tu es vraiment trop gentille. Tu aurais dû laisser ce crétin se démerder.

— Ce n'est rien, Francine.

Je dois admettre n'apprécier que moyennement le mépris de cette Francine. C'est marrant, elle a un nom de farine, comme quoi cette bonne femme a trouvé sa vocation.

La réponse de Rosie est faible, mais elle est déjà plus sonore que son « merci » de tout à l'heure. Je veux la remercier à mon tour, mais dans cette situation cela reviendrait à remercier un mur – pas très efficace.

Alors j'attends à l'extérieur que Rosie sorte, ma baguette sous le bras. Vu le peu de temps qu'elle passe dans la boulangerie, Francine et elle n'ont pas dû beaucoup discuter. Remarquez, l'échange de banalités est déjà bénéfique pour quelqu'un plongé dans un stress post-traumatique aussi puissant.

Fidèle à elle-même, Rosie descend les quelques marches à la sortie le regard rivé sur le sol. Cette fois je fonce directement vers elle, et tant pis si je la brusque. Il va bien falloir qu'elle m'accorde son attention.

Patience, vous dites ? Je ne connais pas.

Comme je m'y attendais, Rosie sursaute quand j'arrive devant elle, lui barrant le chemin. Elle ne semble pas supporter notre proximité, puisqu'elle recule maladroitement d'un pas en levant enfin le menton vers moi. Je découvre son visage, et la première chose qui me frappe est son teint bien plus blafard que sur les photos que j'ai vues. Elle avait cette même carnation de peau claire, mais ses joues paraissaient naturellement rosées. Celle qui me fait face a un teint complètement uniforme. Ses joues sont plus creusées, tout comme ses cernes, qui donnent l'illusion que ses yeux verts sans éclat sont enfoncés dans son visage.

Si les taches de rousseur parsemant son nez et ses cheveux roux n'étaient pas là pour raviver son apparence, je la prendrais pour un fantôme. L'espace d'un instant, je me demande même si elle est en vie tant elle est inexpressive. J'ai le sentiment que si je donnais une pichenette sur sa joue, son visage se craquèlerait comme de la porcelaine.

— Je tenais à te remercier, pour les sous. Si tu n'étais pas venue à mon secours Francine m'aurait probablement enfourné au même titre que ses baguettes.

Rosie me dévisage sans que l'ombre d'une émotion ne traverse son visage aux yeux fatigués. Je crois d'ailleurs que ses yeux sont la seule partie qui pourrait me renseigner sur ses sentiments, ils ne sont pas aussi impénétrables que le reste.

— Ce n'est rien.

Elle répète ce qu'elle a dit à Francine un peu plus tôt. J'espère qu'elle n'est pas programmée pour répéter toujours les mêmes choses, parce qu'on n'ira pas loin à coups de « merci » et de « ce n'est rien ».

— Non, j'insiste. Je ne veux pas que tu croies que j'ai pour habitude de réclamer de l'argent... Ce n'est pas mon genre.

— Je te crois.

Elle veut me passer devant, mais je recule pour pouvoir rester dans son champ de vision. Mon cerveau fonctionne à toute allure pour trouver quelque chose à dire et la retenir. Avec toutes mes phrases toutes faites il y en a bien une qui devrait sortir.

— Surtout que les prix du pain sont devenus exorbitants. Tu te rends compte qu'il y a quelques années, le coût d'une baguette était de moins de cinquante centimes ? On peut remercier l'inflation !

OK, là, je ne suis pas forcément fier de moi. Je ne sais pas pourquoi j'ai déblatéré l'un des faibles souvenirs de mes cours d'éco du lycée. En plus je n'ai jamais entendu que c'était le genre de connaissance utile à la drague.

Et au cas où vous vous le demandiez, non, cette plainte à propos de l'inflation ne faisait pas partie de mes phrases toutes faites.

— C'est vrai.

Mais ces connaissances sont peut-être utiles, parce que la réponse de Rosie s'est fait bien plus naturellement. Alors que mon cœur se gonfle d'espoir, elle s'en va sans prononcer un mot de plus, et je me résous à ne pas la retenir. Il va finalement falloir m'armer de patience, parce qu'elle n'est pas facile à approcher.

Le lendemain, je me rends un peu plus tôt à la boulangerie et j'achète deux baguettes. Au moment où Rosie arrive, plongée dans sa coquille, je l'arrête avant qu'elle n'entre dans la petite bâtisse. Je lui tends une baguette, tout en tentant de paraître le plus serein possible :

— Tiens, pour te remercier d'hier.

Sa bouche s'ouvre sous le coup de la surprise, et contrairement à notre premier échange, j'ai vraiment l'impression qu'elle me regarde. Elle m'analyse, passant en revue chaque trait de mon visage. Je la laisse me découvrir véritablement, tout en refusant de laisser transparaître mon trouble intérieur. J'ai compris qu'avec Rosie, en plus d'être doux, il fallait que je respire la confiance pour combler son manque d'assurance.

— C'est gentil, répond-elle en acceptant la baguette.

Je m'attendais à ce qu'elle montre un peu plus de résistance. Mais si ça avait été le cas, elle aurait dû prolonger notre conversation, ce qu'elle ne tient sûrement pas à faire. Peut-être même que ça l'arrange de devoir raccourcir son parcours forcé, elle peut rentrer plus rapidement chez elle.

— Je ne te dis pas la tête de Francine, je voyais dans ses yeux qu'elle avait peur que je m'échappe avec le pain sans payer ! Elle me prend clairement pour un voyou.

Je vois que les coins de la bouche de Rosie ont envie de se lever, mais ce mouvement n'aboutit pas, demandant certainement trop de force.

— Francine n'est pas son vrai nom. C'est un surnom qu'on lui donne.

— Oh, je dois t'avouer que je suis rassuré. Ça faisait une trop grosse coïncidence.

Rosie hoche la tête, puis elle fait volte-face. Elle semble fuir encore plus vite qu'hier. Mais je ne prends pas ça pour une mauvaise chose, c'est même une avancée. Parce qu'en accélérant son pas, elle brise sa routine mécanique.

Je souris en la regardant s'éloigner, puis lui lance un « à demain ! » en espérant qu'elle se pointera.

À mon grand étonnement, non seulement elle se pointe le lendemain, mais en plus une surprise m'attend quand j'arrive devant la boulangerie. Rosie est plantée devant, deux baguettes à la main, et regarde autour d'elle. En me cherchant, elle laisse voir son visage et s'expose aux autres d'une façon plus que significative.

Je la rejoins. Elle m'aperçoit au dernier instant, et sursaute quand je la salue. Timidement, elle me tend la baguette sans me regarder.

— Pour te remercier d'hier.

Touché par la routine qui se met en place entre nous, j'accepte volontiers la baguette avec un grand sourire.

— C'est gentil.

Je répète ses propres mots, en espérant qu'elle saisisse la référence. La lueur dans ses yeux, qui passe aussi vite qu'une étoile filante, m'indique que oui.

Elle hoche la tête puis, comme s'il n'y avait rien à ajouter, reprend la route vers chez elle.

Et cette drôle de routine se poursuit durant tout le reste de la semaine. Un jour sur deux, c'est moi qui me lève plus tôt pour aller acheter deux baguettes et qui attends son arrivée. Nous n'échangeons pas un mot de plus, ni un mot de moins. Elle se volatilise toujours aussi rapidement. Mais elle a de plus en plus de facilité à soutenir mon regard pendant notre cours échange.

Étonnamment, c'est Rosie qui brise notre routine qui semblait pourtant lui aller. Le dimanche, alors qu'elle vient d'accepter ma baguette, elle revient précipitamment vers moi après avoir fait quelques pas. J'ai plusieurs fois eu envie de la rattraper alors qu'elle s'échappait trop rapidement, me filant entre les doigts. Mais je savais que c'était à elle de choisir de prolonger nos rencontres. Il n'y a que comme ça qu'elle me fera confiance et qu'elle se sentira bien en ma compagnie ; je dois faire en sorte de n'exercer aucune pression sur elle, même la plus minime.

Je la regarde d'un air interrogateur, attendant qu'elle s'exprime. Elle ouvre la bouche plusieurs fois avant de réussir à déblatérer son speech qu'elle a probablement répété plusieurs fois la veille.

— Demain, c'est lundi, et la boulangerie sera fermée. Je ne pourrai pas t'offrir du pain. Est-ce que tu viendras quand même ?

Et quelque chose me dit qu'elle n'a pas du tout sorti son discours fraichement préparé. Ce sont peut-être ses yeux qui s'écarquillent lentement qui me mettent la puce à l'oreille, ou son souffle qui se fait saccadé.

Mais elle n'a pas idée d'à quel point ce comportement me plaît, bien plus que n'importe quel discours appris par cœur. Elle fait preuve de spontanéité, et c'est juste fantastique.

— Si tu viens, alors je viens.

Je lui laisse le choix, encore une fois. Parce qu'elle en a été bien trop privée. Elle n'a pas choisi de se retrouver dans cette voiture le jour de l'accident. Elle n'a pas choisi de voir ses parents mourir sous ses yeux. Elle n'a pas non plus choisi les blessures que cet événement lui a infligées, ni sa condition actuelle.

— D'accord... Alors, à demain.

— À demain.

Je la regarde reprendre sa route, un sourire aux lèvres. Maintenant qu'un vrai contact s'est établi, je vais pouvoir passer à la vitesse supérieure.

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HEY !

Ça y est, la mission a commencé !

Comment s'est passée votre rencontre avec Rosie ?

Comment trouvez-vous le personnage de Barbara ?

Roméo gagne sa place dans votre cœur ?

Votez, commentez, je veux tout savoir !

Prochain chapitre mercredi pro ;)

Plein de bisous,

Laurène

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