____BONUS²____

-Ne laissez pas les autres faire les choix à votre place. J'ai choisi de suivre mon destin et le destin m'a offert la paix après ma propre guerre-

🂱___Aaron___🂱

02 novembre - 10h30.
LOS ANGELES - ÉTATS-UNIS - BUREAU DE COMMISSARIAT.

Je rentre précipitamment dans le commissariat, le regard presque affolé, le souffle presque coupé. Mes cheveux sont en désordre. À peine avais-je reçu l'appel de l'arrestation d'Adriana que je me suis jeté dans la première voiture et que je suis venu aussi vite que j'ai pu.

Pas un jour où l'on ne parle pas d'elle. Qu'est ce qu'elle a fait encore ?

Quand un agent m'oriente vers un couloir, je pénètre dans un couloir, mes chaussures claquent contre le carrelage. Pourtant ce bruit s'arrête soudainement lorsque je vois la personne en face de moi.

Vichaï Wongchai.

L'ex toxique d'Adriana. L'ex que j'étais prêt à descendre lors de cette soirée à Barcelone.

— Qu'est ce que tu fais ici toi ?

Il relève la tête.

— J'ai un ami qui travaille ici, dit-il avec dédain.

— Comme de par hasard. Dans la seule ville où nous sommes, t'es là pile quand elle se fait arrêter. Si ça ce n'est pas une coïncidence, je ne sais pas ce que c'est. Tu te fous de moi ou quoi ?

Je m'assois brutalement sur le banc, à côté de lui. Je le dépasse largement de taille. Il est petit, riquiqui presque insignifiant à mes yeux, comme un rat d'égout.

Oui, j'ai une haine profonde pour cet homme et c'est pas maintenant que ça changera.

Si je le pouvais, moi-même je l'aurais mis en prison mais je ne suis pas le mieux placé pour jouer le mini justicier.

Quand je m'affaisse, c'est là que la porte en face de nous s'ouvre.

— Bonne journée, monsieur l'agent.

Nous nous levons en même temps quand Adriana sort de la pièce. Je jette un regard noir vers Vichaï quand il s'avance vers elle, avec moi. Bordel, ma patience à une putain de limite.

— Oh... Aaron, t'as été informé ? demande-t-elle.

Mais elle n'a pas le temps de terminer sa phrase que je me rapproche et empoigne la veste en cuir de son ex le ramenant devant mon visage. Il serre la mâchoire et garde ses mains le long de son corps.

— Aaron, lâche-le !

— Si tu la touches une seule fois, je te mets à terre en deux secondes chrono.

— Aaron ! s'exclame-t-elle en s'interposant entre nous.

C'est là que je décide de le lâcher en le repoussant même si mes poings sont sur le point de foncer contre son visage. Je garde mon calme, les dents serrées.

— Pas de violence, surtout pas dans un poste de police ! Tu n'as jamais retenu ça ou quoi ?

Mon expression s'adoucit à sa voix. Ainsi, je prends une profonde inspiration et je lui demande pourquoi elle a été arrêtée.

— Ils ont cru que j'avais volé cette bague. Je t'avais dit de ne pas en acheter une hyper chère ! Tout le monde se fait des idées après ! J'ai dû tout lui expliquer.

Je prends sa douce main entre la mienne et regarde la pierre brillante de la bague sur son annulaire.

— La prochaine fois, je choisirai correctement, de sorte que même ton ex la remarque, madame Walker.

Un sourire étire mes lèvres, et j'embrasse ses doigts. Vichaï détourne le regard, outré, avant de tourner les talons et de quitter les lieux. Je le suis des yeux, fier de moi. Aussi vite que je suis venu, aussi vite qu'il s'en va.

J'ai demandé la main d'Adriana il y a d'ici quelques jours et les regards ne se font pas discrets. Nous formons un couple que les habitants de Los Angeles remarquent très vite depuis notre venue pour l'accouchement de Jude. Même quand nous repartirons à Oslo, je sais que ça sera la même chose.

— Allez, on va être en retard pour la soirée. J'ai hâte de revoir tout le monde !

Elle vient m'embrasser. Je l'embrasse à mon tour en glissant une main possessive autour de sa taille. Ses doigts tiennent le col de mon trench noir comme à son habitude. Et cette habitude me fait vriller depuis la première fois où nous nous sommes embrassés.

— Tu ne peux pas imaginer comme je t'aime, murmuré-je contre ses lèvres.

Personne ne saura réellement tout l'amour que je porte pour elle. Même pas elle.

***

❁___Adriana___❁

02 novembre - 20h00.
LOS ANGELES - ÉTATS-UNIS.

Quand nous pénétrons dans la salle, je glisse ma main dans le bras imposant d'Aaron. Sa chaleur m'a toujours déstressée.

Devant nous, se dresse des lumières jaunes et blanches ainsi qu'une déco simple s'harmonisant avec les tables rondes. Les tables sont ornées de bougies ajoutant une petite touche de sensualité dans la pièce.

— Cela va faire un bien fou de voir tout le monde.

Il a raison. Cette soirée a été organisée pour remercier chaque membre ayant participé et aidé pour l'effondrement de la guerre sanglante des deux réseaux.

Je suis heureuse et exprime ma joie en voyant Ava en compagnie d'un membre du réseau des Black Iron se nommant Chan. Ils sourient et rient pendant leur discussion. Je sens que ces deux-là sont faits pour être ensemble.

Au loin, je distingue Allian parler avec Akio, une flûte de champagne dans leur main. À côté, Jake et Jacob parlent à Alexeï. Jude n'a pas pu venir, voulant s'occuper de sa fille. Je la comprends amplement avec tout ce qu'il s'est passé. Je suis ravie de voir Jacob, c’est lui qui m'a donné l'opportunité de voyager auprès d'Aaron. Quant à Alexeï, je suis heureuse de le revoir. Malgré la perte de son jumeau, il est ici, à célébrer la fin de cette guerre.

— Non ! C'est pas vrai ! s'exclame Aaron à la vue d'une femme Asiatique qui s'approche près de nous.

La joie se lit dans leur visage quand ils se prennent dans les bras de l'un de l'autre. Je reste en retrait. Une pointe de jalousie s'insinue en moi mais je laisse passer. Voir Aaron aussi enthousiasmé à la vue de cette fille me rend d'autant heureuse.

— C'est Yu-Na ! Ma meilleure amie d'enfance, Adriana. Purée, ça fait des années que l'on ne s'est pas vu, je suis tellement heureux !

Je scrute la silhouette de la femme. Le grain de beauté sur le coin de son œil la rend charmante et j'adore ses cheveux raides charbonnés.

— Bonsoir, Yu-Na.

— Salut, ma poulette.

D'accord. Je l'aime déjà.

— Adriana est ma merveilleuse femme. J'en suis sûr que vous allez vous entendre. Je vous laisse, je vais voir Jake.

Aaron me prend le visage entre ses mains, ses doigts effleurent mes joues. Il vient cueillir tendrement mes lèvres. Heureux, il m'embrasse une deuxième fois puis s'éclipse aux côtés de son ami.

— Tu as une chance considérable d'être tombé sur Aaron. Je n'ai jamais vu un homme aussi généreux et gentil en compagnie des personnes qu'il aime.

Yu-Na se tourne vers moi, fière de voir son ami heureux pour la première fois depuis des années.

Je hoche la tête, un sourire parsème mes lèvres.

— C'est un homme honorable, en effet. C'est l'homme qui m'a fait changer la perception que j'avais de certains et de moi-même.

Une fois notre discussion aboutie, nous décidons de prendre une petite coupe de champagne chacune. Yu-Na décide de rejoindre les autres convives. Moi, je prends le chemin d'un balcon et regarde la lueur bleutée de la lune face à moi.

Le vent caresse mon visage et fait voltiger quelques-unes de mes mèches de cheveux. J'en profite. C'est plaisant.

— Je vous ai remarquée tout à l'heure et je ne vois que joie sur votre visage.

J'entends la voix d'Aaron et me retourne légèrement en me remémorant la première fois que nous nous sommes parlé. Je souris instantanément.

— Je me sens enfin vivante, dis-je tout bas. Je me suis laissée entraîner dans une mission, et me voilà amoureuse d'un homme.

Il se rapproche et se place à ma gauche, comme la toute première fois. Je pose ma coupe sur la rambarde et comme avant, il la déplace, de sorte à ce qu'elle ne se fracasse pas.

— Comment vous appelez-vous ? me demande-t-il en souriant.

Je vais fondre. J'aime son sourire. J'aime le voir sourire.

Je fixe ses yeux marrons et détaille son magnifique visage même sous l'obscurité de la lune. Il me regarde si amoureusement que je sens mes joues chauffer.

— Adriana Walker. Et vous ?

Il pose sa main sur ma taille, me ramène près de lui et me regarde avec ce regard qui donne une raison à mon cœur de battre plus rapidement.

— Aaron Walker. Celui qui voulait être aimé et qui est aimé par la femme la plus courageuse du monde.

-Fin-

J'ai lâché une larme en écrivant le mot Fin...
On se retrouve dans les remerciements ?

1475 mots