༒︎ 23. Jouer sur deux parties.
____CHAPITRE 23____
-Détruire sa vie équivaut à apporter l'espoir qui était en moi depuis des années-
༒︎___INCONNU___༒︎
Sous la pénombre de la nuit, il sort de l'hôtel, le regard froid et les épaules tendues. Je l'observe, caché dans l'ombre de ma voiture. Il allume une cigarette d'un geste machinal, trop machinal, et aspire une longue bouffée. Puis une fois fini, il en allume une deuxième sans attendre, comme si la première ne suffisait pas déjà assez.
À mes côtés, une présence féminine se fait sentir. Elle reste pressée contre moi, son parfum sucré emplit l'entièreté de ma voiture. Trop proche, trop familière, elle se colle à moi comme une chatte en chaleur, ses mains glissent sur ma cuisse. Mon espace personnel est réduit à néant, mais je lui dois d'être ici, alors je la supporte comme je peux.
— Quand est-ce qu'on se fait enfin cette soirée, mon cœur ? J'ai tellement envie de toi, murmure-t-elle, ses lèvres effleurant mon oreille.
Moi, je n'en ai pas envie. Enfin, pas complètement. Mon entrejambe répond à ses caresses, mais mon esprit est ailleurs, focalisé sur une mission bien plus importante à mes yeux : détruire tout ce qui lui est cher.
— Oriana, dégage un peu. On parlera de ça plus tard.
Je dis sèchement, le regard restant fixé sur l'homme qui s'approche de la voiture et s'installe sur la banquette arrière. Il ferme la porte avec précaution, son corps est tendu.
— Rien à signaler, dit-il, son accent italien se ressentant à travers un anglais parfait. Il se contente de la surveiller. Un garde du corps le suit partout pour empêcher de nouvelles conneries.
Il ajuste sa chemise blanche, impeccablement repassée. Ses cheveux blonds sont soigneusement coiffés, chaque mèche est en place. On dirait presque un homme d'affaires.
— Eh bien, on dirait que notre petit Italien joue sur les deux parties, ricane Oriana, un sourire narquois parsemant ses lèvres. L'argent fait tourner toutes les têtes, même celles qui se croient puissantes.
Elle a raison. L'argent peut acheter n'importe qui, même ceux qui se pensent être intouchables. Sauf une personne. Pour elle, ce n'est ni l'argent ni le pouvoir qui comptent, mais l'amour et l'âme. En bref, ce qu'il reste de vrai et réel dans ce monde corrompu.
— Alors nous attaquerons quand la partie adverse se trouvera dans une position de faiblesse, declaré-je en fixant Aaron Walker à travers le rétroviseur. Quand l'autre camp baissera sa garde, ce sera notre moment.
Et quand ce jour viendra, je prendrai un plaisir cruel à détruire tout ce qui lui est précieux.
Pas seulement pour la victoire, mais pour voir son monde s'effondrer comme le mien.
-À suivre-
Quelqu'un a des idées ? Des prédictions ? 🫣
454 mots
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top