❁ 13. Voyage prometteur.
____CHAPITRE 13____
-Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même – Albert CAMUS-
❁___Adriana___❁
22 décembre - 14h30
ITALIE - ROUTE DIRECTION L'AÉROPORT.
— Tu nous manques, ma chérie, résonne la voix de ma mère à travers l'écran de mon téléphone malgré la distance qui nous sépare.
— Vous me manquez aussi maman, je rétorque dans ma langue maternelle.
Alors que le véhicule file vers l'aéroport, je tiens enfin ma famille au bout du fil après une longue semaine. Leurs voix familières résonnent dans mes oreilles et m'apportent du calme.
— Tu aurais dû rester avec nous. Nous aurions trouvé un moyen de payer ses dettes, Adriana...
— Ce n'est rien maman. Et puis, je le sens bien cette aventure, ça me pousse à voyager un peu plus. Je suis juste triste de ne pas fêter Noël avec vous...
Noël a une importance particulière au sein de notre famille. C'est un moment sacré où nous nous réunissons tous. Ma tristesse de ne pas être présente est dissuadée par l'excitation de ne pas revoir Juan, le fils du cousin de mon père. Depuis ma majorité, il me suit partout comme un rat.
— À ton arrivée, on se fera un bon resto. Qu'en dis-tu ? propose mon père tout en tentant de dissimuler sa tristesse et la mienne.
— Bien-sûr, j'en serai ravi papa, je réponds.
Malgré ma résistance à retenir mes larmes, une perle salée glisse le long de ma joue pour s'écraser délicatement sur ma robe en voyant mes parents passer le téléphone à mon petit frère. À travers l'écran, je distingue le visage de Félix. Bien que je ne sois pas fan des appels vidéo, je suis prête à tout pour le bonheur de ma famille.
— Félix... Tu as tellement grandi.
— Arrête de mentir, soeurette ! Ça ne fait qu'une semaine que tu es partie. Je ne vais pas grandir en une semaine quand même ! lance-t-il.
Comme par magie, mes larmes s'assèchent et un rire s'échappe de mes lèvres en écho à celui de mon petit frère. À huit ans, Félix rayonne d'une innocence qui me comble de bonheur.
— Maman culpabilise de t'avoir laissée avec Jacob, je ne sais plus qui. Elle regrette, tu lui manques, déclare-t-il en tournant en rond dans le salon, entendu jusqu'aux oreilles de nos parents.
— Dis-lui de ne pas s'en faire. Je suis entre de bonnes mains, je suis en sécurité ici et je m'amuse.
— Tu ne t'amuses pas avec moi alors ? s'exclame-t-il faussement offusqué, un regard espiègle qui me fait fondre de tendresse.
— Bien sûr que si, petit frère. Tu me manques énormément et j'ai tellement hâte de te retrouver pour te serrer fort dans mes bras.
Quelqu'un tousse. Cela ne provient pas de mon téléphone, mais de l'homme assis à côté de moi. Mon regard se détourne discrètement vers mon faux mari. Son expression est sérieuse et est concentrée alors qu'il règle des choses sur sa tablette ce qui le rend encore plus intriguant.
— Il est beau, commente mon frère, tandis que je sursaute avant de passer le téléphone sur ma gauche.
Merde. Il l'a remarqué. Ai-je été si peu attentive pour ne pas orienter mon téléphone de manière plus discrète ?
— Non, tais-toi. Évite les commentaires et ne parle pas derrière les gens Félix.
Il soupire et boude lorsque le téléphone trouve enfin un support stable. Pendant ce temps, je me surprends en train de regarder les traits familiers du visage d'Aaron, des détails que j'ai appris à connaître au fil de nos interactions en Italie.
Aaron est certes bel homme, je le reconnais, mais il reste simplement l'individu qui joue le rôle de mon faux mari. Rien de plus, c'est aussi simple que cela.
— Soeurette, je peux lui parler ?
Je secoue la tête et m'appuie contre le dossier du siège de la voiture.
— Il ne parle pas espagnol et il est très occupé. Si tu le déranges, il risque de se fâcher, Félix.
Je n'ai pas oublié ce qui s'est passé il y a quelques heures. Notre enlèvement, la révélation que l'homme à mes côtés était autrefois yakuza et qu'il se nomme non seulement Ha-Jun me laisse perplexe. Il y a tant de choses que j'ignore, hormis le fait qu'il aura bientôt 30 ans.
Quand les yakuzas nous ont libérés, je me suis précipitée vers la sortie, après avoir remarqué l'arrivée d'Aaron. Son comportement avait été étrange, comme s'il avait fait une crise. Son souffle s'était soudainement coupé, sa voix avait été qu'un lointain souvenir.
Je ressens le besoin de l'interroger, mais je sais qu'il ne dira rien de plus. Nous sommes deux individus différents et peut-être est-il préférable que cela reste comme ça ?
— Nous arriverons dans moins d'une heure, M. Walker, déclare Leonardo depuis le siège du conducteur.
Aaron relève la tête, acquiesce brièvement, puis retourne à ses affaires sans prononcer un mot à mon égard.
Peut-être cherche-t-il simplement à me laisser un moment de tranquillité avec ma famille ? me dit ma conscience.
Soudain, un cri retentit à travers mon téléphone, me poussant à le saisir pour étouffer le son, provoqué par mon petit frère. Les regards des deux hommes se tournent vers moi. Leonardo jette un coup d'œil par le rétroviseur, tandis qu'Aaron me scrute du regard.
Une vague de gêne m'envahit.
— Désolée, c'est...
Un autre cri retentit, et je retire rapidement mes mains pour voir mon petit frère afficher un large sourire.
— Félix ! Qu'est-ce que tu fais ? Tu veux attirer l'attention ? Je suis gênée à cause de toi, je lui lance silencieusement pour lui faire comprendre.
Un léger rire s'échappe de la gorge de l'homme à mes côtés. Je me tourne vers lui et le surprends en train de lever innocemment les mains en l'air, après avoir posé la tablette sur ses cuisses.
— C'est lui qui a commencé, ajoute-t-il en désignant mon frère sur mon téléphone qui demande sans relâche à le voir.
Je pousse un soupir, agacée non seulement par les bêtises de mon frère mais aussi par le changement d'humeur d'Aaron, qui semble se comporter comme un enfant en présence d'un enfant.
J'incline mon téléphone vers Aaron. Ce dernier salue mon frère de sa main ornée d'une montre.
— Como estas, pequeña ? ( = Comment ça va, petit ? )
— Buen señor que cuida de mi hermana. Espero que no le hagas daño, sino vendré a atraparte. ¡ Cuidado, hice dos semanas de boxeo ! ( = Bien monsieur qui prend soin de ma sœur. J'espère que tu ne lui fais pas de mal, sinon je viens t'attraper. Attention j'ai fait deux semaines de boxe ! )
Aaron reste surpris, et je ris faiblement tout en demandant à mon frère d'arrêter. Le fait qu'Aaron fasse l'effort de parler ma langue me rend plutôt heureuse, mais le voir ne rien comprendre est un autre défi.
— Je pense qu'il t'aime plus que ce que tu penses, ris-je en lui parlant, réalisant tardivement que je commence à sympathiser avec lui.
Ses lèvres retroussées et ses yeux écarquillés s'effacent alors qu'il se redresse dans son siège, attrapant sa tablette au passage.
Ai-je vraiment exposé mon petit frère à un ancien yakuza et à un mafieux ? Sans crainte ? Sans peur ? Il pourrait retrouver notre adresse et mettre ma famille en danger en un clin d'œil si je fais le moindre faux pas...
— Parle correctement à tes aînés la prochaine fois, Félix.
— Dis-lui qu'il a l'air gentil. Et qu'il te rende heureuse en mon absence, Adriana. Sinon, je lui en voudrai.
— Je lui dirai. Je dois te laisser maintenant, Félix. On se reparle dès que possible, d'accord petit frère ?
Il hoche la tête, je le couvre de bisous volants et je raccroche en soufflant de satisfaction. Parler à ma famille me rend joyeuse.
Je range mon téléphone et observe la vie extérieure une fois que Leonardo a annoncé notre arrivée dans une demi-heure.
— Qu'il ne s'inquiète pas. Je prends soin de toi, et seul moi sait ce que je me ferais subir si je te faisais du mal volontairement, butterfly, ajoute Aaron sans détourner le regard de sa tablette.
Mierda. Cet homme est rempli de secrets !
***
Le moment est venu pour notre avion de décoller. Leonardo a tout arrangé pour le vol. Les bagages sont prêts, il ne reste plus que nous.
— J'espère sincèrement que nos chemins se croiseront à l'avenir dans des circonstances moins inattendues, exprime-t-il en serrant la main d'Aaron.
Ce dernier le tire et le prend dans ses bras. Je reste en retrait et les regarde. Leonardo est lui-même surpris mais touché par l'élan d'affection d'Aaron.
— Prenez soin de vous et de Mlle Gonzalez. Votre nouveau garde du corps est prêt à vous accueillir à l'aéroport Charles-de-Gaulle, monsieur.
— Nous devrions nous mettre en route sans plus tarder, déclare Aaron.
Alors qu'ils se séparent, Leonardo s'incline légèrement dans ma direction et pose délicatement sa main sur son cœur.
— Au revoir, Mlle Gonzalez. Rencontrer une personne d'une telle élégance a été un honneur.
Émue par cette marque de respect, je réponds en souriant :
— Le plaisir a été partagé, je vous en suis reconnaissante, Leonardo, prenez soin de vous.
Il s'incline respectueusement avant de nous laisser seuls. Mon faux mari est plutôt pressé et avance rapidement dans la foule de l'aéroport. Je me fraye un chemin dans la marée de voyageurs tout aussi pressés tout en étant captivée par les annonces dans les haut-parleurs multilingues et des destinations qui résonnent dans l'enceinte.
Les lumières vives des boutiques attirent mon regard tandis que les écrans clignotent. Les agents de bord s'activent, aidant les passagers à trouver leur chemin parmi la foule. Le son des chariots à bagages qui roulent sur le sol carrelé m'angoisse. Il y a trop d'agitations.
Je remarque les adieux des voyageurs et les départs qui se succèdent. Je m'arrête quelques secondes et suis interpellée par un grand panneau animé montrant un homme asiatique vêtu d'un boxer Calvin Klein, affichant un style distinctif avec un piercing à la bouche, un mulet, une chemise à manches courtes noir et un pantalon en jean bleu.
— Adriana... Que regardes-tu ? demande Aaron en s'approchant de moi.
Je désigne le panneau du doigt. Je suis curieuse de savoir qui est cet homme. Aaron me prend par le bras et m'éloigne du panneau en direction de notre avion.
— Tu ne connais pas les BTS ? Le célèbre groupe de K-pop sud-coréen ? C'est l'un de ses membres, Jeon Jeongguk, m'explique-t-il.
— Jeon Jeongguk est plutôt beau, je commente avant qu'il ne m'attire à lui, glissant discrètement sa main autour de ma taille pour me guider.
Mes yeux rencontrent sa mâchoire tendue, et un rire m'échappe à mesure que nous avançons.
— Tu n'es pas jaloux, n'est-ce pas ? Après tout, il n'a aucune idée de qui je suis, je plaisante, le taquinant en souriant.
— Il est simplement adoré par ses fans, répond-t-il en continuant de marcher, ses yeux évitant à tout prix les miens.
Et je me rappelle à quel point l'homme à mes côtés est dangereux, meurtrier et menteur. Je réalise que je dois faire attention. Même si nos interactions semblent anodines pour le moment, je ne peux oublier qu'Aaron est un ancien yakuza et un homme lié à la mafia. Il faut que je garde mes distances pour éviter qu'il ne change et prenne ses aises avec moi.
***
23 décembre - 09h30.
PARIS - FRANCE - HÔTEL.
La lumière du soleil du matin claque dans la chambre d'hôtel, ce qui m'incite à me redresser du lit pour contempler la luxure de la pièce et continuer mon petit déjeuner. Dès mon arrivée, j'ai été frappé par l'élégance et la richesse de cet endroit. C'est sûr qu'en travaillant dans l'illégalité, on peut tout se payer.
Aaron entre dans la pièce, une fois sorti de la douche. Il porte un simple tee-shirt noir à manches longues et un jogging gris qui mettent en valeur sa musculature. Je me concentre sur mon petit-déjeuner pour ne pas lui adresser la parole et le complimenter.
— Je dois passer un coup de fil rapide, prévient-il en saisissant son téléphone sur la table de chevet.
Nous sommes arrivés en France il y a près de 15 heures, et ni l'un ni l'autre n'a abordé le sujet du prochain plan, qui implique des ventes aux enchères. Soit Aaron est très occupé, soit ses commentaires bidons m'agacent. Mais depuis son arrivée, il est étrangement calme. Peut-être que la mission le préoccupe, ou bien le fait d'avoir retrouver son ami, ou encore le fait que je connaisse une partie de son passé.
— On pourra aller au spa de l'hôtel plus tard ? demandé-je soudainement, sans vraiment réfléchir.
Il s'arrête, se retourne, son téléphone toujours en main.
Lorsque nous avons récupéré les clés de la chambre d'hôtel, j'ai remarqué toutes les activités proposées sur place, et je pense que nous pourrions en profiter tous les deux pour décompresser.
— Pourquoi choisir le spa ? Il y a tellement d'autres activités à découvrir ici, comme jouer aux échecs ou au billard.
— Aller au spa te permettra de te détendre et de te décompresser. Tu pourras te relaxer et prendre du temps pour toi après tout ce qui s'est passé à Milan, n'est-ce pas ?
Je vois qu'il hésite. Mais pourquoi hésite-t-il ? Après tout, il s'agit simplement d'une journée au spa. Il n'a rien à cacher, son corps semble parfait de la tête aux pieds, du moins d'après ce que j'ai pu en voir.
Tu n'as pas tout vu. Il n'a presque rien montré de son corps, me murmure ma conscience.
— Les espaces sont séparés pour les femmes et les hommes. Je dois jeter un coup d'œil pour voir si tout va bien de ton côté et je ne pourrai pas, donc on ira pas.
Sa réponse me déçoit. Ma fourchette se pose doucement sur le plateau devant moi.
— Laisse-moi y aller. J'ai besoin de me détendre aussi. Tu ne peux pas m'en empêcher. Personne ne devrait décider à ma place, je suis majeure.
— Tu ne connais pas les dangers qui nous entourent, Adriana.
Je sais que se disputer pour une simple après-midi au spa est exagéré, mais Aaron n'a pas à dicter ce que je dois faire. J'ai déjà été assez oppressée en Italie, je veux juste profiter de mon temps libre, ici, à Paris.
— Je serai prudente. Nous venons tout juste d'arriver à Paris. Après ce que j'ai découvert, je suis déjà assez contrariée contre toi. Ne rajoute pas une situation qui pourrait me faire regretter ta présence, j'ajoute en appuyant sur le toi.
Ses traits de visage se crispent. Il ne rajoute rien et colle son téléphone à son oreille.
— Tu n'as pas répondu à ma question.
— On ira ! Maintenant laisse-moi passer cet appel, s'exclame-t-il en s'enfermant dans la salle de bains, me faisant sursauter.
Les yeux écarquillés par son exclamation, je pose mon plateau sur le lit et me relève et décide de le suivre discrètement, intriguée par ses agissements et cet appel.
Aaron était tout à fait différent avant de venir à Paris. Ma question l'a fait lever le ton. Ai-je trop insisté ? Me suis-je trop rebellé ? Aaron a dit que les femmes dans leur réseau étaient protégées. Et s'il n'en était pas ainsi, serait-il allé plus loin ?
J'ai la gorge nouée en posant silencieusement mon oreille sur la porte. J'entends distinctement sa voix au téléphone et me fais toute petite pour ne pas attirer son attention.
— Oui, la mission avance. Nous avons atterri à Paris hier. Je vous tiendrai informé de la suite.
— Votre nouveau garde du corps a pris du retard. Leonardo Moretti a bien été payé et il ne dira rien de ce qu'il s'est passé avec cet imprévu, parle une voix lointaine au téléphone.
— Bien. À part ça, comment ça se passe de votre côté ? Pas trop ennuyé de ne pas m'avoir à tes côtés mon guimauve au chocolat ?
Je suis surprise de l'entendre dire de tels mots. Avec moi, ça a toujours été des surnoms originaux, mais là...
— Combien de fois je t'ai dit de ne pas m'appeler ainsi Aaron !
— Il n'y a personne qui peut m'entendre hormis Adriana, mais elle est en train de manger.
— Je vous entends, susurre une voix féminine, ce qui me ramène encore plus contre la porte. Comment est-elle ? Belle ? Gentille ? Jake m'a dit que tu ne fais que parler d'elle.
— Et bien... Elle est spéciale. Le début a été compliqué. Elle était prête à me cracher à la gueule. Mais maintenant, elle prend ses aises. Si c'est le cas, elle se sent en sécurité à mes côtés ? D'ailleurs j'ai entendu son petit frère, elle y tient énormément. Dites à Jacob de prendre soin de sa famille.
Mon cœur s'emballe, mon visage se fige. Qui est réellement l'homme que je crois connaître ? Entre le mafieux redoutable et l'homme attentionné. Qui est-il vraiment ?
— Tu ne feras de mal à personne. Tu sais à quel point t'as été avec tes relations précédentes. Elle doit comprendre que tu es l'un des hommes les plus respectueux dans le réseau.
— Je le sais, Jude. Maintenant qu'elle a découvert qui j'étais avant, sa confiance en moi s'est détériorée. Pour tenter de retrouver sa confiance, j'ai accepté de l'accompagner au spa.
— Le spa ? Mais Aaron, tu détestes ça... Ton corps exposé, la mixité interdite des sexes, tu ne pourras pas la protéger...
J'entends un soupir puis son corps s'affaisser contre un mur. Il vient de s'asseoir par terre.
— Je déteste mon corps. Mais si je refuse d'y aller, elle se posera des questions auxquelles je préfère ne pas répondre.
— Ne te force pas à y aller.
— J'ai l'air d'un adolescent dans le corps d'un adulte. C'est les enfants qui se font des cicatrices pour se rebeller
— Les cicatrices montrent le combat que tu as mené Aaron.
Je plaque mes mains sur ma bouche et recule en entendant leurs mots.
Des cicatrices... Il a des cicatrices. C'est pour ça que je n'ai jamais vu son corps exposé devant mes yeux. C'est pour ça qu'il porte des manches longues... C'est pour ça qu'il dissimule ses bras...
— Je le ferai, pour elle. Et qui sait, peut-être que je vaincrai une peur de plus, n'est-ce pas ?
— C'est ça, mon pote ! En persévérant, tu verras ton corps comme une œuvre d'art. Ne te sous-estime pas, sois fier de ton parcours !
Le silence qui s'installe ensuite en dit long. Je retire mes mains, laissant leur intimité à eux deux et à cette femme.
— Et si un jour... elle dit que mon corps la dégoûte ?
— Alors, elle n'est pas digne de toi. Car une personne aimante, aime toutes les failles de son ou sa partenaire, répond la prénommée Jude.
Une larme glisse sur ma joue. Je ne sais plus quoi dire. Je marche d'arrière en arrière et je saisis mon plateau de nourriture, repensant à toute cette conversation que je n'étais pas censé entendre. D'un côté, je ressens le poids de l'intimité volée, de l'autre, je connais un autre de ses secrets.
Sans le contrat posé par Jacob, nos chemins, à Aaron et moi, se seraient séparés. Maintenant, je m'interroge sur la véritable nature de l'homme avec qui j'ai discuté pour la première fois en soirée. Et ce n'est certainement pas l'image du flic que je pensais avoir trouvé...
-À suivre-
L'arrivée de Félix ( Petite référence à Stray kids 🧍🏼♀️mdrr )
Le départ de Leonardo 😔
Et Adriana qui commence à en savoir plus sur l'homme qui partage cette mission...
3264 mots
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