🂱 12. FLASHBACK¹ - Aaron 🂱

____CHAPITRE 12____

-Et c'est ainsi, que je découvre la vraie vie, les profondeurs de l'abysse-

TW :

( ∆ Traumatisme, ∆ Automutilation, ∆ Violence sur enfant ∆ L'acte de tout personnage confondus n'est pas à prendre au sérieux. C'est avant tout, fictif et non réel )

🂱___Aaron___🂱

25 octobre 2004 - 16h34
SÉOUL - CORÉE DU SUD.

On se revoit demain, Ha-Jun ! me prévient Yu-Na en me saluant de sa main droite, un sourire heureux teintant son visage.

À demain ! je réponds, observant Yu-Na s'éloigner aux côtés de mon second ami, Jung-Ho.

Je lui fais un signe de la main en retour et me retourne, sentant le poids de mon sac à dos sur mes épaules.

Il y a quelques mois, je suis arrivé au collège. J'ai réussi à m'intégrer grâce à mes amis qui sont toujours à mes côtés depuis l'école primaire. Au moins, niveau école, je suis bien accompagné.

Soudain, j'entends des pas rapides derrière moi, puis une main taper l'arrière de ma tête. Je relève la tête et le vois courir avec ses acolytes.

Alors Ha-Jun ! On est seul !? lance mon camarade de classe, Da-Yoon Park, d'une voix moqueuse.

Satané Da-Yoon !! je réplique à mon tour.

Cet enfoiré arrogant ne rate jamais une occasion de m'embêter à l'école, mais je choisis de ne pas lui accorder plus d'importance. Un jour, il se lassera de moi, et je pourrai enfin profiter paisiblement de la compagnie de mes merveilleux amis.

J'ai rencontré Yu-Na en primaire, elle a été la première à venir me voir quand je me trouvais seul à la cantine avec mon pauvre bol de riz. Jung-Ho, l'ami de Yu-Na, s'est également joint à nous, et c'est ainsi que nous sommes devenus amis. Leur gentillesse a illuminé ma vie à l'école.

En passant l'intersection d'une ruelle, je ressens le calme et le silence. Cependant, à mesure que j'avance, une anxiété m'envahit. Je regrette soudainement d'être venu si précipitamment.

Des cris surviennent de chez moi. Je tente de me déplacer rapidement. J'ai peur. Un enfant de onze piges ne le devrait pas, pourtant je suis terrifié.

Je franchis la porte du petit jardin, puis baisse la poignée de la porte en bois avec précaution, aussi silencieux qu'une souris. Mon unique but est de me faufiler jusqu'à ma chambre, de m'y réfugier en espérant ne pas être vu par mes parents.

En rentrant chez moi, des cris stridents résonnent depuis le salon. Mon cœur bat la chamade alors que je marche prudemment. Avant même que je puisse comprendre la situation, mes parents m'attrapent brusquement.

Q-Qu'est-ce que j'ai fait... !?

Les insultes pleuvent sur moi, me laissant confus jusqu'aux os.

Oh, enfant ingrat, ne t'avise pas d'ouvrir la bouche ! s'exclame ma mère en me conduisant dans le salon, sous le regard de mon grand frère.

Aide-moi... S'il te plaît, Ji-Han..., je le supplie, les larmes jusqu'au cou.

On me balance sur le sol, face à la table basse en bois. Avant même que je puisse reprendre mes esprits, la main de mon père se pose violemment sur ma tête, me forçant à regarder le contenu de la table.

C'est à cause de toi que les parents se disputent à chaque fois Ha-Jun. Tu n'aurais jamais dû naître, tu n'es qu'un faible enfant, même pas voulu, parle sèchement mon frère alors des paquets de nourriture ornent la table.

Ce sont des en-cas, des repas que je garde dans mon placard lorsque je me réfugie dans ma chambre pour ne pas déranger mes parents.

Je peux tout t'expliquer maman... C-C'est... C'est mes économies... Je les ai achetées en vendant mon gros nounours...

Mon père me pousse violemment au sol, mon sac glisse de mes épaules et, en pleurs, je recule jusqu'au canapé.

Je t'ai dit de ne pas manger sale gamin ! Merde ! J'aurai dû te tuer dès ta naissance !

J'avale ses mots comme des aiguilles à mâcher. Si je n'avais pas ces en-cas, je tomberai dans les pommes. Même si Yu-Na me partage son goûter, rien ne suffit à nourrir un enfant comme moi.

Je tourne la tête vers mon frère alors qu'il approche avec un sac en main. Je me redresse, déduisant ce qu'ils veulent faire.

Non, papa... Maman... Pas ça... S'il vous plaît !

Je me lève, mon père me frappe et je tombe contre le sol, fesses en premier le cœur et la gorge serrés en voyant mes économies disparaître dans le sac poubelle. De un, par le gâchis qu'ils font. De deux, par le mal que je me suis fait pour avoir tout ça.

Maman... Je t'en prie, pas ça... ! je crie alors qu'ils quittent le salon, me laissant seul avec mon frère.

Les larmes coulent et je cache mon visage dans mes bras. Cette violence et cette souffrance ont débuté bien avant mon entrée à l'école primaire. Au début, ce n'étaient que de petites gifles. Je croyais que tous les parents agissaient ainsi pour éduquer leurs enfants, mais lorsque les insultes et les coups ont commencé, j'ai compris la vérité.

Je n'ai jamais été voulu. L'assistante sociale venait chaque semaine. Chaque jeudi. À chaque visite, mes parents se montraient sous leur meilleur jour, et je devais jouer le jeu. Une fois l'assistante partie, la violence reprenait.

Moi je dis que tu devrais t'excuser auprès des parents. Ils t'ont quand même mis au monde, Batman.

M'excuser ? Tu rêves, je dis froidement vers Ji-Han en me relevant.

Il ne sympathise pas. Ses paroles me blessent davantage.

Si tu essayes de te montrer plus supérieur qu'eux, je te jure que tu vas finir dans les toilettes.

Je préfère mourir que de vivre cette souffrance toute ma vie.

Je passe à côté de lui. Il essaie de me faire trébucher. Je tombe presque mais réussis à me rattraper. De mes larmes encore présentes sur mes joues, je me dirige vers ma chambre et ferme la porte à clé pour relâcher la pression.

Je ne peux ni crier, ni me rebeller, de peur que cela se retourne contre moi alors je pose mon sac sur le lit et cherche dans mon bureau, ce que je considère comme le plus précieux au monde.

Je vous en prie... Aidez-moi... Quiconque m'écoute... Peux-tu me sortir de cette situation...

Mes larmes s'assèchent et j'ouvre une boîte en bois, fermée par une petite clé que je porte autour du cou sur une chaîne en argent.

Je prends le bout de métal entre mes doigts, celui que j'ai déniché dans mon taille-crayon d'école. Je souris faiblement alors que je sèche mes larmes avant de me diriger sur mon lit.

À seulement onze ans, je suis harcelé par un camarade de classe.
À seulement onze ans, je suis maltraité par mes parents.
À seulement onze ans, je me soulage en coupant la chair de mes bras et de mon pauvre ventre.
Mais à seulement onze ans, j'ai deux amis formidables.

D'un sourire sur mon visage, je vois le sang couler sur mon bras et la douleur infligée aujourd'hui s'atténue, laissant place au calme dans ma chambre.

C'est ainsi que se déroule la vie de Kang Ha-Jun. N'a-t-elle pas si bien commencé ?

-À suivre-

Qu'avez-vous à dire sur le premier flashback de cette histoire... ?

1214 mots

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