🂱 09. Torture malsaine.

____CHAPITRE 09____

-La mission que je pensais tant simple est en réalité un véritable carnage-

TW :

( ∆ Meurtre, ∆ Sang, ∆ Violence ∆ L'acte de tout personnage confondus n'est pas à prendre au sérieux. C'est avant tout, fictif. )

🂱___Aaron___🂱

20 décembre - 09h16
MILAN - ITALIE.

Je dépose ma femme endormie avec précaution sur le siège passager de la voiture. Je m'assure qu'elle est confortablement couverte et protégée de tout éventuel choc. Le son sec de la portière résonne dans le silence tandis que je m'approche de la fenêtre de Leonardo.

Si quelque chose d'inhabituel se produit, appelle-moi. Je te confie ma femme, prends-en soin, Moretti, dis-je d'un ton sérieux.

Reçu cinq sur cinq, Aaron.

Je saisis son col brusquement. Le geste le fait sursauter mais je le rapproche de mon visage jusqu'à ce que ce dernier soit presque collé au mien.

Appelle-moi M. Marino. Si les caméras nous observent, nous devons rester discrets. Une femme endormie dans une voiture attire déjà l'attention, je ne veux pas être repéré à cause de ton inattention, je lui murmure.

Il hoche la tête plusieurs fois, je relâche sa chemise après l'avoir défroissée d'un geste rapide. Puis, je lui tape l'épaule avant de m'éloigner vers ma moto.

Au démarrage, le vrombissement du véhicule à deux roues résonne, et me rappelle les moments de tranquillité passés à L.A. Les phares éclairent le chemin devant moi, bien que le soleil hivernal montre le jour.

Je m'approche de l'entrepôt et le moteur de ma moto s'apaise. Mon arrivée est presque imminente. Une fois mon casque retiré, je prends une seconde pour ajuster mon costume, me préparant en même temps mentalement, à affronter le tireur responsable de la douleur qu'Adriana a subi. Un sourire mesquin se dessine sur mes lèvres.

Je sais qu'il mérite une punition à la hauteur de ses actes, voire pire. Bon, je l'admets en mille fois pire, mais c'est tout ce qu'il mérite après avoir touché ma femme.

Il est prêt à être interrogé. Du moins, il est en chair et en os, déclare l'un des hommes, sa voix se faisant lointaine après que je lui ai tapoté l'épaule pour avancer vers l'endroit délabré.

En pénétrant dans la pièce éclairée d'une fine couche de lumière, mes yeux se posent sur le tireur ligoté, suspendu par des cordes. La pointe de ses pieds touche à peine le sol crasseux et son torse est dénudé, déjà marqué par les coups des hommes de mon camp.

Son visage est amoché par les affrontements. Avant mon arrivée, les mafieux lui ont offert un cocard et une lèvre inférieure coupée. Mon regard se pose ensuite sur les gardes et les hommes envoyés par Matthieu. Leur présence assure la sécurité d'Adriana et la mienne.

Nous avons dû employer la force. Un des gars a été blessé pendant l'opération. On l'a ramené en vie, mais je ne saurais dire dans quel état il est vraiment, précise Chan, l'un des gars qui a aidé Jake lors de l'enlèvement à Cole Park.

Vous avez bien géré. Tôt ou tard, ce type allait payer pour ses actes.

Je m'avance vers lui. Quand je vois qu'il ne relève toujours pas la tête, je la lui attrape d'un geste ferme et nos regards se croisent.

Ma nuit a été des plus éprouvantes, et ma femme a souffert par ta faute, enfoiré.

Comme simple réponse je vois sa lèvre se déformer et se transformer en un sourire grandiose. Je choisis l'option la plus simple et ne répond pas à son insolence.

A-t-il parlé ?

Non, Monsieur. Il a résisté tout le chemin jusqu'ici. Il ne semble pas décidé à coopérer, répond l'homme.

Dans ce cas, nous allons le faire parler à notre manière, j'ordonne en agitant mes deux premiers doigts vers l'un des hommes au coin de la pièce.

Il m'apporte un seau d'eau et une serviette. Je trempe la serviette dans l'eau et l'imbibe de produit avant de m'approcher de l'homme. Les gouttes d'eau s'écrasent sur le sol avant de s'arrêter net lorsque je place la serviette sur le visage du tireur qui ne se débat guère.

Dis-moi ton nom avant que l'eau ne t'étouffe.

Les chaînes suspendues au plafond s'agitent, l'homme rassemble ses forces pour me frapper avec son pied. Heureusement, je suis déjà hors de sa portée et j'observe simplement le spectacle.

Je demande à l'un de mes hommes de balancer le contenu du seau sur la tête de l'homme. La serviette entre dans sa bouche, signifiant que la torture vient de commencer. Les gouttes d'eau perlent sur sa peau pâle et descendent le long de son torse. Un bruit étouffé s'échappe du dessous de la serviette, et je ne peux m'empêcher d'afficher un sourire glorieux.

N'ai-je pas l'air d'un psychopathe en cet instant ?

Je demande à retirer la serviette. Mon but n'est pas de le tuer, mais de le faire souffrir jusqu'à ce qu'il révèle ce que je veux savoir.

Une fois son visage libéré, il tente de reprendre sa respiration et crache un crachat de sang à côté.

Parle. C'est ta dernière chance avant que je ne m'énerve.

Ses membres restent liés, des insultes fusent dans sa barbe et j'entends une injure en coréen tout droit sortir de sa bouche.

Pris de colère, je m'avance et saisis sa gorge entre mes doigts. Ma paume serre son épiderme. Ma mâchoire se contracte, et un sourire malicieux se dessine sur mon visage.

— 한국어 할 줄 아는 사람은 너뿐만이 아니구나, 개자식아. ( = hangug-eo hal jul aneun salam-eun neoppunman-i aniguna, gaejasig-a = Tu n'es pas le seul à savoir parler coréen, enfoiré. )

Il me répond par un sourire espiègle et d'une langue tirée avec fierté.

Qui t'a dit que je ne le savais pas ? s'exclame-t-il enfin avant que mon poing ne vienne rencontrer sa mâchoire.

Sortant un couteau pliable de ma poche intérieure, je le place sous son œil.

Par qui as-tu été envoyé ?

Pourquoi faire ? Tu n'es déjà pas au courant ? C'est si simple à deviner pourtant.

J'effleure sa pommette et coupe cette dernière. Un filet de sang jaillit et coule le long de sa joue.

Ta femme était une proie facile à abattre, mais par chance, elle a esquivé avant que je ne touche son cœur. J'ai dû m'échapper avant que tu ne me rattrapes, mais regarde-toi. Tu as besoin de l'aide de tes hommes pour me retrouver. Pathétique.

Pourquoi je le préférais quand il ne parlait pas ce couillon ?

Et tu croyais t'en sortir indemne de cette situation ?

Je pensais juste à éliminer ta femme et à récupérer mon argent. La mort n'est pas une option, tout le monde meurt un jour ou l'autre dans sa vie.

Mon couteau glisse sur son torse, et je taille son pectoral avec agilité. Un B puis un I marquent sa peau sous ses rires.

Un jour, tu discuteras de sujets bien plus pertinents dans la vie.

Tu me laisseras filer si je te balance le nom de l'enfoiré qui tire les ficelles ? me questionne-t-il soudainement.

Je te laisserai quitter cet endroit si tu me dévoiles l'identité de celui qui est derrière tout ça.

Ses cheveux trempés collent à son front, et son regard se fixe sur son torse saignant marqué par notre réseau.

Il m'a donné l'ordre par message de supprimer cette femme. Il m'a menacé. Il connaissait mon job. Il vit dans l'ombre.

Comment le surnomme-t-on ?

Robin.

Bien-sûr. Qui ça pourrait être d'autre ?

Pour qui travailles-tu hormis Robin ?

Solo. Je reçois une enveloppe d'un clan qui me demande d'éliminer tel ou tel individu. Aujourd'hui, c'était différent, on m'a demandé de mettre fin à la vie d'une femme qui n'était pas impliquée à tout ça, mais dès que j'ai su à qui elle appartenait, je n'ai pas hésité une seconde.

Et sur ces dernières paroles, je fais glisser la lame de mon couteau le long de son bras, enfonçant l'arme plus profondément. L'entendre dire qu'Adriana m'appartient lui donne un sérieux avantage mais sa détermination à ne pas hurler, crier ou gémir m'agace. Pourtant, je souris fièrement en admirant le sang de mon adversaire couler.

Robin est désormais entre nos mains. Je veux savoir d'où il envoie ses messages, à qui, et pourquoi. James. Occupe-toi de ça, lui ordonné-je en direction de l'homme aux cheveux attachés en chignon.

La cible visiblement épuisée par la sueur et l'eau qui coule sur son front et ses tempes tente de reprendre ses esprits alors que mon couteau s'enfonce dans son bras droit. Il serre les dents, sa tête bascule en arrière dans une expression de douleur mais aucun hurlement ne sort de sa bouche. Il rit. Encore. Il veut vraiment me faire péter un plomb ?

PUTAIN ! QUE VEUX-TU DE PLUS DE MA PART ?

Ce n'est pas très malin d'inscrire ses initiales sur ses balles. Mes hommes ont fait des recherches approfondies sur la balle que tu nous as offerte en cadeau, Min-Jun.

Les yeux de ma cible me regardent avec insistance. Ses bras le lâchent, son corps se tend pendant que je m'éloigne de lui en ricanant sous mon dialogue.

Il a osé s'en prendre à ma femme. Je suis prêt à tout pour le faire souffrir et le faire payer pour ses actes.

Ton casier judiciaire montre un viol commis il y a quelques années de cela. Le dossier est toujours en cours de procédure, veux-tu que j'envoie les preuves aux flics ?

Putain, ce n'était qu'une personne sans utilité. Elle le voulait avant que je ne la pénètre.

Et puis quoi ? Elle t'a demandé d'arrêter à mi-chemin mais tu as continué, pour te verser ensuite en elle, connard ?

Il hoche simplement la tête et affiche ce fichu sourire sur le visage. Il racle sa gorge. Je range mon couteau en sang et essuie mes mains avec la serviette mouillée.

Je lève le regard vers l'assaillant coréen, lui souris et viens lui tapoter sa joue encore intacte.

C'est bien mon grand. Nous devons nous vider quand nous le souhaitons. C'est très bien. Tu as bien fait les choses. Je retirerai cette plainte quand j'en aurai le temps.

Il sourit fièrement et je demande à l'un des hommes encore confus de le détacher. C'est ce qu'il fait. Deux minutes plus tard, le corps de Min-Jun s'écrase contre le sol crasseux. Il se redresse et utilise ses dernières forces. Pendant ce temps, je me mets en route vers la sortie.

Pensez-vous qu'un violeur devrait s'en tirer ? Le monde d'aujourd'hui banalise les viols comme une tartine au chocolat mais notre réseau refuse le mal causé sans raison apparente.

Je sors mon arme, me retourne et tire en plein ventre du violeur. Sous l'impact, il recule, et baisse le regard vers sa blessure avec admiration. Je m'approche de lui et déloge ses mains d'un coup de pied, pour l'écraser au sol. La blessure sous le talon de ma chaussure le fait sourire et rire. Je laisse un sourire glacial se dessiner sur mon visage avant de diriger le canon de mon arme vers sa tête.

Tu avais dit que t'allais me laisser partir... Tu m'as menti, salop... rigole-t-il silencieusement avant de prendre un ton de voix plus élevé.

Tu t'es trompé. Je n'ai pas dit que t'allais sortir de cet entrepôt en vie, je déclare avant de planter une balle entre ses deux yeux, ce qui arrête définitivement ses ricanements.

Le bruit du sang giclant contre mon visage et ma veste fraîchement neuve est le seul son qui résonne.

***

Je pénètre la porte du bureau de tabac. Après avoir constaté que j'avais oublié mes cigarettes dans ma valise. Une envie pressante de nicotine me pousse à franchir le seuil. L'envie de fumer une cigarette m'irrite. Le son des rires des personnes visiblement bourrés résonnent dans l'air. L'odeur de l'alcool, du café et de la fumée arrivent jusqu'à mes narines.

Mais quand je m'apprête à me diriger vers le comptoir, mes yeux se posent sur mes mains tachées de sang et le col de ma chemise maculé du liquide visqueux d'un adversaire. Une pause s'impose. Je décide de me rendre aux toilettes pour me laver les mains.

Putain de salissant. Ma toute nouvelle chemise blanche bordel.

Je plaque rapidement mes cheveux en profitant de l'eau comme d'un gel improvisé. Une fois fait, je sors et choisis un paquet de cigarettes, et opte pour une qualité un peu plus élevée.

De retour à l'extérieur, je m'adosse au mur du tabac, je coince une cigarette entre mes lèvres, l'allume avec mon briquet en métal et crache une bouffée de nicotine tout en écoutant les passants et les oiseaux picorer leur déjeuner.

Je saisis mon téléphone dans ma poche et consulte mes messages reçus. L'un d'eux provient de Leonardo et m'indique avoir trouvé une adresse pour mettre Adriana en sécurité. Je décide de l'appeler mais je tombe sur le répondeur.

Je me dirige vers ma moto en écrasant ma clope contre une poubelle, tout en tentant d'appeler le garde du corps une troisième fois. Toujours pas de réponse.

Putain de merde !

***

Je monte les marches des escaliers deux par deux à la recherche de l'appartement que le garde du corps m'avait envoyé. Mon pouls accélère et mes membres lâcheront d'une minute à l'autre.

Ce n'est pas bon signe. Leonardo répond à chacun de mes appels et aucun n'a été décroché en l'espace de 30 minutes. Mon corps tendu se lâchera peut-être si je vois Adriana dans l'appartement.

Je passe l'intersection d'un couloir et cours vers le numéro de la porte indiquée. Une fois devant, mon cœur accélère à l'idée de les voir inconscients ou pire, la voir morte. Je dégaine mon flingue, retire le cran de sécurité et entrouvre la porte à la recherche de voix ou de tête familier.

Leonardo ?

À ma grande surprise, la pièce est calme. Ne m'a-t-il quand même pas donné une fausse adresse pour prendre Adriana pour lui ? Si c'est le cas, il le regrettera amèrement.

Aucune putain de trace d'Adriana. Aucune trace de sang, aucun cri.

Cet appart est définitivement vide, murmure ma conscience, jusqu'à ce que j'entende des cris étouffés provenant du placard à ma gauche.

Je me précipite, puis m'arrête brièvement par peur de découvrir ma femme derrière cette porte. Mais quand je l'ouvre dans un élan de courage, je trouve une touffe de cheveux blonds emmêlée entre elles.

Merde, Moretti, qu'est ce qu'il s'est passé ici ? Où est Mlle Gonzalez ? je demande en voyant le tissu recouvrir sa bouche et les cordes liaient ses bras et pieds.

Je jure dans ma langue maternelle, pose mon arme et m'approche pour lui détacher la bouche et le libérer. Le garde du corps s'agite, hurle, puis me fixe apeuré avant de regarder au-dessus de ma tête.

Monsieur Marino, faites attention !

Une ombre passe derrière moi. Par réflexe, je saisis mon arme, mais avant que je puisse me retourner pour faire face à mon adversaire, un tissu noir recouvre brusquement ma tête et me propulse en arrière.

Putain ! C'est quoi ça ! je hurle en essayant de me débattre.

La force me ramène violemment en arrière. Je me débat du mieux que je peux et lutte de toutes mes forces mais d'autres mains interviennent et attrapent mes chevilles.

Fils de pute !

Ce sont les dernières injures que je prononce avant de sombrer, mon corps se laissant emporter par des inconnus.

-À suivre-

Aimez-vous la tournure que prend cette histoire ? Qui a donc enlevé Aaron ? 👀

( Min-Jun est un personnage inclus dans une histoire s'intitulant After de aphrodite_lazzare
Ses deux histoires et la mienne sont en collaboration. Donc n'hésitez surtout pas à aller checker son compte 🤍 )

IG : _wh1t3_swan_

2621 mots

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