🂱 06. Le Club Luci Rosse.

____CHAPITRE 06____

-Narciso et Caterina Marino sont les bienvenus au club malgré leur mauvaise venue-

🂱___Aaron___🂱

18 décembre - 21h05
MILAN - ITALIE.

Aaron ? m'appelle Leonardo d'une voix calme. J'ai reçu la confirmation de la réservation de votre chambre d'hôtel.

Leonardo est un homme imposant avec une carrure athlétique. Il a été engagé par Jacob pour assurer notre sécurité pendant notre séjour en Italie. Le père norvégien a pris cette décision pour garantir notre protection en changeant de garde du corps à chaque déplacement entre les villes. Parmi les candidats, Leonardo Moretti s'est démarqué et a été choisi pour nous protéger et nous transmettre des informations en dehors du pays.

Nous ne sommes pas encore dans notre rôle de jeunes mariés, alors je t'en prie, ne me touche pas, siffle ma dulcinée à mes côtés, le regard empreint d'une certaine méfiance.

Je ne peux m'empêcher de baisser les yeux vers ses 1m75, captivé par ses prunelles chocolat qui me rendent de plus en plus accro à elle chaque jour. Elle se tient debout à mes côtés, les bras croisés, la bouche légèrement boudeuse, une bouche qui m'appelle inlassablement, minute après minute.

Même si elle ne le dit pas ouvertement, je suis persuadé qu'au fond d'elle, elle désire autant que moi ce baiser.

Merde, ça m'excite davantage.

Demain soir vous devez vous infiltrer sous les pseudonymes de Narciso et Caterina Marino. Jeunes mariés, en voyage de noces. Vous avez été invité par Luca Ricci. Il saura vous guider et vous laisser entrer.

Luca est l'un des hommes que Matthieu a réussi à convaincre de nous aider lors de notre séjour en Italie. C'est un homme connu pour avoir perdu sa femme et qui, en tant que veuf, fait de son mieux pour rembourser ses dettes malgré son âge avancé. En échange de sa confiance et de sa loyauté, nous prévoyons de lui verser une somme d'argent.

C'est vraiment cool de choisir un club de prostitution comme destination pour un voyage de noces, commente Adriana, sarcastiquement.

Normalement, vous aviez prévu de voyager à travers toute l'Italie. Mais Luca vous a invité à vous rendre dans ce club pour célébrer votre arrivée. Étant donné qu'il est trop occupé au travail, il vous demande de vous rendre à son lieu de travail. C'est ce que vous direz si quelqu'un vous pose des questions.

J'acquiesce.

Luca joue maintenant un rôle de taupe pour Ryle, travaillant également dans ce club et s'occupant des affaires. En lui faisant prêter serment, nous avons scellé notre accord. Il devra faire preuve de discernement. Nous lui donnerons l'argent et il pourra ainsi rembourser ses dettes. Avec un peu de chance, il pourra ensuite s'enfuir et se cacher aux Bahamas. Dans le cas contraire, Ryle s'occupera de lui, et cela ne sera pas très agréable à entendre.

Bien, je vous surveillerai de loin, Mademoiselle Gonzalez sera sous ma protection. Je promets de garder un œil attentif sur Adriana en tout temps. Même quand vous ne serez pas à ses côtés, je ne la lâcherai pas du regard.

Dit-il. Je ne la lâcherai jamais du regard.

Ça me fera de vraies vacances sans lui, ajoute Adriana, soulagée par sa voix, avant de continuer sa marche.

Cette femme va vraiment me tuer un jour.

        Nous franchissons les portes du hall de l'hôtel qui a été réservé pour notre arrivée. Je suis subjugué par son élégance et son design raffiné. Adriana scrute chaque coin du hall, son visage s'adoucit subitement, captivée par la beauté des lieux. Le personnel de l'hôtel nous accueille chaleureusement et nous guide vers la réception.

La réceptionniste nous salue avec un sourire et nous demande notre nom pour vérifier notre réservation.

Narciso et Caterina Marino ? Je suis ravie de vous accueillir dans notre hôtel, dit-elle en nous remettant les clés de notre chambre. Nous sommes à votre disposition si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Après avoir confirmé nos informations, elle nous indique les différentes installations de l'hôtel, comme le restaurant, la piscine et le spa.

J'aurais aimé voir mon papillon nager en bikini, mais notre voyage ne repose pas uniquement là-dessus.

Une femme du personnel, Sofia, nous guide à travers les couloirs jusqu'à l'ascenseur. Elle porte un badge sur sa chemise où son nom est inscrit dessus et me fixe intensément, ce que Adriana remarque.

Butterfly, serais-tu jalouse ?

Je lui lance un sourire espiègle alors que Sofia nous laisse devant l'ascenseur en nous indiquant notre étage.

Ne me dis pas qu'on nous a vraiment réservé une chambre pour nous deux ?

Quoi ? Tu pensais qu'on allait être séparés ? À partir d'aujourd'hui, tu te tiendras à mes côtés, madame Marino. Nous sommes mariés, tu l'as oublié ?

Adriana se plaint alors qu'elle monte dans l'ascenseur. Je rentre à l'intérieur et me tiens à côté d'elle. Le miroir reflète nos silhouettes, et je prends le temps de me regarder. La journée a été longue. On a été coincés dans l'avion de 8h à 20h30. C'était vraiment désagréable. J'avais l'impression d'étouffer.

T'es pas beau, ajoute ma femme.

Et toi, tu fais tomber les fourmis amoureuses de toi, butterfly.

Elle me tape sur l'épaule et croise les bras, attendant impatiemment l'ouverture des portes. Sa poitrine se soulève à son mouvement, et je me tourne pour ne pas fixer ses seins rebondir sous le tissu.

C'est alors que je couvre mes yeux de ma main. Elle ne me remarque pas, je laisse entrevoir mon œil en ouvrant mes doigts en V, puis les referme subitement.

Merde, elle va vraiment me rendre dingue.

Tu devrais régler tes problèmes d'érection plutôt que de me complimenter à chaque fois. Le pauvre, il doit vraiment s'étouffer sous ce pantalon, parle Adriana en sortant de l'ascenseur tandis que je me sens honteux.

— 화나게... ( = hwanage... : Fais chier... )

Ses talons Louboutin claquent contre le sol alors que je la suis par derrière. Arrivés devant la porte, j'approche les clés de la serrure pour pouvoir rentrer à l'intérieur.

En ouvrant la porte, je suis immédiatement impressionné par la vue panoramique sur la ville qui s'étend devant moi. La pièce elle-même respire le confort luxueux, avec des meubles élégants.

J'incline mon regard vers celui de ma femme. Ses yeux se posent sur le lit double au centre de la pièce. Son visage se crispe et une expression d'agacement se dessine sur son visage. Elle croise les bras, clairement contrariée par la situation.

Tu n'as jamais vu de lit double dans ta vie ?

Ce n'est pas ça le problème. Le problème c'est qu'il n'y a qu'un seul lit.

Un sourire s'élargit sur la commissure de mes lèvres et je lève les épaules en l'air. Mais cela ne fait qu'accentuer l'agacement d'Adriana. Elle secoue la tête et fait un pas en arrière, montrant clairement son refus. Je remercie l'hôtel pour nous avoir donné une si belle chambre avec un si beau lit double.

Aaron je te jure que je ne dormirai jamais avec toi. Seulement si quelque chose de grave peut arriver. Et en ce moment ce n'est pas le cas.

Croit-elle si bien dire...

Je dormirai par terre, il n'y a vraiment aucun problème.

Je m'avance lentement vers Adriana, captivant son regard perplexe. Ses yeux reflètent clairement son mécontentement face à notre situation actuelle.

Et les risques audacieux m'excitent davantage...

Ahh... J'ai soudainement chaud, je crois avoir de la fièvre, je vais demander l'aide de cette Sofia, mens-je, tu vois ? Celle qui ne faisait que de me mater, butterfly ?

Elle reste debout, réfléchissant, son regard fixé sur moi. Adriana est indécise, elle pèse le pour et le contre.
Les pensées tourbillonnent dans ma tête. Est-ce qu'elle me juge ? Ou peut-être souhaite-t-elle que je lui propose un baiser ?

Après une longue minute d'hésitation, je cède en lui demandant de dormir dans le lit. Je m'installerai par terre. Un homme doit être avant tout prêt pour être gentleman. L'honneur et le respect envers les femmes sont primordiaux.

        Allongé par terre depuis une heure, je fixe le plafond. Une putain d'heure que le sommeil ne vient pas et que la dureté du sol sous moi propage des picotements et des fourmis qui passent de mes fesses à mon dos. Bordel, pourquoi j'ai accepté ça ?

La tête enfoncée dans le coussin, les bras croisés sur ma poitrine, je soupire, mal à l'aise à l'idée de m'endormir et de me réveiller en sueur après un cauchemar, sans Jake à mes côtés.

Avant de pouvoir enfin trouver le sommeil et laisser Adriana prendre tout le lit pour elle, nous avons discuté de nos plans pour demain soir.

Une soirée aux côtés de Luca.
Une soirée où nous devrons rechercher des informations et des preuves solides pour faire tomber Ryle dans la défaite.
Une soirée où nous serons Narciso et Caterina Marino.

Aaron. Tu fais pitié, viens dans le lit, chuchote soudainement la voix douce de ma femme dans l'obscurité de la chambre.

Je me redresse, et montre ma tête, posant mon regard sur celui d'Adriana, allongée sur le lit, les yeux à peine ouverts. Dans l'obscurité de la chambre, nos regards se rencontrent. Elle n'a pas réussi à dormir depuis que je lui ai dit que ma place était sur le sol.

Bouge avant que je ne change d'avis, Estúpido.

Sans plus attendre, je me rapproche du lit en prenant appui sur celui-ci, tenant le coussin avec moi. Adriana est visiblement surprise par ma rapidité. Je m'allonge dans le lit à côté d'elle, glissant sous les couvertures, et je sens mon cœur s'emballer. Une vague de chaleur et d'excitation m'envahit.

Je n'arrive pas à trouver le sommeil depuis que tu m'as dit ce que nous allons faire demain. À vrai dire... c'est la toute première fois que je me retrouve seule, sans ma famille, me confie-t-elle.

Je sais à quel point c'est d'être séparé de sa famille. Mon empire romain est Jake, et à chaque mission, je m'éloigne de lui. Tandis qu'Adriana, elle, a une famille aimante avec des parents et un petit frère. Malheureusement, je n'ai pas eu cette chance...

Et ça me terrifie...

Le fait qu'Adriana ait accepté ce contrat est lié aux dettes que son père a laissées derrière lui. Si cette femme n'était pas aimante, elle ne serait pas à mes côtés en ce moment, elle ne serait pas effrayée et ne serait pas séparée de sa famille par des kilomètres.

Il n'y a pas de raison d'avoir peur, butterfly. Tout est pris en charge. Nous veillons à ta sécurité, et je te protège.

Adriana vient de se confier à moi, et mon cœur bat la chamade. Elle se confesse et je ne veux pas voir les larmes couler sur ses joues, c'est pourquoi je la prends doucement dans mes bras, la rapprochant de moi. Nos corps se touchent. Je sens sa respiration se calmer, mais soudain, elle se dégage de mes bras et s'éloigne.

Adriana est crispée instantanément, son visage se fige, ses yeux se remplissent de peur et son corps recule de l'autre côté du lit. Les larmes commencent à couler sur ses joues et son corps tremble.

Surpris et inquiet, je me redresse doucement et m'approche d'Adriana avec précaution. Mais me voyant avancer vers elle, Adriana recule, luttant pour retrouver son souffle. 

Elle se sent vulnérable et effrayée...

Merde, ça n'annonce rien de bon si celle-ci commence déjà à avoir peur d'un homme aussi fragile que moi. Qui sait ce qu'il lui arrivera quand des centaines d'hommes l'entoureront demain soir ?

Non, s'il te plait... Je... J'ai peur... Je ne peux pas...

Butterfly... Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire peur.

Il y a de la tension dans l'air. À travers ses yeux je peux voir qu'elle se sent vulnérable et qu'elle veut plus ou moins une présence à ses côtés.

Tu es en sécurité avec moi.

Elle n'est pas la femme qu'elle prétend être. Sous son aigreur se cache une femme traumatisée. Mais par quoi ? L'obscurité ? Le fait d'être bloquée dans une pièce avec un homme qu'elle connaît à peine ?

Je veux que tu saches, butterfly, que je ne te ferai pas de mal. Bien que je travaille dans l'illégalité, notre règle d'or est de ne pas toucher les femmes. Elles ont tout notre respect et notre protection.

Alors que je prononce ces paroles, je m'approche lentement d'elle. Elle ne bouge plus, me fixant du regard. Malgré la pénombre de la nuit, je peux distinguer ses magnifiques yeux noisettes.

Les femmes, selon les règles du réseau, ne sont tuées ou torturées que si elles le méritent. Dans les cas contraire, elles sont sous notre protection, répété-je.

Entre deux sanglots, Adriana essuie les larmes qui salissent sa peau de porcelaine, pendant que je prends délicatement son visage entre mes mains.

Je ne suis pas un monstre... Tu m'entends ?

Merde, voir Adriana pleurer serre mon cœur d'un seul trait. Je veux retrouver les enfoirés qui lui ont transmis cette peur et les faire lécher le sol pour qu'ils puissent s'excuser à genoux devant elle.

Comment vais-je faire pour demain... ? Je ne pense pas réussir et puis ils vont me...

Ils ne vont rien te faire, tu es sous ma protection. Quiconque osera toucher ma femme, verra le canon de mon arme pointer sous leurs yeux, expliqué-je tout en retirant les larmes qui coulent sur son visage.

C'est si joyeux..., pouffe-t-elle nerveusement, essayant probablement de détendre l'atmosphère.

Je lui souris faiblement, la ramène contre moi et pose sa tête sur mon torse. Pouvoir la tenir dans mes bras est la chose la plus improbable que j'aurais pu faire avec elle.

Maintenant, reposons-nous. Demain sera une journée longue et chargée, dis-je doucement.

Elle serre le tissu de mon haut et je repose mes lèvres sur son cuir chevelu. Son corps est si petit à côté du mien et j'adore pouvoir la prendre entièrement dans mes bras.

Enfin, après lui avoir laissé le temps de s'adapter à ma chaleur corporelle et aux battements frénétiques de mon cœur, je m'allonge et la ramène vers moi, enveloppant également nos deux corps sous la couverture.

Ses cheveux bruns, détachés, me permettent de lui caresser plus facilement le crâne et l'odeur de son parfum, encore intacte depuis le début de la journée, me fait vriller et me transporte dans un tout autre monde.

Humer son odeur est mon parfum préféré à présent.

Finalement, nous nous endormons, nos souffles se mêlant dans l'obscurité et nos corps restent toujours entrelacés.

***

19 décembre - 20h26.
CLUB LUCI ROSSE - ITALIE.

La musique résonne à travers les murs du club tandis que je me trouve à l'intérieur de notre voiture privée. Adriana m'inspecte et Leonardo nous passe l'écrin qui cache nos bagues de mariage.

—  Il faut que tout soit parfaitement orchestré. Mettez les bagues et agissez comme un mari et une femme.

J'ouvre délicatement l'écrin et en sort la bague comportant un magnifique diamant. Les reflets de la lumière dansent sur la pierre précieuse alors que je lève les yeux vers Adriana, qui me tend sa main sans un mot.

Avec précaution, je prends sa main entre les miennes et glisse l'anneau argenté sur son annulaire. La douceur de sa peau chatouille la mienne et me donne une irrésistible envie de la plaquer contre le siège de cette voiture.

Luca saura quoi dire. Je vous suivrai de loin, mais je serai à l'intérieur du club, nous prévient Leonardo pendant que je passe ma bague à mon doigt.

Mes yeux se rencontrent avec ceux d'Adriana, ses yeux de biche, sa bouche glossée, son teint réchauffé, et ses cheveux soigneusement coiffés pour la soirée, tirés en une queue de cheval basse avec une raie sur le côté.

Avant de nous échapper avec Jake et Jude des griffes de Ryle, celui-ci a sûrement fait des recherches sur chacun d'entre nous, c'est pourquoi je dois être le plus discret possible.

Mes cheveux sont plaqués en arrière, une petite mèche tombe sur mon front, j'ai dû retirer mes boucles d'oreilles et j'ai dissimulé mon tatouage au cou et à la main avec du fond de teint. À présent je n'ai qu'une simple bague.

Nous sommes Narciso et Caterina Marino.

Vous m'excuserez mais je n'aime pas qu'on me fasse attendre, remarque Leonardo en nous incitant à filer.

        Le club, vu de l'extérieur, ressemble à une immense demeure sans fenêtres. Aucune lumière ne filtre à travers les murs ternes, et des caméras sont installées à chaque extrémité. Deux vigiles se tiennent devant l'entrée, leurs regards insistants se posent sans aucune gêne sur Adriana.

Pièce d'identité, nous demandent-ils.

Je sors nos pièces d'identité de la poche de mon long trench-coat, en précisant que nous avons été invités par Luca, qui s'occupe de nous ce soir.

Bienvenue au club Luci Rosse.

Avant de venir ici, j'ai dû rapidement mémoriser quelques mots italiens, mais je sais qu'Adriana maîtrise mieux les langues romanes que moi. Elle pourra me traduire tout ce que les personnes présentes diront lors de cette soirée.

Le plus grand des vigiles lèche ses lèvres en reluquant Adriana. Je me retiens de lui couper la langue et je demande à Adriana d'avancer, ma main se posant délicatement sur son dos dénudé, dû au style de sa robe.

À l'intérieur, la foule est agitée. Des femmes dansent sur une piste de danse, d'autres se déhanchent sensuellement autour d'une barre de pole dance. Elles se donnent en spectacle. La musique résonne dans mes tympans et je remarque certains couples s'embrasser et se tripoter sans aucune gêne.

Des regards louches et des chuchotements s'échappent parmi la foule présente dans le club. Ce lieu a une réputation peu recommandable dans notre cercle social, et enfin, je comprends pourquoi.

Narciso !

Je panique légèrement quand j'entends mon pseudonyme derrière mon dos.

Luca.

L'ami italien, me salue d'un geste de la main et pose délicatement sa main sur son cœur pour saluer Adriana. On peut clairement voir le respect qu'il a envers les femmes.

Vous êtes tout seuls ? nous demande-t-il, s'assurant de ne pas se faire repérer.

Nous en avons un autre avec nous. Mais pas de panique, tu dois connaître Leonardo, à présent.

Luca nous fait signe de le suivre d'un clin d'œil complice. À mesure que nous avançons, je réalise que la pièce que nous venons de visiter avec Adriana n'est qu'une facette cachée de ce qui se passe à l'extérieur. Il nous fait prendre des escaliers sombres puis un couloir obscur. Je resserre ma prise sur le dos d'Adriana, remarquant des lumières rouges tamisées qui éclairent la pièce.

L'italien nous arrête brusquement et désigne une table à demi-cercle, nous invitant à nous asseoir. Il nous assure qu'il reviendra dans une dizaine de minutes. Je m'installe sur le fauteuil vide, entraînant Adriana avec moi, et nous observons attentivement les alentours.

Puis, une jeune serveuse vêtue d'une tenue osée s'approche de notre table. Elle nous informe que les boissons sont offertes par la maison, d'un sourire coquin aux lèvres.

Adriana joue parfaitement son rôle en posant sa main devant mes yeux, provoquant un rire amusé chez la serveuse. Une fois qu'elle s'en va, Adriana retire sa main et saisit le verre en cristal entre ses doigts.

Tu aimes ce que tu as vu ? me demande-t-elle en prenant une première gorgée, gardant son regard fixé sur moi.

J'aurais préféré te voir à sa place. Mais bon, parfois on n'a pas ce que l'on veut, répondis-je, en affichant un sourire.

Alors que nous échangeons ces paroles, sous l'un de ses râlements, je lève les yeux et aperçois Kyle à une table plus loin. Le bras droit de Ryle sirote son alcool, ne détachant pas son regard de nous. Il semble satisfait de nous voir parmi les invités choisis, mais je sais qu'il ne sait pas qui je suis. Je fais donc comme si de rien n'était, gardant mon calme.

Soudainement, je sens une vibration dans ma poche droite. Même si les téléphones ne sont pas autorisés, je le sors rapidement et baisse la luminosité pour ne pas attirer l'attention. Heureusement, les vigiles ne nous ont pas fouillés, car leur regard n'était que porté sur le physique et le corps d'Adriana.

Je suis donc plutôt mitigé entre le fait de les remercier ou d'éclater leurs yeux bien trop imposants sur le corps de ma femme.

Hey, Narciso, m'interpelle Adriana en tirant mon bras.

Mais mes yeux restent fixés sur le message inconnu que je viens de recevoir. Adriana tire plus fort sur mon trench et je ferme rapidement le téléphone avant de lever les yeux et de voir Kyle s'approcher de nous.

J'attends patiemment sa venue à notre table bien que mon estomac se serre et les sueurs froides apparaissent sur mes tempes fraîchement maquillées.

INCONNU.

—— Sois sur tes gardes.

-À suivre-

Stop the car, laissez place à Narciso et Caterina Marino. N'avez-vous pas des choses à dire sur ce beau et magnifique chapitre ? Dites moi tout, je veux voir vos commentaires 🙇🏼‍♀️

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