☘︎ 02. Meurtre prémédité.
____CHAPITRE 02____
-Celui qui soutient sa folie par le meurtre, est un fanatique - Voltaire-
☘︎___INCONNU___☘︎
10 décembre - 22h05
ENDROIT INCONNU.
Le décor autour de lui est sombre, avec des murs en pierre et un éclairage faible qui maximise l'angoisse et la peur dans la pièce.
Le bout de la hache s'abat sur le sol, provoquant un son strident qui résonne dans l'air, faisant écho à un grincement de fourchette sur une assiette. Rien que d'y penser, cela donne des frissons dans le dos.
L'homme serre fermement la poignée de la hache, sentant chaque rainure sous ses doigts crispés. Il avance, ses pas tapent le sol.
La cible, terrifiée, hurle de terreur, suppliant l'homme de ne pas la tuer. Ses cris font trembler les murs. La pièce se remplit d'angoisse et de désespoir.
— Putain, d'où tu te permets de buter les gens, espèce d'intello ! Sale sac à merde ! s'écrie-t-elle de sa voix tremblante.
L'homme supérieur à la victime renifle, un sourire narquois se dessinant sur son visage, voulant lui faire comprendre que ses insultes ne l'affectent pas. D'un geste sûr, il pousse le pont de ses lunettes sur son nez avec son majeur, révélant un regard froid et mystérieux.
— C'est la dernière fois que je te le demande. Où est le chef Saito ? demande-t-il d'une voix ferme.
L'homme en face de lui éclate de rire, un rire qui retentit comme une moquerie cruelle. Mais l'homme n'est pas amusé, son visage se durcit davantage.
— Bordel, je t'ai demandé de te foutre de ma gueule peut-être ? réplique-t-il en colère.
La victime, le visage relevé, montre une expression soudainement sérieuse.
Le tic-tac d'une horloge sonne dans la pièce, ce qui crée une aura angoissante.
La victime relève son visage, qui prend immédiatement une expression plus sérieuse.
— Tu attends quelque chose de ma part, espèce de sale merde ? Égorge-moi si tu le souhaites, je ne suis pas la taupe que tu cherches.
L'agresseur, les dents serrées, saisit fermement une hache, prêt à porter un coup violent sur le crâne de sa victime. Cependant, dans un geste rapide, la victime se rattrape de justesse et reste assise sur sa chaise, tandis que la hache s'enfonce violemment dans le mur à côté de sa tête.
Afin de calmer sa tension, il se dirige vers les trois ordinateurs fixes sur son bureau. Il parcourt les caméras, l'une située aux États-Unis, plus précisément à Los Angeles, une autre au Japon et la dernière en Turquie, à Istanbul.
Il fait reculer l'enregistrement de la troisième caméra et s'assoit sur le tabouret en métal. Avant de mettre la vidéo en pause. Et comme à son habitude, il replace ses lunettes avec son majeur.
— Est-ce que Saito a quelque chose à avoir avec ce certain Carter ? demande-t-il avec impatience.
— J'en sais rien, putain ! répond l'autre personne frustrée.
Il est crucial pour lui de savoir si le chef Saito est impliqué dans l'affaire. Il est l'un des chefs Yakuza les plus puissants du Japon. On le surnomme "最も強力な" (Mottomo kyōryokuna), ce qui signifie "Le plus puissant".
D'après la caméra trois, l'homme à la hache voir en direct ce qui se passe près du Bosphore d'Istanbul. Aaron est en train de se battre pour sa vie. Si Saito est au courant de l'existence de Carter, il pourrait aider Aaron et son gang, celui qui l'a aidé il y a quelques années. Le voir en difficulté le rend vraiment mal.
— Tu penses que je suis assez con pour ne pas discerner le mensonge ?
Il attrape son bloc-notes et coince le stylo bille derrière son oreille.
— Clark Garcia, vingt-huit ans, a récemment trompé Aaron Walker pour un gage et s'est montré bien plus perspicace que ça en a l'air. Il travaille pour Matthieu Davis et a récemment voyagé au Japon pour organiser un échange à Tokyo.
— Putain, parce que je devais organiser un échange à Tokyo ! Qu'est-ce que tu ne captes pas ?! Si j'osais trahir mon patron, je me donnerais la mort ! dit-il avec frustration.
Il relève les yeux vers l'homme venu tout droit de Los Angeles, du réseau des Black Iron et se demande s'il peut l'aider. L'homme supérieur était persuadé que Garcia était une taupe du dénommé Carter, mais apparemment, ses plans ont échoué.
L'homme américain se frappe la tempe et crache un molard contre le béton.
— Alors, comment sais-tu que Ryle Carter est toujours en vie ? N'était-il pas censé être mort ?
— Figure-toi que je viens de l'apprendre grâce à tes caméras. répond Clark.
L'homme en face de lui semble ne pas connaître l'existence de Saito ni la réincarnation de Ryle Carter.
— N'as-tu pas d'acolyte, l'intello ? Où est ta gentille maman chérie ? demande-t-il avec amusement.
L'homme à lunettes fait tomber son carnet et s'approche du voyageur. Il attrape la hache entre ses mains et regarde le visage maintenant apeuré de l'homme. Face à cette vue, il éclate de rire.
Il saisit la mâchoire de la victime entre ses doigts et plonge son regard dans les yeux émeraudes de l'homme. Avec sa barbe de trois jours, une cicatrice sur la joue et les cheveux plaqués en arrière, il inspire malgré tout de la pitié.
— Tu as peur, mon lapinou ? Je vais devoir te bercer. Tu vas faire des cauchemars et le grand méchant loup va te manger tout cru ! dit-il en ricanant.
Il lui donne une petite tape sur la joue en s'appuyant sur la manchette de la hache avec son autre main. Il ne peut s'empêcher de pouffer.
— Comme on dit, tu étais au mauvais endroit, au mauvais moment. Je suis désolé, mais ton histoire se termine ici, Clark. Je te promets que je paierai les frais de douane lorsque ton corps arrivera à Los Angeles. Ne suis-je pas adorable ?
Cet homme n'a rien à voir avec Saito ni même Ryle, et maintenant qu'il connaît son identité, il n'a pas d'autre choix que de mettre fin à sa vie.
Son seul objectif aujourd'hui est de retrouver le chef Saito et enfin se venger de Carter. Le chef des Yakuzas a disparu il y a quelques années, et depuis, il s'efforce de retrouver des traces de son existence. Est-ce qu'il continue ses trafics ? Ses échanges ? Ses combats ? C'est les questions qui le hantent.
Ryle Carter n'est pas son problème, mais Aaron est son ami et il doit tout faire pour l'aider dans sa lutte contre ses démons.
Alors, Saito doit l'aider, car il est le seul homme qui connaît son existence et sait ce qu'il fait dans ce monde de fous. Il a disparu sans lui laisser de lettre, mais il a l'ambition de le retrouver. Saito est l'aiguille dans la botte de foin, le seul qui pourra venger Carter.
— Non, Non ! Je t'en supplie, c'est bon, j'ai déjà tout oublié. Tout ! Je ne t'ai jamais vu, jamais entendu !
Un sourire mesquin se dessine sur les lèvres de l'assassin. Il craque son cou de gauche à droite et tire ses cheveux en arrière, montrant son arrogance. Ses yeux étincellent d'une lueur malsaine alors qu'il fixe Clark avec dédain.
— Garcia. D'après ce que j'ai pu voir, Jake ne t'aime pas et moi non plus ! Quel hasard, bordel ! Tu as anéanti les espoirs d'Aaron, et quoi de mieux que de mettre fin à ta carrière ? lui lance-t-il d'un ton méprisant.
Les mots menaçants résonnent dans l'air. Garcia, visiblement perturbé, serre les poings et se met en position de défense.
— Si Aaron se rend compte que tu es mon assassin, il ne te pardonnera jamais, tu piges ?! réplique Garcia, essayant de masquer sa peur.
Agacé, l'adversaire attrape la hache à ses côtés et recule, cherchant à maintenir une distance de sécurité. Son regard trahit une certaine nervosité.
— Honnêtement, Garcia. Penses-tu que j'en ai quelque chose à foutre ? Tu fais pitié et tu mérites de crever pour ce que tu lui as fait. Il ne se rendra même pas compte de ton absence. Il a mieux à faire aujourd'hui, et tu n'es plus l'une de ses priorités.
— Mon patron te retrouvera. Tu es si facile à reconnaître. Lunettes d'intello, chemise large à carreaux, pantalon ample. Si simple.
— Je peux changer de vêtements tout comme je peux changer d'apparence. Toi tu resteras le connard de Clark. Bye bye bunny. C'était un plaisir de t'avoir rencontré.
Dans un geste rapide, l'adversaire lance sa hache avec une précision redoutable. Elle fend l'air avant de se planter violemment dans le crâne de la victime. La tête de l'Américan bascule en arrière, laissant échapper un dernier souffle de vie.
— YESS ! La prochaine fois, il faut que j'aiguise la pointe.
Triomphant sa précision, il lève les bras en signe de victoire. Mais son triomphe reste de courte durée. L'ordinateur trois, sonne, interrompant momentanément sa jubilation. Il s'y précipite, bien que le sang de sa victime macule ses vêtements. Ces derniers s'écoulent gouttelette par gouttelette contre le sol en béton.
— Oh... Fais chier.
Il découvre alors un indice crucial qui pourrait le mener jusqu'à Saito, son objectif ultime. Décidé à aider Aaron et à mettre fin aux agissements de Ryle Carter, il se prépare à affronter de nouveaux dangers et péripéties.
Et cela ne fait que commencer...
-À suivre-
Alors... Avez-vous reconnu ce personnage ? À vos yeux, est-il méchant ou gentil pour la suite de l'histoire ? 👀
1584 mots
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