ꕥ 30. Une sortie ordinaire ?

____CHAPITRE 30____

-Mon cœur n'a plus la même sensation qu'il avait quand je le voyais pour la première fois-

♫︎ : Reynmen|Melek
♫︎ : Buray|Istersen

ꕥ___Jude___ꕥ

Je pénètre dans ma chambre après avoir glissé dans tous les couloirs qu'il puisse exister ici. Tandis que je me débarrasse de mes chaussures, j'aperçois une boîte enroulée d'un ruban et décorée d'un petit nœud papillon sur mon lit parfaitement fait.

Ashley m'a fait un cadeau. Je devrais lui en faire un jour, c'est tout le temps elle qui pense à moi.

Je m'assois sur le lit et attrape la boîte entre mes mains. Puis après l'avoir scruté pendant quelques secondes, je décide de défaire le ruban noir afin de pouvoir enfin voir le cadeau qu'elle m'a offert.

Dans l'incompréhension, je vois un cadeau assez particulier de sa part. Elle m'en a fait des surprises de ce genre, énormément quand je lui parlais de ma vie intime, de mes plaisirs mais je n'aurai pas pensé que mes mots lui permettent de penser cela de moi. J'en parle tant que ça ?

Je saisis le nouveau vibromasseur dans ma main et le détaille dans tous les recoins qu'il puisse exister. Une télécommande est fournie avec. Un tout nouveau packaging. Je n'avais jamais eu à faire à une télécommande. Ça facilitera vraiment ma vie. Du moins mes doigts.

Je devrais le tester et voir si il est vraiment meilleur question sensation. Ashley me connaît si bien. Elle a peut-être remarqué que j'étais en manque de sextoy pour m'offrir ça ? Même si j'ai pu avoir quelques coups d'un soir, les sextoys eux au moins ne hurlent pas ou m'ordonnent pas de faire quelque chose comme ces connards me le disent. Je ne suis pas une chienne, juste une fille qui cherche à avoir de nouvelles sensations qui me feront tomber par terre.

Un rire d'amusement remplit la chambre et je me redresse de mon lit. Je dois absolument tester ce jouet à sensation.

Mais avant ça, je dois me préparer et m'habiller correctement car aujourd'hui je sors dehors faire les boutiques. Et ce n'est pas avec Ashley mais avec Jake. Il m'a «demandé» ordonné plutôt, de sortir dehors afin de prendre l'air à deux. Seulement nous deux.

Qui aurait pensé que Jake puisse faire ça ? Faire sortir la fille de son chef dehors sans avoir hésité une seule seconde. À moins que son mental ait changé et que sa «protection» envers moi s'est détériorée.

__LOS ANGELES, CENTRE COMMERCIAL__

- Pourquoi tu as voulu venir dans un centre commercial ? Il y a plein d'endroits calme et plus agréable. Suppose-je.

- C'est le but de cet endroit. Blindé et rempli jusqu'au bout.

Les mains dans les poches de son jean noir, il avance sans m'attendre et détaille les boutiques avec ses yeux.

Le voir en vêtement décontracté me choque. Bien que le costume qu'il met tous les jours le rend attrayant, la tenue qu'il a pu mettre aujourd'hui me fait sourire. J'ai l'impression de voir le vrai Jake sous mes yeux. Pantalon en jean, polo blanc et chaussures de marque. Tout ce qu'il ne met jamais.

Quant à l'endroit qu'il a choisi, c'est tout sauf extraordinaire. Un centre commercial, ce qu'il y a de plus normal. Mais celui-ci est réputé et énormément de gens le réclament.

- Tu vas me faire un cadeau ? C'est si gentil de ta part Jakou.

- Tu m'appelle encore une fois par ce surnom, ce n'est pas tes lèvres que je vais lécher mais les autres.

J'ouvre les yeux et lui montre mon majeur derrière son dos. Quelles paroles sales on a là. Il prend vraiment ses aises.

- Soit sérieux Jake, pourquoi tu me ramènes ici ? Toi qui me déteste, quelle est la raison de nous rendre ici, tous les deux ?

- J'ai envie de décompresser. Quand Aaron a essayé de marcher on aurait dit un handicapé alors je t'invite exceptionnellement.

Une invitation ? Et si c'était un date ? Arghh Jude calme toi s'il te plaît.

- En réalité, je ne connais que toi à part Aaron. Ajoute-t-il.

- Cesses tes mensonges Jake. Tu connais tellement de gens autour de toi.

Il s'arrêta subitement et je me prends son dos en pleine face. Aïe.

- Je les connais certes mais ce n'est pas eux qui connaissent l'entièreté de ma vie. Mes secrets, mon âge, mes défauts, mes points faibles et je pourrais encore en citer.

- Je ne connais pas tout ça de toi Jake...

Il se retourne, sort l'une de ses mains et mime apparemment chaque chose que je connais de lui.

- Jake Baker, vingt-quatre ans bientôt vingt-cinq, travaillant chez Matthieu Davis. Plutôt homme de combat mais est devenu baby-sitter récemment.

- Tout le monde sait ça Jake !

Je ne connaissais même pas son âge. Il vient de me l'avouer.

- Allergique aux poivrons, n'aime pas les suceurs, déteste avouer la vérité quand il le faut. Tatouage au niveau du torse et au bas du dos. Et n'assume pas avoir embrassé la fille de son chef. Tu as quelque chose d'autre à ajouter peut-être ?

Il s'arrête et tourne sur lui-même afin de m'observer.

- T-Tu es d'origine turc et tu n'as pas de père...

Il se tait et range sa main dans sa poche.

- Ce n'est pas important ça, passons à autre chose. Informe-t-il en prenant le chemin.

- Tu as couché avec quelqu'un sans qu'il ne te demande ton consentement...

Il se stoppe et je ressens de près la pitié envahir mon cœur. Jake n'aime pas parler de ces choses-ci. Surtout qu'il me les a avoué sans s'en rendre compte.

- Ne parle pas de ça, allons faire les magasins. Esquive-t-il la phrase que j'ai prononcée précédemment.

- D'accord.

Je soupire intérieurement et trottine afin de le rattraper dans sa marche d'ogre.

**

- Regarde moi cette robe ? Elle n'est pas trop belle ? La bleue ou la verte ? Demandai-je, les mains chargées de deux robes suspendu à des cintres.

Il me juge du regard et souffle le bras accoudé au cabine d'essayage et l'autre rempli de sacs à shopping. Quel gentleman. Je suis époustouflé.

- La bleue. Me dit-il désespéré.

- Ok, go pour la verte alors ! Dis-je.

Je jette la robe dans ses bras en écoutant son râlement. Il la rattrape de justesse et je range l'autre à sa place.

- Pourquoi tu me demandes de choisir si toi-même tu prends le contraire de ce que je dis ?

- Parce que tu as des goûts merdiques alors je prends l'opposé des tiens. Simple Jake.

La main au front, il me suit et paye la robe sans que je lui suggère de le faire.

- Tu me fais un cadeau d'anniversaire en avance ? C'est si chou ! M'exclama-je en prenant le sac pour sortir de la boutique.

- J'ai juste envie de me racheter par rapport aux jours précédents. Me répond-t-il.

Le baiser dans la salle de bains ? Les hurlements ? Toutes ses phrases qu'il a pu m'annoncer alors qu'elles sont fausses ?

Je ne dis rien, ayant compris sa réponse. Et puis il remplit ma garde robe qui s'est bien vidé depuis l'explosion de cette voiture en Turquie.

Je suis de même stupéfaite qu'il change en un simple baiser. Dans cette salle de sport Jake a sûrement réfléchi aux choses monstrueuses qu'il m'a dit et aux réelles blessures qu'il m'a causées. S'il comprend ses erreurs alors je ne lui en veux pas.

On descend les escalators et je regarde les clients marchaient avec leurs sacs. Ils sont bourrés de thunes ici. Je n'aurai jamais eu la foi de dépenser tout en une seule fois.

Tandis que je regarde l'escalator descendre, je ressens des sensations étranges remplir mon corps de bas en haut. Ou plutôt mon bas ventre. Merde.

Le nouveau bidule que Ashley a pu m'acheter ne marche déjà plus ?

Je ramène mon sac à main devant mon ventre et cherche la télécommande intégrée mais tout à coup la sensation se multiplie.

J'essaye de ne pas trop bouger et passe l'une de mes jambes devant l'autre en pinçant ma lèvre.

- Ça va Jude ? Qu'est ce que t'as ? Me demande Jake derrière moi alors qu'on sort des escaliers en mouvement.

Je me redresse subitement et tourne mon corps vers mon garde du corps en tentant de lever un pouce en l'air. Hors de question de lui dire, il va encore faire la réflexion du pourquoi et du comment j'arrive à me foutre ça.

Téléphone en main, je déduis qu'il envoie un message à quelqu'un mais les vibrations augmentent dans mon bas ventre quand il pose son pouce sur l'écran.

Non...c'est pas possible.

- Jake...

- Quoi ? On a pas fini toutes les boutiques, allez viens.

Le problème c'est que je ne peux plus bouger, c'est trop puissant punaise.

- Je suis bien ici. Regarde, on a une belle vue sur un aquarium.

En formulant mes mots, je tends mon index vers les poissons.

- Ah ouais, tu trouves ? Se dit-il en se plaçant à côté de moi pour voir le grand récipient d'eau.

Je me plie en quatre et pose mon regard sur le téléphone de Jake. Ce n'est pas la messagerie. C'est un bidule, comme une manivelle à tension.

- Ça va bien Jude ? J'ai l'impression de te voir toute rougie. Me sourit-il en appuyant sur son téléphone devant mes yeux en détresse.

- T-Tu n'as pas osé Jake...

C'est lui qui contrôle ce vibromasseur depuis le début. Le connard putain.

Il commence à pouffer sous mon nez et pose ses mains sur son ventre montrant la puissance de son délire. Il rigole tout seul. Habituellement j'aurais dit que cela est gênant mais voir Jake rigoler me fait du bien aux yeux. Je ne le vois pas autant rire.

- Je devais savoir si tu continuais d'utiliser ces merdes en dehors de ta chambre Jude. Alors je t'ai offert ce cadeau réalisé par mes propres mains.

Ma mâchoire tombe par terre et je vois apparaître le feu s'allumer dans mes yeux.

Ce n'est même pas Ashley qui me l'a offert, c'est Jake putain. Ce clochard sexy m'a offert un vibromasseur en guise de réponse ?

- Jake éteint ça de suite !

- Chhhut, tu ne voudrais pas que j'augmente la pression ? Soit sage et tais-toi. Ça me fera des vacances.

- Jake putain, c'est trop, je vais m'écrouler...

Je n'ai jamais mis un seul de mes jouets sur une si haute fréquence. J'ai l'impression que ce sextoy broie mon vagin autant que je le ferai avec sa tête une fois rentrée.

- Par Bluetooth sur téléphone. Une nouvelle technologie qui me sert plutôt bien. Je t'avais dit que ça me tuait de te voir prendre du plaisir avec ces jouets ? Maintenant prends ma souffrance quand je te vois en prendre sous mes yeux.

Ma bouche reste telle qu'elle est, c'est-à-dire ouverte. Devant tout le monde, là en ce moment, il me fait torturer à sa manière avec son écran tactile ?

Je marche lentement mais je ressens ce plaisir déchirant envahir tout mon corps. Ça me procure un plaisir fou mais tout aussi douloureux.

Je tente de chercher les toilettes mais déduis que je ne pourrai pas faire tout le long couloir sans attirer la curiosité du monde.

- Jake, je t'en supplie, baisse la puissance de ce machin... Chuchota-je tout en posant ma main sur ma bouche afin d'étouffer le gémissement qui allait en sortir.

- Tu me quoi ? Me supplie ? Que c'est bon de t'entendre me supplier en silence meleğim.

J'agrippe son téléphone d'une manière et le fracasse au sol. Puis tente de m'échapper malgré la douleur.

Mais j'ai envie d'arracher mes cheveux après avoir senti les doigts de mon garde du corps prendre brutalement mon vêtement. Trop lente Jude...

- Tu vas non seulement m'écouter mais tu vas me payer la réparation de mon écran Jude.

J'écarquille les yeux et incline la tête vers ses yeux.

- Je le ferais, éteins ce vibro putain Jake !

Il me sourit malicieusement et baisse le regard sur son téléphone afin de réduire le degré de puissance. Je souffle un bon coup et me débarrasse de ses doigts.

- Quel plaisir de gagner à chaque fois ! Je me sens puissant face à toi Jude. Tu perdras toujours ! Dit-il en s'étirant.

- Connard ! Hurla-je un peu trop fort.

Les gens autour de nous nous jugent du regard. Jake prend le col de mon haut et m'entraîne tel un chien dans les toilettes du centre commercial.

- Primo, je porte tes courses. Secondo, tu utilises tes jouets alors que je t'ai interdit de le faire. Tertio, tu me traites de connard Jude Davis ?

Il regarda autour de lui, passa sa tête au-dessus de son épaule et voyant que personne n'est aux alentours, il me fait rentrer dans une cabine de toilette.

- Jake ?! Qu'est ce que tu fais là ? C'est les toilettes des femmes !

Pourtant, alors que je m'attendais aux meilleures insultes de sa part, il plaque sa bouche contre mes lèvres.

Les sacs de shopping s'écrasent au sol quand il empoigne ma mâchoire entre ses mains.

Mon corps se contracte au contact de ses lèvres sur ma bouche. Je veux tellement lui dire ce que ça me procure en moi mais cesse de parler et profite du présent.

- Si on est obligé de te faire taire en t'embrassant alors je le ferai toutes les cinq minutes. Me susurre-t-il.

Mes paupières clignotent lentement et je vois son visage s'illuminer dû à la lumière de notre cabine.

Je ne sais pas ce qu'il peut ressentir face à moi mais je sais une affirmation. Jake me rend dingue, folle et différente.

- Retire ce jouet en toi Jude. Me balance-t-il d'un coup sec.

- Quoi ? Tu es malade Jake ? Ce n'est pas ton corps à ce que je pense !

Il pose sa main sur ma bouche et rapproche sa tête vers mon oreille.

- Je vais le faire alors meleğim. Me chuchota-t-il.

J'ouvre les yeux au point de les faire sortir de leur orbite mais baisse également le regard vers sa main. Mon soufflement paniqué s'écrase sur ses doigts

Il ne le fera pas. Je sais qu'il ne fera rien sans mon accord. Car il l'a vécu et il sait ce qu'il se passe si on ne demande rien.

Il me regarde dans les yeux. Me fusille presque du regard et baisse la tête vers mon jean. Puis il ouvre le bouton et abaisse la braguette.

- Je peux Jude ? Te toucher ? Tu m'autorises ?

Je remarque ses pupilles se dilater au contact des miens et après de longues secondes de silence je hoche la tête. Je le veux, seulement si c'est lui.

J'aperçois même un sourire se dessiner sur ses lèvres quand il passe la barrière de mon intimité. De mon espace personnel que nul n'a pu toucher librement depuis mon apparition dans ce monde obscène.

Il tire l'élastique de ma culotte et rentre sa main doucement mais sûrement afin de ne pas m'effrayer.

Mais effrayant, ou non, Jake dégage un sentiment que je n'arrive toujours pas à m'avouer. Le désir ? L'envie ? Non c'est bien plus.

À chaque fois que je vois Jake, mon cœur s'emballe. À chaque contact sur ma peau depuis qu'il s'est fait tirer dessus, celle-ci frissonne et quand il m'embrasse, c'est tout mon corps qui change. Extérieurement mais intérieurement aussi.

- Tu es mouillée Jude punaise. M'informe-t-il comme si je ne connaissais pas mon propre corps.

Jake me procure du bien, il me fait mouiller même si je ne fous pas de jouet en moi. Personne n'avait pu faire ça. Personne à part lui. L'entendre me prononcer des simples mots rend mon corps comme de l'eau. Mon corps réagit autrement en le remarquant.

- Tellement mouillée. Se dit-il en trouvant le vibro, ce qui fait immédiatement lever mes yeux au plafond.

Mes paupières tremblent quand je sens sa main retirer délicatement l'objet encore en action. Sa main encore sur ma bouche, je gémis de plaisir et tente de m'écrouler me sentant tout à coup vide.

Il m'attrape par la taille avec son bras et referme mon pantalon.

Jake m'attire. Il m'attire dans tout ce qu'il fait. Je me sens déboussolée et désordonnée avec lui.

- Allez jude ressaisis-toi, on a pas terminé cette journée. Dit-il après que j'ai pu poser ma tête sur son torse.

J'enroule mes bras autour de lui et caresse lentement ma tête sur son polo.

- Jake, pourquoi tu me rends bizarre ? Pourquoi c'est si différent avec toi ?

Il ne me répond pas rapidement. À la place je le vois enrouler ce jouet de papier toilette. Puis il agrippe ses mains dans mon dos.

- Jude, tu ne peux pas. Souviens-toi qui je suis, je suis quoi, qu'est ce que je peux faire. C'est impossible.

Tu es Jake Baker, un mafieux magnifique qui me rend dingue de toi chaque minute qui suit ma vie.

- Je suis désolée...

Jude pourquoi tu ne dis jamais la vérité ? Pourquoi tu gardes tout pour toi imbécile ?

Parce que tu as peur du jugement de Jake. Parce que tu as peur qu'il te rejette et qu'il ne te parle plus comme avant...

Il essuie la larme qui perle sur ma joue et range le vibromasseur dans mon sac tout en caressant ma chair.

Puis il sort de la cabine mais il se trouve qu'une femme est placé devant lui. Elle écarquille les yeux. Ce n'est pas tous les jours qu'un homme rentre dans les toilettes des femmes.

- Quoi ? Tu veux ma photo ? Questionne-t-il en se lavant les mains.

La bouche ouverte, elle pointe Jake puis la cabine l'air de comprendre ce qu'on a pu faire.
Désolée madame mais ce n'est pas le cas. Jake ne peut pas me faire ça, il est trop Jake. Et Jake dit qu'il ne faut pas faire ça en public.

Il sort des toilettes sans que je m'en rende compte. Je le suis par derrière en trottinant, les mains remplies de sacs mais à la seconde même qu'il me voit apparaître devant lui il les prend rapidement en m'observant galérer.

- Jake ?

- Hum ? Murmurait-il quand il me voit avancer.

- Merci. Chuchota-je tout bas.

- Pourquoi tu me remercies Jude ?

- J'ai juste envie. J'aime bien te voir changer. À ta façon de me parler ou de te comporter tu as l'air de m'apprécier de jour en jour.

Je continue de marcher sans pouvoir dire ce que j'ai sur le cœur.

J'en suis sûre que l'homme derrière moi est en train de m'insulter dans sa tête, qu'il cherche un moyen de me contredire et de m'avouer que rien ne peut marcher entre nous, seulement le travail.

Je dégage mes rêves inimaginables de ma tête et vois un piano noir au loin qui décore le centre commercial totalement blanc.

J'incite Jake à s'y rendre.

- Apparemment tu joues au piano sur ton téléphone. Regardes, tu as l'opportunité d'en jouer devant un public.

- Jude...c'est juste un téléphone, c'est pas la réalité. J'en ai jamais touché ne serait-ce qu'un seul de ma vie.

Trop tard, je le fais asseoir sur le banc en bois après l'avoir poussé de mes bras d'éléphant.

Il lève la tête vers mes yeux. Je pose les sacs à côté et ramène ses mains veineuses sur les touches. Quelle bénédiction de pouvoir les toucher sans qu'il ne me dise quelque chose de désagréable.

- Fais moi écouter le titre que tu joues le plus.

Il souffle, regarde autour de lui et voit de ses yeux sûrement paniqué, deux trois personnes l'observer. Bien que l'angoisse le submerge de l'intérieur, il décide de poser son regard sur le long piano.

- Allez, tu peux le faire, j'en suis sûre que ce que tu joues est magnifique.

Il se craque machinalement les doigts et les repose sur les touches.

- Je vais te tuer une fois sortie de cet enfer Jude. Me dit-il en tapant sur la première touche.

Et tout de suite les regards se fixent sur lui.

Il doit trouver cela bizarre de pouvoir toucher un vrai instrument comparé à de la technologie. Le son ne doit pas sortir grave et la fluidité ne doit pas être si agréable que maintenant.

Il commence alors une mélodie ou plutôt une symphonie devant un petit public qui se détériore et qui ne cesse d'augmenter quand le son qu'il joue est non seulement intriguant, doux mais est celui du grand Chopin.

Je tourne ma tête vers ses doigts puis vers son visage à l'air sérieuse. Il sourit timidement en entendant les murmures derrière ses oreilles.

- C'est magnifique Jake. Chuchota-je époustouflée.

Je n'aurai jamais pensé qu'un mafieux soit si poétique et émotionnel. Qu'il puisse jouer au piano et que cela puisse être l'une de ses passions.

Le public applaudit à bras ouverts quand la dernière note évoque la fin de la musique. Il se lève du banc et salue timidement les clients derrière lui.

En dernier recours, il tourne son regard vers le mien.

- C'était si beau que ça ?

- C'était indescriptible Jake.

Sous mes mots positifs, il me sourit doucement. Et je vois les joues de celui-ci rougir faiblement. Jake Baker a rougis sous mes yeux.

Pour la première fois depuis son apparition devant mes yeux il se sent timide et est fier devant un public attiré par la curiosité.

-À suivre-

J'aime bien ce chapitre 🤭
- Le coup du téléphone.
- La cabine des toilettes.
- Le piano ( et Jake rougir ).

Le chapitre est plutôt long mais si je le divise en deux, il n'y a aucune utilité.

||||***||||

De plus j'ai changé le résumé et la description de mon histoire. Vous pouvez me dire s'il est bien s'il vous plaît ? ^^

L'ancien :

Le nouveau :

3592 mots

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