chapitre 27: l'amour est une maladie.
Précédemment dans missing spies :
Je pourrai haïr cet homme pour le mal qu'il nous a fait mais je n'y arrive pas. Il porte un poids déjà assez lourd sur son coeur et il aimait ma mère. L'amour fait parfois faire des choses idiotes et fait souffrir.
Et en regardant Quentin se lever et quitter la pièce je comprends.
"L'amour est peut-être la pire et la plus belle des maladies parce que n'importe qui peut l'attraper et en mourir."
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PDV de Francesca
Je me lève d'un coup et suis Quentin. Je sais que je lui dois des explications. Je le vois fouiller les tiroirs du bureau, cherchant sûrement la clé de la porte du bureau de son oncle.
"Quentin", l'appelle-je d'une voix faible.
Je le vois se figer quelques secondes. Il ne fait aucun mouvement et seul le bruit de nos respirations vient troubler le silence qui nous encercle. Il finit par reprendre ses esprits et se dirige à grandes enjambées vers la porte.
"Quentin...", je répète un peu plus fort en m'avancant de quelques pas.
Je le vois essayer de faire rentrer la clé dans la serrure, en vain, avant de la jeter au sol violemment.
Puis de frapper, frapper des poings la porte, avec violence, avec haine, avec douleur...
Il se retourne et la vision de son visage me bouleverse. Il a les paupières fermées mais des larmes coulent encore de ses yeux et la douleur déforme ses traits.
Il glisse doucement contre la porte et se retrouve assis, la tête entre les jambes, les épaules secoués de spasmes. Quentin pleure. Ce garçon toujours souriant et adorable est effondré sur le sol...
Je m'avance doucement vers lui. Ses pleurs résonnent dans la pièce et mon coeur se pince un peu plus. Je m'accroupis devant lui et pose ma main sur la sienne, posée sur ses genoux.
Mais il la repousse violemment d'un coup de bras. Il me rejette et je tombe brusquement sur le parquet. Ses yeux croisent les miens et la haine qu'ils dégagent me cloue sur le sol.
"Dégage", dit-il d'un ton dur en se relevant et en essuyant les quelques larmes encore présentes sur ses joues.
Je me relève, les jambes tremblantes, l'estomac au bord des lèvres, incapable de supporter une telle haine à mon encontre .Le seul mot qui finit par sortir de ma bouche est "désolée".
"Desolée, tu es désolée!! A mais moi aussi je suis désolé! Désolé d'apprendre que ma famille est morte à cause de mon oncle mafieux. Désolé d'apprendre qu'il m'a menti pendant tout ce temps!, hurle-t-il.
Je recule, apeurée par ce garçon que je ne reconnais plus. Il s'approche du bureau de son oncle et envoie valser d'un geste tout ce qui se trouve dessus. Les objets les plus fragiles se brisent au sol violemment, les uns après les autres.
Je couvre mes oreilles et me recroqueville légèrement sur moi. Les larmes débarquent à leur tour, la douleur a réussi à métamorphoser le plus calme des garçons que je connaisse. Et ça me tétanise.
Soudain, le boucan s'arrête autour de moi alors je relève la tête. Quentin se tient appuyé avec ses deux mains contre le bureau, désormais dépouillé de ses nombreux bibelots et objets en tout genre.
Il respire bruyamment et je devine qu'il essaye de canaliser sa colère. Il se redresse et croise de nouveau mon regard. Et c'est maintenant de la déception que j'y perçois.
"Et toi, comment as-tu pu me mentir à ce point? Je te faisais confiance et toi, toi, tu cherchais seulement à atteindre mon oncle, bredouille-t-il, je croyais enfin avoir trouvé quelqu'un qui s'intéressait à moi, pour moi, et non pour mon argent. Mais c'est pire...Tu m'as énormément déçu et je te demenderai de ne plus m'approcher dorénavant. Tu peux aller faire tes affaires, je ne te retiens pas."
Le bruit de la porte qui claque contre le mur me ramène à la réalité. Les paroles de Quentin m'ont tellement retourné que je ne me suis pas rendue compte qu'il avait repris la clé et qu'il avait ouvert la porte.
Je suis choquée. Littéralement. Entièrement. Complètement. Mais au lieu de m'effondrer en larmes, une colère sourde naît en moi. Quentin est injuste avec moi et je ne compte pas le laisser faire. J'ai retrouvé le courage de parler, je ne vais pas m'empêcher de lui expliquer ma façon de penser.
Je marche d'un pas décidé dans la maison désormais complètement éclairée, quand un garde du corps m'arrête avec son pistolet pointé sur ma pointrine.
Oula moi je vous le dis, s'il ne retire pas son arme tout de suite sa vie risque de prendre un tournant dramatique pour lui. Je le toise avec fureur et lui me sourit d'un air supérieur. C'est beau, il va mourir avec le sourire...
Au moment où je pensais sérieusement à mettre mon plan à exécution, un collègue à lui vient le voir et lui chuchote à l'oreille quelques mots.
Il tire une gueule de six pieds de long puis finit par retirer doucement son arme de ma poitrine. Bien bien bonhomme, tu tiens à ta vie. Je le pousse d'un coup d'épaule et continue mon chemin en l'entendant chuchoter un vilain mot à mon encontre qui lui aurait valu une belle droite dans sa figure si je n'avais pas quelque chose de plus urgent à faire.
Les hommes sont vraiment horripilants en ce moment.
Je franchis le couloir interminable et me retrouve dans le salon. Je cherche où pourrait se trouver Quentin quand je remarque que la porte d'entrée est grande ouverte.
Sous l'influence de mon intuition, je me dirige vers le jardin à la recherche de Quentin. Au bout de plusieurs minutes d'investigation dans ce jardin immense, et dans le noir quasi total, je trouve Quentin assis au bord d'un petit étang.
La colère que je ressentais avait laissé place, durant mes recherches, à de la compassion pour Quentin. Cependant, quand celui ci se retourne et souffle d'exaspération, ma colère lui explose à la figure.
Je l'aggripe violemment par le bras et le force à se redresser. Il paraît complètement déstabilisé par mon geste. Alors j'en profite pour laisser échapper ma colère et ma frustration.
"Je te déteste Quentin! Tu n'as pas le droit de me traiter ainsi! Tu m'entends : pas le droit! Certes je suis en partie fautive dans l'histoire. Je sais que j'aurai du jouer franc-jeu avec toi et te dire dès le début toute l'histoire mais arrête de me faire victime de toute ta colère.
Alors oui! Mes parents ont disparu, je n'ai appris que récemment qu'ils m'avaient menti et qu'ils étaient des agents secrets. Des..des putains d'agents secrets. Alors j'ai fouillé, fouillé, pour comprendre pourquoi!, je cris, ma voix se brisant et les larmes refaisant surface.
Comprendre qui était mes parents et pourquoi ils ont disparu. Et c'est là que je suis tombée sur une photo de ton oncle, dans le seul dossier exploitable. Mais je ne savais pas que c'etait ton oncle. Je l'ai su le premier jour où je suis venu chez toi. Quand j'ai compris qui était ton oncle, je me suis évanouie.
Je-je voulais pas que tu sois mêlé à tout ça, je te le jure. Mais je n'avais pas le choix. Je voulais juste retrouver mes parents parce que non, tu n'es pas le seul à souffrir!!! Alors arrête de t'en prendre à moi, je t'en prie, je suis désolée...", finit-je en chuchotant, épuisée par tous ces sentiments contradictoires.
Je lui en veux mais quand je vois son regard désolé ma colère s'envole.
"Mais pourquoi ne m'as tu rien dit! Pourquoi tu ne m'as pas fait confiance. Je pensais que tu m'appréciais assez pour me le dire", répond-il en detournant le regard.
Je ne sais plus quoi dire. La tristesse a laissé place à la colère qui s'est maintenant muée en regret. Je comprends sa frustration, je ressens la même de savoir qu'il ne m'a pas confié la mort de sa famille.
Je m'approche doucement de lui et je l'observe. Les rayons de la pleine lune illumine son visage et il n'a jamais été aussi beau. Mon coeur s'emballe comme souvent en sa présence. Je prends son visage entre mes mains et le force à me regarder.
"Si je n'ai rien dit c'est que je ne voulais pas te perdre. L'idée même m'est insupportable. Pardonne moi", je murmure, tremblante de froid.
Quentin retire sa veste et la passe autour de mes épaules. Je le regarde prendre soin de moi malgré qu'il m'en veuille et je ne peux empêcher mon coeur de déborder d'amour.
Son regard finit par croiser le mien et comme à chaque fois je suis hapée. Je ne comprends pas comment il arrive à me faire ça. Me rendre si vulnérable, sans défense...
Alors quand il approche son visage du mien pour la troisième fois en deux jours, je sais que cette fois-ci je ne pourrai pas résister. Ses lèvres finissent par atteindre les miennes et c'est une explosion de centaines de papillons dans mon ventre.
Mes jambes faiblissent et je m'accroche à son tee-shirt pour ne pas m'écrouler tellement les sensations dans mon corps sont puissantes. Il demande l'accès à ma bouche et je le laisse faire.
C'est magique et complètement indescriptible. A la fois doux et violent...Et dieu que j'aime ça.
Malheureusement, je recule à contre-coeur pour reprendre ma respiration et me remettre de mes émotions.Je pose mon front contre sa poitrine et je suis surprise de voir que son coeur aussi bat à mille à l'heure.
Je repense à la conversation que j' surprise dans les toilettes mais je n'ai pas eu la force de le repousser et je n'arrive pas à le regretter. Je ne sais pas comment, ni vraiment pourquoi mais c'est indéniable : je suis amoureuse de Quentin et je crois que lui aussi.
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PDV de Diego.
Encore sous le choc de toutes ses révélations je déambule tel un zombie dans les couloirs de la maison à la recherche de Quentin et Francesca. Je ne sais trop quoi penser des secrets de Francesca mais je la comprends. Moi même je n'ai pas le courage de révéler les miens, ceux qui pourraient m'éloigner de ceux que j'aime.
Je me retrouve devant la grande baie vitrée du salon lorsque j'aperçois deux personnes près de l'étang. Il ne me faut pas longtemps pour reconnaître la silhouette longiligne de Francesca à quelques centimètres de la carrure plus imposante de Quentin.
Ils sont vraiment proche et je sens mon coeur se pincer. Mais quand je les vois s'embrasser mon organe vital se brise dans ma poitrine. J'aurai dû m'en douter quand Francesca a parlé pour la première fois; car le seul prénom qu'elle a prononcé à plusieurs reprises ce n'était pas le mien, c'était celui de Quentin...
Je sursotte quand une main se pose sur mon épaule. Enzo me regarde avec compassion puis se retourne vers la fenêtre.
"La chose la plus horrible quand on aime quelqu'un c'est de savoir que malgré tous ce que l'on pourra faire pour elle, ce ne sera jamais nous qu'elle aimera. On peut se battre, déplacer des montagnes ou même décrocher la lune, on ne peut pas rivaliser face à l'amour.
Ne fais pas comme moi Diego, si tu vois que le combat est perdu d'avance, ne persiste pas. Tu y perdra beaucoup trop. Regarde-moi, j'aurai pu donner ma vie pour Jessica, j'ai tout fait pour elle. Mais ça n'a pas suffit. Car ce n'est pas pour moi qu'elle aurait pu donner sa vie, ce n'est pas moi qu'elle a aimé passionnément. Et malgré tout je l'aime encore comme un fou..."
Je comprends ce qu'il ressent. C'est sûrement le même sentiment qui s'empare de moi quand je les regarde ensemble...Je ne suis jamais tombé amoureux mais c'est la pire chose au monde.
"L'amour est une maladie et un fardeau, quoi que puissent dire les poètes"
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PDV de Rose.
Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac. Il est 4h du matin et je n'arrive pas à dormir. Les rayons de la lune éclairent faiblemement ma chambre et me permettent d'observer une photo.
Elle représente deux petites filles, une rousse et une brune, allongées sur la plage et qui jouent les stars : Francesca et moi. Cette photo représente à merveille l'amitié que nous avions. On se connaissait depuis toujours et nos parents partaient souvent en vacances ensemble.
Nous n'avons fait connaissance avec Marie qu'en CE2. Toute nouvelle, elle était seule et passait son temps à nous regarder. Nous avons eu pitié d'elle et l'avons accueilli à bras ouverts. Et nous ne nous sommes plus jamais quittées. Je lui faisais confiance même si je me suis toujours sentie plus proche de Francesca. Quand Francesca a déménagé, je me suis un peu éloignée de Marie, me rendant compte que nous partagions moins de choses.
Jusqu'à ce jour...
2 ans plus tôt
"Papa! Maman! C'est moi!", criai-je en poussant la porte d'entrée avant de jeter mon sac au sol et de me précipitai vers la cuisine.
Je me plantai devant le placard et j'hésitai entre une pomme ou un morceau de gâteau au chocolat. Le gâteau au chocolat me tentait beaucoup mais je repensai aux réflexions que j'avais subi plus tôt dans la journée et je me résignai à manger uniquement la pomme.
Je n'avais jamais été mince et jolie. Ce rôle était pour Marie et Fran. Moi, j'avais toujours été un peu enrobée et critiquée. Cependant j'avais toujours la répartie cinglante de Marie et les câlins réconfortants de Francesca pour m'aider à faire face.
Mais depuis le départ de Francesca et depuis que Marie sortait avec des garçons, je me retrouvais seule, sans personne pour me protéger ni me réconforter, et je le vivais mal...
Je finis par reposer la pomme n'ayant plus d'appétit et ravala les larmes qui menaçaient de couler avant de partir à la recherche de mes parents.
"Papa? Maman? Où vous êtes?" Criai-je dans la maison. Mais je n'obtins pas de réponse alors je montai les escaliers pour voir s'ils n'étaient pas dans leurs bureaux.
Arrivée devant la porte, je vis qu'elle était légèrement entre baillé mais aucun son ne sortait de la pièce. Perplexe je poussai la porte et le spectacle qui s' offrit à mes yeux me glaça le sang.
Mes parents flottaient dans une marre de sang....
Une fraction de seconde plus tard, le choc de la découverte passé, je me jetai à genoux auprès du corps de ma mère étendu au sol.
Je la secouai de toutes mes forces en hurlant "MAMAN!!". Je hurlai à m'en déchirer les cordes vocales, agrippant le corps sans vie de celle qui m'aimait plus que tout.
J'entendis vaguement des bruits de pas précipités et des gens débarqués dans la bureau mais les bruits étaient recouverts par mes hurlements et ma vision, brouillée par les larmes.
Des mains m'arachèrent au cadavre de ma mère et je hurlai de plus belle en tentant en vain de me débattre. La douleur écrasait ma poitrine et je voulais mourir pour qu'elle cesse.
Le dernier souvenir que j'ai de ce moment , avant mon évanouissement, est la vision de mes mains recouvertes de sang. Du sang de mes parents...
Plus tard j'ai appris qu'ils étaient morts d'une balle dans la poitrine. Tirée par les parents de Francesca. Et les personnes qui recueillirent l'orpheline que j'étais devenue furent les parents de Marie...
Ils me nourirent, prirent soin de moi et tentèrent d'apaiser ma peine pendant des mois. J'étais devenue une morte vivante : je ne mangeais plus, je ne parlais plus, je ne vivais plus...
Un jour, Marie me proposa d'entrer dans leur organisation Angel of darkness et ils m'offrirent la possibilité de me venger.
J'avais enfin un but et je renaquis sous le pseudonyme de Lila, ange de la mort. J'ai tué, tué et ça ne me faisait rien. Je n'avais que le goût de la vengeance et du sang dans la bouche.
Alors que j'avais ma vengeance au bout du pistolet, les parents de Marie m'en privèrent et me proposèrent à la place de me venger sur Francesca. J'acceptai, le besoin de me venger encore présent en moi.
Mais lorsque je revis son visage après ces années...Putain c'est impossible, elle a réussit à réssuciter Rose, à faire ressortir le meilleur en moi! Jusqu'à me faire douter. Douter de la culpabilité de ses parents, douter de la nécessité de ma vengeance; comme ci je tuais mes parents à mon tour.
De plus, quand je lui ai sauvé la vie en sortant du lycée, je n'ai pas réfléchi, je l'ai agrippée et je l'ai tirée de toutes mes forces. Je n'ai pas pu retenir le chuchotement "ne me laisse pas", car je venais de me rendre compte que, sans elle, je n'ai personne dans ma vie.
Et la conversation que j'ai surprise ce soir entre les parents de Marie n'est pas pour me rassurer. Elle me fait douter de nouveau et penser à l'impensable : et si les parents de Francesca n'avaient pas tué les miens. Et si je n'étais qu'un pantin...
La mission que l'on m'a fournie aujourd'hui est de devenir dorénavant amie avec Francesca.
Celle que je me donne est de la protéger.
Avant d'être sûr de l'identité de mes bourreaux...
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BOCHOUR!!! (BONJOUR !!! )
Comment vous allez? Qui est en vacance, qui ne l'est pas encore? Perso c'est les vacances !!! Ce qui explique que je sorte ENFIN!!! Mon chapitre 27. Vous avez le droit de me passer un savon, un gel douche etc...
Je tiens à dire que les tpe c'est DE LA MERDE PURE !!! voilà c'est tout.
Dîtes moi ce que vous pensez de ce chapitre ! Ai-je bien raconter la scène de dispute ? Celle du BISOUS? Qu'en pensez-vous, satisfaite de cette première scène de bisous? Entre nous c'est loin d'être facile à écrire, encore faudrait-il avoir quelque chose à dir3 sur le sujet ahah.
Au cas où vous n'aviez pas deviner c'est bien la famille de Marie qui préside "Angel of Darkness" et qui est responsable de la transformation de Rose en Lila, responsable de beaucoup de chose dans le passer et pour le futur...
Voilà voilà, je vais essayer d'être plus rapide pour écrire les prochains chapitres dorénavant mais je ne promets rien, bac fe français oblige--'.
Je vous embrasse mes chous.
Ju♡( multivitaminé)
Ps: j'allais complètement oublié de vosu parler de mon futur projet pour une nouvelle fiction, dites moi si vous voulez que je vous en parle^^
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