chapitre 23 : angel of darkness

Précédemment dans missing spies:

Des rires interrompirent les pensées de chacun. Un père et une mère, s'amusait à balancer leur fille entre leurs deux bras. La liesse se lisait sur leurs trois visages. Ils paraissaient heureux, invincibles, inséparables... Et une pointe de nostalgies et d 'amertume s'empara de nos quatre protagonistes. Quatre orphelins que la vie n'avait pas épargnés. Quatre orphelins victimes d'un même ennemi : le destin ou devrai je dire d'une même personne...Mais qui?

Seule la suite nous le dira....ou pas

(A suivre...)

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PDV de Rose

Je pousse la porte de chez moi, enfin de chez moi, c'est un bien grand mot, c'est une villa que je partage avec d'autres membres. Non, mon véritable chez moi se trouve dans le grenier de la villa.

C'est un grenier transformé en une chambre avec salle de bain, un espace assez spacieux dans lequel je passe le plus clair de mon temps.

Je monte rapidement les escaliers, en saluant d'un bref signe de tête certains de mes colocataires depuis bientôt 1 an et demi. Je pousse la porte de ma chambre, lance mon sac à main sur le lit et me dirige vers la salle de bain.

Je prends mon démaquillant et enlève mon maquillage. Je retire mes lentilles bleues, enfile ma paire de lunette et noue mes cheveux en queux de cheval avant de les recouvrir d'une perruque rousse.

Quand je relève la tête ce n'est plus Lila, blonde parfaite aux yeux bleus mais Rose, rousse aux taches de rousseur et aux yeux verts. Ce n'est plus la fille sur d'elle, hautaine et froide, c'est de nouveau une fille fragile, terrorisée et remplie de souffrance. Je suis redevenue moi.

Je me rends à mon dressing et troque la tenue de Lila contre un pantalon de survêtement, un tee-shirt et un sweet appartenant à mon père. Et je pousse un profond soupire. Cela devient de plus en plus dur de jouer ce rôle, de plus en plus dur de la voir tous les jours.

Et surtout de plus en plus dur de voir la haine que je lui porte depuis les révélations, se retransformer jour après jour en affection profonde pour cette fille incroyable que j'ai toujours admirée et aimée.

Je me mets à mon bureau et fais mes devoirs pour demain. Quand je les ai finis, je descends dans la salle d'entrainement travailler jusqu'à l'heure du diner. Quand le moment approche je monte me doucher, enlever ma perruque et mettre une tenue plus sophistiquée.

Je descends et prends place autour de l'immense table du salon. Chacun arrive et se met debout à la place qui lui est destinée, et l'on attend l'arrivée du chef dans un brouha habituelle.

Etant la seule adolescente, je me retrouve constamment seule. Mes autres collègues sont respectueux envers moi mais cela n'empêche pas qu'ils sont aussi très froids.

Il faut dire aussi qu'ils ne comprennent pas toujours pourquoi une "enfant" a intégré l'organisation et qu'en plus je sois un peu la fille "adoptée" de la famille du chef.

Ce qu'ils ne savent pas ce sont les raisons de ma présence et le fait que je connais le boss et sa famille depuis des années. Comme une seconde famille car on m'a arraché la première...

Le silence se fait d'un coup et je sors de mes pensées. Le chef suivit de sa famille vient de faire son entrée dans le salon. De sa démarche impériale il prend place au bout de table et sa femme et leurs enfants se mettent près de lui.

L'atmosphère se glace. Nous baissons tous la tête de manière respectueuse et il nous fait signe de nous asseoir. Le repas est servi et le chef commence le débriefing avec ses employés.

Je n'écoute pas car cela ne me concerne pas. Non, je mange la nourriture, sans appétit, pour ne pas éveiller l'attention. Et j'en profite pour observer le patron.

C'est un homme de quarante ans, vif d'esprit et en excellente forme physique. C'est un bel homme mais il dégage une telle froideur qu'il inspire plus de terreur que d'affection.

Même moi qui le connais depuis longtemps, je ne peux m'empêcher de le craindre. Sa femme est son équivalent en version féminine. Leurs enfants sont leurs portraits crachés. Cette famille ne manifeste un réel intérêt et de la sympathie que pour moi.

Mais je me sens de plus en plus oppressée par leurs présences. Ils ne savent pas mes doutes et mon aversion pour ma seconde identité. Je suis Lila pour tout le monde, car oui, même pour eux, Rose est morte.

Quentin est tombé amoureux de Lila, les gens admirent Lila, mes collègues connaissent Lila. Cette fille sans faille, sûr d'elle, froide, impitoyable et sans remord, des cadavres remplissant ses armoires...

Ce qu'ils ne savent pas c'est que chaque personne que j'ai tuée me tue à son tour, à petit feu. Et le cadavre qui me détruit le plus est celui de Rose. Mon cadavre...

Cette fille que j'aurai tellement aimé ne jamais quitté. Et la seule qui la ressuscite...la seule qui la fait reprendre du terrain sur Lila....c'est la cible principale de ma vengeance : Francesca.

Je ne sais pas quoi faire. La raison me dit de continuer, que je dois venger la mort de mes parents mais mon coeur ne veut se résoudre à abandonner Francesca, et par la même occasion, à enterrer Rose pour toujours.

Car c'est ce qu'il se passera. Me venger sur Francesca, c'est rayer mon passé et tout ce que j'étais...

Oh pourquoi, pourquoi Francesca tes parents ont-ils tué les miens?...

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PDV de Francesca

Ok mon coeur bat à mille à l'heure et mes jambes tremblent. Comme quand je repense au baiser avec Quentin. Rah mais pourquoi je pense à lui dans un moment aussi sérieux. Je me regarde une dernière fois dans le miroir.

Ma combinaison noire et mon masque, que je porte pour la deuxième fois, me rendent à nouveau méconnaissable aux yeux du monde.

Je croise les doigts pour que mon expédition se passe mieux que la première fois. 22H, il est temps que je parte. Je met l'ordinateur dans mon sac, enfile une veste en cuir noir achetée récemment et je sors en espérant ne croiser personne. J'enfourche mon vélo et me rends à l'adresse que j'avais repérée quelques jours plus tôt.

Je grimpe par dessus le mur avec une facilité qui m'étonne moi même et m'approche d'une fenêtre. Comme je le pensais, Pierre est attablé devant son ordinateur. C'est un homme de 39 ans, profil type du geek célibataire et un peu solitaire, mais que mes parents adoraient énormément.

Je me souviens encore quand il me prenait sur ses genoux et qu'il jouait avec moi sur des jeux de sa propre invention. Après mon oncle, c'était la personne que mes parents recevaient le plus et ne plus avoir ses visites depuis la mort de mes parents m'avait toujours paru suspect.

C'est pourquoi je me méfie et que je n'y vais pas à découvert, si il accepte de déverrouiller l'ordinateur sous la menace alors c'est un traitre, s'il refuse alors je sais que je pourrai lui faire confiance.

Je crochète la serrure de la porte et entre sans faire de bruit. Je m'avance silencieusement dans le salon. Il a mit son casque sur les oreilles, il fixe son écran et ne semble pas s'apercevoir de ma présence. Je place le canon de mon arme sur sa tempe et d'une voix menaçante je dis:

"Pas de mouvements brusques où je n'hésiterai pas une seconde à appuyer sur la détente."

Il se retourne et avec un regard terrifié, il me demande en bégayant :

"-Qui êtes-vous? Que me voulez-vous?

-Je souhaite que tu me déverrouille cette ordinateur appartenant à Jean Navarro. Maintenant! Ou je logerai une balle dans ta tête, je lui murmurre dans l'oreille.

- Non, dit-il d'une voix hésitante

-Vraiment?, je demande d'une voix moqueuse. Tu ne risques rien, tes amis ont disparu. Ils ne reviendront sûrement jamais. »

Ces mots me déchirent de l'intérieur mais je dois être crédible. Mais au fond de moi je crève de peur que mes paroles se vérifient.

« Jamais, vous entendez jamais je ne trahirai les seuls personnes qui ont toujours cru en moi. Alors tuez moi si vous le souhaitez, torturez moi si cela vous fait plaisir. Mais sachez que pour l'affection qu'ils sont les seuls à m'avoir donner, je serai prêt à tout pour protéger ce qu'ils leur restent »,finit-il avec un regard ou brûle une détermination sans faille

Et les larmes coulent d'elles même le long de ma joue, ma main tremble et je finis par l'abaisser. Ses mots sur mes parents m'ont touché au plus au point et c'est sans crainte que je retire mon masque.

« Merci Pierrot, merci de leur être encore fidèle. », et je me jette dans ses bras. La surprise passée, celui-ci me serre en retour.

Je me détache de lui, et il essuie mes larmes d'un geste paternel. « Francescalin, comme tu as grandis... , murmure t-il. J'attrape sa main et la serre contre ma joue. Je viens de retrouver un repère de ma vie.

"Raconte moi tout ma puce", me dit-il. Et je lui dis tout, tout ce que je traverse depuis la disparition de mes parents, pourquoi cette mise en scène et le but que je me suis fixée. Il m'écoute attentivement sans m'arrêter, m'encourageant à continuer quand ma voix tremblait. Je termine mon récit par la question qui me torture l'esprit depuis un moment:

"Pourquoi tu n'es pas venue me voir quand tu as su qu'ils avaient disparu?"

Il me pousse doucement de ses jambes, et s'approche de la fenêtre. Il colle son front contre la vitre et ne parle plus. Je m'approche de lui, ne comprenant pas la raison de son silence.

"Pierre..., je chuchote en posant une main sur son épaule.

"-Je devais te protéger, et pour cela je ne devais pas rentrer en contact avec toi., répondit-il simplement.

-Mais pourquoi?

-Car si je prenais contact avec toi, ils auraient su que tu étais leur fille. Et je ne pouvais pas risquer ta vie, alors que tes parents venaient de disparaître, ils ne me l'auraient jamais pardonné, dit-il en me regardant dans les yeux

-Qui ils?, je demande dans un murmure, sentant le stress s'emparer de moi.

-Je ne sais pas, mais ce que je sais c'est qu'ils sont extrêmement dangereux. Tes parents avaient l'air de les craindre alors que je n'ai jamais vu tes parents avoir peur de quelqu'un. L'unique chose que tes parents m'ont dit c'est le nom de leur organisation : angel of darkness."

Rien que ce nom sombre me fait frémir. Je me demande si l'oncle de Quentin en fait partie...

Je passe près de deux heures, avec l'aide de Pierre, à déverrouiller les dossiers présents dans l'ordinateur. Mais rien...Rien sur l'organisation, rien sur Mr Marroti. Rien, que des dossiers anciens.

Quand vient minuit, je tombe de fatigue et Pierre me conseille de rentrer chez moi.

Je ramasse mes affaires et au moment de se dire au revoir, Pierre me regarde dans les yeux et dit :
"Ecoute Francesca, c'est la dernière fois que l'on se voit. Tu as pris beaucoup de risques en venant me voir. Dorénavant il faut que tu t'éloignes de moi, car s'ils me suivent, ils devineront sûrement qui tu es. Mais ne t'inquiètes pas, je veillerai toujours sur toi. Promets moi juste de ne pas faire de folie!, me demande-t-il en encerclant mon visage de ses mains.

-Je te le promets", répondis-je les larmes aux yeux.

Je le serre fort contre moi et après de longues minutes je m'enfuis dans la nuit noire.

Je traverse avec mon vélo les rues sombres. Bizarrement, le danger de la nuit ne me fait rien. Non, ce qui m'angoisse, c'est cette organisation et cette impression d'être épiée, qui ne me quitte pas depuis mon départ de chez Pierre.

Arrivée chez moi, seul le bruit de ronflement de mon oncle n'accueille. Je monte me doucher puis je m'allonge dans mon lit. Aujourd'hui fut une journée assez étrange. Quentin et le quasi baiser, mes sentiments enfin clair à son égard (enfin je crois...), le câlin de Lila, les retrouvailles avec Pierre ...

Et surtout le peu de découverte que m'a apportée cette rencontre. A part la plus importante, celle qu'un ennemi inconnu très puissant est à l'origine de tout ça. Et ce n'est pas pour me rassurer...

PDV externe

Tandis que le sommeil s'empare de Francesca, certaines personnes, elles, ne dorment pas. Comme Rose, qui assit sur son lit, regarde une photo de Francesca, Marie et elle. Elle se demande ce qu'aurait était sa vie si rien de tout cela n'était arrivé.

Elle n'aurait pas perdu ses parents, elle n'aurait pas du conduire Francesca vers une issue fatale, elle n'aurait jamais fait partie d'Angel of darkness,

Non, si rien n'était arrivée elle serait heureuse...Alors oui elle doit se venger, elle a dorénavant sa réponse. Et les regrets ni feront rien...Seul la haine permet de tenir le coup...Et l'espoir... mais Rose est tellement aveuglée qu'elle ne le voit pas.

Si seulement elle avait vu avec sa raison et non son coeur, elle aurait compris que tout ça n'est qu'une énorme duperie. Mais ce n'est pas ce que l'on doit s'attendre venant des anges déchus...

(A suivre....)

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Holà amores. Comment allez-vous? Votre rentrée c'est elle bien passée? Dites moi tout sur votre rentrée, le positif comme le négatif je suis à votre écoute.

Pour ma part, on va dire que j'ai traversée une période un peu mélancolique. Rien d'important je vous rassure, depuis que j'ai parlé avec les personnes importantes à mes yeux ça va un peu mieux.

Bon sinon, quelques petites choses. Tout d'abord la musique choisie se nomme angel of darkness et je trouvais qu'elle collait bien au chapitre. Ensuite pour moi Rose ressemble à Bonnie Wright, vous en pensez quoi?

Et parlons de ce chapitre, désolée du retard, sincèrement mais je n'avais pas la tête à ça non plus^^. Personnellement mon avis est mitigé, je suis satisfaite sans l'être complètement. Je sais que j'aurai pu largement mieux faire...

Que pensez-vous de Pierre? D'Angel of darkness? De la mystérieuse organisation qui engage Rose...? Donnez moi vos suppositions!!

Ange j'ai vu que tu avais publié mais désolée j'écrivais, je passe vite lire ton chapitre de L'avenir du passé^^.

Sinon que dire d'autre...Ah si, vu que je suis en L , j'ai plein livre à lire et en même temps j'ai retrouvé plaisir de lire des livres "papier" pour ado. Wattpad est génial mais lire un vrai livre est une sensation particulière.

Je vous embrasse fort et à plus mes louveteaux.

Ju♥(en rémission psychologique mdr)

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