🔹5🔹


     Moi qui suis toujours attentive en cours, est assez loin de ce que le professeur expose aujourd'hui . Vraiment je me sens hors de moi après ma petite conversation avec Auguste. Disons que ces élèves ont vraiment le don de me retirer de mon bain. Je sais qu'il avait fait exprès de poser la main sur moi juste pour me ridiculiser d'avantage, parce que quelques jours auparavant, il m'avait carrément traité de 'boule de microbe ambulante'. Lorsque j'avais eu l'occasion tout à l'heure, j'aurais dû lui faire comprendre que la boule de microbe ambulante n'est pas aussi une poule mouillée et qu'elle peut s'exprimer de façon très brutale lorsqu'on dépasse les bornes avec elle.

     Je n'ai pas toujours été comme cela: brutale. Ce n'est qu'un jour que je me suis décidée de le devenir, parce que les clans populaires font monté l'Everest par dos, à ceux qui sont dans le dernier niveau selon eux. C'est-à-dire : les geek, les intellos, les trouillards, quelques fois ils se moquaient même des gothiques et pour finir, ceux en surpoids. Et oui, je n'étais pas la seule grosse de mon école. Les deux autres qui y étaient ont dépaysé à cause d'eux. Et je suis la mieux placée pour les comprendre.

      Peut-être qu'on se demande pourquoi je ne fais pas comme eux, quitter l'établissement, parce que je subis le même harcèlement ? Mais non. Je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds sans sortir les griffes. Je considère que, le fait de les affronter chaque jour de l'année scolaire, représente pour moi un défi que je dois relevée sans me faire pour autant ridiculiser. Pour qu'ils n'aient pas l'occasion de jubiler parce que, je ne sais pas pourquoi exactement, mais je veux toujours montrer que je suis différente et que je ne laisse jamais rien filer comme ça, sans le juger nécessaire et que je ne me laisse pas abattre facilement.

     Voilà pourquoi, je me demande encore : comment ai-je pu laisser ce sale gosse qu'est Auguste Limburg Moresco, filer ainsi sans lui avoir fait une de mes gentils caresses. Et c'est en ce moment que mes yeux se posent. Je lui adresse l'une de mes plus laides grimaces, tandis qu'il ne me renvoie qu'un sourire qui voile rien de bon.

    Soudain la voix du professeur s'élève dans la salle pour m'adresser.

     - Mademoiselle Henderson, depuis le début du cours, j'ai remarqué que vous n'êtes pas des nôtres.

     Quel prétexte allais-je trouver pour m'excuser? Lui faire tout un cinéma pour lui faire comprendre le pourquoi du comment?
      Je me contente alors de ne pas lui répondre et de le regarder s'approcher de moi.

     - Avez vous comprit les équations chimiques qui sont aux tableaux ?

     Je dirige alors mon regard vers le tableau quasiment rempli d'équations.

Dis donc ! Soit c'est le prof qui a un moteur à la place des doigts, soit c'est moi qui es restée sur la lune trop longtemps. Je réprime un long sifflement lorsque j'entendis Auguste, qui assit non loin de moi, ricaner. Il n'a sûrement pas loupé mon air étonné.

- Euh- Oui. Je penses avoir comprit, vu que j'avais essayé de résoudre une exercice similaire hier. Il ne me reste qu'à voir si je n'ai pas tout faux.

Monsieur Arnold me tendis la craie en arborant un petit sourire satisfait. Il aime bien les élèves appliqués, tel que moi. Ainsi il sens qu'il ne se tient pas totalement debout devant une bande de crâne de moineau.

En me levant de ma chaise, je vis l'expression moqueur d'Auguste se transformer petit à petit pour laisser place à un air anxieux, mélanger d'une colère qui bourgeonne petit à petit. Il redoute peut-être que j'arrive à les résoudre.

J'arrive devant le tableau et prend le temps de lire le libellé. Ce sont des équations sur les couples Rédox. Alors ce que je mettais un peu de temps pour tout mettre en place dans ma tête avant de les résoudre, Auguste sortit une de ces remarques qui ont le pouvoir de me projeter très loin de moi.

- Range toi sur le côté, Henderson! On ne voit plus le tableau avec toi devant. Tu prends bien trop de place.

Les autres éclatèrent de rire, pendant que moi je ferme les yeux pour essayer de me contrôler afin d'éviter de lui faire avaler la brosse qui sert à essuyer le tableau. Il est fier de sa blague. Il rit de toute ses dents. Il ne cherche qu'à me déstabiliser.

- Taisez vous ! Ordonne Monsieur Arnold en essayant de paraître le plus autoritaire que possible. Monsieur Moresco veuillez laisser tranquille mademoiselle Henderson, je vous prie. Autrement dit, si vous persistez, vous terminerez dans le bureau du principal.

Je vous remercie monsieur Arnold, sinon Moresco le clown aurait terminé écrasé, façon pâté pour chien sous le tas de graisse ambulante qui porte le nom de Penny Henderson.

Il se calme à ces mots, certes, mais garde néanmoins un sourire moqueur et méchant. Et cela ce transforme rapidement en une grimace d'énervement lorsque je termine l'exercice et que le prof me félicite après que j'ai résolu la seconde qu'il m'avait suggéré aussi de faire.

- Vraiment, excellent travail Mademoiselle Henderson. Continuez ainsi, j'en suis très satisfait, termine t-il en me prenant la craie que je lui tendais.

C'est à mon tour d'afficher un sourire moqueur pendant que le visage de mon rival est en feu. Malheureusement en passant entre les pupitres, je sentis quelque chose rentrer en contact avec mon pied gauche et avant que je ne puisse me rendre tout à fait compte de ce qui arrive, me voici déjà étaler de tout mon long et mon large par terre.

Super ! C'est reparti pour un second fou rire générale. Je me retourne légèrement sur le côté pour découvrir l'auteur de ma chute. C'est en faite Stan l'un des potes d'Auguste qui a fait ce travail. Il rit en tapant la main contre celui de Moresco.

Encore sur le sol froid, je tremble de rage. Cette fois ci, je vais leur faire la peau. Cela me prend deux bonnes minutes pour reprendre mon élan et me ramasser, pendant que les rires redoublent plus fort que jamais. Le professeur, suite à son regard, n'a rien comprit. Mais la question du genre...

- Qu'est-ce ce qui se pas-

... N'eut même pas le temps de s'achever que je me lève et me dirige droit vers Auguste. Je me plante devant lui et sans qu'il puisse s'y attendre, j'écrase de toute mes forces, sa main droite qui se trouvait encore sur son pupitre, d'un grand coup de poing.

🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹🔸🔹

Hello hello !
Comment allez vous les amis?
Me voici pour un nouveau chapitre. Qu'en pensez-vous ?
En tout cas, j'espère qu'il vous a plu.
À plus pour le prochain.

Mimi qui vous aime😘😘

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top