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Si à force de vivre tout le temps quelque chose peut devenir une habitude pour certaines personnes, ce n'est tout bonnement pas le cas pour moi. Je dis cela pour ceux qui ne pourront pas comprendre que, déjà se sentir exclu dans son entourage scolaire, c'est une chose difficile à supporter, même si je m'y suis résignée depuis longtemps, mais recevoir des regards dédaigneux, moqueur ou encore hautain des autres à ton passage, est encore plus pire.
Lorsque je me retrouve dans cette situation qui se produit le plus souvent dans ce couloir infernal, mes réflexions me poussent à souhaiter la mort aux imbéciles d'ingénieurs qui ont construit cette école, sans penser à mettre un autre angle de détour plus près plutôt que de placer les escaliers jusqu'au fond. Ce qui veut dire que pendant cette traversée, si ce couloir était un champs de bataille, probablement on ne reconnaîtrait plus mon cadavre. Sauf la rondeur qui aurait pu déterminer que c'est Penny Henderson qui est morte sur ce lieu. Tellement les mauvais regards fusent de partout.
Démunie de toute stabilité et de contrôle de soi, j'avance assez lentement dans le petit train-train qui s'est formé par ceux qui font des va-et-vient, pendant que les autres restent accostés au mur ou aux casiers. À part les bousculades et les regards assez chaleureux de mes camarades que j'arrive à encaisser, j'essaie de garder mon calme en essayant de fuir au maximum les projectiles visuels. Seulement, si cela arrive qu'un petit hardi franchisse le pas pour venir m'attaquer physiquement, mes poings serrés dans mes poches ne seront pas amicaux avec le concerné. Ils sont mes seuls armes.
J'arrive enfin devant mon casier, je l'ouvre comme une automate pour déposer quelques trucs et en reprendre d'autres. Si dans un seul mouvement, je n'avais pas été plus rapide dans le réflexe que j'ai eu qu'il y a quelqu'un près de moi, franchement je me serais retrouver la tête coincée dans mon casier à cause de ce cher Auguste qui l'a renfermé brutalement à ma place.
- Moi aussi je suis ravie de te revoir en pleine forme ce matin, mon bon ami, dis- je avec sarcasme.
Je ne sais quel esprit qui avait réussi à me retenir de lui envoyer un poing dans la face de ce cher petit bourgeois pourri-gâté, mais tout ce que je sais c'est que la troisième guerre mondiale vient de se déclarer entre deux camps principale en moi. Celui qui me fait trembler de rage et l'autre qui fait en sorte que je me calme. Et pour l'instant, c'est ce dernier qui, tant bien que mal réussi à dominer.
- T'es qui pour me dépasser ?
Est-ce qu'il peut réitéré sa question? Pas pour moi bien sûr, parce que je comprends tout à fait ce qu'il veut dire et ne vois pas le sens, mais pour lui. Juste pour qu'il puisse faire le même analyse que moi.
- Hormis les sous-entendus, je suis une élève comme toi et comme tout le monde ici, d'ailleurs .
Encore dix points pour moi. J'ai réussi à répondre sans faire de bêtise.
- Même si tu es ridicule mais ne la fais pas avec moi, Henderson. Siffla Auguste entre les dents, tu sais que ces toujours moi qui se trouve dans les tableaux d'honneurs, non?
- Oui, dis-je sur le ton vague que j'essaie de garder depuis tout à l'heure.
Tout le monde s'était arrêté pour assister à la scène. Pour eux, c'est toujours amusant surtout quand c'est une personne comme moi qui se trouve être la victime. En plus, ils trouvent beaucoup plus d'intérêt à regarder, parce que c'est Auguste Limburg qui domine la petite et grosse Penny Henderson. Ce petit fils de riche est populaire dans le bahut, sans pour autant ce mêler à la bande des dominants populaires, qui comptait principalement Brittany et sa bande. Lui, il préfère passer son temps avec ces livres, participer dans des concours de génies et j'en passe, sans pour autant qu'on osent lui faire porter l'étiquette de nerd-intello, parce qu'ils savent tous que ces parents n'attendent que le meilleur de lui, afin qu'il puissent faire ses études universitaires dans des grands institutions de renom. Voilà pourquoi il s'acharne sur moi, parce que je commence à le dépasser. Et je savais que cela apporterait des ennuis, dès le moment où les profs commencent à me faire des éloges inconsciemment en plein cours et que mes notent promettent une bonne moyenne aux prochains contrôles.
- Alors tu vas tout de suite arrêter ce petit jeu de concurrence. Tu n'es pas de taille à t'affronter avec moi. Il n'y a pas de place pour toi dans les tableaux d'honneur, tu prends trop de place.
Ces yeux gris, plantés au fond des miens, cherchent avec impatience une réponse de soumission. Avec le don que j'ai pour dissimuler certaines émotions, s'il compte sur mes yeux pour décortiquer une réponse qui pourrait le rassurer, il est déjà fichu. Même si cela me fait mal. Et je sens que cela marche, lorsqu'il pressa mon épaule droite avec sa large main, avant de dire:
- Est ce bien claire?
Je ne pris même pas la peine de répondre. Tout ce que je fais, c'est d'encrer d'avantage mon regard dans le sien. Que voulait-il que je lui dises? Que j'obéirai comme un gentil toutou? Si seulement, il savait dans quel état je suis...
D'ailleurs, s'il n'avait pas enlever sa main, j'aurais fini par perdre patience. J'y étais pas loin. Il me lance un dernier de ces gentils regard en farfouillant dans sa poche à la recherche de quelque chose. Il sortit une petite bouteille sur laquelle il est visiblement inscrit Purell Hand Sanitizer et se lava la main qu'il avait posé sur moi. Je rêve ou quoi?
Je pris un air horrifié par cette action. Il vient de se laver les mains après m'avoir touché. C'est la dernière des humiliations et franchement cela ne va pas se passer comme ça. Je le jure intérieurement en resserrant mes poings. J'allais faire un pas vers lui, quand la voix du principal s'éleva dans l'allée.
- Pourquoi êtes vous encore amassé dans le couloir? L'alarme a sonné il y a bien cinq minutes dépassé. Que faites-vous toujours planté là ?
Pour votre information monsieur le principal, puisqu'il semble que vous soyez toujours le dernier à être au courant de ce qui se passe, je viens de subir une honte et vos élèves adorent tellement ces genres de scènes qu'ils auraient pu passer la journée comme ça, tout au temps que cela durerait.
Avec des grands gestes de la main, il dispersa la foule d'élève, comme l'aurait fait un fermier avec ces volailles. Lorsque je tourne la tête vers Auguste, celui ci s'était déjà éloigné et j'aperçu à temps sa crinière rousse se fondre au loin dans la masse.
Pour cette fois je le laisse filer et j'ai toujours du mal à réaliser ce qui m'avait retenu de lui sauter de tout mon poids à la gorge. Mais une chose est sûre, s'il revient avec une intention similaire ou que ce soit une autre personne qui fait ce même approche, je jure avec conviction en mon for intérieur que je n'irai pas à main morte.
La grosse en a assez!
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Coucou à vous🙋
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