Chapitre 22
Il me regarde droit dans les yeux alors que je baisse mon ordinateur pour ne pas qu'il voit ce que j'étais en train de faire. Jeremy –mon plus âgé de mes deux grands frères- ne bouge pas d'un poil et je dois dire que cela me paralyse et me terrorise en même temps. Je sais très bien que dans ces cas-là, je vais subir ma vie comme jamais. Je me suis déjà faite tabassée ce matin et le couvert va être remit. Je pousse un léger soupire en levant les yeux au ciel ce qui déclenche la contraction de la mâchoire de mon frère et les jointures de ces mains qui virent au blanc tellement qu'il sert les poings.
Je crois que j'aurais du soupirer et lever les yeux au ciel plus discrètement ou ne pas le faire du tout. Je vais passer un quart d'heure encore plus pire qu'à la base. Ma vie est devenue un enfer et mes frères n'ont rien rajouté parce que là j'ai encore de la chance que Lionel, mon frère le plus jeune ne soit pas là. Ils ont déjà failli me tuer et ma mère dans cette histoire ? Elle n'a rien fait et à toujours ignorer et fait comme si elle ne voyait pas tout le mal que mes frères me faisait. Je la haïs, tout comme je les haïs. Ils ne devraient même pas exister, tellement ils sont horribles et stupides.
Jeremy se lève d'un seul coup, arrêtant de tituber durant le cours trajet qu'il doit faire entre le bord de mon lit où il était assit et la chaise de mon bureau sur laquelle je suis assise. Je suis obligée de relever la tête au point de me faire mal à la nuque pour le regarder dans les yeux tellement il est plus grand que moi, surtout que je suis assise en prime. À priori, je vais me faire démonter. Il ne compte pas m'offrir des roses ou me faire un câlin suivit de compliment ; je le sais surtout vu comment il me regarde. On dirait qu'il compte me manger entièrement. Je doute que ce qu'il veut me faire en soit très éloigné aussi. Je vais peut-être finir avec un bras cassé comme j'ai eu une fois le droit quand j'avais 8 ans ? Je me souviens qu'Arthur avait eu envie de les défoncer suite à cela. Si cela se reproduisait, en aurait-il encore envie ? J'en doute fort aussi.
Jeremy se positionne devant moi de toute sa grandeur, s'approchant encore un peu plus de moi. Je relève les étoiles, protégeant ma tête et faisant déjà une grimace ; je voyais déjà le coup venir. Il m'empoigne par les cheveux, tirant tellement fort qu'il en arrache quelques-uns au passage. Il me balance au sol, se mettant à califourchon sur moi pour avoir l'emprise sur mon corps frêle. Je suis encore une âme sauvage, pas totalement détruite et dévouée à une peine perdue, pas vrai ? Je secoue mon corps dans tous les sens pour me défaire de son emprise mais je me fais rapidement attaquée par les coups de mon « frère ». Mon nez commence à saigner alors que je suis certaine de l'avoir entendu craquer. Je porte mes mains à cet endroit alors qu'il assène mon ventre de coups de poings furibonds. Je crois que c'est ma fin parce que le cauchemar n'est pas prêt d'en finir, j'en suis sûre. J'entends des bruits sourds qui me semblent être des pas alors que mon nez saigne encore et que mon estomac en prend pour son grade sous les coups de Jeremy.
-Tu allais t'en prendre à Sophia sans me demander de l'aide ? Demande Lionel sur un ton mesquin.
Le plus âgé s'arrête quelques secondes et sourit ensuite tel le diable incarné, l'alcool encore en pleine possession de son corps. Lionel le rejoint rapidement dans ce tabassage envers moi. Ils ne m'ont jamais aimé, de toute façon alors ce n'est pas maintenant qu'ils vont commencés. Je pousse plusieurs cris, me débattant du mieux que je peux tout en tentant de ravaler les larmes qui me montent aux yeux. Mais c'est tellement dur que je pleure, mon nez saignant toujours aussi fortement qu'avant. Quand est-ce que ce cauchemar se finira seulement ? Jamais, sûrement. Ma mère est devant la porte, regardant la scène d'une manière que je ne saurais décrire. Elle paraît présente mais lointaine en même temps. Elle a l'air heureuse mais dégoûtée à la fois. Je ne saurais dire ce qu'elle ressent et elle part ensuite, sans un mot, laissant mes deux frères qui n'avaient pas remarqués sa courte présence et continuaient leur massacre sur moi. Je n'en vaux tant pas la peine que ça ?
« Nous retiendrons plus le manque de geste fait par nos amis que les coups assenés par nos ennemis. »
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