Thunder 2.0
××∆××
Et si tout ce qu'il s'était passé n'avait jamais existé. Et si Hyojin n'avait jamais rencontré Seokjin et ne s'était jamais véritablement remis de la disparition de son mari. Et si après l'accident de Jungkook, à ses treize ans, une toute autre nouvelle avait pris le dessus sur les crises de ce dernier. Et si au final, Caleb n'avait pas complétement disparu au risque de ne plus être présent pour sa famille.
Comment l'histoire se serait déroulé ?
¶
Alors que Jungkook se battait jour et nuit afin de paraître normal aux yeux des gens, dans un centre hospitalier militaire de France se trouvait un homme allongé entrain d'attendre son infirmière attitré. Voilà qu'il entama son onzième mois de convalescence après s'être réveillé de son long coma. D'une forte carrure, d'un teint blafard et d'un regard émeraude, il se demandait ce qu'il lui restait, lui qui ne se souvenait de rien.
Alors qu'il réfléchissait à sa vie passe afin d'en apprendre plus, la porte s'ouvrit sur son infirmière.
_ Bonjour monsieur, comment allez-vous ?
Il tourna la tête et tomba sur une demoiselle d'une trentaine d'année. Ses cheveux blond vénitien et ses yeux noisettes, elle avait l'allure d'une actrice américaine ce qui lui fit rire alors qu'il se dit que le dépaysement n'était plus à prévoir.
_ Bonjour. Il soupira légèrement. Je vais bien, je suppose.
Le regardant tristement, elle essaya de sourire afin de ne pas montrer son état devant son patient mais c'était plus fort qu'elle. A son approche, il se redressa et s'assit contre la tête de son lit. Vêtu d'un simple t-shirt blanc et d'un bas de pantalon provenant du centre, il put se montrer devant elle sans gêne.
_ J'ai entendu dire que vous avez fait la demande afin de ne plus porter les pyjamas du centre.
_ Oui, il regarda son t-shirt. Je me sens plus à l'aise ainsi.
Elle acquiesça d'un hochement de tête alors qu'elle repensa aux dire des médecins peuplant le centre. Les concernant, ils se demandaient si c'était convenable de sa part, lui qui n'était qu'un patient parmi tant d'autre. Faire ce genre de demande leur demandait énormément de temps afin de lui ramener des t-shirt blanc ou kaki. Mais la concernant, elle se dit que c'était légitime surtout si son patient ne se sentait pas à l'aise dans cet accoutrement.
_ Monsieur Mackerel, aujourd'hui nous commencerons les traitements.
_ Ça veut dire qu'on m'aidera à retrouver la mémoire ? Demanda-t-il avec ses yeux remplis d'étoiles.
Surprise par cela, elle écarquilla les yeux avant d'acquiescer non sans grimacer en repensant aux résultats.
_ Dans un sens on vous soutiendra mais vous devez comprendre que la mémoire reviendra que lorsque vous en serez prêt. Dit-elle en lui souriant. Tout dépend de vous même si on vous aidera concernant vos autres séquelles.
_ Oui, répondit-il en regardant ses jambes encore sous les draps.
A cela, il repensa à son manque de réaction musculaires lors de son réveil. Soupirant légèrement mais ayant tout de même un espoir, il la regarda avec détermination.
_ Je vais faire en sorte de retrouver la mémoire et ma motricité. Dit-il en serrant le poing. Je me dois d'y parvenir.
_ Oui, vous avez raison.
Après cette petite discussion, elle regarda rapidement ses différentes fréquences avant de lui ramener le fauteuil roulant ou sans son aide, le militaire réussit à s'installer confortablement.
_ On peut partir ?
_ Oui, allons-y !
Devant l'entrain de son patient, elle sourit et quitta la chambre pour une journée bien remplie. Le poussant dans les couloir du centre, il regarda tout autour de lui jusqu'à apercevoir le médecin qui selon lui, ne l'aimait pas. Fallait dire que depuis son réveil, ce médecin faisait en sorte de ne jamais lui parler. A croire qu'il avait la peste.
Pestant dans sa barbe, le militaire le regarda rapidement avant de reporter son attention sur les autres patients et personnel de santé jusqu'à apercevoir le cabinet du kinésithérapeute qui a partir d'aujourd'hui, s'occupera de lui et de sa rééducation.
_ Nathalie ?
_ Oui, monsieur Mackerel ? Elle le regarda, attendant ses paroles.
_ Vous pensez sincèrement que je peux récupérer l'usage de mes jambes ?
Soudain, Caleb ne se sentait plus capable de rien. Apprendre dès son réveil, certes il y a maintenant quelques mois, qu'il avait perdu l'usage de ses jambes l'avait découragé. De plus, il ne se souvenait de rien. Les souvenirs qu'il avait construit avec sa famille étaient flou voir inexistant, pareil pour le visage de chacun d'eux. Seule leur silhouette était visible, le mettant dans tous ses états. Il ne savait plus si il devait continuer à agir comme l'ancien militaire qu'il était soit un homme courageux et plein d'entrain ou se laisser périr jusqu'à affirmer son acte de décès. Cependant et grâce à son infirmière, il était encore près à se battre même si de temps en temps comme en ce moment, il ressentait des craintes et des baisse de morale.
_ On vous l'a dit, vos jambes ne sont que partiellement paralysées. Commença-t-elle calmement. Il est dit que lors de ce genre de paralysie, seule le temps et le travail portera ses fruits.
Ils entrèrent dans le cabinet du kinésithérapeute tandis qu'elle reprit :
_ Bien-sûr, il faut que vous ayez confiance en vous et ne pas oublier que votre famille est toujours là à prier pour vous.
_ Mais elle me croit mort...
_ Je sais, elle se mit devant lui et lui sourit. Vous-même m'avez dit qu'avant de les rejoindre, il serait préférable de se souvenir d'eux et d'être aussi performant qu'avant votre accident donc soyez confiant et lorsqu'elle vous retrouvera, vous serez fier de vous et de ce que vous avez vécu. N'oubliez monsieur Mackerel, vous êtes un militaire qui a eu la chance de revenir en vie d'une mission suicide. Vous avez eu la chance de retrouver votre famille et de les aimer de tout votre coeur donc gardez foi en vous et en tout ce que vous possédez. Et vous verrez, votre famille vous le rendra au centuple.
Des larmes coulèrent le long de ses joies alors qu'il ne pouvait qu'accepter ses paroles. Certes, et même si il de maudissait de ne plus de souvenir de cette famille si aimante, il se jura d'y parvenir. Ce sera difficile mais il s'en fit la promesse.
Alors qu'il essaya de se calmer, son kiné vint à eux avec le sourire.
_ Bonjour monsieur Mackerel, j'espère que vous êtes prêt pour votre première séance ?
_ Je crois, il sourit légèrement faisant s'approcher le kiné.
_ Vous verrez, je suis le meilleur donc nous allons faire une sacré équipe et vous redonnez l'usage de vos jambes.
_ Merci docteur, lui dit-il en souriant plus grandement faisant plaisir à l'infirmière.
C'est sous ses paroles qu'ils allèrent dans la salle de rééducation où mille et un instrument était mis en place pour ce miracle qu'allait être ces séances.
¶
•••• † Il était là, assis sur une nappe a pique-nique. Lui et ce qui semblait être sa famille assistaient à la fête nationale du 4 juillet. Ce jour-là, il ne défilait pas pour le plus grand bonheur de son fils qui à peine âgé de six ans, s'amusait aux côtés de ses cousins, de son oncle et surtout d'un petit chien qui même après une rencontre quelque peu tumultueuse, devinrent les meilleurs amis du monde. Regardant ses camarades défiler ou encore le corps des Marines à sa suite, il ne put s'empêcher de sourire et plus encore lorsqu'une femme s'approcha de lui, lui embrassant délicatement la joue.
_ Tu aurais aimé défiler ? Dit-elle de sa voix calme mais joueuse.
_ Non, je suis bien ici avec vous tous.
Souriant grandement, il s'apprêta à la regarder comme il aurait pu faire à ce moment-là mais à peine son geste effectué qu'il fit face à une silhouette au visage entièrement blanc. L'absence de ses yeux et de ses lèvres le fit sursauter et reculer. † ••••
Se réveillant en sursaut, il se demanda ce qu'il faisait et où il était jusqu'à ce qu'il voit l'horloge si emblématique des lieux, soit sa chambre d'hôpital. Soupirant lourdement, il posa sa main sur son front alors que soudain, il sentit une forte douleur au niveau de son cœur lui faisant verser une multitude de larme. Il ne savait pas pourquoi il arrivait pas à se souvenir de son visage. Il savait qu'il l'aimait a en mourir, aussi bien sa femme que son fils, mais alors pourquoi ? Pourquoi à chaque rêve ou pire encore, à chaque cauchemar, où il voyait sa famille, ses amis ou son fils, il ne pouvait jamais voir leur visage. Seule ce genre de silhouette, floue et blanche lui faisait face. Et à chaque fois, il se réveillait en sursaut et pleurait fortement.
Il commençait à en avoir marre de tout ça.
Ça faisait maintenant trois mois qu'il avait commencé sa première séance de rééducation et ils commençaient à voir des progrès. Mais concernant ses souvenirs, c'était le néant complet. Il n'y parvenait pas et ça lui faisait peur. Ô combien il s'était imaginer reprendre une vie normale sans ce genre de souvenir. Pouvait-il dire que cette vie serait "normale" ? Il n'en croyait pas vraiment.
Regardant donc l'heure, il souffla alors qu'il vit qu'il n'était que quatre heures du matin. Il se redressa en position assise sur son lit et décida d'allumer la télé. A ce geste, une douce chaleur lui envahit le corps. Le silence de la pièce pouvait le surprendre, lui et ses démons.
La télé allumée, il fit défiler les nombreuses chaînes jusqu'à tomber sur un film. Quand bien même il était surpris par sa diffusion tardive, il le regarda de ses yeux grandement ouvert. Soudain, une scène où un être squelettique portant un smoking à rayures et accompagné d'un étrange chien, défila. En voyant cet étrange personnage et faisant le lien avec le titre du film, il chuchota d'une voix douloureuse :
_ Junior... Mon garçon.
×
Le soleil enfin présent, il s'étira bruyamment. Depuis son réveil, il ne s'était pas rendormi de peur de revivre ce genre de rêve. De plus, regarder cet étrange film alors qu'il ne pouvait s'empêcher de penser à son fils, l'avait aidé à se calmer et ainsi, passer le reste de la nuit plus sereinement.
Seulement, et alors qu'il prit sa bouteille d'eau afin d'en boire une gorgée, la porte s'ouvrit sur un homme à la chevelure ébène. Surpris par son approche, il le regarda d'un oeil mauvais surprenant le nouvel arrivant.
_ Pourquoi me regardez-vous de cette manière ?
_ Ça vous arrive souvent d'entrer dans une chambre aussi brutalement ? Dit-il d'une voix grave et légèrement enroué.
L'homme grimaça légèrement avant de toussoter.
_ Veuillez m'excuser.
Caleb leva les yeux au ciel avant de reprendre la parole :
_ Quelle est la raison de votre visite ?
_ Ah, oui. Il s'approcha de lui et lui tendit un album photo. Je suis le second infirmier assigné à votre rétablissement au sein de ce centre. J'ai aussi été désigné comme l'intermédiaire entre vous et votre Amiral de base, monsieur Conor.
A ce nom, il fronça des sourcils. Il avait déjà entendu ce nom quelque part. Et puis, d'après les paroles de cet infirmier, il était son Amiral ce qui voulait dire que malgré son désir d'être encore vu comme un fantôme, ses gradés étaient au courant.
Mettant ce questionnement de côté, il regarda l'album photo avant de le toucher avec délicatesse.
_ C'est l'amiral qui vous l'a donné ?
_ Oui, il lui sourit. Après la demande de Nathalie, le médecin en chef à appelé votre Amiral avec pour but, vous aider à retrouver la mémoire.
_ Pensez-vous que j'y parviendrai avec cet album ?
Il le regarda afin de connaître sa réponse.
_ Vous savez, habituellement lorsqu'une personne perd la mémoire, ses proches, amis ou famille, viennent le voir et l'aident à la retrouver. Mais vous concernant, n'ayant aucune visite, votre mémoire n'est pas stimulé donc il sera plus difficile de la retrouver, d'où cet album photo. Il sourit. Je ne connais pas son contenu mais si votre Amiral vous l'a donné c'est qu'il y a une raison. Peut-être que vous réussirez à y parvenir surtout que grâce aux paroles de Nathalie, tout le service sait quel homme vous êtes, Captain Mackerel.
Ledit Captain sourit avec calme et douceur avant de le remercier d'un hochement de tête. A cette appellation, il avait senti en lui d'innombrables frissons. Il ne savait pas si c'était parce qu'il commençait à prendre conscience de certaine chose ou si ça avait un lien avec une toute autre raison.
_ Je vais vous laisser, si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à biper.
_ D'accord, merci.
Après un énième hochement de tête et un sourire de la part de l'infirmier, Caleb se retrouva seul. L'album entre ses mains, il souffla lourdement avant de se décider à l'ouvrir.
A ce geste, il tomba sur une feuille avec plusieurs phrases.
«Semper paratus, my Captain.»
«Caleb Wyatt Mackerel alias l'homme parfait de Jeon Hyojin et Jungkook Caleb.»
Et plein d'autre. Seulement une phrase qui venait d'être écrite attira son attention. Cette écriture lui rappela une certaine familiarité mais surtout une moquerie qui avait été faite à l'égard de son propriétaire. Il se souvint qu'il s'était moqué de cette écriture parce que d'après lui, même un chat n'écrirait pas comme ça mon Amiral.
A ce soudain souvenir, il se mit à rire alors qu'il décida de lire la phrase de ce dernier :
_ «Je sais pourquoi tu ne veux pas qu'on en sache plus, et je le respecte. Mais n'oublie pas que nous serons toujours derrière toi. Nous t'aiderons comme nous le pourrons et nous t'aimerons jusqu'à la fin, soldat. Reviens-nous vite Mackerel.» il toucha le nom avant de le lire d'une voix forte et tremblante : Ton Amiral, Matthew Conor.
Ses larmes embrumèrent sa vue tandis qu'il se mordit la lèvre, se maudissant encore et toujours de son incapacité à la retrouver complètement. A cet instant il ne savait pas comment se qualifier. Était-il un incapable ? Ou un malheureux survivant ? Dans tout les cas, ce n'était pas de lui ce qui le fit pester dans sa barbe inexistante.
Cependant, il ne voulait pas s'empêcher de découvrir le visage de ces personnes qui, autrefois, étaient avec lui et à chacun de ses moments. Donc, tournant la page, il tomba sur une photo où une vingtaine de personnes s'y trouvaient. Homme et femme confondu, ils étaient tous avec le sourire et bras dessus, bras dessous. Derrière eux, l'emblème de leur unité s'y trouvait alors que lui-même était placé au centre tel le Captain qu'il était. Regardant chaque tête, il ne put s'empêcher de sourire alors qu'il se dit que cette journée avait dû être splendide tant la joie y était. Tournant la page, il tomba cette fois-ci sur une photo où il était accompagné d'un seul homme. Étrangement, cet homme était certes plus grand et d'une forte carrure mais ils se ressemblaient. A première vue on croirait voir des jumeaux tant leur yeux étaient d'un vert étincelant et leur visages étaient pratiquement les mêmes. A cela, il se dit qu'il faisait certainement parti de sa famille.
Il prit la photo entre les mains et la retourna. A ce geste, il tomba sur une inscription.
«Mon frère, toi qui est père de famille après t'être montré jaloux de ma vie de famille aux côtés Isabelle, te voilà âgé de 31 ans. J'espère qu'à cet âge, tu continueras de rêver et de me donner un autre Mackerel parce que Jungkook est vraiment tropignon. Ton petit frère, Isaac.»
Il retourna la photo et redessina chaque trait de son visage avec nostalgie mais surtout, douleur. Ne pas se souvenir de son petit frère lui faisait atrocement mal. Encore un peu et il aurait pu dire que son cœur saignait tant le trou béant qui s'y trouvait était énorme. Mais encore une fois, il ne se découragea pas et se promit d'y parvenir.
Tournant encore et encore les photos, il finit par tomber sur une photo où il était aux côtés d'une femme. A ses bras un jeune garçon s'y trouvait, tout sourire et étrangement typé. Les regardant de plus près, il écarquilla les yeux alors qu'il fut surpris par tant de beauté venant de cette femme. Il retourna la photo et tomba cette fois-ci sur des symboles. Surpris, il fronça des sourcils alors qu'il se demanda ce que cela pouvait signifier jusqu'à ce que, sous le choc, il put lire et comprendre ces caractères.
Les lisant à voix haute, son coeur de mit à battre à tout rompre alors qu'il se sentit s'essouffler. Sa vue de brouilla et une forte douleur surgit le faisant hurler. Ses mains de part et d'autre de sa tête, il hurla à s'en blesser tant la douleur se faisait atroce.
Alerté par le bruit, Nathalie qui voulut prendre des nouvelles de son patient, entra en trombe. Le voyant se tenir la tête et se basculer d'avant en arrière tout en s'arrachant les cheveux, elle s'approcha de lui a toute allure et essaya de le calmer.
N'y parvenant pas, elle l'allongea et l'appela de toutes ses forces mais comme précédemment, rien ne fonctionnait. Elle décida d'appeler de l'aide afin de le stabiliser. Cependant, et alors qu'elle fit venir le premier médecin qui passait par là, Caleb commença à convulser. Son dos se cambra tandis que tous ses muscles se tendirent à leur maximum.
_ Administrez lui du diazépam !
A trois à son chevet, l'injection se fit rapidement et efficacement faisant ainsi réagir le patient qui commença à se calmer. Ses yeux se fermèrent tandis qu'il entendit faiblement la voix de Nathalie. Cependant, il commença à perdre connaissance.
•••• † Il vit un petit garçon courir jusqu'à lui, les yeux pleins de larmes. Le prenant dans ses bras, il lui demanda :
_ Qu'est-ce qu'il y a fiston ?
Hoquetant légèrement, il essaya d'arrêter de pleurer afin de pouvoir expliquer à son père son problème, mais il n'y parvint pas.
_ Là, c'est fini. Il lui essuya les joues avant de les lui embrasser.
_ P-papa... Il hoqueta. Un —un méchant garçon m'a... Il m'a poussé et Tyler m'a défendu.
_ Tyler t'a défendu ? Répéta-t-il le faisant acquiescer. C'est bien non ? C'est un gentil cousin, Tyler.
_ O-oui...
_ Alors pourquoi tu pleures si tout s'est arrangé ?
Jungkook le regarda de ses yeux hétérochromes et humide. Sa lèvre trembla alors qu'il se dit violence pour ne pas pleurer tant ce qu'il voulait dire était pour lui, inconcevable. Caleb sourit et posa sa main derrière sa tête afin de la lettre au creux de son cou. A cela, Jungkook renifla légèrement avant de prendre la parole d'une voix étouffée :
_ Tyler a bobo, il entoura son cou de ses petits bras. C'est —c'est à cause de moi. J-je ne sais pas me défendre et Tyler est blessé à —à cause de moi.
Il se remit à pleurer faisant sourire le père de famille. Au même moment, Tyler s'approcha de lui aux côtés de sa mère, le sourire aux lèvres. Le regardant s'approcher, il le vit discuter avec sa mère tout en faisant des gestes quelque peu violent. On pouvait y lire de la fierté ce qu'il comprit aisément.
_ Ce n'est pas de ta faute junior, il lui caressa les cheveux. Tu es encore petit mais le jour viendra où tu réussiras à protéger les personnes qui te sont chères. Je te le promets.
Tyler sourit à son oncle avant de lui demander de s'accroupir ce qu'il fit, Jungkook encore dans ses bras. Le petit garçon entoura le corps encore épris de soubresaut de son jeune cousin et lui murmura des mots doux à l'oreille. C'est à cet instant qu'il su que ces deux enfants allaient être inséparables. † ••••
Se réveillant, une forte douleur à la tête et à la poitrine, il ouvrit difficilement les yeux. Les volets fermés, il remercia la personne qui avait pris cette décision tant la douleur présente dans ses yeux étaient fortes. Il soupira légèrement avant de bailler bruyamment. Après cela, il regarda ce qui l'entourait jusqu'à tomber sur la dernière photo qu'il avait regardé. Posé contre le pot de fleur, et face à lui, il put contempler leur deux visages. Il pouvait y mettre un nom et un souvenir chacun ce qui le réjouit grandement. Et puis si il s'en souvenait bien, les mots présents derrière cette magnifique photo y étaient pour beaucoup tant les sentiments qu'ils faisaient passer étaient grand et cotonneux.
Se les répétant, il sourit avant de refermer les yeux sous le regard tendre et presque maternelle de son infirmière qui sans s'être fait remarqué, le regarda se rendormir paisiblement.
_ Je reviendrais...
«Caleb, mon amour. Je sais que des obstacles nous ont fait barrages et continueront à le faire mais tant que tu continueras à sourire, aussi bien notre fils que moi-même continuerons à nous épanouir. Ne l'oublie jamais, nous serons ton étoile du nord qui te ramènera tous les jours à la maison, là où nous t'attendrons éternellement. Hyojin Mackerel.»
¶
Un an que Caleb s'était réveillé. Un an qu'il travaillait sur sa mémoire et sur sa motricité qui après un dur labeur, commençait à voir le bout du tunnel. Certes, il restait des zones d'ombres sur son passé mais il ne perdait pas espoir surtout qu'après avoir vu tout ces visages, il rêvait de cette famille qu'était la sienne. Il les voyait entièrement et sourire d'une telle façon qu'à chacun de ses réveils, il ne pouvait s'empêcher de sourire tant il était heureux.
Aujourd'hui encore, il se leva et après s'être installé sur son fauteuil, alla dans la salle de bain où il prit sa douche. Une fois terminé, il rejoignit sa chambre où sans grande surprise, Nathalie s'y trouvait, installée sur le siège qu'elle utilisait habituellement. L'entendant venir, elle releva la tête de ses papiers et le regarda en souriant.
_ Bonjour Caleb, comment allez-vous aujourd'hui ?
_ Bonjour, il lui sourit. Je vais bien, merci.
Mettant ses baskets, il la regarda se redresser. Elle se mit derrière lui et non sans se munir de la photo, ils quittèrent la chambre en direction du cabinet de rééducation où il était attendu pour une séance de massage. Habituellement, lorsqu'il avait rendez-vous chez le masseur, il allait dans son bureau mais essentiellement et voulant participer à la séance d'aujourd'hui, il s'était déplacé dans le cabinet de son kiné.
Discutant gaiement avec son infirmière, ils ne firent pas de suite attention à l'homme vêtu d'un uniforme, et qui s'approcha d'eux.
_ Captain Caleb Mackerel ?
Surpris par cette appellation, il sursauta et regarda en direction de cette personne. A cela, il écarquilla les yeux alors qu'il se souvenait parfaitement de ce visage.
_ Amiral Conor ? Mais —Comment ? Il regarda son infirmière qui tout comme lui, était surprise.
_ Ça fait longtemps, dit l'Amiral en le regardant tendrement.
A cet instant, Caleb crut y voir le regard d'un père tant ses iris exprimait toute la joie et la peine ressenti à sa vue. Cependant, une question restait toujours en suspens.
_ Pourquoi êtes-vous ici, mon Amiral ?
_ Puis-je ? Demanda l'Amiral à l'infirmière afin de lui laisser la place derrière le fauteuil. Elle accepta mais resta à leurs côtés. J'étais trop impatient de te voir et puis j'ai entendu que tes résultats étaient de plus en plus bons.
L'écoutant attentivement, Caleb sur que quelque chose d'autre allait être dit et entendu, le gardant sous silence jusque là.
_ Comme tu l'a demandé, personne est au courant de ton retour, pas même ton frère. Il l'entendit soupirer faisant sourire tristement l'Amiral. Mais j'ai quand même une chose à te dire Caleb.
Le fauteuil s'arrêta devant le cabinet. L'infirmière sut quelle devait y entrer afin de les laisser seule. Donc entrant calmement, l'Amiral se mit devant Caleb et n'osa plus le regarder dans les yeux.
_ J'ai voulu venir te le dire plus tôt mais j'ai entendu dire que tu avais perdu la mémoire.
_ Oui, dit-il dans un murmure. Mais ça commence à aller mieux, grâce à vous et à l'album photo.
Il sourit légèrement tout en y repensant et à la photo qui était sur ses genoux.
_ Cependant, quelques souvenirs me sont accessibles car ceux de ma mort me sont impossible d'accès. A croire que j'ai tout fait pour les oublier par peur de représailles.
_ C'est compréhensible, ajouta l'Amiral. Nombreux sont les soldats ayant connu jusqu'à aujourd'hui, un stress post-traumatique. Donc je miserai plus sur le fait de ne pas vouloir t'en souvenir que de ne pas y parvenir. Tu comprends ?
_ Sûrement, il soupira.
l'Amiral le regarda un instant avant de reprendre la parole :
_ Caleb, te souviens-tu de ton fils, Jungkook ?
A ce prénom, un énorme sourire étira ses lèvres. Bien-sûr qu'il s'en souvenait. Depuis cette photo et ces flashback qui n'arrêtaient pas de revenir sans cesse, il s'était souvenu de son fils, de son junior. Cependant, et alors qu'il se sentit pousser des ailes à cela, ne voyant pas son Amiral sourire comme lui le faisait, lui fit peur. Il ne savait ce qu'il avait mais un mauvais pressentiment commença à lui envahir l'échine.
_ Quoi, qu'est-ce qu'il se passe ?
_ Caleb, il se pinça les lèvres faisant battre fortement le cœur du Captain.
Ses mains devinrent moites tandis qu'il sentit ses larmes flouter sa vue.
_ A ses treize ans, ton fils a eu un accident.
Caleb baissa les yeux et essaya de faire le calcul trouvant cette âge bien trop bizarre pour qu'il n'y ait pas de coïncidence. Ses yeux voyagèrent rapidement de part et d'autre du sol avant de les reposer sur son Amiral qui comprit ce qu'il pensait.
_ Oui, son accident est survenue lorsque tu t'es réveillé de ton coma.
_ C'est de ma faute... Dit-il soudainement. C'est de ma faute. Il est mort à cause de moi.
Le voyant sombrer dans une boucle infernale, l'Amiral se mit à genoux et lui tint la tête. L'obligeant a le regarder ce qu'il fit, il vit ses larmes couler le long de ses joues.
_ Il n'est pas mort, Caleb. Ton fils est toujours en vie et en bonne santé. D'accord ?
_ Il est vivant ? Demanda-t-il dans un murmure.
l'Amiral affirma d'un hochement de tête avant de reprendre :
_ Il est maintenant âgé de quinze ans et d'après ton frère, il est devenu un grand gaillard. Il lui sourit tristement. Mais je ne suis pas là pour te faire peur ou encore culpabiliser, Caleb. Je suis ici pour te demander d'en parler à un membre de ta famille. Tu te dois de leur dire que tu es encore en vie et en voie de guérison.
_ J-je le sais. Je dois leur dire que je suis ici mais j'ai envie qu'ils sachent que je suis comme avant. Il posa son front contre celui de son Amiral, se sentant soudainement épuisé. Je ne veux pas qu'ils me voient aussi débattu que maintenant. Je me dois d'être confiant, d'être le Caleb d'avant cette foutu mort pour qu'ils aient la vie paisible.
_ En parle au moin à ton frère, il saura t'aider parce que je me sens mal de lui mentir alors que moi-même je sais où te trouver.
Devant ses paroles pleines de tristesse, il sut qu'il était temps d'en parler autour de lui afin d'être entouré et ainsi reprendre sa vie comme elle s'était brutalement arrêté. Cependant, une chose len empêcha ce que Matthew comprit aisément.
_ Je n'ai pas tout retrouvé. Ma flotte a été décimé, je suis censé être mort mais je suis bien vivant et en convalescence. Reprit-il avec épuisement. J'ai peur qu'une fois ces souvenirs retrouvés, je descends en Enfers sans possibilité de retour. Mon Amiral, imaginez l'état de ma famille si cela arrive lorsque je suis avec eux ? Comment vont-ils réagir ?
L'Amiral se redressa et déposa son menton sur le sommet de sa tête avant de renchérir d'une voix plus douce mais remplis de détermination.
_ On t'aidera, on ne te laissera plus tomber.
×
Le voilà devant son infirmière qui le regardait tout aussi intensément que lui. Caleb, étant assis sur son lit, souffla lourdement alors qu'elle lui tendit l'objet tant redouté. Il se munir de l'objet tant redouté et après une poigne quelque peu confortable, il se donna le courage de se redresser. Ses deux pieds sur le sol, il se leva et fit face à Nathalie qui sourit grandement.
Après sa venue, il s'était donné à fond afin de rendre fier ses proches et d'écourter son séjour ici afin de rentrer plus tôt.
Et aujourd'hui, le voilà.
Sa béquille en main, il tenait debout. Il sentait son sang circuler, la sensation du sol et l'air frais sous ses pieds nus. Un doux sourire étira ses lèvres alors qu'il se sentit délivrer de tout malheurs.
_ Vous avez réussi, Caleb. Je suis si fière de vous.
Il la regarda et ne put s'empêcher de pleurer tant la douleur, la surprise et l'envie ne faisait plus qu'un à cet instant. Le voyant ainsi, elle s'approcha et l'aida à s'assoir. Une fois installé au bord de son lit, il lui dit :
_ Je ne saurais comment vous remercier.
_ Ne vous préoccupez pas de ça pour le moment, elle l'aida à mettre ses baskets. Lorsque vous retrouverez tout vos souvenirs et que vous serez à l'aise dans vos chaussures, vous pourrez me remercier.
_ Oui... Vous avez raison. Il sourit ce qu'elle ne put s'empêcher de faire. Mais avez-vous quelque chose dont vous rêvez ? Profitez, ce n'est pas tous les jours qu'on prend soin d'un américain.
_ Ça c'est sûr ! Elle rit gaiement ce qu'il fit fortement.
Faisant mine de réfléchir alors qu'elle continuait ses faits et gestes, elle lui dit d'une voix excité :
_ Je peux demander tout ce que je veux ? Vous êtes sûr ?
_ Oui.
_ Très bien, elle s'approcha de lui et lui demanda : j'aimerais les meilleurs donuts d'Amérique.
_ D-des donuts ? Surpris, il la regarda de ses yeux écarquillés.
Fière de sa demande, elle le regarda alors qu'elle posa ses poings sur ses hanches.
_ Vous avez très bien entendu, elle sourit de toutes ses dents. Des donuts.
Ricanant devant sa demande plus que farfelus, Caleb ne put qu'abdiquer.
_ Allons pour des donuts.
×
Le revoilà à la maison. Étant revenu grâce à son Amiral qui avait décidé de faire le chemin par lui-même, le revoilà sur sa terre natale. Les lunettes sur le nez, il regarda ce qui l'entoura avec un goût amer. Il ne connaissait pas la raison de cette amertume même si une part de lui s'en doutait légèrement. Tous ses souvenirs concernant sa famille lui était revenu mais un voile d'ombre continuait à noircir la dernière pièce du puzzle qu'était sa mission. Il n'arrivait pas à y parvenir ce que son Amiral savait parfaitement. Ce dernier lui intimait de ne pas trop forcer et de laisser le temps faite les choses mais Caleb n'était pas comme ça, malheureusement. Il voulait revenir vers eux sans séquelles même si sans se le cacher, ce n'était pas entièrement possible.
Physiquement, quelques cicatrices aux niveaux de son visage et de ses articulations se laissaient voir. Mais ce n'était pas pareil concernant ses blessures psychiques. De plus, le plus gros mettait du temps à pointer le bout de son nez, rendant les choses bien plus compliqués qu'elles n'y paraissaient.
_ Caleb, allons-y.
_ Je vous suis plus mon Amiral.
Marchant tranquillement jusqu'au véhicule stationné non loin de la, et à l'aide de sa béquille, il ne put s'empêcher de sourire alors qu'il repensa à ses difficultés et à son fauteuil roulant. Installé, Matthew prit la parole :
_ Comme tu me l'as demandé, tu seras suivi par le médecin de la base. Il t'aidera avec les derniers souvenirs encore difficile d'accès et ainsi, t'aidera à gérer veux qui risqueront s'y voir le jour comme ceux de ta mission. Il lui montra la photo du médecin. A partir de là, à toi de voir si tu veux intégrer le centre psychotrauma.
_ Ce médecin me dira quoi faire, non ?
_ Oui, il le regarda. Il te donnera des conseils mais n'oublie jamais que seul tes décisions comptent.
_ D'accord.
Continuant de discuter, il arrivèrent devant une maison. Étrangement, il n'y avait personne. Pas âme qui vive. Soufflant fortement, l'Amiral le regarda faire tandis qu'il se demandait la raison de son arrêt devant cette bâtisse.
_ Pouvez-vous rester un instant ici ?
_ Pas de soucis, Caleb ouvrit la porte mais l'Amiral l'arrêta : Caleb, que comptes-tu faire devant cette maison ?
_ Je dois la voir...
Comprenant la où il voulait en venir, l'Amiral acquiesça et le laissa quitter le véhicule. Il le voit marcher jusqu'au perron et soupira tristement.
Caleb, lui, une fois devant la porte, il la toucha du bout des doigts. A cet instant, il se fit ensevelir d'innombrables souvenirs. Il se voyait franchir cette porte avec Hyojin à bout de bras. Il se vit sortir de la maison, une valise dans la main droite et Hyojin enceinte derrière lui, lui hurlant de faire vite puisqu'elle venait de perdre les eaux. Il se vit rentrer avec son bébé dans les bras. Il vit son frère et son neveux rentrer avec le sourire. Et ainsi de suite, jusqu'à se voir quitter la maison pour la dernière fois et vêtu de son uniforme blanc, laissant son fils et sa femme au pas de la porte. A ce dernier souvenir quelque peu douloureux, il laissa sa peine déferler sur son visage. Cependant, il ne voulait pas rester devant cette porte. Il fut attirer par le petit portillon qui mena au jardin. Une fois devant, il regarda le jardin recouvert de hautes herbes et qui cachèrent difficilement un tricycle jaune et rouge.
A cet endroit, il se vit dans la piscine avec son fils. Il se vit aux côtés de ses amis militaires et de sa famille autour de la table. Il se vit jouer avec son fils et embrasser sa femme. Il se vit tout simplement donner vie à cette maison qui maintenant, était abandonné et triste. Cependant, il remercia les personnes qui n'osaient pas l'acheter car il pouvait continuer à rêver et ainsi, faire revivre cette vieille bâtisse à l'aide de ses souvenirs.
Rebroussant chemin, il leva la tête et tomba sur les fenêtres des chambres. Souriant légèrement alors qu'il repensa à ce qu'il s'était produit dans ces deux chambres, il put enfin tourner les talons. Il était prêt à faire face à cette nouvelle vie.
Remontant dans la voiture, ils purent quitter la rue en direction de cette maison qui comme il s'en doutait et d'après ses dire, n'avait changé d'un pouce.
Une fois devant, il souffla lourdement. Il se sentit défaillir alors qu'il vit une grosse voiture à l'entrée. Des voix s'élevèrent dans la maison, le faisant sourire. Il ne savait pas à qui elles appartenaient tant elles étaient nombreuses mais une chose était sûr, son frère était à l'intérieur.
Descendant de la voiture, suivit de l'Amiral, il s'approcha de la porte et leva la main afin de sonner. Mais à quelques centimètres du bouton, il s'arrêta alors qu'il ne s'en sentit capable.
_ Prends ton temps.
Hochant de la tête, il remercia son supérieur. Il ne savait pas si le temps sera toujours là clé des problèmes mais aujourd'hui elle devenait son amie tant il avait peur de franchir le pas. Il avait peur de faire face à leur visage, peur d'entendre des atrocités ou pire encore. Mais il savait que rester devant cette porte n'allait l'aider.
Donc après une grosse bouffé d'air, il appuya sur la sonnette qui retentit dans toute la maison jusqu'à résonner à l'extérieur. Son coeur tambourinait dans ses oreilles alors qu'il entendit le bruit de pas.
_ J'arrive !
Cette voix grave lui parvint aux oreilles faisant ressurgir mille et un souvenir.
La porte s'ouvrit et ils se firent enfin face.
_ Bonjour, que puis-je...– il remonta les yeux jusqu'à son visage et sa voix s'éteignit.
_ Isaac...
Isaac le regardait avec surprise. Ses yeux grand ouvert, il ne sut si ce qu'il voyait était réel ou non.
_ Impossible... Se dit-il alors qu'il le regarda entièrement.
Le visage, le corps et ses yeux. Tout passèrent au peigne fin jusqu'à ce que sa vie se brouille. Ses larmes coulèrent silencieusement sur ses joues alors qu'il leva sa main jusqu'à son visage. Une fois prêt de lui, il hésita alors qu'il continua de croire à un mirage mais lorsque ses doigts frolèrent sa peau chaude et douce, ses jambes ne tinrent plus et il tomba lourdement devant son frère.
Ses pleurs alarmèrent les autres habitants de la maison et tout comme le père de famille, le choc fut si grand que le silence ne pouvait qu'être maître des lieux. Du moins c'était sans compter sur les pleurs et les sanglots de Isaac.
Difficilement, Caleb se mit à genoux sous les protestations de l'Amiral et vint prendre son frère dans les bras. A ce contact, ses sanglots se multiplièrent tandis qu'il le serra de toute ses forces. A cet instant, il ne voulait plus le laisser partir. Quitte à rester dans ce rêve, il paierait le prix afin d'y parvenir. Tenir son frère dans ses bras avait été son plus grand souhait et aujourd'hui, quatre ans et demi après sa mort, le revoilà.
_ Je suis tellement désolé...
_ Caleb... C'est vraiment toi ? Je ne rêve pas. Mon frère...
_ Oui, c'est moi. Dit-il en mettant sa tête au creux de son cou.
Isabelle apporta sa main à sa bouche tandis que ses larmes coulèrent tout aussi silencieusement que ses enfants qui ne comprirent rien à ce qu'il se passait. Du moins jusqu'à ce que la voix grave de Tyler retentit dans la maison, les larmes dévalant ses joues.
_ Ma famille sera de nouveau complète...
¶
Jungkook venait d'avoir dix sept ans. Assis dans sa classe et vêtu de son pull à capuche aux couleurs de son lycée, il regarda le ciel. A cet instant, il rêvait de revoir son père. Il le voulait tellement qu'il était près à tout pour y parvenir. Seulement, et même si il le voulait lorsque le moment de présentait, il se disait qu'en fin de compte, même si il le voulait il ne le pourrait jamais puisque seul la mort pouvait les réunir définitivement. Et mourir n'était pas envisageable. Laisser sa mère seule n'était pas envisageable.
Cette année encore, il vivait la misère au sein de cet établissement. Il se cachait du monde, essayait de vivre comme les autres alors qu'il avait abandonné à travailler sur son mal-être. Seulement, et même si l'abandon avait prit une grande partie de sa vie, la venue de cet être angélique qu'était Jimin, le nouvel élève, avait réussi à lui illuminer le chemin. Ce chemin qui jusque là s'était fait ténébreux et brumeux.
Après d'innombrables larmes et geste d'amour, aujourd'hui sonnait son plus grand exploit : il allait sortir aux côtés de son petit ami et de son petit frère. Il ne savait pas où ils l'emmenaient mais puisque sa mère était de mèche avec eux, il n'allait s'en priver. Et puis, il avait confiance en eux et c'était l'essentiel.
Alors qu'ils marchaient, Jungkook fut pris d'une grande curiosités leur demandant où ils l'emmenaient. Cependant et comme il s'en doutait, aussi bien Jimin que Jooheon restèrent vague dans leur réponse. Or et alors qu'il continuait de se poser des questions, il tomba sur un nombre incroyable de personne. Toutes vêtus de maillot à l'effigie d'un sport en commun, ils étaient tous devant le complexe sportif de la capitale. Il essaya de comprendre jusqu'à ce qu'il entendit :
_ Votre choc des titans : Mackerel versus Paek ! Qui sera le grand vainqueur ?
A ce nom, et en remarquant enfin les banderoles posés au-dessus de sa tête, il ne sut comment réagir tant la venue de son oncle lui faisait grandement su bien. C'était donc avec le sourire qu'ils y entrèrent et s'installèrent dans les gradins.
Une fois l'attente terminée, une énième voix retentit dans l'enceinte du complexe faisant frissonner le concerné qui aux applaudissements, se leva et regarda en direction des entrées des joueurs.
_ Entrée du numéro 15, le titan américain : Isaac Mackerel.
Aussitôt énoncé, le dénommé leva le bras en souriant faisant hurler ses supporters et équipiers étant restés sur le banc des remplaçants.
Souriant à son tour, Jungkook le regarda avec admiration jusqu'à ce qu'il croisât son regard émeraude. Pendant un moment, rien ne les dérangeait tant l'amour qui s'échangeait entre eux était indescriptible.
Un sourire différent des autres lui fut destiné réchauffant son coeur d'adolescent. Isaac rejoignit son équipe et un coup de sifflet retentit.
×
A la mi-temps, Jungkook décida de se lever afin d'aller chercher de quoi manger. Sous les yeux doux des frères Park, il se rendit aux stands avec le sourire. Cependant, et alors qu'il attendait sa commande, le regard perçant du marchand le destabilisa. Il ne s'attendait pas à revoir cette insistance même si au-delà de son regard, on pouvait y distinguer de la curiosité.
C'était après une frayeur peu commune qu'il souffla lourdement, sentant son coeur se calmer. Seulement, l'entente de son surnom qui jusque là, n'avait plus été dit, retentit dans la place, le tendant sur place. Des larmes commencèrent à brouiller sa vue alors qu'il sut qu'il s'approchait de lui.
Se retournant, il tomba sur l'homme qui lui restait, son oncle. Cet homme qui l'avait toujours aidé, aimé et épaulé même au-delà de milliers de kilomètres.
Une douce accolade s'échangea sous le regard tantôt surpris, tantôt fanatique, des supporters, ne s'attendait pas à voir l'un des titans ici. Cependant, et étrangement, ils ne dérangèrent pas peur retrouvailles ce que Jungkook remercia silencieusement.
L'aidant à porter ses boîtes, ils allèrent jusqu'à l'entrée des gradins où Isaac s'arrêta de peur de créer une foule incontrôlable. Jungkook, le comprenant, il le regarda mais alors qu'il s'attendait à y voir un regard tendre, celui-ci était lourd de sens. Si triste mais si apaisé, il posa sa main sur ses cheveux avant de prendre la parole.
_ Est-ce que ça vous dérangerait que je passe dans la soirée ?
_ Non, bien-sûr que non. Répondit-il avec entrain. Tu es toujours le bienvenu et à n'importe quelle heure, tu le sais.
Isaac baissa la tête devant un tel regard. Souriant légèrement, il ajouta d'une petite voix :
_ J'aurais quelque chose à vous dire, à ta mère et à toi.
_ Il s'est passe quelque chose ?
_ Non ! Enfin, si. Il soupira. Rien de grave... Je crois.
Jungkook le regarda d'un autre oeil, ne comprenant pas la soudaine crainte de son oncle. Mais n'y faisant pas trop attention, il hocha de la tête et lui sourit.
_ On t'attendra.
_ Merci, junior. Il lui tapota le haut de la tête avant de le laisser seul.
Jungkook le regarda s'en aller avant de tourner les talons et rejoindre les frères Park. Seulement, et au vu de l'éclat terni par l'inquiétude, ils surent qu'une chose n'allait pas. Ils voulurent le lui demander mais a cet instant, ils se dirent que ça ne les concernait certainement pas.
Soufflant lourdement, il leur sourit avant de leur tendre les boîtes.
_ Bon appétit, dit-il avant de voler un chaste baiser à Jimin qui surpris, écarquilla les yeux.
La fin du match venait d'être sonné, poussant les supporters à quitter l'enceinte du complexe. Depuis cette approche, et même si l'Amérique venait de remporter ce match, la joie de Jungkook avec disparut. Il avait un mauvais pressentiment tant son coeur se contractait douloureusement. Une boule d'angoisse s'était formé au creux de ventre, le faisant trembler de tout son corps. Des frissons lui prirent l'échine ce qu'ils remarquèrent aisément.
Jimin, effrayé par son état, il lui tint la main et lui demanda d'une petite voix :
_ Quelque chose ne va pas ?
Surpris par cette soudaine prise de voix, Jungkook sursauta avant de porter son attention sur son petit ami. Souriant timidement, il répondit :
_ Je ne sais pas si je vais bien...
_ Il s'est passé quelque chose avec ton oncle ?
_ Non, il soupira avant de regarder le ciel. Il m'a juste dit qu'il viendrait ce soir parce qu'il devait nous parler, à ma mère et à moi.
_ Et c'est grave ? Demanda le noiraud d'une petite voix.
Secouant négativement la tête, il le fit soupirer de soulagement même si de son côté, il n'en avait pas l'air. Même si son oncle lui disait que ce n'était pas si grave, son air lui fit penser me contraire et c'est ce qui le préoccupait.
_ Nous te laisserons une fois devant chez toi, renchérit le noiraud. Mais n'oublie pas que si quelque chose ne va pas, tu m'appelles et je viendrais, d'accord ?
_ Oui, il lui sourit. Merci Jimin.
Souriant à son tour, Jimin lui embrassa la joue faisant un tant soit peu diminuer son angoisse naissante.
×
Assis autour de l'îlot centrale de la cuisine, Jungkook ruminait dans son coin. Ni lui, ni sa mère ne savaient la raison de ce mal être mais ils se doutaient de quelque chose. Ils avaient peur de ce qu'ils pourraient voir ou apprendre tant l'angoisse leur dévorait les tripes.
Soudain, et alors qu'ils se demandaient ce qu'il voulait leur dire, la porte se mit à sonner. Le coeur tambourinant à tout rompre, Hyojin regarda son fils avant de s'approcher de la porte. Elle souffla lourdement avant de l'ouvrir en grand, tombant sur Isaac. Ce dernier lui sourit, heureux de revoir sa belle-soeur et alla la prendre dans ses bras. Seulement, à l'approche de Jungkook, il se défit de son étreinte et soupira tristement.
_ J'ai quelqu'un à vous montrer.
_ D'accord... Dit Hyojin avec une soudaine crainte. Qui est-ce ?
Isaac la regarda avec douleur avant de se décaler et de laisser apercevoir la personne derrière lui.
A cause de la pénombre et du peu de luminosité faite par la lumière de la maison, elle fronça des sourcils alors qu'il s'approcha d'eux. Mais alors qu'elle commença à chercher son identité, un hoquet de surprise se fit entendre avant qu'elle ne pose sa main contre sa bouche. Des larmes coulèrent silencieusement sur ses joues prenant de court son fils qui se demandait ce qu'elle venait de voir, lui-même étant caché par son oncle.
Mais lorsqu'il l'entendit prononcer son prénom, il crut halluciner.
_ Caleb...
Il poussa son oncle qui se laissa faire et lui laissa la possibilité de revoir son père qui se tenait sur le pas de leur porte. En le voyant debout devant eux, une canne à la main et son éternelle regard émeraude, il recula.
Caleb voulut prendre sa femme dans ses bras mais cette dernière, à cause d'un trop plein d'émotion, perdit connaissance dans les bras d'Isaac qui la retenu in-extremis.
_ Hyojin ! S'écrièrent les frères Mackerel.
Or, Caleb ne put se préoccuper d'elle puisque la voix grave de son fils retentit dans la maison.
_ Papa... C'est impossible.
Le militaire s'approcha de lui mais plus il avançait, plus Jungkook reculait jusqu'à buter contre le table à manger. Ses yeux clos à se blesser les paupières et les larmes continuant de couler, il apporta ses mains à son visage et murmura ces mêmes paroles :
_ C'est impossible. C'est impossible. C'est impossible.
_ Jungkook, fiston. Dit-il d'une petite voix.
A l'entente de sa voix, il ouvrit les yeux et hurla avec colère :
_ C'est impossible ! Tu es censé être mort. Ils sursautèrent devant cet éclat de voix tandis que Caleb écarquilla les yeux. Tu... Tu es mort. Reprit-il plus calmement.
_ Je suis censé l'être, oui. Il sourit tristement avant de continuer à s'approcher de son fils. Mais je crois qu'on m'a donné la chance de revenir parmi vous. C'est une chance que je ruinerais jamais.
Secouant la tête négativement, il continua à chuchoter les mêmes mots avant de tomber à genoux devant son père. Ce dernier pleura devant l'état de son fils. Il savait que cela allait arriver mais lorsqu'il se l'était imaginé, il ne s'attendait pas à autant souffrir.
_ Je suis désolé... Je suis tellement désolé junior.
Pleurant à chaudes larmes, il ne sut comment reprendre contenance. Sa respiration commença à se hacher tandis qu'une douleur se fit ressentir au niveau de sa poitrine. Son coeur pompait trop rapidement faisant apparaître une veine sur son front. Ses mains se mirent autour de son cou devant ce manque d'air. Le remarquant, Caleb commença à paniquer alertant Isaac qui avait réussi à mettre Hyojin sur le fauteuil.
Caleb essaya de calmer son fils mais c'était sans succès. Isaac essaya de faire de même jusqu'à ce soudain, une silhouette apparut au pas de la porte encore ouverte. Ce dernier, voyant Jungkook dans cet état de souffrance et à deux doigts de faire une énième crise d'angoisse, il accourut et le prit dans ses bras. Surpris par cette approche, ils sursautèrent et voulurent comprendre de qui il s'agissait jusqu'à ce qu'Isaac le reconnaisse.
A cette étreinte, les yeux de Jungkook s'ancrèrent dans ceux du nouveau venu et pleura toujours aussi intensément.
_ Ça va aller, dit-il en essayant de sourire. Respire lentement.
Secouant la tête, il comprit qu'il n'y arrivait pas continuant à paniquer. Pleurant à son tour devant l'état déplorable de son petit ami, Jimin l'embrassa alors qu'il l'obligea à retrouver un semblant d'air.
Réussissant au bout de quelques secondes, Jungkook, à bout de force, s'effondra dans ses bras en chuchotant des remerciements.
Caleb les regarda en souriant tristement. A cet instant, il se sentait atrocement coupable ce que son frère comprit. Posant sa main sur son épaule, il attira son attention.
_ Ce n'est pas de ta faute, Caleb, dit-il en l'aidant à se redresser.
A l'entente de son prénom, Jimin écarquilla les yeux avant de regarder le propriétaire de ce prénom. En voyant les yeux si emblématique du père de son petit ami et de cette forte ressemblance, il comprit la raison de leur état et de son pressentiment. A cet instant, il se remercia de l'avoir écouter afin de le retrouver.
_ P-papa... T'es vraiment là ? Hein ?
A l'entente de sa voix chuchoté, Caleb regarda son fils avec tendresse. Lui caressant la joue droite et posant son front contre le sien, il murmura ses paroles :
_ Oui, fiston. Je suis là.
_ Je ne... Je ne rêve pas ?
_ Non, il ricana légèrement avant d'être prit dans ses bras.
Jungkook posa sa tête au creux de son cou et recommença à pleurer, sanglotant tel un petit garçon. A cela, Caleb se souvint de ce jour-là, le faisant doucereusement sourire.
_ Je ne partirais plus... Je te le promets, mon fils.
×
Le lendemain fut difficile pour tout le monde. Isaac avait demandé de rester dormir chez sa belle-soeur afin d'épauler sa famille, ce que son agent avait accepté. Jimin, lui, après avoir aidé Jungkook, aussi bien Caleb que ce dernier, l'obligèrent à rester ce qu'il accepta à son tour.
C'était à l'aube qu'ils se retrouvèrent autour de la table à manger. Les têtes baissées, Jimin les regarda avec tristesse. Lui qui avait entendu son petit ami répéter à maintes reprises d'avoir rêver et imaginer le retour de son père, il ne s'était attendu à un tel retournement de situation. Le dire et le vivre était deux moment différents pouvant chambouler plus d'un.
Restant silencieux et serrant la main de Jungkook dans la sienne, il ne put s'empêcher de regarder le père de famille qui était en bout de table. Ce dernier s'empêcher de pleurer ce qu'ils remarquèrent aisément tant ses yeux étaient vitreux et cernés.
Cependant, et alors que le silence continuait de planait au-dessus d'eux, Isaac fut le premier à prendre la parole.
_ Je tiens d'abord à m'excuser, Hyojin et Jungkook le regardèrent avec surprise.
_ Pourquoi tu dis ça ? Demanda-t-elle.
Isaac regarda son frère et renchérit :
_ Caleb est venu me voir il y a maintenant un an et demi, et même si il était toujours en convalescence, je n'ai pas pu vous appeler. Il soupira.
_ Tu... Tu es revenu en Amérique il y a un an et demi ? Répéta Hyojin en le regardant.
Caleb se pinça les lèvres avant d'affirmer ses dire.
_ Pour tout vous dire, avant de revenir en Amérique, j'étais dans un centre hospitalier en France. Ils exclamèrent leur surprise bruyamment devant ses dire. J'ai été dans le coma pendant trois ans. Après mon réveil, ils ont attendus un rétablissement complet pour me donner des programmes de rééducation...
L'écoutant attentivement, il croisa leur regard vitreux mais il continua son récit.
_ A mon réveil, j'avais perdu la mémoire et la motricité de mes jambes.
Hyojin plaqua ses mains contre sa bouche alors qu'elle imagina son mari dans un sale état. Ses larmes coulèrent abondamment, souillant ses joues.
_ Deux ans après, l'Amiral Conor est venu me voir et m'a intimé de revenir à la maison. Il ricana tristement. Parce que le soucis était que je ne voulais pas que vous me voyez comme ça. Je ne voulez pas que vous ayez pitié de moi alors que j'avais du mal à me souvenir de vous ou que j'étais cloîtré dans un fauteuil. Je voulais revenir ici et vous montrer qu'après un tel incident, j'étais toujours le même...
_ Votre -votre mémoire vous est revenu ?
Devant la prise de parole tantôt timide, tantôt curieuse de Jimin, ils le regardèrent faisant ricaner Jungkook qui ne s'attendait pas à entendre sa voix. Et encore moins de cette façon.
_ Oui... Il lui sourit. C'est pour cela que je suis revenu en Amérique avec l'aide de l'Amiral. Mais j'étais toujours dans le flou concernant mon... Enfin... Concernant ce jour-là. Devant son malaise, ils surent ce qu'il voulait dire. J'avais peur de connaître les malheur du stresse post-traumatique.
Hyojin voulut lui poser une question mais en voyant son regard fuyant et la tristesse d'Isaac, elle eut sa réponse faisant doubler ses larmes.
_ J'étais suivi par le médecin de la base. A ce moment, je ne trouvais pas le besoin d'entrer dans le centre de psychotrauma mais après quelques jours à avoir travailler ma mémoire, j'ai été obligé d'y entrer... Laissant en suspens, ils comprirent la suite de son récit ainsi que la raison de sa venue tardive.
Isaac regarda son neveu qui ne lâcha pas son père des yeux. Contrairement à la veille, il vut un grand apaisement et une joie interne surdimensionné. Il paria sur la présence de ce jeune garçon qui dès l'instant où il l'avait vu l'embrasser, avait comprit sa place importante dans la vie de Jungkook. De plus, et d'après les appels de Hyojin, il sut aussi qu'il était en partie responsable de son bien-être le faisant sourire.
_ Je suis tellement désolé si vous savez... J'ai voulu revenir plus tôt mais ne pas me souvenir de vous et franchir cette porte m'était impossible. Il apporta ses mains dans ses cheveux. J'ai rêvé de vous mais vos visages n'apparaissaient pas me faisant pleurer à chacun de mes réveils. Et puis, j'avais peur de vous montrer les horreurs de mes stresses...
Hyojin, quoique peu hésitante, lui prit la main et la serra dans la sienne.
_ J'ai été égoïste... Et ce qu'il s'est passé hier soir en est la preuve. Pleurant à son tour, il ajouta avec douleur : j'ai voulu bien faire mais je n'ai apporté que de la tristesse. Pardon.
Jungkook, n'ayant lâché son père des yeux, laissa ses larmes couler le long de ses joues avant de prendre la parole.
_ Ne t'excuse pas pour ça, dit-il d'une petite voix. J'ai tellement rêvé de te revoir qu'à l'instant où tu as passé la porte, j'ai pris peur.
Il ricana alors qu'il repensa à sa crise. Voyant ses orbes si unique ainsi que les séquelles de cet accident, Caleb serra ses mains entre elles tout en gardant celle de sa femme et les emmena à sa bouche avant de fermer les yeux.
_ Mais même si j'arrive toujours pas à le croire... Bienvenu à la maison, papa.
A cette phrase qui avant son départ, était habituelle venant de son fils lorsqu'ils habitaient encore en Amérique, Caleb se redressa et tomba à genoux. Ses sanglots retentirent dans la maison faisant tendrement sourire la famille Mackerel et pleurer Jimin qui à cet instant, se dit que son petit ami allait pouvoir s'épanouir complètement.
_ Je suis enfin de retour à la maison...
Finalement, c'était une bonne fin pour cette famille qui avait connu deux catastrophes mais qui au final, avait réussi à se rebâtir. Caleb Wyatt Mackerel avait toujours été présent dans leur cœur et dans leurs nombreux souvenirs.
Mon rêve s'est exaucé.
×××∆×××
J'ai réussi à le terminer, j'adore !!!
💋
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