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Ces derniers temps, Sora s’était plus battu que durant un tournoi de judo pour le club de son collège ou son club de karaté. Le Toman avait affronté la plupart des gangs collégien du coin. La première team, contrairement aux autres, était la plus violente. Avec Baji à sa tête, ils réglaient tout par la violence. Même Chifuyu, qui semblait sage et posé, était tout aussi enflammé que Baji lorsqu’il s’y mettait.

Ils venaient de remporter une bagarre contre un gang de Kanagawa. Comme si leur victoire n’était pas déjà assez évidente, Chifuyu était en train de demander aux perdants de se foutre à poil pour rentrer chez eux. Le faux blond n’avait aucune pitié.

La quatrième team n’était pas mieux. Dirigée par Kawata Nahoya, ils étaient tout aussi violents que la première team. Les frères Kawata étaient jumeaux. L’aîné était surnommé Smiley et de deuxième Angry. Nahoya était toujours souriant, même lorsqu’il tabassait sans aucune pitié ses adversaires. Son frère Souya avait toujours l’air en colère, d’où son surnom, mais il était bien plus gentil qu’il n’en avait l’air. Il enviait un peu ces jumeaux. Il aurait pu entretenir la même relation avec son frère si ce dernier ne s’était pas montré être un connard.

En un mois, Sora s’était rapproché des membres de la première et de la quatrième team. Il les appréciait bien.

En très peu de temps, le Tokyo Manji-kai s’était fait un nom à Shibuya. A la simple mention du Toman, les collégiens tremblaient et les petits voyous se faisaient tout petits. Chaque team comptait désormais chacune une vingtaine de membres.

Durant le dernier mois qui venait de passer, Sora n’avait fait qu’un seul rêve prémonitoire. Le même que depuis plus d’une année maintenant, le cauchemar dans lequel il se faisait tuer par Mikey.

Le futur n’avait pas changé. Du moins, pas comme il l’aurait souhaité. Dans son dernier rêve, Mikey ne le tuait pas directement. Le blond avait ordonné à un des membres du Toman de lui tirer dessus. Contrairement à avant, il n’était pas enchaîné, mais Mikey lui paraissait toujours aussi effrayant que dans ses autres cauchemars.

Et malheureusement, il ignorait toujours la raison pour laquelle le leader du Toman en avait après sa vie.

— Rien ne vaut un bon taiyaki après une bonne bagarre ! Pas vrai, Sora-chin ?
— Je n’aime pas le sucre. Soupira Sora.

Il recevait actuellement dans sa chambre le leader du Toman qui avait ramené un paquet de taiyaki.

— Cette chambre paraît si grande maintenant. Constata Mikey.

Sora essayait tant bien que mal de se concentrer sur l’écran de son téléviseur, une manette à la main. Final fantasy était de loin le RPG qu’il appréciait le plus. Il aurait apprécié pouvoir se concentrer pour le finir, mais avoir quelqu’un à ses côtés pour assister à cet accomplissement n’était pas une si mauvaise idée.

— Est-ce que ce jeu est amusant ?
— Super ! Non seulement l’univers est incroyable, mais en plus il te fait réfléchir. Ce jeu est juste parfait. Et tu vas bientôt assister à la cinématique de fin !
— Oh…

Mikey de rapprocha pour regarder de plus près. Lorsque Sora commença à affronter le boss final, Mikey avait lui aussi commencé à stresser. Au moment où Sora porta le coup de grâce, ils s’exclamèrent de joie en même temps et firent un high five avant que la cinématique de fin ait commencé. La scène finale les avait émus au point de chialer au moment où le casting commença à défiler.

— C’était géant. S’exclama Sora.
— Je n’ai même pas joué depuis le début, mais cette fin m’a juste ému.
— Si tu veux jouer, je peux te le passer.
— Non, j’ai déjà vu la fin alors ça ne sert à rien. En plus, je déteste jouer seul.

Sora n’était pas d’accord. Ce n’était pas parce qu’il avait déjà vu la fin qu’il n’allait plus jouer à un jeu vidéo qui l’intéressait. Ce n’était pas parce que Mikey allait le tuer dans le futur, qu’il allait refuser de relever le défi et abandonner dès maintenant.

— T’aimes vraiment les jeux vidéo toi.
— C’est que maintenant que tu le remarques ?
— Nan. Est-ce que tu ne t’ennuies pas parfois de jouer toujours tout seul ?
— Ouais… Parfois.

Avant il ne se sentait pas seul, parce qu’il avait toujours eu Yakumo près de lui. Depuis sa mort, il se sentait parfois seul dans sa chambre et n’avait personne à qui se vanter lorsqu’il accomplissait un jeu très difficile.

Mais ça, c’était lui il y a tout juste quelques mois.

— C’est vrai que c’était ennuyeux, mais maintenant il y a Nahoya et Souya qui m’accompagnent souvent à la salle d’arcade. Chifuyu et Keisuke acceptent de jouer lorsque je leur demande. Et puis, il y a toi. T’es nul, mais au moins je ne suis pas seul.

Sora fut troublé devant le sourire satisfait et soulagé de Mikey.

— Ça me rassure. Sourit le blond. Tu vois quand je te disais qu’on allait bien s’amuser au Toman ! Que ce soit pour jouer ou se battre, tu pourras toujours compter sur chacun d’entre nous.

Le cœur de Sora se serra légèrement et il ressentait une douce chaleur dans son ventre. Mikey lui avait paru chiant à toujours insister pour qu’il rejoigne le Toman, mais en fait, il le faisait pour essayer de l’aider. Parce que Mikey savait qu’il jouait toujours tout seul dans son coin…

Il se sentait heureux et frustré en même temps.

Mikey avait toujours pris soin de lui. Depuis la mort de Yakumo, le blond ne l’avait jamais laissé seul, comme le lui avait demandé Shinichiro.

Et lui…

Il n’avait rien fait lorsque Mikey avait perdu son frère. Aveuglé par le Mikey de ses cauchemars, Sora n’avait pas remarqué à quel son ami veillait sur lui et prenait soin de lui, à sa façon.

— J’avais peur que tu ne t’amuses pas autant que nous au Toman.
— Non. Je ne regrette pas de vous avoir rejoint. Au contraire.

Sora devait à tout prix éviter cette fin tragique dans laquelle il devait choisir entre sa vie ou celle de Mikey.

— On est ami depuis toujours et maintenant on fait partie du même gang alors… Mikey, si tu veux t’amuser ou casser la gueule à quelqu’un, tu me dis, hein ?

Ce sourire sincère et rayonnant que lui avait fait Mikey… il le préserverait.

Sora ignorait encore ce qui avait pu faire perdre de sourire sur le visage de Mikey dans quelques années, mais il trouverait un moyen de l’empêcher de sombrer.

Hors de question de laisser Mikey finir comme Yakumo.

***

***

Ces derniers jours, les cauchemars reprenaient de plus belle. Presque toutes les nuits, Sora se faisait tuer par Mikey. Les scènes étaient tellement réelles qu’il avait l’impression de vraiment y passer à chaque fois. Peu importe le nombre de fois où il avait vécu ces moments, il ne s’y ferait jamais.

Parfois, lorsqu’il se réveillait, la douleur persistait un peu avant de disparaître. Ce n’était qu’un cauchemar, mais cela devenait de plus en réel et il s’inquiétait.

Ce matin-là, il n’avait pas du tout l’appétit. Inquiets, ses parents le forcèrent à se rendre chez le médecin. Sora aurait voulu leur expliquer que le problème n’allait pas se régler chez le médecin, mais il était fatigué alors il se laissa faire.

Dans la salle d’attente, il avait un peu honte d’être un adolescent de treize ans qui se faisait accompagner par ses deux parents pour se faire consulter. Cela dit, il savait que d’autres ados de son âge n’avaient pas la chance d’avoir de parents aimants… Alors fierté ou pas, il ne dit rien.

Lorsqu’arrive enfin son tour, il sourit en voyant son médecin. Un sourire moqueur. Il allait sûrement juste lui prescrire des vitamines et peut-être un somnifère.

— Est-ce que tu dors correctement ? Demanda le médecin tout en l’auscultant.
— Il a la mauvaise habitude de veiller tard. Répondit sa mère à sa place.
— Manges-tu correctement ?
— Il a un appétit d’ogre d’habitude, mais ces derniers temps, c’est à peine s’il mange.

Sora, blasé, regardait son père, légèrement embêté, qui essayait de faire comprendre à sa mère qu’elle couvait une petit peu trop son fils.

— Tu as l’habitude de veiller tard, mais ça ne t’a jamais coupé l’appétit et tu récupérais en dormant en cours.
— J’ai jamais dis que je dormais en cours.
— Qu’est-ce qui t’empêche de dormir ? Tu as des problèmes en ce moment ? J’ai rarement vu un adolescent aussi tendu.

Sora grimaça en voyant sa mère paniquer juste en face.

— J’ai treize ans… Si c’est pas déjà un problème…
— Tu as le sens de l’humour toi. Quoiqu’il en soit, je vais te prescrire quelques vitamines et tu devras manger correctement. Concernant le manque de sommeil…
— On va l’emmener voir un spécialiste. S’exclama sa mère.
— Chérie, calme-toi.

En voyant l’ennui sur le visage de Sora, son médecin demanda à ses parents de le laisser seul avec l’adolescent. La mère n’était pas convaincue, mais le père parvint à la raisonner.

— Tes parents sont très protecteurs.
— Ne m’en parlez pas.

Son médecin était assez âgé, il devait avoir la cinquantaine. Ce dernier s’était toujours occupé des jumeaux depuis leur plus tendre enfance. L’année dernière, il avait dû s’occuper de Yakumo à plusieurs reprises. L’aîné des jumeaux avait débarqué dans son cabinet à des heures irrégulières.

N’ayant pas d’enfant, le médecin se montrait assez compréhensif envers les adolescents. A la demande de Yakumo, il n’avait rien raconté de ses blessures à sa famille. Et son frère jumeau ne semblait pas être au courant lui non-plus. Cependant, le cinquantenaire s’était senti coupable pour la mort de Yakumo. Il avait essayé de lui demander à plusieurs reprises comment il s’était faites ces blessures, mais l’adolescent n’avait jamais répondu. Il avait également remarqué de nombreuses cicatrices sur son bras, dues à des mutilations.

Il avait su que l’enfant souffrait intérieurement, mais il n’avait pas pu l’aider. Maintenant il se demandait s’il aurait pu empêcher cet enfant de se suicider s’il en avait parlé à ses parents.

Aujourd’hui, il avait le frère jumeau devant lui, qui semblait avoir des problèmes. Contrairement à Yakumo qu’il n’avait pas pu aider, cette fois-ci il se disait qu’il aiderait Sora.

— Je te connais depuis des années alors si tu as des problèmes, tu pourras en parler à ton bon vieux médecin.
— Vous dîtes tous ça, mais il y a certains problèmes dont on ne peut tout simplement pas en parler.

Sora se voyait mal raconter ses « rêves » à un adulte. Déjà qu’il hésitait à en parler à ses amis.

— Est-ce que tu savais que ton frère avait toujours débarqué ici durant l’année où il avait eu sa crise ?
— Non, il ne me l’a pas dit, mais j’avais plus ou moins deviné en voyant ses pansements.
— Est-ce que tu as ce genre de problèmes toi aussi ?

D’un regard désabusé, Sora enfilait son t-shirt en détournant son regard.

— Je ne suis pas Yakumo. Je ne sais pas pourquoi vous pensez tous que je vais suivre le même chemin que lui. Je ne sais pas quel genre de problèmes il avait eu à l’époque, mais ça n’a rien à voir avec les miens à l’heure où nous parlons.
— Une fois, j’avais dû l’opérer. Sous l’effet de l’anesthésie, ton frère avait commencé à déblatérer des paroles incohérentes. Je n’ai pas compris tout ce qu’il avait dit, mais le plus important c’était qu’il voulait arrêter de faire des cauchemars.

Sora sursauta. Il s’en voulu de sa réaction, car son médecin lui lança un regard compatissant.

— Tu fais donc des cauchemars toi aussi.
— Vous ne serez pas psychiatre aussi ?
— Non, mais j’ai beaucoup d’amis dans le domaine.
— Donc vous comprendrez qu’aucun médoc ne pourra m’aider là-dessus.

Son médecin se rendit sur son bureau et gribouilla quelque chose dans son carnet. Il déchira ensuite la feuille avant de la tendre à Sora en même temps qu’il le raccompagnait.

— Prend ça. Si vraiment tu te sens dépassé par les évènements, lui pourra peut-être t’aider.

Peu convaincu, il rangea tout de même le papier dans sa poche. Au moment d’ouvrir la porte, l’adolescent hésita un instant.

— Merci d’avoir aidé Yakumo. Je suis sûr qu’il ne vous a jamais remercié pour ce que vous avez fait pour lui.
— Je n’ai rien fait. Je l’ai juste regardé sombrer de plus en plus chaque jour sans savoir comment l’aider. C’est pourquoi, je m’inquiète pour toi. Je n’ai pas envie que ça se reproduise.

Sora se tourna vers son médecin et lui sourit.

— Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’intention de mourir. Au contraire.

***

***

— Ah, il se réveille !
— Sora, tu vas bien ? Tu m’as fait peur mec.

Somnolant encore, Sora avait du mal à reconnaître les deux hommes devant lui. Il ne connaissait pas du tout l’un, mais avait l’impression d’avoir déjà vu l’autre.

— Qu’est-ce qui m’est arrivé ?

Sora se leva douloureusement. Il remarqua qu’il était dans un lit d’hôpital et qu’il avait une perfusion sur son bras.

— Non, sérieux, qu’est-ce qui m’est arrivé ?
— Tu ne t’en rappelles vraiment pas ? Demanda le brun en costume. Tu t’es pris une balle. La police t’a retrouvé dans une marre de sang dans le repaire du Tokyo Manji-kai.

Hein ?

— Qu’est-ce que vous me racontez ? Et puis, qui vous êtes ?

L’autre brun, moins intimidant et plus mal habillé s’interposa entre les deux.

— Calme-toi Sora. Tes blessures étaient horribles, ça doit être pour ça que tes souvenirs sont encore flous. Laissons-le tranquille pour le moment.
— Mais c’est toi qui avais insisté pour le voir. Tu voulais en apprendre plus sur Mikey.

Sora avait mal au crâne. Il se rappelait s’être rendu au collège et maintenant il se réveillait dans un hôpital après s’être fait tirer dessus dans le repaire du Toman.

Quelque chose n’allait pas.

Le Toman n’avait pas de repaire à proprement parler. Ils se réunissaient juste au temple Musashi lorsque Mikey les convoquaient. Et pourquoi se serait-il fait tirer dessus ?

Et ces deux-là ? Qui étaient-ils ?

Le brun en tenue débraillée lui rappelait vraiment quelqu’un, mais il n’arrivait pas à mettre la main dessus. Il voulait lui parler de Mikey ? Pourquoi ?

— Qu’est-ce que tu veux savoir sur Mikey ?

Le brun prit un air grave.

— Je veux retrouver le Toman que je connaissais. Je veux savoir pourquoi Mikey a autant mal tourné.

Mais de quoi parlait-il ? Mikey avait mal tourné ? Depuis quand ? Depuis combien de temps il était à l’hôpital d’ailleurs ?

— Sora, pourquoi ? Pourquoi Mikey a essayé de te tuer ?

Au moment où Sora se rendit compte qu’il était dans un rêve, son cœur fit un bond dans sa poitrine.

Il était en train de rêver.

Mais c’était tellement réaliste. Il ressentait la douleur. Il sentait son bras le piquer au niveau de sa perfusion. Tout était trop réel pour être un rêve.

— Sora, ça va aller ? S’inquiéta l’adulte devant lui.
— Non je… Hésitait Sora. Ton nom ? C’est quoi ton nom ?
— Hein ? C’est Hana-

Une sonnerie retentit au loin. C’était la sonnerie qui marquait la fin des cours.

D’un clignement, Sora venait de se réveiller dans sa salle de classe. Mikey était juste en face de lui, accompagné de la petite Shizuka.

— Oy ! Fit Mikey. Tu veux passer la nuit ici ou quoi ?

Sora émergea lentement de son sommeil.

— J’ai dormi combien de temps ?
— Durant les deux dernières heures de cours.

Tout à l’heure… C’était bien un rêve. Mais c’était tellement réaliste comme rêve. Ça ressemblait un peu à ses cauchemars lorsqu’il voyait ses proches mourir sous ses yeux.

— Rassure-moi tu ne prends pas de drogue en cachette hein ? Se moqua Shizuka devant la mine ahurie de Sora.
— Tu sais qu’il déteste ce genre de chose, déjà qu’il manque de s’étouffer avec juste une clope, et qu’il refuse de monter à moto parce qu’il est tombé une fois.
— T’as raison ! Il oserait jamais.

Le bleu grogna.

— Eh, je vous entends je vous signale.

Mikey et Shizuka éclatèrent de rire.

Le petit groupe rentrèrent ensembles. Ils s’étaient arrêtés quelques minutes pour manger un burger et étaient repartis. Ils avaient ensuite fait la queue pour acheter des donuts. Et maintenant, Mikey faisait une crise parce qu’il n’avait plus d’argent pour s’acheter un taiyaki.

Sora eu pitié de lui et lui paya son taiyaki. De toute façon, il n’avait pas acheté de donut tout à l’heure.

— C’est ce que font les membres du Toman. S’amusait Mikey. On s’entraide pour tout et n’importe quoi.
— Non, parfois t’abuses un peu trop. Sourit Sora.
— Parfois ? Ajouta Shizuka.
— Quoi ? Non, moi j’abuse jamais. Et de quoi tu te mêles Zuka-chan ? Tu sais même pas ce qu’on fait au Toman.

La fille lui tira la langue.

— Mitsuya me raconte tout !
— Lui alors…

Sora était toujours dans ses pensées. Qu’est-ce que c’était que ce rêve tout à l’heure ? Impossible de l’ignorer vu à quel point il c’était réel. Était-ce un rêve prémonitoire ? Pourtant il n’en avait jamais fait dans lequel personne ne mourrait.

Maintenant qu’il y pensait, les paroles de celui qui était devant lui le troublaient. Comment ça « Pourquoi Mikey a essayé de te tuer ? ».

Sora s’arrêta.

Était-ce la suite de son cauchemar ? En fait, il aurait survécu ? Non… C’était impossible. La blessure par balle qu’il avait reçu dans ce rêve avait été dans son abdomen. Il se rappelait de la douleur. Pourtant à chaque cauchemar, Mikey lui tirait une balle entre les deux yeux.

Ce n’était pas cohérent.

— Sora ?

Mikey et Shizuku le regardaient avec de grands yeux.

— T’es sûr que ça va ? S’inquiéta Shizuka.
— T’as encore joué à resident evil tout seul ? Tu devrais arrêter, tu ne dors jamais après.
— C’était en primaire ! Je te rappelle que t’avais tout aussi flippé que moi. T’étais devenu parano et tu frappais tout ce qui bougeait !
— Ah bon ? S’étonna Mikey. Mais je me souviens que Kumon n’avait pas arrêté de faire des cauchemars.

Des cauchemars.

Son médecin le lui avait également dit. Une boule s’était formée dans son estomac et sa gorge se noua.

Et si…

Yakumo avait également pu prédire le futur.

Ils étaient jumeaux, ce n’était pas impossible.

Cela voulait dire, qu’il y a un an, il aurait vu sa propre mort, lui aussi ?

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🌟Hoshi_Steph🌟

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