Chapitre 17
Le démon rouge. C'était ainsi qu'ils la nommaient. La deuxième apocalypse.
Un milliard de morts, dont Sam, en un seul jour. Le 25 août. Le jour de l'anniversaire de Jack.
Le phénomène de chaleur s'était doublé d'un empoisonnement de l'air, qui avait tué les plus vulnérables de la planète. Parmi les neuf millions restant, deux s'étaient protégés grâce aux infrastructures développées par les gouvernements, et le reste tenait bon. Pour l'instant. Ceux qui n'étaient pas morts avaient sûrement tout de même été touchés. Le seul avantage qu'ils avaient était qu'ils mettraient plus de temps à mourir.
La sélection naturelle avait toujours été, pour Jack, quelque chose d'exécrable. Il considérait qu'au-delà de tout, ce qui différenciait l'espèce humaine des autres de la planète était que ce phénomène n'existait pas parmi eux. Même les plus faibles avaient une place dans la société. Avaient eu. Aujourd'hui, dans leur monde dévasté, ils étaient morts, ou le seraient bientôt. L'adolescent commençait à comprendre les objectifs de la base. Et leur slogan, "Vous êtes le futur", qui avait longtemps sonné creux dans son oreille, prenait tout son sens. Si l'humanité entière mourrait, ils seraient là, eux, formés à la reconstruire comme ils l'entendraient. La deuxième apocalypse avait peut-être fait basculer la situation de leur côté.
Toujours était-il que, cette nuit-là, personne ne s'attendait vraiment à ce qui allait arriver. Jack peut-être moins que les autres...
Ils l'avaient prévu. Envisagé. Construit, analysé, démantelé, reconstruit. Daté. De l'été de l'année deux avait succédé le mois d'août, puis quelques heures avant ils avaient communiqué le jour de la catastrophe aux gouvernements du monde. A eux de gérer, ensuite. Les États-Unis avaient été les seuls à avoir les moyens financiers, humains et scientifiques pour pouvoir prévoir cela. Ils en avaient usé comme nécessaire. Mais personne ne l'aurait jamais crue aussi forte. Personne n'avait imaginé son ampleur.
Tout commença dans le silence le plus total d'une base endormie. Il était quatre heures trente du matin, ou aux environs de cela.
Une alarme extrêmement forte arracha la base entière au sommeil de cette nuit d'été. Ils ne l'attendaient pas aussi tôt. Eyllée, Wilhem et les autres se réveillèrent en sursaut. La panique les prit alors de vitesse, alors qu'ils allaient demander des informations au personnel. Bien entendu, aucun des enfants n'avait été informé du jour de la seconde apocalypse. Pour ne pas les affoler. C'était raté.
Ariane la première eut un soupçon quant à cela. Elle n'avait pas douze ans, mais portait toujours une attention particulière aux conversations des adultes et à ce qu'on pouvait lui dire, de sorte qu'elle savait le plus souvent beaucoup plus de choses que ses amis. La discussion avec Jennifer Marino, il y avait huit mois de cela, lui revenait toujours en tête.
Ils sortirent dans le couloir en se bouchant les oreille et coururent jusqu'au réfectoire. Malgré la résistance de la base, ils ne se sentaient pas en sécurité dans leur case. Quand ils arrivèrent, tous les autres enfants de leur camp s'y trouvaient déjà. Les plus petits, de l'âge d'Eyllée, étaient pour la plupart en pleurs. Devant l'inaction de ses amis, Wilhem prit le contrôle de la situation. Le voyant s'éloigner, la petite fille le suivit. Elle ne voulait pas qu'ils ne se séparent. Sa présence l'empêchait de céder entièrement à la panique. Il la rassurait sans même parler, et c'était exactement la même chose pour elle, de sorte qu'il fut soulagé de la voir le suivre.
Quand il aperçut Mike, le jeune garçon agita les bras et accéléra pour ne pas le perdre de vue. Le professeur John n'eut aucune réaction particulière en le voyant l'interpeller. Mais son visage était fermé. Il y lut de la peur, et un autre sentiment qu'il s'efforçait de cacher. Ses yeux disaient «Non, pas encore !» et Wilhem eut l'impression de lire dans son esprit «Ça ne peut plus continuer». Surpris par ce qu'il venait de faire, le garçon s'arrêta brusquement et tourna la tête vers son amie.
- Qu'est-ce qu'il a dit ? s'entendit-il lui demander.
Eyllée secoua la tête d'un air surpris.
- Mike ? Il n'a rien dit, je peux te l'assurer.
Wilhem la dévisagea. Jamais il n'avait autant été peu sûr de lui. Il se sentait perdu, et ne pouvait même pas le partager avec sa meilleure amie. Car il était bel et bien sûr d'avoir entendu la voix de Mike qui disait «Ça ne peut plus continuer». C'était son ton, sa façon de parler, c'était lui qui avait prononcé ses mots. Et pourtant, il n'avait rien entendu non plus. Il l'avait senti. Dans son esprit. Comme si Mike lui avait parlé par télépathie. C'était pour le moins étrange.
- Wilhem ? l'interpella Eyllée, perplexe. Il est parti.
Se réveillant soudain, et voyant la voix chevrotante de son amie, le garçon se mit à courir dans la direction que la fillette avait pointée. Il retrouva Mike dans un couloir.
- Professeur John ! cria-t-il.
Mike soupira en silence, puis, se retournant, afficha à son ancien patient un visage qui n'exprimait aucune émotion. Seulement, Wilhem sentait toutes celles qui se bousculaient en lui. Cela procurait chez lui un certain trouble, mais contribua à lui donner de l'aplomb, sans qu'il ne cherche pour l'instant à comprendre ce qu'il lui arrivait.
Quand il marcha pour rejoindre l'homme, Eyllée sur ses talons, il eut l'impression de ne pas avancer droit, de tituber. Il jeta un œil par-dessus son épaule et aperçut que la petite fille, elle, se déplaçait avec assurance. S'il avait su que c'était lui qui lui donnait tout ce courage, il se serait sûrement senti moins faible.
- Que se passe-t-il ? Expliquez-nous ? Que se passe-t-il ? lui demanda-t-il avant même de l'atteindre.
Il sentait la colère lui monter, et il en était de même pour Eyllée. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle l'aurait sans doute assommé de questions, jusqu'à ce qu'il craque et qu'elle comprenne. Mais elle préféra s'en tenir aux interrogations de son ami, et imita le calme qu'il affichait. Elle était, à vrai dire, assez impressionnée par la façon dont il maîtrisait sa colère. Car elle savait parfaitement ce qu'il ressentait, même si elle ignorait ses pensées. Il était ainsi très facile pour eux de se comprendre, et ils n'avaient parlé de leur lien à personne. La fillette n'avait pas même évoqué le sujet avec Jack. Ça lui avait paru naturel, comme si elle connaissait mieux Wilhem que n'importe qui d'autre, et que sur leur secret reposait leur survie. Peut-être tout cela, finalement, n'était pas qu'un leurre...
Mike essuya une goutte de sueur sur son front, et entreprit enfin de leur répondre, en prenant un air détaché. Toute trace d'une quelconque autorité qu'il avait eue jadis avait disparu. On aurait dit un gamin plus en proie au désarroi que les deux enfants qui lui faisaient face.
- Ils disent que c'est la deuxième apocalypse. «Le démon rouge, le démon rouge», qu'ils disent.
Puis il souffla en levant les yeux au ciel. On voyait clairement que c'était contre l'univers qu'il pestait. Pourtant, son imitation surprit Eyllée et Wilhem, qui pensèrent automatiquement à M. Brown. La voix aiguë qu'avait empruntée Mike en disant «Le démon rouge» les avait pris au dépourvu. Oui, c'était cela, un gamin. Mike était redevenu un gamin paniqué.
Comprenant qu'ils n'obtiendraient rien de plus, les deux enfants firent demi-tour et repartirent vers le réfectoire. La peur s'était quelque peu dissipée. Ils avaient confiance en Mirage. La base les protégerait.
Jack, lui, était loin de penser la même chose que sa sœur. Au même moment, Jane et lui se faufilaient dans le couloir. Entre les deux adolescents, ils ne s'était plus rien passé depuis la soirée de Noël. C'était comme s'ils avaient été, l'espace d'une journée, dans un monde parallèle, duquel ils étaient ressortis plus brusquement qu'ils ne l'auraient imaginé. Jack se demandait parfois si ce n'avait pas été qu'un rêve. Et pourtant, ce qu'il ressentait pour la jeune fille n'en était pas un. Cela, il en était certain.
Quelques heures avant que l'alarme ne se déclenche, Jane avait entendu une conversation à propos d'une «deuxième apocalypse», et l'avait immédiatement répétée à Jack. L'adolescent, surpris dans un premier temps, n'avait pas beaucoup hésité. La certitude que la base leur mentait depuis le début, et qu'ils n'y étaient pas en sécurité, revint chez lui plus forte que jamais. Il avait annoncé d'un air sûr qu'il allait s'enfuir avec sa sœur, partir d'ici à tout jamais. Il avait dix-sept ans : il était déjà majeur depuis un an, il pourrait donc obtenir la garde d'Eyllée. Si cela s'avérait nécessaire de faire des démarches administratives dans ce monde dévasté.
Quand Jane l'avait entendu dire qu'il partait, et malgré l'attachement qu'elle avait pour la base - sûrement dû au mal que s'était donné sa famille pour qu'elle l'intègre - elle avait immédiatement proposé de le suivre. Touché, et malgré l'envie qu'il avait d'accepter, Jack refusa d'abord. Il ne voulait en aucun cas qu'elle se sacrifie pour lui. Mais elle ne lui avait pas laissé le choix, et, à présent, ils s'enfuyaient tous deux de leur camp qui sortait par les yeux à Jack.
Arrivé près de l'entrée du tunnel qui communiquait avec les autres camps, ils descendirent les marches pour se retrouver dans le corridor de terre obscur. Jack alluma sa lampe torche. Il passerait chercher sa sœur, et ensuite, ils s'enfuiraient, pour reconstruire une vie loin de tout cela.
Mais alors qu'ils avançaient, Jane l'arrêta.
- Attends... fit-elle avec une voix qui lui rappelait le soir de Noël. T'es sûr que c'est une bonne idée ? Moi pas.
Il la regarda, surpris.
- Je croyais que tu étais d'accord avec moi ? Qu'on pensait tous les deux qu'ils nous mentent, qu'ils nous manipulent. Tu...
- Je sais, je sais, le coupa-t-elle avec un mélange de douceur et d'agacement dans la voix. Mais je t'ai dit ce que j'avais entendu. Peut-être que dehors, c'est plus dangereux qu'on ne le pense. Tu veux vraiment mettre ta vie en danger ? On a tout, ici.
Jack soupira.
- Je ne crois pas un mot de cette histoire d'apocalypse. Ce que tu as entendu, c'était du bluff, j'en suis certain. Ils l'ont inventé, pour nous tenir dans la peur, pour qu'on les supplie de nous garder. Si ça se trouve, ils ont même fait en sorte que tu surprennes leur soi-disant conversation.
L'adolescent sentait la colère monter en lui. Ils ne le retiendraient pas de force ici. Mais Jane était bien décidée à le faire changer d'avis.
- Peut-être, Jack, peut-être que tu as raison. Peut-être. Mais si tu te trompais ? Tu tiens vraiment à prendre ce risque ? À nous mettre en danger tous les deux ?
Devant le silence éloquent de Jack, elle ajouta sur un ton solennel :
- À risquer la vie de ta sœur ?
Cette phrase eut pour effet de bouleverser entièrement le plan de Jack. Quand il était question de sa sœur, il était prêt à tout remettre en question. Et il devait avouer que Jane avait raison. Il n'était pas prêt à mettre en danger sa vie et celle des deux seules personnes de cette planète qu'il aimait encore. Et qui l'aimaient, aussi. Pourtant, en restant dans cette base, c'était ce qu'il avait l'impression de faire.
- Bon, concéda-t-il. Je suis d'accord, je ne peux pas. (Il fit demi-tour en parlant) Mais je dois voir par moi-même. Rentre, toi. Moi, je sors, je regarde si ça craint vraiment, et ensuite on avise. Si tout va bien, je pars avec Eyllée. Tu décideras si tu nous suis le moment venu.
Et, sans attendre de réponse, il tourna les talons et prit le sentier qui devait les emmener quatre étages plus hauts. Mais Jane n'avait pas l'intention de lui obéir. Elle commença donc à lui parler d'un air sarcastique.
- Ouais, fais donc ça. Donc si j'ai bien compris, si j'apprends qu'on t'a retrouvé grillé par un éclair, je te suis pas ? Ok. Ça marche. Mais ne t'inquiète pas pour moi, j'aurais toujours Tess et Hashley pour me tenir compagnie. Deux petits anges, ces filles. Et Lucas te remplacera à merveille. Un peu jeune pour moi, mais ça fera l'affaire.
Elle regarda Jack. Il s'était arrêté sans se retourner. Elle ne pouvait pas voir le sourire amusé qui apparaissait sur son visage. Sachant tout de même qu'elle avait provoqué chez lui une réaction, elle ajouta :
- De toutes façons, ça faisait longtemps que je me disais sur lui « sa manière de balancer son T-shirt puant sur mon oreiller est absolument craquante. »
Elle s'arrêta là, guettant un signe de la part de son ami. Elle n'eut pas à attendre plus de deux secondes, que déjà elle entendit son rire qui parvint jusqu'à elle.
Jack daigna enfin se retourner. Il la fixa avec amusement, et se prit dans son jeu.
- Je dois avouer que je ne serais pas un bon ami si je te laissais entre les mains de nos adorables colocs' pendant que je me la coulerai douce dehors. La compagnie des éclairs et des rats n'a rien à envier à celle de ces trois phénomènes. Je serais trop égoïste.
Elle rit et le prit dans ses bras. Ils restèrent enlacés un moment, comme s'ils avaient peur que l'autre ne disparaisse dans un nuage de poussière s'ils le lâchaient. Ce fut Jane qui les ramena tous deux à la réalité.
- Je peux pas t'empêcher d'y aller, mais toi, tu ne peux pas non plus me retenir de force ici, lui chuchota-t-elle. Donc je viens avec toi. On bouffera des rats ensemble.
Jack allait répliquer, mais il comprit qu'il n'y avait rien à faire pour l'en dissuader. Il s'en voulut un moment : il avait été si facile pour Jane de le convaincre, et lui ne pouvait rien faire pour qu'elle change d'avis. Elle était bien la seule personne avec qui ça n'était pas l'inverse. Et il trouvait cela amusant.
- Dépêchons-nous, finit-il par dire. Ils finiront bientôt par arrêter de paniquer et remarquer notre absence.
Les deux adolescents reprirent le tunnel, espérant trouver un passage qui mènerait vers le centre de commandement. La chance était avec eux. L'élite Architectes avait même ajouté une trappe qui donnait vers cet étage directement. Dans la base, l'alarme s'était enfin arrêtée, mais la peur et l'agitation n'avaient quitté personne.
La trappe de sortie se fondait si bien avec le sol du local de rangement qu'il était impossible que qui que ce soit qui n'en connaissait pas l'existence l'ait remarquée d'en haut. Jack et Jane grimpèrent à l'échelle et se remirent debout. Le local ne faisait pas quatre mètres carrés, et il était facile de deviner qu'il avait été fait exprès pour mettre le passage à l'abri.
Les deux amis collèrent leur oreille contre la porte. La voie était libre. Seulement, l'élite ayant accès, à partir de là, à la porte de sortie vers l'extérieur, les Architectes s'étaient arrêtés là, et n'avaient rien prévu pour des enfants comme eux qui voulaient s'évader.
Ils sortirent. Le hall dans lequel ils débouchèrent était vide, et assez vaste. Ils restèrent silencieux, de peur qu'il n'y ait de l'écho, et s'approchèrent de la porte. Verrouillée. Évidemment. Ils auraient dû s'en préoccuper avant. Jack se détesta, mais Jane prit vite le contrôle de la situation, et s'enfonça dans le centre. Quelques minutes plus tard, elle revint avec un rouleau de scotch.
- Tu fais quoi avec ça ? s'interrogea-t-il.
Surpris par l'écho évident, il baissa d'un volume sa voix.
- Pardon.
Jane ne répondit pas et découpa d'un coup de dent un morceau de scotch.
- C'est ma mère qui m'a appris, commenta-t-elle en chuchotant. Dans son métier, ils utilisaient beaucoup ce mécanisme-là. C'est pas d'une clé dont on a besoin, Jack, mais d'une empreinte digitale. Observe.
Elle colla le morceau sur un carré de verre scintillant. Jack supposa que c'était là le «lecteur d'empreinte». Il allait lui demander pourquoi ils utilisaient autant de façons différentes d'accès (entre les clés, leur tatouage, les badges, et maintenant cela...) mais se dit qu'elle n'en savait rien.
Jane retira le scotch, puis le repositionna au même endroit. La porte s'ouvrit devant les yeux hallucinés de Jack.
- Wouah, lâcha-t-il.
Ils restèrent alors plantés devant l'entrée, sans rien faire. Chacun attendait que l'autre se décide. Finalement, l'adolescent prit son courage à deux mains et fit un pas en avant. Puis un deuxième. Ils se retrouva soudain totalement dehors, et fit signe à Jane qu'elle pouvait venir. La jeune fille s'exécuta, et la porte se referma derrière eux, sans qu'aucun ne s'en préoccupe. Ils étaient dehors, dans la nuit qui lentement se dissipait pour laisser place au jour.
Ils étaient dehors.
Le paysage était magnifique. Le soleil se levait au loin, illuminant le désert Arizonien, qui dansait et brillait dans des teintes orangées. C'était spectaculaire.
Ils étaient là, l'un à côté de l'autre, à observer la beauté de leur monde. Ils l'avaient presque oubliée...
- Je crois que ça craint rien, finit par dire Jack.
Et il tourna la tête vers Jane, attendant un signe d'approbation. Mais la jeune fille ne le regardait pas. Son visage était déformé par l'horreur. Sans réussir à prononcer un mot, elle pointa du doigt quelque chose que Jack n'avait pas vu. Il suivit son regard.
Il y avait, là, quelques mètres à leur droite, un mur de brume épaisse qui semblait marquer la fin de la planète, ou un passage vers un monde parallèle. Le nuage, dressé à la verticale, se tenait immobile, à leurs côtés. Jack, en le voyant, retint un cri. Puis il se dit que ce n'était peut-être rien. En quatorze mois, le monde avait eu le temps de changer.
Comme hypnotisée, Jane fit quelques pas vers la brume. Jack voulut la retenir par le bras, mais sa main, moite, glissa. Soudain, le nuage se mit à évoluer vers eux. À toute vitesse. Ils se retournèrent, affolés, et partirent en courant vers la porte. Jack se jeta dessus et essaya de la tirer. Verrouillée.
- LE SCOTCH ! hurla Jack, si fort qu'il se brisa la voix.
Mais il n'obtint aucune réponse. Paniqué, il se retourna. Jane avait disparu. Et la brume encerclait le garçon dans un espace de quelques mètres carrés à peine. Elle serait bientôt sur lui. Mais c'était pour son amie qu'il avait peur.
Jane avait été engloutie par le nuage.
*** Note d'auteur ***
Pour continuer ce triplet spécial deuxième apocalypse à la base, le chapitre 18 sera disponible le MERCREDI 6 octobre !!!
Chapitre extrêmement long aujourd'hui, je sais. Plus de 3000 mots. Ça rattrapera l'absence de publications des dernières semaines, comme cela ;-)
On se retrouve vite pour savoir ce qu'il adviendra de Jack et Jane (et croyez-moi, vous ne vous y attendez pas)...
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