{3} Mince alors ! {3}

Koyo entendait des pas précipités autour d'elle.

Des gens parlaient mais elle ne comprenait pas.

Tout était flou dans sa tête.

Puis elle sombra à nouveau dans les ténèbres.



- Tu vas la réveiller sombre idiot !

S'exclama soudain une voix aigue.

- Ok ok ! Je me tais !

Répondit une autre voix, blasée.

La jeune fille n'arrivait pas à bouger la moindre partie de son corps.

Elle se sentait... Complètement impuissante.

- Je peux toujours essayer de lui prodiguer les premiers soins avec mes potions mais je ne garantis rien !

Proposa une personne dans la pièce, cette voix lui disait quelque chose d'ailleurs...

- Oh toi ! Tu peux te taire Nagi ! Je te signale que si elle est là c'est de ta faute !

- C'est pour ça que je propose de la soigner !

Rétorqua donc Nagi -seule personne qu'elle connaissait ici-.

Mais où avait-elle encore atterri ?



Elle entrouvrit les yeux, la pièce dans laquelle elle se trouvait était baignée dans la lumière.

Il n'y avait personne autour d'elle et elle était dans une grande chambre rustique toute faite de bois.

Elle se redressa du lit à couvertures brunes et oranges et posa les pieds au sol.

Tout doucement elle commença à marcher.

Elle avait l'impression d'être une machine rouillée : toutes ses articulations grinçaient.

Après s'êtes lentement habituée à sa position debout, elle décida tout de même d'inspecter les environs.

À commencer par sa tenue :

Elle ne savait pas comment ils avaient fait -et elle ne voulait pas vraiment savoir- mais les personnes qui la soignaient en ce moment, avaient troqué son pantalon, son pull et son manteau, par une jupe aussi rouge que ses cheveux et un tee-shirts à manche courte aussi blanc que de la neige.

Elle aimait bien, elle se l'avouait.

Ensuite elle pouvait passer à la chambre :

Elle était sobre et anodine, une dizaine de lits étaient collés contre le mur.

« Je pense qu'il s'agit de l'infirmerie. »

Songea-t-elle.

Son violon était posé sur une petite étagère.

Trois chaises étaient tournées vers son lit.

Elle s'approcha de la porte de sortie de la pièce et l'ouvrit prudemment.

Un long couloir en bois s'offrait à sa vue et elle put entendre des éclats de rires gras et graves provenir du bout de celui-ci.

Elle se faufila donc dans le couloir, comme elle l'avait fait auparavant à l'orphelinat.

Elle avait des pansements parsemés un peu partout sur ses jambes et elle savait que de grosses blessures se cachaient en-dessous, cela l'empêchaient de marcher rapidement.

La jeune fille avait même une compresse sur le bord de la joue ! Elle n'avait pas osé essayer de l'enlever car juste le fait de l'effleurer la faisait souffrir.

Elle arriva enfin face à une grande porte en bois.

Elle savait qu'il y avait beaucoup de monde derrière cette porte là.

Beaucoup.

- Courage Koyo !

Souffla-t-elle pour elle-même en posant sa main sur la poignée et en l'abaissant doucement.

Toutes les discutions se stoppèrent.

Elle était là, seule, face à une quarantaine d'inconnus.

- Yo Koyo ! Ça va ?

C'était Nagi il lui fit signe de répondre.

- Euh... Ouai... S... Super...

- Je dois t'parler viens cinq p'tites secondes s'il-te-plaît.

Elle le suivit jusqu'à un petit bureau où deux autres personnes les attendaient.

Nagi ferma la porte derrière lui.

- Koyo, voici Jihiyu et Taren.

{ à prononcer Jihiy[ou] et Tar[ai]n[e] }

- S... Salut.

Bégaya-t-elle bêtement.

Elle ne comprenait pas du tout ce qu'il ce passait.

- Koyo. -elle leva la tête vers une jeune femme aux cheveux bleu ciel- Tu n'as rien à faire ici.

« Bah ça commence bien tout ça ! »

Voulut rétorquer la jeune fille mais elle se retint de justesse.

- Mais on ne peut pas te ramener chez toi tout de suite.

Continua la bleue.

- Où suis-je ?

- Tu es... alors... on va dire... que pour faire simple... tu es sur un autre monde.

Hein ? Koyo ne comprenait toujours rien.

- Elle ne comprend rien Jihiyu. Même moi j'expliquerais mieux !

Rétorqua Nagi en levant les yeux au ciel.

- Ferme la. Tu as compris Koyo ?

Répond Jihiyu en la regardant d'un œil sévère.

« Qu'est-ce que je peux comprendre là-dedans ? »

- Pas trop.

Taren qui était resté silencieux jusque-là, l'a toisa et lança :

- Tu es dans un autre monde, le continent sur lequel on se trouve s'appelle Kiolia. Ici c'est une guilde, tout les membres sont des mages sauf moi.

Jihiyu continua :

- Nagi est facteur provisoire de la guilde, il s'occupe de transporter les lettres et les colis. Mais il s'est trompé de personne en s'adressant à toi, n'est-ce pas Nagi ?

Honteux, Nagi détourne le regard.

- Enfin bref ! -elle reprend- Puisque je suis le maitre provisoire en attendant le retour du vrai maître de la guilde, je dois à tout pris trouver un moyen de te renvoyer chez toi avant qu'on ait de gros problèmes.

- Mais Nagi a des potions de portail ! C'est grâce à ça que je suis arrivée ici !

S'exclama Koyo avant de rougir fasse au ton qu'elle avait prit.

- Oui, mais les humains ne sont pas censés les franchir et c'est déjà une chance que tu sois encore en vie. Il faut trouver un autre moyen... En attendant tu te feras passer pour un nouveau membre de la guilde, puisque les autres ne sont pas au courant que ce débile de Nagi a ramené une humaine.

- Qui tu traites de débile ?!

- Toi imbécile !

Ils commencèrent à se disputer férocement.

Koyo, elle, était complètement perdue, elle venait d'apprendre :
- Qu'elle était dans un autre monde
- L'existence de la magie
- Ainsi que l'existence des mondes parallèles.

Beaucoup trop à encaisser d'un coup !

Mais elle ne savait pas comment réagir tout était beaucoup trop étrange.

Elle s'était déjà pincée cinq fois le bras pour vérifier que ce n'était pas un rêve.

L'idée de se sauver la prit soudain. C'est vrai quoi ! Comment pouvait-elle savoir si elle pouvait leur faire confiance ?

Jihiyu et Nagi ne l'a regardait pas et Taren était en train de somnoler sur place.

« Si je pars, personne ne le remarquera... »

- Tu es stupide ou quoi ? Si tu pars tu te retrouveras seule dans un monde inconnu.

S'écria Jihiyu.

- Mais...

- Je peux lire dans les pensées des gens Koyo, pas la peine de dire que tu ne voulais pas le faire.

La terrienne rougit de honte et se recroquevilla sur elle-même.

« Elle peut lire dans les pensés ? Ça alors ! »

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